Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityGet Wild -1/2 Hot ( forcément je me branle tout seul alors....) - Page 3
I LOVE HARVARD
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    Get Wild -1/2 Hot ( forcément je me branle tout seul alors....)
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    Lien du postSam 6 Fév - 11:59
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    Annalay / Janvier 2016
    « Quelques baisers. » Sincèrement j'aurais du m'en douter mais la question que je n'ose poser au risque de ranimer une colère sans justification et qui me brule les lèvres c'est: est-ce que les siennes les ont appréciées? « Il n’a pas su s’y prendre, parait que je suis compliquée à amadouer. » Et à quel point.... çà, je le sais bien. Mais peut-être que s'il s'était montré un peu plus persévérant, lui aussi aurait eu le droit de partager ta couche. De toute façon il le fera tôt ou tard mais j'aime l'idée de m'y être abandonné le premier.

    D'une caresse elle apaise soudainement mes doutes et les efface lorsque enfin elle reprend plaisir à me toucher. Et alors que je voudrais resserrer mon étreinte, elle se retourne pour plus en détail m'observer. Un regard complice lui est aussitôt troqué contre son air méfiant. « Cooper, je le connais ton corps, par cœur. Alors je crois que je l’aurai vu, si y avait mon prénom. » Elle n'a pas encore deviné et pourtant c'est une d'évidence même.  

    Je ne suis pas porté sur le mélo et pourtant ce que je m'apprête à lui dire l'est incontestablement alors autant prendre mon temps, me préparer mentalement. Ma première réaction naturellement est de détourner les yeux, légèrement contrarié, les lèvres timidement ciselées par un sourire incertain pour m'enquérir du mug vide apposé à coté. Se replonger dans ses yeux emprunts d'énigme est à la fois gênant mais aussi plaisant car même avec ce laps de temps laissé à sa disposition, elle n'a toujours pas compris où je voulais en venir. Et alors que je m’apprête à quitter la salle de bain sans un mot pour la laisser encore cogiter à ses mûres réflexions, juste à sa hauteur, mes pas ralentissent pour que mes doigts viennent marteler à répétition ma poitrine et reprends aussitôt le bon rythme. Dans la chambre, sa tasse à présent froide est récupérée pour aller la vider comme il se doit dans l'évier. Et machinalement comme si de rien n'était, je m’attèle à la tache une seconde fois, hésitant encore sur les boutons lorsque je me masse le front, pensif, « Elle avait dit quoi... »  sucré ou pas....
     
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    Lien du postDim 7 Fév - 22:16
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    Annalay / Janvier 2016
    Et j’omets le tatouage des prénoms des autres sur sa peau, je mets de côté, cet énervement et les nausées qu’apprendre leur existence a pu provoquer. J’évite même d’à nouveau me demander, à quel point, Clay, elles ont compté ?  Est-ce qu’elles connaissaient tes secrets ? Ceux qu’un soir m’ont fait me sentir unique parce qu’ils m’ont été confié. Ma folie m’interpelle lorsque j’attends qu’il réponde à ma question, qu’il me révèle où je peux être, parce que j’ai beau torturé ma tête, je ne vois pas … Ce n’est pas comme si, le prénom Annalynne était petit. Je fronce un peu plus les sourcils, puisqu’il détourne ses prunelles, préfère s’éloigner de moi. Je l’observe, reprendre le mug, revenir à moi, me rendre mes regards, et ne rien prononcer, si je pensais mon énervement passé, je réalise qu’il croît en raison de ses agissements qui me plongent dans l’incompréhension la plus totale. Si je ne le connaissais pas, je pourrai être persuadée qu’il se passe réellement quelque chose de dérangeant à présent. Pourtant, j’l’ai enterré la hache, je n’ai pas renchéri sur le sujet qui fâche. J’ai fait preuve de vulnérabilité, et tolérance, le plus que j’ai pu en tous les cas, et ça a été difficile, pour moi. Mes iris fixant maintenant le mouvement de ses doigts sur son torse, puis le regardent quitter la pièce et me laisser sur ma faim. J’en secoue le visage, en ricanant, clairement agacée, intriguée, et en pleine perdition en faveur de l’effet que cet homme peut