Do I Wanna Know ? × ft. KYLA & CLAY

Suite à son dernier texto dans lequel elle avait volontairement précisé le fait de ne rien avoir utilisé pour remettre çà avec Wildingham, j'avais dans l'intention depuis quelques jours de venir lui faire la morale. Puisqu'aucun mot n'était assez fort pour lui faire comprendre que dans son cas, à son âge, il valait mieux se protéger que de revivre dans la crainte d'une autre grossesse indésirée, c'est bel et bien de vive voix que ce soir j'allais le lui faire comprendre. Pas de capote... Elle ne sait s'en servir? Fort bien, une petite démo devant ses coloc ( ou pas ) s'avère donc fort utile. Kyla.... Que t'a-t-on appris durant les cours de sexualité au lycée? Perso, c'est quelque chose que j'ai - je ne sais pourquoi - tout de suite intégré. Une boite de préservatifs à la main que j'ai achetée un peu plus tôt dans la soirée pour moi et Annalynne  - puisque par un regrettable " concours de circonstances " elle ne retrouve plus sa plaquette - je déambule donc dans le couloir de l’hôtel, sans gène, pour aller jusqu'à la porte de sa chambre et y frapper sous le regard médusé de quelques étudiantes qui trainent encore dans le corridor. L'une d'elles d'ailleurs souffle en passant par derrière  " putain une boite entière?! " . Qu'est-ce que ca peut lui faire?  Évidemment, je serais fier de pouvoir m'en venter mais j'ai quand même quelques principes et par humilité, je n'ai même pas la prétention d'en ricanner. De toute manière, je suis trop exaspéré par le comportement de la petite Carmichael pour pouvoir en sourire. J'escompte bien le lui refiler le paquet contre sa promesse à l'avenir de protéger un peu mieux sa santé, moi qui ne le fait jamais, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité. Mais moi j'ai l'âge, un taff et une position stable dans cette société quoiqu'un peu trop indépendant pour concevoir une vie de famille pour le moment.

J'attends encore un peu, nerveux sur son palier, en regardant de temps à autres les étudiants qui me dévisagent tour à tour avant d'empoigner mon téléphone, la boite de capotes sous le bras pour lui intimer de m'ouvrir la porte, qu'elle soit sous la douche ou pas.

Je suis allongée dans mon lit quand j'entends frapper à la porte. Rien à foutre, je laisse frapper et plonge mon visage dans l'oreiller. Qu'on me laisse tranquille, je suis sortie jusqu'à pas d'heures hier et je suis fatiguée et encore bourrée je crois bien. Je dis ça parce que j'ai pas la tête qui tourne ni la bouche pâteuse. Mon portable vibre et je grogne légèrement en le cherchant à côté de moi. Je me dis que ça doit être une des filles qui a oublié sa carte ou je ne sais quoi. Mais c'est Clay. Je fronce les sourcils quand je lis son SMS. Pourquoi y a une banane au bout ? Il me rapporte des fruits pour me remettre sur pieds ? Je l'ai vraiment appelé hier ? Oula... Je sors du lit, pose ma main sur ma tête et enfile mon pyjama. Parce que là, je suis en sous vêtements. Ça va, j'aurais pu dormir complètement nue mais je l'ai pas fais, j'ai un minimum de respect pour Athena mais je me demande si elle a dormi ici, si les filles ont dormi là... Je bois un peu d'eau qui traine dans un verre sur ma table de nuit et finis par aller ouvrir à Clay. " yo " Lançais-je en me poussant du chemin pour qu'il entre dans la chambre. Je le regarde et fronce les sourcils. " Il est où mon smoothie plein de vitamines ? " Demandais-je rapidement avant de fermer la porte derrière lui, entendant quelques murmures par ci par là. Il est tout nu, c'est ça ?

