Kenny était parti pour une semaine à New York. Une semaine c'est long. Une semaine, c'est compliqué pour des gens comme nous. Depuis quand Ken laisse Barbie aussi longtemps ? Jamais, c'est du jamais vu ! C'est pour cela, que Barbie s'est décidé à prendre les choses en mains et pas les choses qu'elle aimerait (aa) J'avais laissé Alessia chez sa grand mère, alias belle-maman avec qui les rapports s'étaient quelques peu améliorés .... même si par moment l'envie de tirer sur ses lourdes boucle d'oreille en diamant me prenait, si par moment, l'envie de lui balancer un cocktail Molotov dans son brushing parfait me prenait, nos rapports c'était améliorés, promis. C'est dans un avion pour New York que j'allais rejoindre mon époux. Monsieur était encore au bureau lorsque j'arrivais, le loft était dans un état ... Des cadavres de boite de pizza, de bières, il semblerait qu'il se soit laissé aller. J'attrapais des gants, mon téléphone, pour appeler une femme de ménage, afin que tout soit propre quand il rentrerait.D'ailleurs j'avais hâte. J'avais hâte que mon époux passe la porte de notre appartement. Il ne se doutait pas de ma présence, vous me direz, c'est le principe d'une surprise non ? Il était 15 heures de l'après midi. Je décidais donc de descendre dans les rues de New York afin de faire un peu de shopping. J'allais dans un magasin de lingerie pour prendre une tenue qui plairait à Kenny, d'une couleur bleu, comme il aimait, je prenais également un petit déshabillé et de nouvelles chaussures. Je n'avais pas oublié les fois où il m'avait demandé de garder mes talons, TERRIBLE ERREUR mon ami. La vérité, c'est la porte ouverte à toue les fenêtres, clairement. Il m'avait donné LA raison de m'acheter des chaussures. Bien que je n'avais aucune autorisation à recevoir de sa part, qu'on s'entende bien. Je continuais ma petite balade, j'allais prendre des chandeliers, des bougies, des fleurs, j'allais même chez un traiteur pour prendre notre repas du soir. Du moins un panier d'ingrédients afin de le faire moi-même. Je m'étais améliorer depuis le début de notre relation. Avec Kenny, nous avions pris des cours de cuisine, bien que lui n'en avait pas forcément besoin. Pour dire vrai, j'étais la seule à en avoir besoin. Que voulez-vous quand on nait avec une cuillère en diamant dans la bouche, avec une armada de personnel à ses petits soins, il y'a des choses qu'on ne sait pas faire. Qu'on ne pense pas à faire, comme la cuisine. Mais Kenny aimait le fait que je le fasse de mes propres mains. Combien de fois avait-il mangeait des choses immangeable aux débuts, pour me soutenir et pour me donner envie de continuer ? Beaucoup de fois, d'ailleurs, c'était d'une drôlerie de le voir faire, à chaque fois que je lui disais avoir préparé quelque chose. Un petit froncement de nez mais aussi de sourcils, des yeux suspect et il humait rapidement, surement pour que je ne le remarque pas, le plat histoire de voir si je n'avais pas forcé la dose sur les épices ou bien tout simplement, si c'était mangeable. Heureusement, j'avais appris à faire des efforts. Enfin pour l'heure, ma voiture venait me chercher, j'avais les bras chargés d'ailleurs, c'est bien pourquoi mon chauffeur venait m'ouvrir la porte. Une fois chez nous, je soufflais en regardant tout ce qu'il m'attendait. Le pire, c'est que je ne savais pas à quelle heure il allait rentrer. D'ordinaire, il le faisait sur les coups des 19heures, alors j'avais le temps, il n'était que 16heures. Je préparais la table, je mettais le bouquet de Pivoine au centre de la table que je dressais avec une certaine élégance. Je disposais également les bougies, du temps que le plat était entrain de mijoter. J'avais