me faire. C’est intriguant, comme il a le don de me faire oublier, cette emprise qu’il appose sur mon être sans même s’en apercevoir, qui apaise et me torture. Me change, m’impressionne et m’amoindris à la fois. J’exècre, absolument tout, ce qu’il peut faire de moi, mais ma place, contre aucune autre je ne l’échangerai, trop galvanisée par ce que je peux ressentir lorsque je suis dans ses bras. Je m’insupporte, et ça me bute, je ne suis pas habituée, ne suis pas faite pour fonctionner de cette façon-là. Conditionnée depuis enfant. Et à mes réflexions je m’abandonne, lorsque je sors à mon tour de la pièce, et retourne dans la chambre pour trouver, de quoi m’habiller. De mes propres vêtements, cette fois, non sans lui crier pour qu’il entende. « Je suis censée deviner ? » Où je suis gravée, cet endroit que j’ai pu louper. J’enfile mes vêtements. L’esprit toujours embué par ses paroles, par notre dispute du jour, qui ne sera surement pas la dernière … C’est une bataille perpétuelle, une histoire qui me semble irréelle, et qu’en un sens je voudrai éternelle. Tout en réfléchissant, je reviens sur mes pas, en mon esprit, je détaille son corps, je redessine les esquisses, je prolonge les traits, toujours sans trouver. Et lorsque j’avance en direction de la cuisine, ça choque mon âme. L’évidence. Ma bêtise. Ignorance. Le temps que j’ai mis à réaliser, comme j’ai du mal pour aimer, et comme lui aussi, n’est pas vraiment doué. Quand je redéfinis ses mouvements, les doigts sur son torse … « Ok. » je prononce pour moi, pour du courage, ou je ne sais quoi. Je l’aperçois, de dos, encore une fois, comme si on refaisait cette scène étriquée de nous deux ensemble, au levé. Se battant contre ma cafetière, et mon ricanement incontrôlé. Je m’appuie contre le bois de la porte, croise les bras. Parfaite identique à tout à l’heure, sauf qu’il y a cette chose en plus qui pèse sur mon cœur. Et sur le sien, mon prénom et notre histoire en toile de fond. Lorsque ma cafetière se met à déverser du café, littéralement partout, je lui souffle, deux mots que mon rire de moitié, étouffe, défaite et envoutée, rageant contre ma spontanéité indomptée ; « Je t’aime. » il l’a peut-être cassée, la machine à café, mais c’est mon âme que je lui donne le droit de briser. Et bien que j'ai l'espoir qu'entre mon rire et l'engin il n'ait rien entendu, je me reprends à l'aide d'un ; « J'sais pas pourquoi j'ai dit ça. » Je les ai vomis en premier, les fleurs, tu vois.
     
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    Lien du postLun 8 Fév - 12:19
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    Annalay / Janvier 2016
    C'était sucré il me semble et pourtant la logique voudrait qu'une fille de bonne famille ayant toujours pris soin de son image et de sa ligne ne s'entiche de plus de calories que nécessaire...Alors j'opte machinalement pour un "sans". Mais pour l'heure c'est tout autre chose qui m'agace profondément lorsque j'hésite encore entre deux boutons, l'un ressemblant à une tasse crémeuse et l'autre à un mug sans supplément. Cette scène dans sa salle d'eau aura eu le don de me faire oublier bien trop vite ce que j'ai déjà eu tant de mal à considérer comme un acquis. Il ne faut pourtant pas être sorti de Saint-Cyr pour en deviner le fonctionnement et même le dernier des cons saurait se servir un mug en appuyant sans doute au pif sur l'un des deux. Alors quand je l'entends rire dans mon dos, rassuré de ne plus la savoir contrariée pour mes mœurs insolites, j'ai pourtant cette putain d'impression qu'elle se fout de moi. Alors fermement décidé, j'appuie sur le premier mais choisis bien mal puisqu'un jet expectore un peu partout sur le plan de travail une mousse vaporeuse de lait qui d'habitude ne vient qu'après. Alors appuyant sur le second en espérant vainement stopper cette projection, à mes oreilles sifflent deux mots que je ne l'aurais jamais pensée capable de prononcer « Je t’aime. »