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La porte s'entrouvre délicatement, trop lentement à mon gout et vu la triste mine qu'elle affiche, je n'espère qu'une seule chose: qu'elle était accompagnée par ses amies lors de sa dernière sortie. Kyla apparait par l'empâtement, " yo ", avant de m'ouvrir la voie sur leur petit mais luxueux logement. Et tandis que j'examine un peu les lieux, pas vraiment surpris d'entrevoir quelques vêtements féminins trainer ici et là, je l'entends au-derrière refermer la porte sur moi. " Il est où mon smoothie plein de vitamines ? " Attends, pour qui elle me prend la gamine? Je ne suis pas du room service. Non, je suis là pour quelque chose de plus important et dont nous avons parlé récemment. " Pas mal l'appartement. Mais moins que le Nawelpi.... " là où je suis. " T'es seule? " Parce que ce je m’apprête à lui montrer pourrait peut-être choquer. Et la boite toujours sous le bras, je vais m'assoir dans le fauteuil du pseudo salon plutôt classe avant de la déposer sur la table basse. Un coup d'œil à coté sur la têtière et mes doigts vont agripper l'un des soutien-gorges de l'une de ses colocataires.  " Pas le tien je présume " . L'étoffe de bon gabarit est déposée un peu plus loin sur l'un des coussins du canapé juste à coté avant de me frotter les mains parce qu'il est temps de rentrer dans le vif du sujet si je puis dire: le sexe. Aussi sérieusement que possible, je me racle la gorge tout en réfléchissant à la manière la plus adéquate d'aborder la chose avec elle qui n'en ait plus à son coup d'essais visiblement. " Bon. " .... J'ai ce moment de solitude extrême en visionnant les inscriptions présentes sur l'emballage en carton. " On avait parlé de quelque chose tous les deux je crois. " C'était plus un défi qu'une véritable demande mais au final et vu les risques qu'elle encoure à chaque fois qu'elle se donne à Wildingham, je préfère le relever - pas dans son intégralité j'entends bien - et lui montrer comment faire si tant est qu'elle ne le sache vraiment. Putain que si elle doit le savoir mais rien que pour la faire chier, je vais me prêter à ce jeu dément et commence à ouvrir la boite...

" Moins que ton quoi ? Tu veux pas parler anglais s'il te plait " Soufflais-je en frottant légèrement mes yeux. Le soleil ça pique les yeux, je vais finir aveugle à cette allure. Mais c'est bien fait pour moi, je devrais arrêter d'être un vampire en ce moment, ça ne me réussit pas mais alors pas du tout. Je suis trop fatiguée et je baille largement. Je ne regarde même pas où il va, ce qu'il fait, je vois juste un soutien-gorge me passer devant. " Oui suis seule " Lançais-je en répondant à sa précédente question. " Et non j'en mets pas. J'suis plutôt du genre free the niples tu vois " Lançais-je en me laissant tomber dans le fauteuil non loin de Clay. J'allonge mes jambes sur l'accoudoir et le regarde légèrement. Il se frotte les mains, se racle la gorge... " Bon " Je le regarde et soupire. " Bon quoi ? T'accouches ou quoi ? " Non parce que je suis mal installée là et je préfèrerais être allongée dans mon lit et moitié assise-moitié allongée dans mon fauteuil pas confortable du tout. Je le regarde et fronce un sourcil quand il dit qu'on a parlé d'un truc tous les deux. " On parle de beaucoup de choses tu sais " Et je me souviens de tout mais là, réfléchir, c'est littéralement au dessus de mes forces quoi. J'entends du bruit et me concentre sur ce qu'il a dans les mains. Une boite de préservatifs. J'ouvre grand les yeux et me redresse en un temps record. " Les travaux pratiques, j'adore ça ! " Soufflais-je avec un large sourire. Y a une semaine je demandais à un métis si ce qu'on disait sur les blacks était vraie et là.. Clay, mon petit Clay, on va s'amuser. " J'peux te montrer comment je m'en sors et tu me dis si c'est bien si tu veux " Soufflais-je nonchalamment, comme une gamine.