fait une Chiken pie, une recette que la grand mère de Kenny m'avait donné en espérant que je la fasse régulièrement à son petit fils, mais c'était mal me connaître, cependant, j'aimais par moment lui rappelait ses origines Anglaises chères à son coeur mais aussi au mien. J'adorais son côté anglais. Cependant, j'étais entrain de m'attaquer à une institution et je ne savais pas dans quoi je m'étais les pieds. Reproduire un plat de son enfance, un plat dont sa grand mère était la reine pour une débutante comme moi. Rude, l'intention y était. J'avais fait des petits poids, Kenny avait appris à aimer les légumes à mon contact. Il était dans les 18h30 quand je terminais enfin de préparer le repas. Merde. J'enlevais rapidement mon tablier pour aller prendre une douche et me préparer. Une fois fait, j'enfilais les nouveaux sous-vêtement bleu que j'avais acheté et lavé rapidement, pour Kenny, puis une nouvelle robe noire, simple mais avec un beau décolleté, on dit merci le push-up. J'avais fait exprès de ne pas mettre quelques chose d'échancré que se soit devant ou derrière pour ne pas lui mettre la puce à l'oreille. Après m'être fait quelques ondulations, et mettre fait un trait d'eye liner et avoir mit du rouge à lèvre rouge, je mettais mes nouveaux talons haut en allant dans la cuisine. Je remettais mon tablier pour terminer mon plat quand j'entendais les clés tourner dans la serrure. J'aurais eu envie de m'affalais sur le lit en petite tenue, avec une position subjective, ou bien sur la chaise de son bureau ou sur le canapé pour qu'il me voit, mais je n'avais pas cuisiné pour rien, alors ce soir, nous allions manger et à table, comme des gens normaux (aa)

New York m'avait appelé, j'aimais cette ville qui ne dort jamais, son architecture, sa culture, il y avait tellement de chose à faire, à voir, chaque ruelle était un appel à l'apprentissage, chaque restaurant nous faisait découvrir des saveurs différentes. J'aurais aimé passer mon temps à manger, à voir seulement quand je venais ici à New York c'était pour le boulot rien de plus, je n'avais jamais le temps, j'optimisais mon temps pour rentrer parfois plus rapidement résultat au bout d'une semaine j'étais devenu l'ombre de moi-même. J'étais fatigué, usé, en plus je me chopais la grippe ce qui n'arrangeait en rien mes affaires mais voir mon label explosé de la sorte c'était une consécration, je ne vivais pas à travers l'imagine de mon père, ni même d'Anya, on me voyait comme Kenny Kovalevski le PDG de cette société rien de plus. Priape trainait dans mon bureau, pour pas changer d'ailleurs, il ronchonnait face au budget de l'année 2016, il y avait un peu de restriction mais aucunes suppressions de postes, on pouvait se permettre de conserver tout le monde et même donner des primes, c'était la deuxième année faut dire quand j'avais récupéré l'entreprise de mon père c'était dans un état pitoyable, parfois je me demandais pourquoi il avait eu cette renommée, tout menaçait de s'effondrer, faut croire qu'il avait de la chance. "Kenny tu as… Kenny !" Priape se mettait à hausser la voix alors que moi je piquais du nez sur mon fauteuil. "Tu dormais sérieux rentre chez toi." Mon meilleur ami s'inquiétait, je ne pouvais pas le blâmer, je faisais même peur à la secrétaire avec mes joues toutes rouges et mes yeux explosés. "Je dormais pas, je reposais mes yeux." Je secouais la tête convaincu, olala qu'est-ce que je rêvais de mon lit, de ma famille aussi. Une semaine sans eux c'était difficile, Anya me manquait l'entendre ronchonner parce que je faisais n'importe quoi ou la sentir me regarder du coin de l'œil avec douceur, Alessia qui voulait toujours que je prenne le thé