    Mes mains se sont figées sur la machine, la respiration très brièvement bloquée lorsque toujours courbé sur l'appareil en question, j'essaye de déterminer si ce n'est pas le fruit de mon imagination. « J'sais pas pourquoi j'ai dit ça. » Elle n'aurait rien ajouté à cela, je pense sincèrement que sa révélation serait passée à travers les mailles, mais à présent il n'en est plus question. Et pourtant j'ai bien du mal à les prendre au sérieux ses deux mots, elle qui d'habitude ne veut rien laisser transparaitre de ses émotions, sauf lorsqu'il s'agit de haine. La cafetière toujours en marche, je fais volte-face pour l'observer elle, flanquée contre la porte les bras croisés sur sa poitrine. Et lorsque je m’apprête à parler, par souci de ne pouvoir l'entendre à nouveau clairement les prononcer, j'empoigne la prise murale pour la débrancher avant de la faire répéter «  Pardon? » Elle ne le dira pas si je n'insiste pas plus légèrement et m'adossant contre l'évier j'adopte tout comme elle la position des bras croisés, amusé par son soudain manque d’insensibilité «  Qu'est-ce que t'as dit? Avant le "j'sais pas pourquoi"..."  »

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    Lien du postMer 10 Fév - 1:08
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    Annalay / Janvier 2016
    « Tu parles d’amour comme on crache au vent. » Affectée par les mots que moi-même j’ai pu prononcer il y a quelques jours déjà, je ne prends pas de suite conscience de ce que je viens de faire. Ou plutôt, pour être honnête, je le fais trop rapidement, puisque je me reprends. Je lui ai craché mon amour, avant de le lui retirer, peut-être bêtement. Je devine ses traits se fermer, sa mâchoire se serrer, et constate la tension qui parcourt son échine que j’observe encore avant que je ne détourne ma vision, vers le sol, gênée alors qu’il ne m’a pas gratifié de son propre regard. Il prend le temps dont il a besoin avant de m’affronter, ou tout du moins, je le suppose. Et je m’insurge, je me flagelle intérieurement en prose, d’avoir gerbé des roses. Puis il se retourne, mes prunelles se redressent, ne sachant pas réellement ce à quoi je m’attends, j’ai juste l’impression étrange que la peur va me bouffer, littéralement, et que mon rythme cardiaque n’en finit pas de s’accélérer, ma propre sensibilité me heurtant, n’en n’ayant jamais fait preuve, avant. Mes pensées de haine s’enchainent, diluviennes, et je le place en fautif premier, ne supportant pas cet état expectatif dans lequel je suis plongée. Comme spectatrice de l’instant, j’en reste lèvres scellées, ignorant totalement comment je pourrai me sortir de cette noyade assurée. «  Pardon? » Je l’attendais, dans le fond. Son désir de me voir réitérer mon exploit. Je soupire et déglutis, malgré moi. Je souhaite, du plus profond de mon âme, arrêter le temps. Qui défile, assurément. Tic, tac. Tic, je m’énerve. Tac, j’exagère.
    Je nous espère capables de surmonter ça, éprouvant la volonté extrême qu’il ne me relance pas, parce que son regard suffit à m’achever, me montrer à quel point j’ai fait preuve d’imbécilité, sous ses airs de petit copain, amusé. Il débranche la machine infernale, j’en accuse mon souffle coupé avant qu’il ne se positionne comme moi, contre l’évier, les bras croisés. «  Qu'est-ce que t'as dit? Avant le "j'sais pas pourquoi"...  » Longuement, j’inspire, il le sait, parfaitement même, ce que j'ai pu dire. Tout, absolument tout, sans exception aucune, dans la situation, m’insupporte. Je tente de gagner des secondes, bien que vainement, et faire trop trainer les choses rendrait la situation encore plus gênante, pesante. En dépit de cette constatation, lui dire en face, me semble être le bon moyen de me porter seule le coup de grâce. Et puisqu’entre nous, il a souvent – pour ne pas parler de toujours – été question de provocation, les bras encore croisés, je m’approche, des quelques pas, pour arriver à son hauteur, ça tiraille dans mon cœur. Ça débloque en mon intérieur. Et s’accentue le côté détestablement attirant de ses yeux rieurs. J’en mords mes lèvres, sans flancher, sans esquiver. Malicieuse, j'esquisse un sourire, de manière muette, j’accède à sa requête, posant une condition, de la même façon. Silencieuse et détournée. « C’est où que je suis gravée ? » Si je ne possède pas le pouvoir de l’arrêter, j’aspire à avoir celui de l’allonger. Le temps, évidemment. Tic, tac. Tic, et ma haine. Tac, et je t’aime.


