Un tout nouveau monde s’offrait à Isaiha depuis leur retour de Cap Breton. L’ancien amish avait découvert Harvard mais surtout la Lowell House. Cette confrérie était tout simplement fascinante de son point de vue. Tous ces artistes qui se livraient à leurs arts sans rechigner et sans se cacher. Il s’y sentait vraiment bien à sa plus grande surprise. Isaiha s’était imaginé beaucoup de choses notamment celle de ne pas réussir à s’intégrer, que ses différences viennent à le marginaliser. Au contraire, à Harvard, il apprenait que tous les étudiants venaient d’horizons différents. Il y avait des riches, de pauvres mais tous avaient un point commun : ils étaient passionnés par leur domaine de prédilection. D’ailleurs, Isaiha avait eu son premier cours de botanique et il avait adoré. Certes, il n’était pas toujours en phase avec les autres étudiants mais ils parlaient le même langage. A la Lowell House, même s’il n’avait pas encore débuté son bizutage (système qu’il trouvait tout de même dégradant soi-dit en passant), il s’était également intégré. Il lui arrivait même de rester jusqu’à pas d’heures simplement pour pouvoir jouer de l’harmonica avec d’autres étudiants et étudiantes. Oui, pour la première fois, il se sentait libre de jouer de la musique. Tout n’était pas rose, il va s’en dire. Certaines fois, il se sentait tout simplement ridicule car il ne savait se servir correctement d’un ordinateur, qu’il éprouvait toujours des difficultés devant la technologie ou même vis-à-vis de ses lacunes en culture générale. Dans ces moments-là, le besoin de se replier dans son appartement se faisait sentir. Casey était absente et il travaillait religieusement sur ses premiers cours quand on sonna à la porte. Il n’attendait personne et se hâta d’aller ouvrir notamment quand il se rendit compte que c’était Amanda qui lui rendait visite. Il était heureux de la voir car ces derniers temps, ils s’étaient à peine croisés. « Petit ange, je suis heureux de te voir » dit-il avec un grand sourire, se penchant vers elle pour l’embrasser.
Bientôt trois petits mois qu’Isaiha et moi étions désormais en couple. Les vacances d’été s’étaient terminées et nous étions de retour à Boston. Lui avait intégré la Lowell House et moi j’étais retournée à la QH. J’avais rendu ma chambre et je cohabitais donc maintenant avec Bonaventure. J’étais vraiment heureuse de pouvoir passer encore plus de temps avec lui, surtout qu’Isaiha semblait avoir découvert un nouveau centre d’intérêt.
Cela ne me gênait pas qu’il apprenne à connaître d’autres choses dans notre monde mais ce qui me dérangeait, c’était que j’avais l’impression de passer en dernier dans toutes ses activités et qu’il n’avait d’yeux plus que pour Harvard et sa toute nouvelle confrérie. Certes, j’étais heureuse qu’il ait trouvé des amis avec qui discuter et surtout avec qui partager sa passion pour la musique, mais je me sentais bien délaissée à côté de ça.
J’avais décidé de lui rendre visite, comme ça, à l’improviste. Il fallait que je lui parle même si je n’avais pas la moindre envie de me disputer avec lui. Je m’étais donc préparée et m’étais pointée chez lui vers dix-sept heures, un horaire où j’étais sûre de pouvoir le voir. Je sonnais donc à sa porte et attendis qu’il ouvre. Lorsque je le vis apparaitre à l’ouverture de la porte, j’eus un petit sourire pincé qui indiquait immédiatement que quelque chose n’allait pas. « Moi aussi je suis contente d’enfin pouvoir te voir. » Dis-je en insistant. Je savais que la froideur n’était pas vraiment la meilleure des solutions à notre situation mais je ne pouvais m’empêcher de réagir de la sorte. J’étais possessive avec Isaiha, après tout, c’était le seul garçon à se montrer aussi attaché à moi. Je l’aimais plus que quiconque et je refusais l’idée selon laquelle d’autres filles pouvaient très bien se l’accaparer. J’exagérais certainement mais mon petit-ami était un jeune homme tellement séduisant, tellement beau et intéressant que des centaines de filles devaient vouloir se l’approprier. J’entrais donc chez lui et oubliais de manière volontaire de l’embrasser comme nous le faisions à chaque fois que nous nous voyions. « Tu es seul ? » Demandai-je en regardant autour de moi comme si la présence de quelqu’un d’autre allait me nuire.
