Give your heart a break
— Wavy

Mon corps se crispait en l'entendant me dire de manière aussi déconcertante qu'elle m'aimait, sans la moindre pudeur. Quelque part, je m'en voulais d'avoir cette discussion là, maintenant avec elle. Parce qu'elle n'aurait certainement pas dit ça en étant sobre. Convaincu qu'elle n'était plus amoureuse de moi depuis un moment maintenant, j'en restais chamboulé. C'est mal, parce que je suis pas libre Ivy. Je peux pas faire ça dis-je en soupirant, ne sachant plus quoi faire ou dire pour arrêter tout ça. Putain ! TU TE FOUS DE MA GUEULE ! C'est ce que j't'ai dit par sms et tu m'as envoyé chier ! Je te connais mieux que personne, je sais que tu n'es pas parfait, que tu es égoïste, idiot, que t'aimes avoir l'attention des filles sur toi. Tu es têtu, borné, tu as un ego démesuré mais, tu n'es pas que ça ! Tu es drôle, tu as le coeur sur la main, tu es fragile même si tu ne veux pas le montrer et encore des tas d'autres choses qui font que tu es toi. JAMAIS, je n'ai voulu te changer et jamais je ne voudrais que tu changes parce que c'est comme ça que je suis tombée amoureuse de toi ! Ok, j'étais pas sûr de vouloir m'arrêter sur le portrait qu'elle venait de tirer de moi là en fait. Elle s'énervait à son tour, et je sentais que même si on n'était plus sur le point de se sauter dessus, la situation commençait tout de même à partir en vrille. Je t'ai envoyé chier parce que tu me parlais comme si tu attendais que je pète un câble par rapport à la situation juste pour pourquoi dire "je te l'avais dit" dis-je en essayant de ne pas me mettre à crier moi aussi, même si la colère me gagnait de plus en plus. Et que le vrai problème au fond, c'est que t'accepte pas ma relation avec Briony et notre enfant qui va naître. Peut-être que je me trompais, qu'elle était simplement heureuse pour moi et que ce n'était que de la pure et simple bienveillance. Mais c'était en tout cas comme ça que je le ressentais. J'étais fatigué de tout ça. Fatigué qu'elle soit sans cesse en train de me faire des reproches par rapport à ce que je faisais ou ce que je ne faisais pas. Mais surtout, ça me faisait mal de voir que je ne parvenais qu'à la blesser. Ivy finit par reculer, et je vois les larmes qui menacent de couler sur ses joues, d'un instant à l'autre. D'un seul coup je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression de voir Emma que j'avais fait pleurer dans les toilettes la dernière fois, créant un vide au fond de moi que je ne peux expliquer. Je sais que tu ne l'fais pas exprès, je sais que tu es toi mais, c'est l'impression que tu donnes Wade. Dès que tu vas mal, tu viens vers moi, tu me donnes de l'espoir et c'est à chaque fois que je remonte la pente ou que je trouve quelqu'un... A chaque fois, j'ai l'impression que je vais crevé. J'ai ce trou béant dans mon poitrine que tu réveilles à chaque fois que tu joues à ce petit jeu...et pourtant à chaque fois que tu viens vers moi...tu es ma faiblesse, j'arrive pas à rester loin de toi et ça tu le sais et inconsciemment, tu en profite... Je t'accuse de rien, j'essaie pas de te mettre des trucs sur le dos, je t'explique juste comment je ressens et perçois les choses. Je sentais bien qu'elle n'essayait pas de m'accabler ou quelque chose du genre. Elle avait besoin de m'expliquer les choses. Je déglutis pour retrouver mon calme, tâchant de ne pas m'emporter pour rien comme j'avais tendance à le faire alors que à entendre ses mots, j'avais clairement l'impression de passer pour un gros connard. Ok.. dis-je posément, autant pour ne pas la brusquer que pour lui montrer que j'essayais de ne pas monter sur mes grands chevaux. Le truc c'est que je vois pas à quoi tu fais référence quand tu dis qu'à chaque fois en gros, je viens "vers toi", te draguer ou j'en sais rien ! dis-je avec honnêteté. Ok j'ai déconné la dernière fois en venant te voir quand Briony m'a largué, et j'aurais pas dû t'embrasser parce que ça nous a paumé autant l'un que l'autre. J'étais.. mal, et j'ai juste fait ce que j'avais envie, sans penser au reste, et j'aurais dû penser à toi. Alors oui j'ai mal agi, et je regrette dis-je sincèrement, me rendant compte