tu deviens folle.
— margot

Sentir ses lèvres contre les miennes me faisaient revivre. Même si j'avais dû mal à retirer de mon esprit toutes les questions sur nous deux, sur toute cette histoire. Je ne pouvais m'empêcher d'y penser, mais je ne disais rien. Puis, sentant que je parlais un peu trop, je me retirais de ses bras, allant m'asseoir sur le canapé pour commencer une conversation banal. Ce qui ne me plaisait absolument pas. Elle me rejoignait et je fronçais les sourcils à ses paroles. « Rylie c'est ta coloc à la mather ? » demandais-je, curieux. On avait pas réellement pu parler de sa venue à la mather, c'était pas.. le bon moment. Surtout que j'avais vu les dégâts de son entrée à la mather, soirée, alcool, drogue. Ce n'était rien de bon pour elle. « Non, je pourrais passer la nuit à te parler. » avouais-je avec un léger rire. Puis, une question me venait soudainement à l'esprit et je relevais les yeux vers elle, me mordillant la lèvre. « Tu... Tu voudras dormir dans ma chambre ou dans la chambre d'ami ? » Ou disons clairement : avec ou sans moi. Parce que je ne savais pas où en était notre relation, alors je ne savais absolument ce qu'on devait faire.

tu deviens folle.
— margot

C'est con, mais j'ai l'impression qu'on arrive pas à trouver de juste milieu. Un coup on est ultra proches, et la seconde suivante, on ne sait plus comment agir l'un avec l'autre. Quand je lui parle de Rylie, il me demande « Rylie c'est ta coloc à la mather ? » et c'est là que je capte que je suis en froid avec lui depuis que j'ai emménagé avec la Mather. Soit depuis... Beaucoup trop longtemps. Je hoche doucement la tête. « Oui, elle est sympa, un peu ronchon par moment mais elle est cool. » Si j'ai remis en question notre potentielle cohabitation à notre rencontre, au final, ça n'aura pas duré longtemps. Au bout d'un moment, je me décide à lui demander s'il ne veut pas aller dormir lui. « Non, je pourrais passer la nuit à te parler. » Je fais un léger sourire, songeuse, alors que je le regarde rire. Putain, qu'est ce que j'aime le voir rire. Et moi aussi je passerais la nuit à lui parler s'il le fallait, je m'endormirais sur ce foutu canapé s'il le faut. D'ailleurs, une question lui vient : « Tu... Tu voudras dormir dans ma chambre ou dans la chambre d'ami ? » Ow. Je reste un instant interdite, pensive, sans trop savoir quoi répondre. Y a un duel silencieux entre mon cœur et ma raison. Un soupir, et je murmure timidement : « Je veux pas aller dans la chambre d'amis.. » Le savoir dans la pièce à côté sans dormir dans ses bras ça serait pire que tout. Je me reprend cependant vite: « Enfin, c'est comme toi tu veux, hein, puis.. Puis dormir ensemble n'engage à rien après tout.. » On a déjà dormi ensemble sans rien faire, même si j'prendrais beaucoup sur moi, je le ferais.