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Déjà le bon point c'est que personne ne pourra nous déranger. Enfin... Me déranger dans ce qui éveilleraient des rumeurs purement injustifiées. " Et non j'en mets pas. J'suis plutôt du genre free the niples tu vois " Je mets un certain temps à interpréter ce qu'elle vient d'insinuer dans son jargon de d'jeuns branché, étant un peu plus concentré sur la boite que j'ai apportée que sur sa tenue qu'elle porte. Un coup d'œil rapide sur elle et là oui effectivement, je comprends qu'à la forme naturelle dont deux reliefs pointent timidement sous le textile, elle ne porte rien là dessous. Je n'ose même pas imaginer si il en est de même pour ce qu'elle a offert à Cole par deux reprises, voir peut-être plus. " Bon quoi ? T'accouches ou quoi ? " Plus facile à dire qu'à faire crois-moi. " On parle de beaucoup de choses tu sais " Oui, c'est vrai et plus particulièrement depuis quelques temps mais là c'est de ce sujet délicat qu'un homme d'ordinaire ne devrait aborder avec une étudiante. Personnellement, cela ne me dérange guère puisque maqué à une créature de rêve et me considérant plus comme un grand frère aux yeux de Kyla que d'un pervers. Alors entre mes doigts, j'extirpe de la boite le premier qui passe à leur portée et tout de suite cela attise son intérêt. " Les travaux pratiques, j'adore ça ! " Et le déposant à coté sur la table, je me permets de souffler " J'en doute pas une seconde, " sauf qu'apparemment ce genre d'exercices n'est pas dans la liste de ses favoris à ce que j'ai cru comprendre. " J'peux te montrer comment je m'en sors et tu me dis si c'est bien si tu veux " C'était le but de ma venue... " T'as toute la boite pour t'amuser " J'en ricane encore d'ailleurs à la simple pensée qu'elle puisse toutes les essayer, tout en me relavant, en quête d'un objet bien défini qui pourrait lui servir de support. Et les yeux voguant un peu sur le décors, je n'ai même pas honte de demander si par un heureux hasard, elle n'aurait de quoi s'occuper lorsque Wildingham ne peut la combler. " T'aurais pas ... un... jouet à piles? "  . Au pire, il y a bien cette corbeille de fruits un peu plus loin sur la table à manger et j'imagine qu'entre filles à la silhouette longiligne, il y a forcément quelques cucurbitacées dans le frigo. " Au fait.... Cole. Le fait qu'il soit fiancé, ça ne le dérange pas? "  de cracher à l'intérieur.... sans être grossier.

J'ai la tête qui crie, comme si on m'avait foutu un casque sur les oreilles et qu'on avait mis du Rammstein à fond. We're all living in America, Americe, es wunderbar. C'est pas ça ? Bon, pas grave. Mais quand mes yeux se posent sur la boite de préservatif et qu'il en sort un, je suis tout de suite plus attentive à ce qu'il veut me dire, me faire comprendre et me faire faire. Franchement, c'est le comble là ! Mais je vois qu'il a pris mes demandes à la lettre. Bon, je peux donc lui demander n'importe quoi. Ou presque. Parce qu'il me demande si je n'ai pas un objet à pile. Je le regarde et éclate de rire. " T'as vu la taille de ma valise à l'aéroport, tu crois sérieusement que j'ai de la place pour ce genre de choses ? " Et puis, on va dire que puisque je croyais être enceinte, ma libido est tombée à moins 8000. Ouai, je suis pas du genre future maman nympho. Faut dire que je n'acceptais absolument pas tout ça, cette grossesse et que je me sens douze fois plus légère maintenant que je sais que je ne suis pas enceinte. J'ai eu du mal au début, j'ai pris un vieux coup dans la gueule puis tout a été mieux, beaucoup mieux. Sorties, bouffe bien épicée. Merci le séisme, vraiment. " Tu cherches une banane ou un concombre là ou je rêve ? " Demandais-je en le regardant, légèrement choquée. " Tu parles de travaux pratique, ça n'a aucun intérêt de faire ça sur une chose inanimée " Allez, baisses ton froc que je m'exerce sur toi. Je serais bien capable de lui demander mais il a une copine et tout. Ça ne me gêne pas en temps normal mais là, je sais pas, il est flic, j'ai pas envie qu'il ait des emmerdes à cause de moi, de ça. " Non ça ne le gêne pas, pas du tout " Je pense pas qu'il ait envie de savoir que j'ai couché avec lui le soir même où j'ai appris que j'étais pas enceinte puis le lendemain aussi... Et je ne compte pas m'arrêter là. Je veux pas être la femme qui fait la fiancée cocue mais ils ne s'aiment pas et elle ne couche pas alors bon. " Il fait ce qu'il veut non ? Et puis... Il en a rien à foutre d'elle, c'est moi qui l'intéresse " Lançais-je, fière comme une princesse. Je me lève et lui passe devant, sortant quelques bananes du frigo. Je lui lance dessus et le regarde. " Sérieux, on va vraiment faire ça ? " Je sais pas, tout ça me semble quand même bien étrange hein... Ça pourrait presque me mettre mal à l'aise.