que cet épisode nous avait chamboulé autant l'un que l'autre. Je ne m'en était pas rendu compte jusque là car par sms elle avait balayé les choses de manière si banale... Au final j'étais rentré dans son jeu, parce que c'était bien plus facile que d'affronter ce qu'il c'était passé en allant au fin fond des choses. Mais à t'entendre, j'suis en train de venir me consoler dans tes bras dès que ça va pas avec une fille ! Tu m'avais pris de cours quand tu étais avec Samuel et que tu m'avais embrassé, mais c'est pas moi qui suis venu vers toi pour me consoler de quoi que se soit ou pour profiter de toi ! Quand j'ai vu que t'étais heureuse avec lui - même si c'est un con - j'ai pas essayé de casser ton couple. Elle me parlait ensuite de ce que je ressentais pour elle, de ce qu'il y avait entre nous.. et je me braquais intérieurement. Parce que je voulais pas parler de ce genre de choses, et encore moins maintenant. Moi aussi, j'ai envie d'être heureuse, d'avoir quelqu'un à mon réveil, quelqu'un qui m'aime, qui n'a pas peur ou honte de le dire, de le montrer... J'ai jamais voulu t'empêcher d'être heureuse dis-je en la regardant s'asseoir dans un coin, alors que je me laissais glisser au sol à mon tour, à l'opposé. Je t'ai pas empêchée d'être heureuse quand tu étais avec lui. Je voyais les larmes couler sur ses joues, et ça me faisaitt mal au coeur de voir qu'on en arrivait là. Pourquoi tu m'écartes de ta vie ? Pourquoi tu écoutes les autres ? Pourquoi dès que je te dis quelque chose tu le prends de façon négative ? Tu as cru Briony quand elle t'a dit que je m'étais plainte de toi, tu m'as même pas demandé si c'était vrai alors que ça ne l'était pas... Je soupirais, me passant la main dans les cheveux. Arrête Ivy. J'ai vu les sms, je les ai lu sur le téléphone de Bri. J'avais bien vu l'ironie dans son message en parlant de moi négativement. Tu as même oublié que ça a fait un an que Léa n'est plus, tu étais son parrain et pas une fois, tu m'as appelé ou même envoyé un sms alors que j'avais besoin de mon meilleur ami... Ma gorge se nouait en l'entendant, parce que mine de rien, ça me touchait ce qu'elle me disait. Désolé. Quand je t'en ai parlé tu m'as envoyé chier... Alors j'ai cru que tu voulais plus en entendre parler. Et c'était vrai. J'étais pas doué pour ce genre de truc, pour voir au delà de ce que les gens pouvaient bien montrer. De voir que même si Ivy m'avit envoyé bouler à l'époque, au fond elle avait besoin qu'on lui parle de sa fille, que je la soutienne à ce sujet. J'avais du mal à comprendre ma propre psychologie, et celle des autres c'était pas mieux.. Ce n'est que lorsque Samuel l'avait trompée que j'avais pris du temps pour elle en me disant que ça lui changerait les idées, que j'avais compris qu'elle avait besoin de ça. Parce que je ne voulais pas qu'elle se sente seule. Mais ce qu'elle me dit ensuite eu le donc de me braquer complètement. Tout simplement parce que d'un seul coup.. j'eus l'impression qu'elle ne me voyait pas tel que j'étais réellement. Que le Wade qu'elle pensait connaître et dont elle tirait le portrait passé n'existait pas. Il n'était que dans sa tête. Je suis pas en train de t'effacer de ma vie. Je n'ai jamais été ce mec dont tu parles, ce mec qui va venir vers toi pour me confier ou ce genre de choses. J'ai jamais été comme ça... Parce que j'avais du mal à m'ouvrir aux autres, que c'était pas dans ma nature, et que rares étaient les personnes à qui je me confiais réellement et qui savaient ce qu'il se passait dans ma tête. Et Ivy n'en faisait pas partie. pas parce qu'elle comptait moins que les autres, au contraire. Parce que c'était comme ça. J'avais toujours eu cette pudeur avec Ivy, et ça me faisait de la peine de voir que ça lui suffisait pas. Mais j'pouvais pas faire autrement, c'était tout simplement pas moi. Et ça n'a rien contre toi. Ces "gens", ses potes sont devenus une seconde famille pour moi, mais il n'ont pas changé ce que je suis, tu te trompes dis-je en soupirant lourdement, me massant les paupières. J'ai l'impression qu'on ne se comprend pas dis-je lassé. Je gardais le silence, quelques secondes. Tu ne devrais pas t'accrocher à moi.

