FIRST TIME.
Je me présente, Nala Hippolyte Dunford. Je me fais souvent appeler Hippo', Hip' ou "Sunny" le surnom que mon père m'avait donné en rapport avec ma chevelure d'un blond radieux. Je suis née à Paris lors d'une magnifique journée d'été, non, non je ne suis pas française loin de là mais mes parents étaient en voyage en France pour une conférence. J'aurais pu pratiquement naître en direct live d'une grande chaîne française ! Après ma naissance nous avions quitté la France pour retourner en Amérique, ma mère est une femme d'affaires connue et reconnue du monde de l'économie, elle est à la tête d'une immense entreprise multinationale de textile dont je serais un jour la grande héritière. Mon père, lui, militaire et général a était promue au poste de nouveau chef d'état-major de l'armée américaine, il m'a souvent dit que c'était grâce à ma naissance, que je lui porte bonheur. Il me disait aussi que j'apportais la lumière manquante dans sa vie et, mon père était ma moitié, mon tout, le seul être que j'admire réellement bien avant ma mère. On dit souvent que les filles sont proches de leur mère eh bien, pour moi c'était tout le contraire, l'opposé et j'ai souvent imaginé ma vie si je devenais militaire, si je suivais ses pas et si j'arriverais à atteindre le même but que lui. Je lui ai souvent parlé de cette envie de rejoindre l'armée américaine et, de devenir une femme de combat mais il n'en a rien voulu attendre, il disait que ce monde-là n'était pas fait pour moi, qu'un magnifique avenir m'attendait en suivant la route de ma mère qui était déjà toute tracée. Moi, ce que je veux c'est faire plus grand, beaucoup plus grand que ma mère et non m'arrêté à quelque chose de déjà construit, déjà tout prêt sans fournir le moindre effort et, n'avoir aucune satisfaction en retour. Mon père et moi étions plus que fusionnel, on était collé comme les deux doigts de la main, il a toujours été là pour moi et moi pour lui, quand il montré signe de faiblesse, quand j'ai découvert les nombreuses infidélités de mon père je n'en ai jamais rien dit à ma mère. C'était juste hors de question, impossible de faire tomber l'image que j'avais moi, de mon père, le statut que tout le monde avait de lui je ne pouvais surtout pas dénigrer ou mettre en danger ça. Malheureusement, avec ma mère ce n'était pas toujours tout beau, on était pas toujours d'accord, elle n'avait pas la même façon de penser que moi, elle était souvent en retrait, cachée derrière l'ombre de mon père. Je comprenais sa frustration, avoir tant construit pour n'avoir finalement aucun mérite, tout le monde autour de nous n'avait d'yeux que pour mon père et, ma mère en a beaucoup souffert de ce manque d'attention de la part de notre famille, de nos proches et, j'avoue ne pas y avoir aidé. J'ai toujours vécu dans le luxe et la beauté, tout m'était accordé sur un plateau d'or orné de diamants, rien ne m'était refusé je vivais comme une véritable princesse. J'étais la seule fille du général et chef d'état-major de l'armée américaine, Monsieur Nikolas Edward Dunford et, je lui suffisais amplement, il ne voulait pas d'autre enfant après moi, personne n'arriverait à ma hauteur de toute façon, j'aurais jamais pu accepter un frère ou même une soeur. Je voulais être la seule et c'est ce que j'étais.SECOND TIME.