avec ses ours en peluche et regarder son dessin-animé russe, des petites choses de la vie qui font qu'on les aimaient et qu'ils nous manquait de plus en plus. Non en fait je mentais en cet instant je voulais juste mon lit et de la tranquillité, je piquais encore du nez alors Priape se levait pour me raccompagner à la maison, je l'avais suivi dans les alentours de 19h, je trainais des pieds même quand on s'arrêtait au fast-food tous les deux pour prendre notre diner du soir vu qu'on avait prévu de voir le match ensemble. Face à la porte de mon appartement, je laissais Priape ouvrir tandis que je me battais avec les sacs du fast-food, il rentrait et tombait nez à nez avec Anya? Oui c'était son prénom qu'il venait de prononcer. "Anya?" dis-je en la voyant. J'étais surpris, je m'attendais pas à la voir ici faut dire que la distance nous pesait, pesait sur notre couple et… son décolleté, mon petit avion décollait bien malgré la fièvre et l'envie d'aller me coucher, ça c'était une poitrine de femme enceinte. "Tes yeux." Dis-je à mon meilleur ami qui détournait le regard. "Bah du coup… euh… je vous laisse tous les deux." Il bredouillait, il était pire que gêné alors que je lui parlais du repas du mcdo puis il s'en allait fermant la porte derrière lui. "Qu'est-ce que tu fais ici?" Je m'approchais d'elle, posant mes mains sur sa fine taille pour lui déposer un baiser sur le front. "J'ai la grippe, je t'embrasse pas." Enceinte plus grippe mauvais plan.

J'étais toute contente, même si cette surprise m'avait pris toute la journée, j'en était heureuse. Je regardais les pivoines, j'en arrangeais une en la replaçant, droite dans le vase et c'est lorsque j'allumais les dernières bougies pour rendre l'atmosphère plus intime que je souriais en entendant la porte s'ouvrir. Automatiquement, je me tournais en fourrant le briquet dans la poche du tablier que j'enlevais lorsque je découvris Kenny, accompagné de Priape. Tout à coup, mon sourire fut moins étincelant et moins grand.   Oui c'est moi .... dis-je en mettant en boule le tablier que je jetais sur une chaise. Oui, je n'avais pas réussit à cacher ma déception dans le son de ma voix.  La distance me pesait, j'avais envie de le retrouver, parce que ces derniers temps, je trouvais que nous nous étions éloignés, chacun avait son traintrain mais nous ne montions plus dans le même wagon. Je faisais un petit signe à Priape qui partait rapidement, heureusement, je n'avais pas envie de le mettre à la porte, parce que bien entendu, j'en avais l'intention, cette soirée serait la notre. Kenny n'avait pas l'air si heureux de me voir que je ne l'aurais cru, tant que sa première question fut " Qu'est-ce que tu fais ici " J'haussais les épaules en regardant ailleurs Oh je sais pas, j'avais juste envie de changer d'air, puis tu sais à quel point j'aime prendre l'avion, une de mes passions dans la vie je ne comprenais pas vraiment le but de cette question. N'était-il pas heureux ? Enfin, il s'approchait en posant ses mains sur ma fine taille, mais au lieu de m'embrasser, il déposait un baiser sur mon front. Il avait la grippe ... super ! Je sais bien que ce n'était pas de sa faute, mais j'étais terriblement déçu. Je le connaissais pour savoir qu'il allait m'éviter, qu'il allait restreindre tout contact physique entre nous.    A croire que j'ai toujours le mauvais timing ... dis-je en soupirant. Je me défaisais de son emprise pour aller dans la cuisine, éteindre le feu et stopper la cuisson. J'ai préparé une petite surprise, j'espère que t'as faim ...   dis-je en menant le plat de petit pois puis la chiken pie, tout droit sorti des écris de l'une de ses grands mères. Elle me l'avait transmise.