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— Wavy

On arrivait pas à se comprendre elle et moi, c'était dingue. La situation avait pris un tout autre sens, et même si je savais au fond de moi que c'était mieux ainsi, j'étais pas convaincu que ça me convienne pour autant. J'aimais pas me disputer avec elle, je détestais même. Tout simplement parce que je tenais énormément à elle, même si elle semblait en douter en permanence. Tu dis ça mais au final, tu penses tout le contraire. Tu me dis de pas m'en vouloir pour le baiser et après, tu m'en veux à cause de ça et tu me fais tous les reproches du monde. Dis moi les choses telles que tu les ressens alors putain.. dis-je en soupirant, commençant à avoir mal à la tête. Je détestais les longs discours et au fur et à mesure, notre discussion se transformait en véritable règlement de compte. Deux minutes ! Premièrement, je ne parlais pas niveau drague Wade, je parlais... Regarde, tu as fait des semaines sans me parler, sans un sms là elle te largue et tu viens voir qui ? Moi ! Ensuite, tu fais encore sans me parler une fois que c'est arranger. Si, je viens pas vers toi, j'ai aucune nouvelle de toi et c'est ça que je te reproche. J'en ai d'autres comme ça... Ensuite, oui, je t'ai embrassé parce que...on va pas revenir là dessus cette fois là j'ai merdé. Mais arrête.. c'est pas comme si j'te demande pas des nouvelles de temps en temps ou qu'on mange jamais ensemble à la fac pour passer un peu de temps ensemble. Tu veux quoi ? Que j'fasse le lèche cul ? C'est pas mon genre, désolé dis-je en commençant à me braquer. Elle me reprochait tout un tas de choses sur moi, ma manière d'être alors que j'étais ainsi depuis toujours et.. j'y comprenais rien. Si elle ne m'appréciait pas tel que j'étais, je pouvais rien pour elle. Elle me reprochait de ne pas s'être intéressée à sa fille, mais j'étais pas psy putain ! Elle m'avait violemment envoyé bouler sur le sujet alors forcément, histoire de pas encore plus envenimer les choses, j'avais pas insisté quoi, merde. Et puis certainement qu'au fond j'agissais par rapport à comment moi je ressentais les choses. A sa place, je ne voudrais pas parler de tout ça. Mais Ivy et moi étions définitivement bien différents l'un de l'autre. Elle partait ensuite dans un long monologue qui avait le don de m'exaspérer, ne me laissant pas un instant pour ne serait-ce qu'essayer de lui répondre. J'avais juste à subir en fait, l'écouter déballer son sac et me dire à quel point j'étais un con et un moins que rien à ses yeux. Cool. Continue comme ça Ivy. Je ne cillais pas, je ne la regardais même plus en fait, désespérant à l'idée que ce putain d'ascenseur se remettre en marche. La colère me faisait bouillonner alors que je l'entendais parler de ma mère. Je ne supportais pas tout ça, j'en avais assez. Ça te va ça ou je continue ? Va te faire voir dis-je sèchement, sans aucun scrupules. Je continuais de la laisser parler, prenant sur moi pour ne pas taper contre quelque chose tellement j'étais nerveux. Ses mots se brisaient dans sa gorge quand elle eut fini, mais ça ne parvenait même plus à me toucher tellement j'avais la haine. D'un seul coup comme si le ciel m'avait entendu, bien que je ne croie pas en Dieu pour un sous, la lumière revint et l'appareil se remit en marche. Putain merci. Je me redressais, voyant les chiffres qui se remettaient à défiler vers le troisième étage. C'est bon ? Tu as fini ? T'es arrivée à la conclusion qui te convient le mieux, de te dire que je suis un connard qui "n'a pas changé" qui ne changera jamais et qui doit rester loin de ta vie ? Cool. C'était pas la peine de me faire un roman pour m'expliquer à quel point je suis une merde. Casse-toi si c'est ce que tu veux, et ne comptes plus sur moi pour m'inquiéter pour toi ne serais-ce qu'une seconde dis-je sèchement. J'en avais marre. La cabine s'ouvrit et comme elle le souhaitait tellement, je sortis d'un bon, autant pour m'éloigner d'elle que pour enfin respirer l'air libre de l'extérieur de cette cabine.