J'avais bien grandi, je savais ce que je voulais depuis toute petite; être une femme respectée de tous qui détient le monde entre ses mains, je voulais tout pour moi, tout brasser, être la numéro une dans tous les domaines. J'ai donc intégré Harvard sans aucun inconvénient, je retraçais les pas de mes deux parents, c'est dans cette même université qu'ils ont étudies, qu'ils se sont rencontrés et, mon père voue un véritable culte à cette université où il y a passé apparemment les meilleures années de sa vie. Je voulais rencontrer Harvard, je voulais exceller ici même tout comme eux et leur montrer que, moi aussi, j'étais à la hauteur, que moi aussi j'arrivais à réussir là où eux ont réussi. En arrivant à Harvard, je me fondais dans la masse, des riches il y en avait plein, c'était dur à supporter d'être comme tout le monde, d'être traitée normalement comme si j'étais personne. J'ai rapidement su comment gérer ça, j'ai montré les crocs, je suis devenue cette femme dénigrante, hautaine et insociable. Je ne laissais personne m'approcher, je voulais rester dans mon petit monde à moi avec ma meilleure amie. Mes parents m'ont enseigné les valeurs et les principes, qu'aujourd'hui sont devenus encore plus primordial pour moi, je ne voulais en aucun cas salir le nom de famille de mon père. Je me devais d'être droite, de ne jamais faire d'écart. Malheureusement il y en a bien eu un, j'étais tombée amoureuse d'un mec à Harvard, il avait su comment me parler, comment me charmer et me faire baisser ma garde pour au final mieux m'achever. On est sortis ensemble quelques mois, j'ai appris par la suite que tout ça n'était qu'un vulgaire parie, "se taper la fille du général", montrer ses muscles et son courage en crachant sur l'honneur d'une femme. Il a posté plusieurs photos de moi volées, montrant qu'on avait eu des rapports sexuels et a posté ça sur les réseaux sociaux, ça avait fait rapidement le tour du monde en un claquement de doigt. Je n'osais plus me montrer, j'ai vu la déception dans le regard de mon père et, ça jamais je n'aurais pu lui pardonner, alors il est allé en prison pour ça et je me suis vengé à mon tour. Je me suis vengé sur sa soeur, je l'ai droguée à une soirée et elle a fini dans un état minable, j'ai pris un malin plaisir à prendre en vidéo tous les moments croustillants de cette malheureuse débauchée vulgaire. J'ai bien sûr gardé une copie pour son frère, il a vite compris mon petit manège et j’espérais bien qu'il comprenne d'ailleurs, c'était le but. J'avais finalement réussi à me faire une place au sein de cette immense Université que j'aimais tant mais un jour tout a basculé. J'étais ce jour-là en voyage d'affaires avec ma mère quand les explosions éclatent de part et d'autres. Je voyais la panique, la peur et la douleur via les médias. Je voyais des visages ensanglantés que j'avais déjà vu ou avec qui j'avais déjà échangé dans un petit coin de couloirs. Tout ça m'avait donné froid dans le dos et, ça n'a fait que s'aggraver quand mon père m'a annoncé qu'il partait au combat sur cette intervention, que ça lui tenait à coeur et, que surtout ça pouvait être moi. L'intervention a été dure, longue, houleuse, complexe et mon père n'en est jamais revenu. Il est décédé là-bas, sa mort m'avait anéanti, je ne mangeais plus, je ne buvais plus, j'avais perdu une partie de moi et je n'avais plus la force de vivre. J'avais fais plusieurs tentatives de suicide, pour finir dans un centre spécialisé pour me remettre sur pied, je résidais en Australie pendant un an et demi. Je ne voulais plus revoir Harvard, je ne voulais plus y mettre un pied, c'était elle qui avait mis mon père au fond d'un cercueil. Pendant mon absence, il y a eu une prise d'otage, ma meilleure amie y était, seule, sans moi, elle s'est faite tuée et violer par ces enfoirés. Je sombrais une deuxième fois dans le désespoir, dans la tristesse, un deuxième deuil, c'était tellement dur à supporter. Je m'en voulais de ne pas avoir été présente pour elle, elle avait besoin de moi, elle était seule face à ces hommes sans pitié et armés, j'aurais pu l'aider si je n'avais pas était faible.THE END.
Au revoir l'Australie, je me suis reprise en main aujourd'hui et j'ai fini par revenir à Harvard, une revanche sur la vie en tête, je voulais que mon père soit fier de moi de là-haut et, qu'il voit que sa fille est forte, tout comme lui, qu'elle n'abandonne et n'abandonnera jamais. J'ai eu une période difficile mais j'ai su remonter la pente, mon come back à Harvard promet bien des surprises, moi qui pensais ne jamais y remettre les pieds, j'appréhende un peu ce retour, j'appréhende de revoir ses murs, là où tout s'est déroulé il y a quelques années. J'aurais peut-être l'impression d'être plus proche de mon père comme ça, ma mère avait déjà remplacé mon père et, notre relation est un peu conflictuelle même si au fond je ne lui en veux pas vraiment, je n'accepte pas d'avoir un autre homme que mon père à la maison, ni le fait qu'elle l'a remplacé aussi vite. J'ai donc emménagé à Cambridge dans une immense villa juste pour elle.