Tout emporté qu’il était dans cette nouvelle vie estudiantine, Isaiha n’avait pas eu conscience d’avoir délaissé Amanda. Il avait fréquemment pensé à elle durant ces derniers jours et malgré le fait qu’il avait un téléphone portable à présent, il oubliait sans cesse ce moyen de communication. Ce n’était pas vraiment sa faute, il n’avait absolument pas le réflexe d’utiliser cette petite boite qui tenait dans sa poche. Amanda lui avait tout de même manqué car il aurait aimé pouvoir partager ses impressions avec elle, lui dire qu’il était heureux d’avoir noué de nouvelles connaissances. Il s’était même trouvé ce qu’elle appelait une meilleure amie. Si ce n’était pas un progrès en soi, il ne savait pas ce que c’était. Toutefois, sa compagne ne semblait pas si ravie que cela constata-t-il en la voyant entrer dans l’appartement, les lèvres pincées malgré leur baiser. « Quelle que chose ne va pas Amanda ? » lui demanda-t-il avec toute l’innocence du monde, le tout en refermant la porte derrière elle. Il s’approcha d’elle pour déposer ses mains sur ses épaules et ainsi la débarrasser de sa veste qu’il alla délicatement poser sur le dossier du canapé. L’appartement n’était pas bien grand mais Casey l’avait réellement décoré avec soin. « Oui, Casey est avec des amis, elle ne rentrera pas avant le diner. Est-ce que je peux te servir quelque chose à boire, tu as soif ? Faim ? » demanda-t-il en étant le petit-ami prévenant et attention qu’elle avait l’habitude de fréquenter et d’aimer. Etait-elle souffrante ? Elle semblait si contrariée qu’il se demandait si quelqu’un lui avait fait du mal. « Je suis vraiment content de te voir, tu m’as beaucoup manqué » reprit-il sans avoir conscience qu’il s’enfonçait plus qu’autre chose.
J’étais vraiment torturée par le fait de ne pas pouvoir fréquenter Isaiha autant que je le voulais. Passer des vacances avec lui, où nous habitions ensemble la totalité de la journée, et arriver à Boston où nous ne passions même pas vingt-quatre heures d’affilées côte à côte, c’était un fossé monstre et cela se ressentais au fond de moi. Il me manquait réellement, j’avais osé espérer que cela irait mieux avec le temps, mais non, c’était de pire en pire. D’autant plus qu’il avait acquis un téléphone portable et qu’il savait déjà plus ou moins s’en servir. Il ne m’envoyait pas de message (peut-être qu’il oubliait que cela était possible) et ne me téléphonait pas non plus ; une vraie catastrophe pour moi, qui avait l’habitude de le côtoyer tout le temps. J’avais des tas de choses à lui raconter et lui devait en avoir des tonnes aussi et pourtant, on ne se disait rien. C’était tellement triste que cela m’en donnait parfois la nausée. Alors, j’entrai chez lui, le visage fermé et les quelques plis au niveau du front, signifiant qu’il y avait bel et bien quelque chose qui me trottait en tête et m’arrêtai à mi-chemin entre ce qui semblait être le salon et l’entrée. Il me demanda immédiatement si quelque chose n’allait pas et je me mis à regarder ailleurs, comme si son regard me gênait plus qu’autre chose. Il était seul, c’était parfait pour pouvoir parler tranquillement, en espérant ne pas partir sur une dispute. « Ca va merci, j’ai goûté avant de venir. » Lui répondis-je, usant des formalités de politesse pour éviter d’éveiller les soupçons. Il retira ma veste de mes épaules et insistait sur le fait que je lui avais beaucoup manqué… Et c’est alors que mon cœur se serra dans ma poitrine, je n’arrivais décemment pas à lui en vouloir, c’était terrible. « Moi aussi… » Alors, mes yeux se posèrent dans les siens et mes lèvres s’entrouvrirent pour souffler quelques secondes. « Si je t’avais tellement manqué, tu serais venu me voir, ou tu m’aurais envoyé un message ou alors tu m’aurais téléphoné… Ce sont tes nouveaux amis qui te prennent autant de temps ? » Dis-je, virulente, presque fait exprès, mais surtout déçue par ce qui était en train de nous arriver, je le sentais s’éloigner comme tous les autres l’avaient fait et comme tous les autres l’avaient également fait, j’avais peur qu’il se lasse, qu’il en ai marre de ma personne… J’avais peur, tout simplement.