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— Wavy

J'en avais assez. J'en avais marre de l'entendre cracher sur mon dos sans plus s'arrêter, énumérer mes pires défauts sans aucuns scrupules et me reprocher la personne que je suis. Elle ne pouvait pas me saquer ? Très bien. Je voyais pas ce qu'elle foutait encore là. Parce que j'étais moi-même, entier, et que je ne comptais pas rentrer dans son jeu pour devenir son pauvre toutou. J'étais énervé, et j'avais juste besoin d'être loin d'elle. Même si au fond, je savais que j'allais regretter tout ça par la suite, parce qu'il s'agissait d'Ivy, et qu'être en conflit avec elle me faisait plus de mal qu'autre chose. Mais comment aurais-je pu réagir autrement après tout ce qu'elle venait de me dire ? J'avançai d'un pas vif, m'attendant à être soulagé en me retrouvant enfin à l'extérieur de ce maudit ascenseur mais au final, ce n'était même pas le cas. J'entendais le bruit des pas d'Ivy qui me suivais, et j'avais juste envie de lui dire de me foutre la paix. Tu veux savoir pourquoi ? Parce que je préfère souffrir que tu vois souffrir... Je lâchais un rire ironique, de plus en plus énervé par la situation, sans pour autant m'arrêter. Qu'elle arrête avec cette manie de toujours vouloir se sacrifier pour moi pour après m'assassiner sous les reproches. Je ne lui jetais pas un regard, jusqu'à ce qu'elle me rattrapa pour se planter devant moi, m'obligeant à m'arrêter. Putain Wade...c'est si difficile à comprendre ? Tu me manques, ce qu'on était me manque alors oui, je suis sans doute égoïste mais, tu me manques bordel ! Je... Je restais interdit en entendant ses mots, de plus en plus perdu. Si je lui manquais, pourquoi est-ce qu'elle voulait me virer de sa vie ? Pourquoi est-ce qu'elle agissait ainsi avec moi en m'acculant dans un coin pour presque me forcer à adopter l'attitude qu'elle aimerait que j'aie ? Elle aussi elle me manquait. Ça faisait des semaines qu'on s'ignorait et quand je venais vers elle, elle m'envoyait chier comme une merde. Tout ce qu'elle m'avait dit me restait en travers de la gorge, alors que je tournais mon regard vers elle, sans m'imaginer ce qui se déroulait à cet instant dans sa tête. Je l'entendis murmurer, mais je ne compris pas ce qu'elle disait. Mon rythme cardiaque s'accéléra par réflexe en la voyant s'approcher, mais le tout alla si vite qu'au moment où je compris ce qu'elle faisait, elle était déjà en train de m'embrasser. Je sentis une onde de chaleur me parcourir alors que ses lèvres se pressaient contre les miennes et que la panique me gagnait. Arrête Ivy je.. dis-je sur un ton de reproche les sourcils froncés en commençant à détacher mon visage du sien, mais à peine avais-je sorti ces quelques mots que ses lèvres revenaient à la charge pour me faire taire, ses doigts agrippant ma nuque avec avidité. Je lutais pendant quelques secondes, mais c'était peine perdue tellement mon corps me suppliait de me jeter dans la gueule du loup. Alors je cédais. Sourcils froncés par le désespoir et la colère qu'il y avait en moi, je lui rendais son baiser avec fougue, ma main agrippant ses cheveux avec force pour ne pas qu'elle m'échappe. Je la voulais, je voulais qu'elle soit mienne. Sans vraiment m'en rendre compte, je la coinçai contre le mur, continuant de l'embrasser durement alors que je sentais l'excitation me gagner. Je lui en voulais, j'avais envie de lui hurler dessus et en même temps, je n'arrivais pas à la lâcher.