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    Lien du postVen 12 Fév - 2:56
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    Annalay / Janvier 2016
     Et comme je devais m'y attendre, la réponse a bien du mal à trouver de ses lèvres le chemin de la sortie. C'est sans doute trop lui demander je suppose que de le répéter, mettre de coté ne serait-ce que quelques secondes sa fierté maintenant que nous sommes à présent d'avantage liés, trouvés. Alors j'attends insouciant qu'elle daigne réitérer ses paroles pour la voir s'approcher très lentement, adoptant une attitude mutine et à la fois capricieuse qui veut déjà tout dire sur ses futures intentions: je peux m'assoir sur ma sollicitation. Et pourtant, je continue d'espérer, n'ayant pas bougé les bras toujours croisés. « C’est où que je suis gravée ? » Le réponse, elle la connait d'ores et déjà, sinon je ne serais plus là après notre scène pour un malheureux tatouage. Alors malgré son petit sourire avec lequel elle tente d'acheter un peu de ma fierté, je ne lui donnerais pas la satisfaction de récidiver le geste. « Ne change pas de sujet. » Mais il est bien là le thème de notre conversation depuis quelques minutes déjà. Mes iris s'abaissent pourtant furtivement vers ma poitrine alors que je m'étais juré de ne pas flancher le premier dans ce duel: c'est à celui des deux qui ne cédera pas à l'autre au sujet de sentiments qui sont pourtant bel et bien présents. Mais rien n'y fera: bornée comme elle est, jamais plus elle ne me le dira.

    «  Tant pis  » si tu ne veux me le dire... Alors sans un mot je me redresse et quitte mon emplacement, la contourne pour aller quérir dans sa chambre ma chemise qu'elle a eu la délicatesse de laisser trainer sur ses draps froissés. Il est vrai que je dois reprendre du service dans quelques heures seulement et que je ne me suis toujours pas préparé convenablement. Et bien que King pourrait se débrouiller seul sur certains dossiers, j'ai dans l'idée qu'il pourrait omettre certains détails non anodins au sujet d'un qui me tient particulièrement à cœur. Un dernier regard sur le lit où mon esprit s'enlise dans d'agréables souvenirs et j'enfile le textile, le déchiffonne tant bien que mal avant de rejoindre la salle de bain, arrangeant le col et lâche un juron lorsque je détaille la légère marque de son rouge-à-lèvre carmin venue rehausser la blancheur naturelle de l'étoffe. Je ne l'avais pas vue tout à l'heure, sans doute parce que mon attention était déportée ailleurs, sur certaines de ses rondeurs.

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    Lien du postSam 13 Fév - 1:38
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    Annalay / Janvier 2016
     Dire je t’aime n’était clairement pas dans mes plans, et tomber amoureuse aussi, d’ailleurs. J’en veux à ce cœur. Celui qui se saigne d’en avoir trop dit, d’avoir trop ressentit. De s’être laissé surprendre alors que mon futur tout entier était calculé. Ce même organe qui semble au bord de l’explosion à présent, qui murmure, vicieux, de répéter, de lui donner ce qu’il veut. Mais j’ai l’impression d’en avoir déjà trop fait, de m’être trop dévoilée. Chose que je me suis toujours refusée. Donc j’attends, j’attends qu’il le fasse aussi, de manière plus claire, qu’on s’aime honnêtement, à notre manière. « Ne change pas de sujet. » Je ne saurai dire ce qui en moi est blessé en premier et dernier, dans quel ordre c'est en train de s'effriter, ça s’entrechoque dans mes pensées, mon cœur et ma fierté. Aussi élevée que celle dont il fait preuve en insinuant que j’ai détourné la conversation, dire que j’étais celle qui voulait jouer avec le temps, j’accuse difficilement le fait qu’il amorce une victoire pour ce combat taciturne qu’on est en train de mener. Cependant, mes iris plantées dans les siens, je ne crois pas halluciner lorsque les siens s’abaissent très rapidement, m’indiquant que je ne suis pas la seule à lutter mentalement avec le délire irréel dans lequel on s’est coincé. Pensant qu’il va enfin le dire à haute voix, je patience encore et