Isaiha n’en menait pas large et ses tentatives pour atteindre Amanda n’étaient que le fruit de son inquiétude. Il craignait tellement que quelqu’un puisse lui avoir fait du mal qu’il n’avait pas songé un seul instant qu’il puisse en être l’auteur. « Je n’avais pas conscience du mal que je te faisais Amanda » dit-il avec sincérité en posant ses larges mains sur ses épaules pour qu’elle lui fasse face. « Je n’ai pas encore le réflexe du téléphone mais tu as été à chaque instant dans mes pensées les plus aimantes et les plus intimes » lui assure-t-il alors que sa main se portait délicatement vers sa joue pour lui relever le visage en plaçant deux doigts sous son menton. Il se sentait misérable à cet instant précis de ne pas avoir compris qu’Amanda se sentait seule et qu’elle craignait qu’il ne se détourne d’elle. « Rien ni personne ne pourrait me faire me détourner de toi Amanda Connor. Tu es la femme qui a fait de moi un homme, tu es devenue mon monde mais cela n’excuse en rien mon silence. J’ai été trop pris par mes découvertes et mon désir d’intégration » s’excusa-t-il avant de se pencher vers elle pour l’embrasser avec la plus grande et infinie tendresse. « Est-ce que tu veux bien me pardonner cette errance ? Qu’est-ce que je peux faire pour te rassurer et racheter ton pardon ? » lui demanda-t-il prêt à faire n’importe quoi pour que son sourire revienne étirer ses douces lèvres. Isaiha était prêt à tout même à renoncer à la Lowell House si Amanda le souhaitait. Ce serait un déchirement mais elle était plus importante que cette nouvelle communauté. Il tenait à ce qu’elle le sache bien que son récent comportement pouvait l’induire en erreur.
Je détestais le fait d’être délaissée et surtout niée par mon propre petit-ami mais soit. Il avait d’autres chats à fouetter ? Eh bien moi aussi. Je n’allais tout de même pas me laisser abattre par cela et encore moins pour un garçon. En tout cas, c’était ainsi que je voyais les choses maintenant. Bon, je tenais vraiment beaucoup à notre relation, j’aimais sincèrement Isaiha alors je pouvais bien lui laisser le bénéfice du doute. Puis voilà, il avait toujours les mots et il savait comment se faire pardonner alors dès qu’il ouvrit la bouche, je savais que l’amertume que j’avais, allait tout de suite s’effacer pour laisser place à une infinie tendresse. Je l’écoutais en faisait semblant de lui en vouloir, il fallait bien que j’aie l’air crédible, de toute façon. Je soupirai un long moment après qu’il m’ait embrassé et le regardai dans les yeux. Je me rapprochai doucement de lui pour m’installer tout contre. « Prends moi juste dans tes bras et ça ira mieux. » Dis-je alors, oubliant toute la rivalité que j’avais à l’esprit depuis des jours entiers. « De toute façon je n’arrive pas à t’en vouloir. » Ajoutai-je, presque l’air déçue de ne pas y arriver. Après tout, cela allait être compliqué si à chaque fois que nous avions une dispute, je n’arrivais pas à lui en vouloir. Cela comportait un vrai problème, j’avais l’impression que jamais nous ne pourrions avancer si nous n’avions pas de véritables disputes de couple… « N’empêche que je t’en ai vraiment voulu… » Insistai-je auprès de lui, lui faisant bien comprendre que je ne voulais plus que cela se reproduise. « Bon, et si je te montrais comment envoyer des sms ? » Ajoutai-je avec un sourire sur les lèvres, bien que je savais pertinemment qu’il savait déjà le faire….