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" T'as vu la taille de ma valise à l'aéroport, tu crois sérieusement que j'ai de la place pour ce genre de choses ? " A moins que je ne sois le dernier des cons, ces trucs là ne font pas cinquante centimètres de long... Tout au plus je dirais 20? 25 grand max allez. Je la détaille un instant dans son pyjama avant d'en rire bêtement et de me retourner, cherchant ce qui pourrait servir de substitut lorsqu'elle me demande: " Tu cherches une banane ou un concombre là ou je rêve ?  Tu parles de travaux pratique, ça n'a aucun intérêt de faire ça sur une chose inanimée " Si je n'étais pas habitué aux réflexions d'Annalynne, je dirais que ceci est un reproche détourné visant à me chercher.   " Chose inanimée..." que je murmure très pensif tout en contemplant mon environnement. Navré de la décevoir mais un sexe masculin seul l'est aussi ou presque. Mais je ne suis pas là pour lui faire un cours sur l'anatomie et ses secrets, juste sur les moyens de se préserver. Cependant j'ai bien compris son indécence et le sous-entendu alimentant en sursaut des idées obscènes qui me brouillent les sens. Oserait-elle me le demander explicitement et tromper son cher Cole puisque généralement une fois commencées, ce sont des choses qui ne se terminent que dans une jouissance partagée. " Kyla, j'suis pas comme ton cousin." Plus maintenant du moins. Ce bon vieux Dean pouvait la tremper là où il voulait, je ne suis pas de la même espèce.   " Mais, ça me flatte que tu puisses y songer "  si je ne me suis pas planté. " Et puis tu ne m'as pas appelé Papy une fois? " Il me semble que si pourtant.

Pour en revenir à ce bon vieux Cole, elle n'affiche même pas une once de contrariété puisqu'elle m'avoue quelque chose qui gagne d'avantage mon intérêt. Riche hériter au sale caractère qui, pourtant fiancé à un bon parti, s'est épris d'une étudiante de classe inférieure. Le personnage n'est pas sans me rappeler quelqu'un, un copié/collé de Malcolm en tout point. " Non ça ne le gêne pas, pas du tout. Il fait ce qu'il veut non ? Et puis... Il en a rien à foutre d'elle, c'est moi qui l'intéresse. " Lui donner tort sur ce point et c'est moi l'enflure qui dénigrerait ma brune puisqu'elle s'est, elle aussi, écartée du droit chemin. Kyla et moi, nous nous ressemblons sur ce point, voyageurs imprudents ou impudents aventuriers, sur l'échiquier de nos envies et de nos besoins, fous venant défier le couple princier pour en détrôner un. A ceci près que Cole serait capable de se délester de ses engagements, Annalynne pas. " Donc en clair, c'est pas quelqu'un de sérieux " à moins qu'il ne l'aime vraiment...

Puis elle se lève. Elle a bu, c'est évident vu ses pas chaloupés qu'elle tente de camoufler pour aller jusqu'au frigo. Une banane à la main et la voilà qui revient, légèrement contrariée. " Sérieux, on va vraiment faire ça ? " J'hausse les épaules et c'est à ce moment là que je saisis vraiment quels étaient ses desseins à la base. " Donc tu comptais vraiment pouvoir...." Ma main vient frôler mon entre-jambe dans un geste assez démonstratif avant d'en rire. " Non. Mais maintenant que tu l'as dans les mains, c'est soit çà, soit tu la manges. "

Spoiler:

Bon, j'aurais peut être du fermer ma bouche parce que ma phrase est vraiment bizarre et je ne m'en rends compte que bien trop tard. Quelle conne je vous jure. Pas grave, allez, c'est Clay et s'il a envie de penser que j'ai des trucs de tailles surhumaines, soit. Je le regarde et l'écoute en riant légèrement. " Heureusement que t'es pas mon cousin ouai " Parce que ce serait vraiment bizarre de parler de cul, de préservatif et d'espérer qu'il baisse son froc qu'on passe aux choses sérieuses quoi... Je ris légèrement et mord légèrement ma lèvre inférieure quand il souligne le fait que je l'ai traité de papi une fois ou deux. " Bah quoi ? Ça marche jusqu'à la mort ce genre de trucs avec les hommes, autant profiter. Puis je sais pas, t'as peut être plus d'expérience que Cole et tu me le feras oublier en quelques coups de reins... " Soufflais-je avec un léger sourire. Évidemment, je suis pas sur que quelques cris étouffés et une jouissance partagée me face oublier ce con d'Eliot mais qui ne tente rien n'a rien c'est pas ce qu'on dit ? Mais je sais d'avance que j'ai perdu avec Clay. J'aurais perdu avec n'importe quel homme après tout. " Parce que t'avais un doute là dessus peut être ? Sur son côté sérieux ? " Je veux dire, le mec vient de débarquer à Harvard et pourrait ouvrir une boutique Victoria Secret avec toutes les petites culottes qu'il doit avoir chez lui. Il en a au moins trois ou quatre à mois et je me sens rougir à cette pensée. Merde, il m'arrive un peu trop souvent de rentrer chez moi en robe et sans culotte... Je lui passe devant et prends le fruit préféré des singes, des marsupiaux que j'avais vu y a une semaine-dix jours de ça. Je me repose sur le fauteuil et soupire. " Qui ne tente rien n'a rien. Tu te ventes d'être bien membré et j'en vois rien. Moi j'y crois pas. Je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois " Je sais bien qu'il va me remballer et me dire que je devrais faire sans. " Je mange pas de bananes, c'est dégueulasse " Soufflais-je en me mettant assise un peu plus droite. Je bloque la queue de la banane entre mes genoux, attrape un préservatif que je déballe d'une main. T'es une pro ou tu l'es pas. " Ça va ? Je m'en sors bien jusque là ? " Demandais-je en ronchonnant légèrement. On presse le petit bout qui dépasse et on déroule. Comme le tapis rouge à Cannes. " Je suis pas idiote tu sais. Je préfère sans, c'est tout " Et c'est inconscient, je le sais.

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" Bah quoi ? Ça marche jusqu'à la mort ce genre de trucs avec les hommes, autant profiter. Puis je sais pas, t'as peut être plus d'expérience que Cole et tu me le feras oublier en quelques coups de reins... " Cà c'est même certain mais même si je me sais plus expérimenté que ce gamin, je n'en ferais rien faute  de penser continuellement à celle à qui par dessus tout je tiens. " Parce que t'avais un doute là dessus peut être ? Sur son côté sérieux ? " Parce que je le sais tout simplement fiancé et qu'il s'envoie de temps à autre une étudiante à coté. Baise-t-il d'ailleurs avec Ombeline pendant que Kyla, j'en suis sur, se monte de beaux films quant à leur avenir? Cette pensée est plutôt risible mais c'est aussi très hypocrite de ma part. Alors quand d'un geste évocateur je désigne mon anatomie basse, elle ne cache sa déception lorsqu'elle me balance de vive voix mais sur un ton particulièrement défiant après s'être assise sur le sofa : " Qui ne tente rien n'a rien. Tu te ventes d'être bien membré et j'en vois rien. Moi j'y crois pas. Je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois " Faudrait déjà qu'elle soit une sainte pour çà...Je ne le dis pas mais n'en pense pas moins maintenant que je connais un peu plus les jeux auxquels elle s'adonne depuis quelques temps. Faut que jeunesse se passe...