me détends même, je le crois, et ne réalise pas combien je me trompe, puisqu’au lieu de parler de cet endroit si spécial et précieux à la fois, il me lance un ; « Tant pis » Qui me refroidit, sans plus de cérémonie. Étrangement, je pense que c’est plus tant pis pour moi. Puisqu’à présent, il la connait, la nature profonde de mes sentiments. Bien qu’elle ait été prononcé entre deux rires affectueux. Le connaissant, je n’attends plus rien de sa part, et me contente de le regarder de biais, alors qu’il se déplace pour aller – j’imagine – récupérer ses affaires pour me quitter. Non pas pour toujours, mais bien pour la journée.  Esseulée dans ma cuisine, mes bras se décroisent finalement, comme si j’abaissais les armes, épuisée par ces émotions ressenties trop vite et trop fort. Cette scène qu’on vient de s’imposer, ou plutôt que je viens de nous imposer. De la première seconde à la dernière, je le sais. De ses tatouages à ma déclaration des plus cons. Mais c’est parce que je suis butée, que ma réaction – dans un premier temps – est de m’approcher de cette fichue machine, qu’avec lassitude je rebranche. Attrapant un torchon sans y penser franchement, trop occupée à ruminer nos moments, j’essuie le café qui se trouve encore ça et là, appuie sur le bouton afin d’allumer, récupère mon mug et … « Putain. » Je me rends à l’évidence, je le boirai pas mon café, puisque déjà je pose la porcelaine sur le côté, et réitère mes précédents pas, en passant devant la porte de la chambre ouverture, constate qu’il n’est pas là, et le devine dans la salle de bain. Mes yeux se concentrent sur la chemise qu’il a remise, ayant cette réflexion idiote de le trouver toujours plus séduisant ; « Tu sais combien t’es emmerdant ? » Certes, il y a bien des meilleures façons de faire son entrée et d’informer à quelqu’un de sa présence tout à côté, cependant, vu qu’il relève son regard vers moi, dans le miroir, encore une fois, je hausse les épaules pour lui montrer que je n’en suis pas désolée. Mais je mords ma lèvre, nerveusement, et m’approche, plus que doucement. Intrusive, l’une de mes mains glisse vers la sienne, et mes doigts, s’acoquinent amoureusement avec les siens, effleurent, attrapent, relâchent, reprennent, comme une danse qui sans cesse, s’enchaine. Mon regard ne le cherche pas réellement, ou tout du moins, pas directement, puisque c’est toujours au travers de nos reflets que je l’observe. « Tu as très bien entendu. » Ce que j’ai dit, ce que je ressens … Ce que je trouve si désolant, l’amour, c’est déprimant.
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    Lien du postSam 13 Fév - 21:38
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    Annalay / Janvier 2016
     De l'autre coté du mur qui pourtant se veut d'être si bien insonorisé, j'entends à nouveau la machine infernale reprendre de son service avant de se stopper et m'imagine Annalynne ayant une fois de plus triomphé, réussi là où j'ai lamentablement échoué. Après quoi se sont ses talons qui résonnent dans le couloir sans perdre de temps, marchant de façon à accentuer chacun de ses pas, foutue manie que de trainer pieds nus chez soi.  Très vite je l'aperçois par l'embrasure se poster à l'entrée de la pièce où je tente désespérément d'effacer à l'aide d'un chiffon imbibé d'eau froide les traces qu'elle a sur mon col laissées. « Tu sais combien t’es emmerdant ? »  Mon attention oscille des marques entachées jusqu'à ses pupilles et me surprends à penser à un reproche quant à son langage si peu raffiné: « Si ton père pouvait t'entendre  ». Non, correction: s'il la voyait avec moi ayant investi non seulement son appartement mais aussi quelque chose de bien plus précieux et qu'il lui semble toujours aussi déplaisant d'admettre. Tout ceci n'est qu'un jeu entre nous deux bien évidemment car jamais plus je ne me permettrais de la remettre en de telles dispositions face à ses parents. J'ai encore le souvenir douloureux de certaines paroles qui pourtant n'avaient rien de particulièrement hautaines. Je ne pensais pas à mal à l'instant, enfin si, mais pas autant.