Isaiha ne supportait pas les conflits, cela avait tendance à le faire se renfermer comme une huitre sur lui-même. Il ne comprenait pas ce qu’il y avait de positif à s’affronter l’un l’autre dans une discussion où le but premier était de dénigrer l’autre. Il y avait bien plus constructif pour lui en son sens si bien qu’il accepta aussitôt de prendre la faute sur lui. Dans un sens, il était tout aussi coupable qu’elle car Amanda n’avait pas cherché à le joindre non plus. Il y avait encore tellement de choses qu’il avait à apprendre de la vie de couple et il n’avait qu’elle pour le guider. « Tout ce que tu voudras » dit-il en ouvrant ses bras pour mieux la laisser se blottir contre son torse en refermant ces derniers sur son corps frêle. « Je sais que tu m’en voulais et j’espère sincèrement que tu me pardonneras car je ne veux pas être en froid avec toi » lui répondit-il avec le calme qui le caractérisait tant. Oui, il préférait qu’Amanda s’exprime et non ne garde pour elle ses reproches jusqu’à ce qu’ils éclatent de manière injuste entre eux. La parole était d’or chez les amish, tous les problèmes se résolvant en convoquant les deux parties pour s’expliquer calmement et posément. Les disputes, il ne connaissait pas et quelque chose lui disait qu’il ne les supporterait pas. « Je sais déjà envoyer des sms, j’ai même noté la marche à suivre sur mon calepin… Et si tu me parlais plutôt de ce que j’ai raté ? » lui demanda-t-il en la conduisant sur le canapé pour mieux s’y asseoir dessus et l’entrainer sur ses genoux afin de la garder tout contre lui. Isaiha n’était peut-être pas un grand démonstratif en public mais en privé, il aimait être tendre avec sa compagne afin de lui faire comprendre combien elle était importante à ses yeux.
Entre ses bras, c’était là où je me sentais le mieux et cette place m’avait décemment manquée durant ces longs jours passés sans nouvelles de mon compagnon. J’avais bouilli et une part de moi-même refusait de faire la premier pas, certainement parce que j’avais bien trop l’habitude qu’on soit accroché à moi. J’avais également peur de passer pour la fille hyper accrochée, hyper adhésive et trop collante. Ce que l’on m’avait reproché une fois et ce qui m’avait marqué au fer rouge, semblait-il. Mes bras se resserrèrent autour de lui de manière forte et je me sentais si bien près de lui que j’en fermais les yeux. « Je ne t’en veux plus… » Dis-je, faisant une moue adorable avant de sourire, rouvrant les yeux vers mon compagnon.
« Ce que tu as raté ? Des tas de choses ! » M’exclamai-je en lui faisant croire que cela valait la peine de m’écouter. « En fait pas grand-chose, actuellement nous sommes en train de chercher un appartement avec Bonaventure parce que vivre dans une chambre à deux, c’est assez précaire. Et voilà, mais c’est toi qui dois avoir des tas de choses à me dire ! Tu as fait des rencontres ? Les filles ne t’ennuient pas trop ? » Demandai-je, curieuse de savoir s’il se faisait déjà adorer des filles. En tout cas, j’imaginais possible le fait que ses camarades l’adulent tant il était beau, gentil et séduisant. Surtout séduisant en fait. J’espérais tout de même qu’il me dirait le contraire, afin d’éviter d’attiser ma jalousie, que je ne faisais pas ressortir, certes, mais dans ce genre de situation… Si.