Puis elle se redresse légèrement, le fruit à la forme évocatrice à la main avant  de se sentir obligée de me préciser: " Je mange pas de bananes, c'est dégueulasse " Pourtant c'est bourré de vitamines C, très bon pour la peau comme tout autre chose si je ne m'abuse... Alors intrigué par les événements qui vont suivre, je détaille le moindre de ses faits et gestes lorsqu'elle glisse le fruit légèrement incurvé entre ses cuisses - genoux pardon - . Effectivement c'était presque là qu'il fallait la mettre et j'en pète un fou rire intempestif quand elle finit par se saisir du préservatif qu'elle extirpe soigneusement de son emballage. Ses petits doigts viennent pincer le réservoir et font glisser le latex contre la peau du fruit. Et moqueur comme pas deux lorsque je m'assois à ses cotés et qu'elle me demande si le geste est parfait, je souffle un tantinet sarcastique: " Heureusement qu'il est lubrifié d'origine sinon..." Sinon elle aurait du la... la.... vous voyez quoi. Mais mes moqueries ne font qu'entériner sa contrariété. " Je suis pas idiote tu sais. Je préfère sans, c'est tout ". D'après ce que j'ai pu entendre, un peu quand même... Mais je ne porterais de jugement faute d'avoir eu moi aussi 22 ans. Pourtant, même si j'ai gagné en maturité, il est quelque chose qui m'est resté: mon arrogance. Alors quand de sa main elle termine d'habiller la banane, je la lui saisis et la pose là sur mon jean, où elle escomptait au début vouloir s'exercer pour lui faire sentir le relief bombé et rajoute avant de subitement la libérer, un brin amusé: " Alors tu comprends qu'elle ne serait jamais rentrée. " Qu'elle se fasse une raison: c'est un terrain de chasse gardé jalousement par un fauve qui y fait ses griffes bien trop souvent ces derniers temps pour être présentable. Je me relève donc brusquement avant qu'elle n'ait dans l'idée de s'y attarder pour faire quelques pas direction la baie vitrée et me retourne, la contemple toujours avec ce sourire lorsque je vois l'objet rosé entre ses jambes. " Au fait, Dimitri? Il est repassé à l'attaque ? "

Franchement, tout est bizarre avec Clay. Cette conversation dans la voiture à l'aller et puis là, ce qu'il tente de m'expliquer. Oh boy, je vais perdre pieds et devenir complètement dingue ! Ou folle à lier, au choix. Je le regarde et soupire. Il veut que j'enfile une capote sur cette banane et bien je vais le faire. Pourquoi ? Parce que sinon il ne me lâchera pas la grappe et que ça risque rapidement de m'énerver. Qu'on puisse me qualifier d'inconsciente, je veux bien. Mais d’ignare sur la question, nope, jamais. " Heureusement qu'il est lubrifié d'origine sinon..." Je le regarde d'un air dégoûté mais vraiment dégoûtée quoi. " T'es dégueulasse c'est pas possible ! Et sinon rien du tout ! Tu vois, ça j'y ai pensé avant de partir ! T'as jamais essayé l'un des lubrifiant chauffant/refroidissant de chez Durex ? C'est plutôt pas mal " Lançais-je avec un large sourire. Il me dégoute mais bon, ça me fait délirer aussi cette façon qu'on a de communiquer tous les deux. Aucun tabou, rien. C'est comme parler avec son meilleur ami, son vieux - très vieux - meilleur ami mais bon. Je lui indique que je sais y faire, c'est juste que je préfère sans et puis voilà. Je suis surprise quand il me prend la main et la pose sur son entre-jambe. Je le regarde quelques secondes, surprise et cligne des yeux de nombreuses fois avant de soupirer légèrement. " Sache que bien préparée, bien excitée, bien lubrifiée, no prob bob " Je joue la grande dame toute heureuse de ma connerie mais je dois dire qu'il attise un peu plus ma curiosité. " En tout cas, franchement, à part me narguer tu fais rien là Clay " Et j'étais peut être encore trop alcoolisée - ou pas assez - pour le chauffer réellement et tout faire pour le faire craquer. Franchement, j'aimerais. Mais est-ce que c'est la solution ? Absolument pas. Il se lève et je ronchonne légèrement. Je l'écoute, enlève le préservatif de la banane, le jette dans la poubelle plus loin et soupire légèrement. " Oui je l'ai revu et c'était étrange " Soufflais-je en me levant et passant la banane sous l'eau. Forcément, je suis obligée de faire des mouvements de va et viens sur ce putain de fruit. " Il a entendu que j'étais enceinte pendant que je parlais avec Athena et m'a traité de garce, de peste, de pétasse même je crois. Il m'a dit que je jouais avec lui et... Le soir je l'ai séparé d'un ami. Il lui a cassé la gueule parce qu'il pensait que c'était lui le père du gosse... Et depuis plus de nouvelles " Et intérieurement, ça me fait chier. Ça me fait chier parce que Dimitri est mon ex petit ami et que je dois avouer que j'aimais être avec lui, proche de lui jusqu'à ce que tout débarque. " Il me fera rien, je te l'ai dis, tu peux me faire confiance là dessus " Soufflais-je en coupant l'eau et essuyant le fruit, direction le frigo.