    Abandonnant l'idée de faire retrouver au textile de sa virginale pureté, je laisse tomber le morceau de coton dans la vasque pour l'observer insidieusement se rapprocher et ressentir ses phalanges venir se mêler aux miennes, ses doigts s'enlacer aux miens et sur lesquels ils se referment presque tendrement, inconsciemment. C'est une sensation forte agréable quand on sait qu'ici même, nous nous engueulions pour une broutille sans importance il n'y a pas dix minutes seulement. Cependant mon visage ainsi que ma volonté propre à la voir s'incliner n'ont pas faiblit lorsqu'elle ose s'aventurer sur ce même terrain hostile, juchant ses pupilles obsidiennes dans mon regard qui pourrait avec si peu d'effort se révéler un peu moins contrarié. « Tu as très bien entendu. » Et mes traits se sont soudainement détendus puisqu'il est vrai que ses deux mots, je les ai parfaitement perçus. Mais il serait si plaisant de la voir les prononcer vraiment et non pas dans mon dos comme précédemment.

    Alors m'adossant au lavabo, le contact non rompu de nos mains ancrées l'une dans l'autre, je m'amuse un temps à les détailler avant de lui répéter pour poursuivre ce jeu perturbant. « Et tu as très bien compris » . Mais ni l'un ni l'autre ne cédera bien qu'avec un peu de recul, je réalise à présent qu'elle a en entrelaçant ainsi nos doigts fait en quelque sorte le premier pas. Après une minute de réflexion, j'accuse ma fierté, ravale un peu de cet ego démesuré lorsque finalement je ploie à ses quatre volontés en amenant sa main là où mes doigts s'étaient posés. « Au plus profond.  »
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    Lien du postMer 17 Fév - 22:17
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    Get Wild  
    Annalay / Janvier 2016
     « Si ton père pouvait t'entendre  » Mais on en a rien à foutre de mon père. On en a rien à cirer de mon mariage. De ses délires, au paternel. De mes obligations, irréelles. Et même de l'argent. Je te parle d'amour, de sentiments … Quand bien même ils m'arrachent le corps et le cœur, ils sont là, trop présent. Ils m'ont poussé, sans même que je ne le vois arriver, à lui dire ces mots, ceux qui m'ont conduite jusqu'ici, dans la salle de bain, prête à une seconde guerre, ou plutôt une énième. Cependant elle n'a pas ce même goût amer, d'une douceur extrême. J'omets alors sa petite réflexion, je me contente de lever les yeux au ciel afin de lui répondre, s'il m'observe à ce moment là, bien qu'il semble particulièrement concentré sur l'idée de nettoyer sa chemise de mon passage. Cette idée, pernicieusement, me déplaît, comme j'aime à penser qu'au travail comme partout ailleurs on le sache auprès d'une femme, engagé. Jalousie excessive, immuable possessive.

    A sa hauteur, je m'abandonne, je me fais câline, j'entrelace ses doigts en un frisson, puisque je les sais totalement et irrémédiablement maîtres de moi. J'esquisse un sourire, bien malgré moi, je suis censée être en colère, lui en vouloir, plus que de raison, pour quelque chose qui ne compte plus beaucoup à présent qu'il m'a entendu prononcé ses mots en guise de perdition, de totale, en sa faveur, soumission. Murmure ce qui s'apparente le plus à une révélation, une réédition de mon aveux, un accord de ma part, puisque je reconnais avoir énoncés ces mots qui avant lui me semblaient vide de sens, désuets. Sans aucun putain d'intérêt. Le fait est qu'aujourd'hui tout a changé. Et j'en crève, ça me démonte, quand je suis proche de lui, il y a tout en moi qui disjoncte. Dans chacun de ses gestes, il y a ce parfait qui ne l'est pas tout à fait. Qui me fait trembler. Il se retourne, s'amuse de mes doigts, je le laisse faire, étant donné que j'aime ça. Ses traits détendus, ou presque, cette tension dont on se déleste. « Et tu as très bien compris » Sans aucun doute, cependant, on diffère pour une fois, on sort des chemins qu'a toujours pris notre relation, j'ai parlé la première, avouer mon secret, vicieux et hérétique à souhait. Impossible à étouffer. Cependant je perds mon souffle lorsque ses doigts, amènent mes phalanges à se poser contre lui … « Au plus profond.  » Et j'ose croire que les battements de mon coeur accélérés, lui répondent. A l'unisson avec le sien, que je sens battre sous ma main, ou je m'en persuade tout du moins, j'avoue que je n'en sais trop rien. D'abord mes prunelles braquées sur mes doigts, je ne réalise qu'à ce moment là, qu'ils caressent doucement cet endroit. Je m'apaise, j'oublie ses autres petites amies, ce qui nous a mené jusqu'ici, ce passé qui n'a de cesse de venir nous hanter, alors que le présent est bien assez compliqué.Le plus important reste dans nos paroles, dans nos aveux, dans nos désirs amoureux. Ma vision glisse alors, quelques secondes après, pour affronter la sienne, et sur mes lèvres se dessine tendrement un sourire, non pas triomphant, ni même fier d'avoir obtenu de sa part ce que je voulais, c'est un mouvement plus discret, un qui tend à lui démontrer que sa confidence sera bien gardée. Que gerber de l'amour, ce n'est pas totalement mauvais. Que ce n'est presque plus en train de m'esquinter. Au contraire, je suis vivante, comme jamais, meurs et existe à la fois, à la force de nous. Et sur cette prise de conscience, mon front va buter contre son torse, en guise de délivrance, mes mains se glissent autour de ses hanches, n'usant de plus aucune véhémence. Je suis defaite. Désarticulée. Vidée de tout, puisque sans lui je n'ai rien, et que je sais qu'il ne fera pas parti de mes demains. « L'efface pas. » Ce prénom là, à l'inverse des autres, de cet emplacement précieux qui n'appartient qu'à moi, ne le recouvre pas. Égoïste dans ma prière, mais sur le coup, tout le reste m'indiffère. Puisqu'on s'aime à notre manière.
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    Lien du postJeu 18 Fév - 12:25
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    Annalay / Janvier 2016
     Trois mots dont je ne maitrise probablement pas l'ampleur puisque je ne me l'étais imaginée aussi touchée dès que ses doigts, apposés contre son gré mais tout en douceur, viennent chiffonner ma chemise partiellement déboutonnée. Je ne saisis toujours pas la raison d'un tel émoi: si ce ne sont que mes mots, le geste ou un tout à la fois. J'apprécie le court instant que cette ébauche sentimentale perdure, avant que son sourire ne vienne d'avantage étayer cet engagement secret qu'elle ne souhaite s'avouer. Ce n'est plus une simple question de baise ou de sexe, mais d'un tout autre sentiment que nous nous sommes connement - par fierté - refusés d'accepter. Et lorsque sa tête trouve contact là où ses caresses résonnent toujours, ses mains se glissent de part et d'autre de mes reins, accentuant l’oppression de l'instant à venir, de ces rares moments qui ne nous ressemblent pas et dont il nous faut nous saisir. Un murmure... « L'efface pas. » Deux mots qui diffusent l'onde de choc au plus profond, mêlant plaisir à cette douleur qui nous rongeait autrefois. Pas durant des mois, je ne le pourrais pas.

    Pour la première fois depuis je ne sais quand, c'est elle qui de nous deux réalise le geste le plus affectueux en venant se blottir tendrement, me laissant sans voix un instant lorsque je réalise finalement que j'ai enfin gagné d'elle ce dont elle m'a dépourvu depuis longtemps. Curieusement, je trouve mon silence plus éloquent qu'un simple " jamais " et viendrais presque entretenir cette étreinte si je n'étais pas toujours sidéré par ce qu'elle vient de soutenir. L’effacer...Tôt ou tard, il le faudra pourtant et je crains que cette attente ne creuse d’avantage la plaie béante qu'elle laissera le jour où elle le choisira lui.