Dire qu’il n’était pas rassuré sur le fait qu’elle ne lui en voulait plus serait mentir. Isaiha se sentait bien plus léger maintenant qu’il voyait le spectre d’une dispute s’éloigner d’eux. Il se sentait bien plus libre dans ses mouvements et pouvait relâcher la pression qu’il avait nourri sans même en avoir conscience. Les femmes de ce monde pouvaient être de vraies tigresses d’après son expérience et il n’avait clairement pas envie d’en affronter une et encore moins sa compagne. « Je ne suis pas certain d’apprécier le fait que vous viviez ensemble même si c’est ton ami » baragouina-t-il dans sa barbe de trois jours. Il trouvait cela relativement indécent en vue de la liaison qu’ils avaient eu par le passé et dont l’avait informé ce Paris lors de sa disparition en Norvège -autant dire que le jeune lowell était tout simplement jaloux. « J’ai fait des rencontres oui. J’ai réussi à me faire ce que tu appelles une meilleure amie. Elle se nomme Rosie. Elle est vraiment très gentille » dit-il avec bonheur car il était heureux de pouvoir partager une nouvelle de la sorte avec sa petite-amie. « J’aime beaucoup la Lowell House, j’ai trouvé des partenaires avec qui jouer. C’est tellement agréable de pouvoir jouer de la musique sans interdit »s’enthousiasma-t-il avant de se reprendre. « Excuse moi, je ne veux pas t’ennuyer avec cela »
Je savais clairement que cela poserait problème à Isaiha, le fait que j’habitais avec Bonaventure, mais c’était ainsi, je n’avais pas le choix. Je n’avais pas suffisamment de revenu pour pouvoir subvenir à mes besoins et j’avais la chance d’avoir un formidable meilleur ami, pourquoi ne pas m’aider de mes proches lorsque je suis dans le besoin ? Isaiha confirma mon idée selon laquelle cela ne lui plaisait pas et mes yeux changèrent instantanément et un long soupir traversa ma trachée. Je ne disais rien pour le moment, attendant plutôt qu’il finisse de me conter ses aventures qui avaient été énormément chronophage d’après ce que j’avais remarqué. J’appris alors qu’il avait fait la connaissance d’une fille qui était devenue sa « meilleure amie », en si peu de temps, c’était presque absurde. Je soupirai cette fois-ci intérieurement et serrai les mâchoires, si bien qu’un petit muscle au coin de mon visage n’arrêtait pas de sauter. « Tant mieux » ajoutai-je dès lorsqu’il me venta les mérite de la Lowell House et quel bonheur cela était d’y être entré. Je me relevai donc de ses genoux et me retournai pour visionner la porte d’entrée. « Bon, il est déjà tard je dois y aller. » Bien entendue énervée (plus que ce que je n’aurais dû être, je l’avoue) je me dirigeais tout droit vers la sortie, de manière effrénée. « On se reverra quand tu auras plus confiance en moi et quand tu ne seras pas occupé avec Rosie. » Je lâchai une petite bombe, c’était vrai, j’étais affreusement jalouse de cette fille et je haïssais le fait qu’elle ait pu acquérir Isaiha en tant que meilleur ami en si peu de temps. Et puis ces derniers temps, les émotions me gagnaient beaucoup plus qu’à l’accoutumée, je ne les contrôlais plus aussi bien qu’avant. Je devais avoir mes règles normalement, habituellement, j’avais un cycle régulier de vingt-huit jours précisément et là, j’avais une semaine de retard. Je ne m’inquiétais pas, j’avais déjà eu ce genre de retard et mon corps, bête comme il était, me faisait attendre à mesure que je stressais. « Bonne fin d’après-midi. » Terminai-je par dire, me dirigeant vers la porte sans adresser un seul regard à mon petit-ami.
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