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— Wavy

J'avais cédé. Je savais que j'allais m'en vouloir, que j'allais lui en vouloir, que c'était n'importe quoi. Mais comment résister en même temps ? Elle m'avait clairement démontré qu'elle me désirait, que je l'obsédais même de ce point de vue et là, et elle se jetait littéralement sur moi. J'étais faible face à ça, je l'avais toujours été. Et si Briony m'avait rendu moins volage, il semblait que j'étais en train d'atteindre mes limites. Retrouver les lèvres d'Ivy faisait remonter tout un tas de souvenirs du soir où on avait couché ensemble tous les trois, ces souvenirs qui me hantaient et me rendaient dingue. On aurait jamais dû faire ce threesome. Je perdais totalement le contrôle, lui rendant son baiser avec envie alors qu'elle posait sa main sur ma ceinture pour m'attirer à elle. Ça sentait les emmerdes putain. Je sentais le danger se profiler sous mes yeux en voyant l'effet qu'elle me faisait par ce simple geste, et c'était mal. Mon coeur s'emballait lorsque ses doigts caressaient ma peau, sachant pertinemment au fond de moi qu'il fallait que je la stoppe, qu'on ne pouvait pas aller plus loin. Sauf que mon cerveau était comme au ralenti, drogué et confus par tout ce qu'il se passait. Je pouvais ressentir toute le désir qu'elle avait pour moi, qu'elle me dévoilait sans retenue et qui avait de quoi rendre fou n'importe quel gars. Elle rompit notre baiser pour chercher le pass de sa chambre, quand je me rendis compte qu'elle nous avait emmené juste devant. Je compris immédiatement où elle voulait en venir, tirant la sonnette d'alarme dans ma tête. Si je passais le seuil de cette porte, c'était foutu. Je serai à un point de non retour. Et petit à petit, je sentais mon coeur qui se déchirait au fond de moi alors que je réalisais que c'était déjà trop tard. Je venais de merder. J'avais trompé Briony. Même si j'avais lutté, résisté, que j'avais envoyé chier Ivy, que je m'étais mis des barrières en titane pour ne pas en arriver là.. au final, on y était. J'en avais embrassé une autre. J'avais craqué face à une autre. Putain... Je regardais Ivy pendant quelques secondes, le souffle court, voyant bien qu'elle n'attendant qu'une chose, que je vienne avec elle. Et là je lui en voulais. Je lui en voulais de m'avoir poussé à bout, d'avoir tout fait pour me faire craquer alors qu'elle savait que j'étais en couple, que j'aimais Briony, qu'on allait avoir un enfant ensemble et que là, en l'espace d'un instant... tout ça c'était brisé. Va-y toute seule dis-je sèchement avant de la planter là et de me casser.

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— Wavy

Au fond de moi, je me sentais désespéré alors que tout semblait s'imbriquer dans ma tête. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours que je fasse le con putain ?! Je m'en voulais d'avoir cédé, d'avoir été aussi faible. Et j'en voulais à Ivy d'avoir tout fait pour. Elle avait tout fait pour que je craque, ne pensant qu'à elle et uniquement elle, se foutant complètement de ma vie et de mon couple. La colère me gagnait autant que la culpabilité, me donnant presque la gerbe. Tu fuis encore c'est ça ? Tu l'as déjà trompé et tu le fais depuis des semaines et tu le sais comme moi. dit-elle d'une voix irritée. Elle était vraiment en train de me provoquer une nouvelle fois là ?! Regardes-moi Wade... T'es sérieuse là ?! dis-je en faisant volte face. T'es vraiment en train de me chercher, encore ?! Mais elle était folle, c'est pas possible ! Elle allait me faire péter un câble, et pour de bon. Le mal est déjà fait et tu le sais... Oui, j'ai l'air d'une garce égoïste et là tout de suite je m'en moque parce que pour une fois, une seule fois, je veux penser à ce que JE veux, ce sont j'ai besoin et là tout de suite, j'ai besoin de toi, j'ai besoin... Ouais, t'as bien raison, t'es égoïste. T'es une PUTAIN d'égoïste dis-je l'air mauvais en la coupant. Tu m'as poussé à bout et là tu fais quoi ? Tu cherches à me dire quoi ?! Allons-y gaiement puisque de toute manière Briony va me quitter c'est ça ?! Comme ça tu as ce que tu veux ?! m'exclamai-je, halluciné de l'entendre me dire que de toute manière, "le mal était fait". Elle se lançait à nouveau dans un discours, et j'étais en train de monter dans les tours, crescendo. Arrête avec tes "on" et tes théories sur tout. T'es pas dans ma tête dis-je sèchement. J'étais à bout, et la culpabilité était doucement en train de me ronger de l'intérieur, rendant mon crâne prêt à exploser. Je suis désolée... Qu'est-ce que j'en avais à foutre de ses excuses hein ? Alors qu'elle venait clairement de me dire en pleine tronche qu'elle ne pensait qu'à elle. Je suis pas désolée d'avoir envie d'un moment entre nous, d'avoir envie de t'avoir pour moi juste une fois... Je suis désolée de te faire subir cette torture, de t'avoir mis dans cette position... Je... juste dormir dans tes bras une dernière fois... s'il te plait... La fragilité qui émanait d'elle ne me faisait même pas pitié. J'avais envie de l'étriper, à vrai dire. Non dis-je catégorique. Est-ce qu'elle avait seulement conscience que Briony allait me quitter après ça ? Qu'elle ne voudrait rien entendre de ce que je pourrais lui dire ? Que mon enfant allait certainement naître avec des parents séparés... ?Retourne dans ta chambre, et fais ce que tu veux avec qui tu veux, j'en ai rien à foutre. Et fous moi la paix surtout dis-je d'une voix rocailleuse où la colère se mêlait à la tristesse. Puis je prenais la porte des escaliers que je dévalais sans me retourner.