    Un soupir face à l'accablante véracité de nos existences - qui rend certainement cet instant encore plus ardents - et mes doigts viennent sur l’étoffe remonter jusqu'à enjôler la peau de son dos dénudé. Inclinant le visage vers elle pour, avec une malice certaine, lui insuffler cette même idée qu'elle a osé me proposer et que j'ai malheureusement tout à l'heure dû décliner, j'ose espérer qu'elle fera l’impasse du tatouage qui risque encore une fois d'apparaitre à ses yeux si tant est qu'elle accepte. « Si j'y vais » sous la douche, « tu me rejoins ? »
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    Lien du postJeu 18 Fév - 15:37
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    Annalay / Janvier 2016
     Le coeur toujours battant, c'est contre sa peau que je décide d'étancher ma vulnérabilité. Mon visage reste là, lové contre son buste, mes mains s'accrochent, sans rechercher sa douleur, mais je jure que je le fais pour ne pas couler, comme on s'agrippe à une bouée, je sombre si vite que je pourrai en avoir la nausée. La tête qui tourne, l'être aliéné, et je m’écroule, lui donne de mon amour toutes les clefs. Et tant que ça m'enivre j'oublie que ça m'exaspère. J'appuie sur pause, je nous laisse le temps. A lui de réaliser. A moi de m'accoutumer. Ressentant la mesure que bat sa respiration, j'ose croire que l'on s'enferme dans une bulle de silence, dans un aparté octroyé en dépit de notre curieuse réalité. Un instant, un unique instant rien qu'à nous, avant que je ne sois qu'à eux. Son mutisme me plait, plus encore que ce que j'aurai pu le penser, parce qu'il est - à la vérité - plus éloquent que n'importe quel autre mot, baratin que certains auraient cru bon de sortir dans un moment pareil. Là, ça lui ressemble, comme ça s'apparente à celle que je suis, c'est lui, et c'est tout ce dont je peux avoir envie. Sans pour autant renouveler ma demande de voir mon prénom en lui à jamais gravé, j'accuse son soupir en conclusion, peu importe nos vœux, ils seront dérisoires un jour, je n'abandonnerai jamais Omnicom, même par amour. Il le sait, comme moi, alors je soupire aussi, doucement, ridicule. Il m'oubliera, quoi que je veuille, quoi qu'il se passe, c'est la seule finition de notre étrange union. Ce n'est qu'après quelques secondes qu'il pose ses mains sur moi, j'en frissonne puisque je ne m'y attends pas. Son visage se penche vers le mien, j'en relève les prunelles, me heurte aux siennes, en devine facilement la malice à l'intérieur, j'en mords mon inférieure, d'ailleurs. « Si j'y vais » Mhm ? Le lien a un peu de mal à se faire dans mon esprit, encore biaisé par ma confession. « tu me rejoins ? » Je comprends la définition de son désir. Dans la douche, maintenant, c'est certain, j'en lance un regard en biais vers l'endroit supposé. L'envie de lui répondre directement oui est bien plus que présente en moi, sceller nos sentiments par une communion charnelle, acte pour lequel nous sommes plus que bons. Sauf que je réalise aussi, que je ressens autre chose, une volonté plus puissante, plus cuisante, une appétence à son égard, de tendresse, d'affection et d'ivresse … Même si la douche à deux sera toujours une possibilité après cela, je me redresse un peu, pour aller combler un besoin que j'estime un tant soit plus important. Une nécessité qui s'en devient entêtante, tellement absurde puisque si féminine, à l'eau de rose, loin de moi. Mais je cède à mes envies, ne pouvant penser à autre chose qu'à cela. Une main restant sur sa hanche, mes phalanges cramponner au tissus de sa chemise, une autre effleurant tout son être, pour venir se loger dans sa nuque. Peut-être, c'est vrai, qu'il va le prendre pour un accord muet, en faveur de son idée d'aller à deux sous le jet, soit, je suis d'accord, dans tous les cas, reconnaissant finalement que mon envie de tendresse se mélange parfaitement avec sa proposition. C'est indéniable, cet homme, il me l'a faite perdre, la raison. Je prends cependant le temps, celui de voir nos souffles se chercher, s'entremêler. Nos lèvres s'effleurer, se narguer. Nos mouvements se reconnaitre, s'apprivoiser. Avant de me laisser aller à l'embrasser,, langoureusement, amoureuse comme jamais auparavant … Là encore c'est une promesse détournée, traduction de cette souffrance que provoquera mon mariage et mon errance. Parce que si je lui ai demandé de ne pas effacer le mien, c'est que je suis sure de ne pas parvenir à oublier, un jour, le sien.
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