Je souriais en l'entendant m'envoyer sur les roses, elle m'avait manquée, j'avais essayé pendant toute cette semaine de ne pas penser à elle pour ne pas me rendre triste mais là je prenais clairement conscience. "Si tu aimes les avions autant je t'emmènerais faire un tour encore une fois." Je savais piloter on l'avait fait une fois tous les deux c'était tellement bien, parfois ça me manquait d'ailleurs reprendre les commandes, oublier tout une fois qu'on était dans les nuages rien que tous les deux. Je m'avançais vers Anya, je déposais un baiser sur son front, pas plus, j'étais sous traitement normalement je n'étais plus contagieux mais je n'allais surement pas la mettre en danger en temps normal alors imaginer ma chérie enceinte, deux fois plus de précautions à prendre. "Je suis content de te voir." Dis-je en la regardant partir vers le four, ça ne se voyait pas forcément c'est vrai mais quand on avait de la fièvre on avait l'air tellement crevé et surtout paumé qu'on ne lisait rien sur nos visages. "Une surprise?" Je venais voir puis là je voyais mon plat préféré, mon visage faisait des allées retours rapide entre Anya et le plat, je souriais franchement content de voir mon plat préféré sur la table. "C'est toi qui l'a fait? Ça sent trop bon !!" J'étais excité ma voix déconnait sérieusement à cause de mon mal de gorge mais j'en avais rien à faire. "Merci." Je me penchais vers elle pour lui voler un baiser, ah… sur les lèvres, je fronçais le nez face à ce geste spontané et remplit d'amour. "Fais chier !" Je pestais contre moi et si je venais de la contaminé?

Je ne répondais pas à ce qu'il me disait, pour la simple et bonne raison qu'il occultait le sens de ma réponse, alors autant occulter à mon tour sa réponse. En cet instant, j'avais juste l'impression de déranger et de ne pas être à ma place, qui plus est cette fois-ci, il n'avait pas été aussi présent que lorsqu'il partait à l'ordinaire, il n'était pas connecté, ne m'appelait pas comme il le faisait d'habitude ... peut être que ... non, ce n'était pas possible, il ne me ferait pas ça. Si ?   Ah oui ? Dis donc, si jamais t'avais dans l'idée de faire une carrière au cinéma, ne te lance pas... t'es pas très expressif   dis-je en le regardant un peu durement pour le coup. Je m'étais tapé 5 heures d'avion, une journée épuisante et c'était ça l'accueil qu'il me réservait ?  Finalement, je m'étais bien rapidement défaite de son emprise. Je n'étais plus aussi heureuse qu'il y'a quelque minute, voir comme cet après midi, à la simple idée de le voir ouvrir la porte, émerveillé par tout ce que j'avais fait, mais surtout de me voir ici.   Oui, c'est ta grand mère qui m'a donné la recette   lui dis-je en haussant une épaule, l'air de rien. Finalement, j'étais entrain de me dire que ma venue n'était pas désiré mais surtout pas une bonne idée, alors autant que je rentre demain, même si j'avais prévu de passer quelques jours avec lui au départ.  Kenny eut un sursaut de clémence en osant m'embrasser sur les lèvres, chastement, faut pas trop en demander non plus et bien rapidement, il se mettait à jurer. De mieux en mieux. Je ne disais rien, je menais juste le plat à table pour m'asseoir à mon tour. Je lui servait une part avec des petits légumes.  Alors ta journée ? Elle s'est bien passée ? Mon dieu, ce spectacle me faisait froid dans le dos,clairement.

Je me cachais pas cette fois je poussais un soupir sans complexe mais je ne rajoutais pas de commentaire, je me contentais juste de la suivre puis une chose entrainant une autre après la découverte du plat je lui faisais un chaste baiser. Je m'en voulais parce que je ne voulais pas la rendre malade après tout ce temps elle savait que je cherchais à la protéger constamment, elle savait que je voulais qu'elle soit toujours en bonne santé mais non elle râlait. "Mouais, je me suis endormi en réunion, tu verrais la gueule de mes collaborateurs, personne à oser me toucher ou me réveiller, ils ont appelé Priape pour le faire." Je levais les yeux au ciel en l'aidant à prendre les plats. "Et toi? T'es pas trop crevé?" Je m'inquiétais pour elle faut pas croire, j'étais surpris de la voir aussi, maintenant l'ambiance était lourde et pesante, plus les minutes avançaient, plus je me sentais étranger devant cette femme, Anya était parfois chiante clairement c'était le mot, j'étais malade mais elle attendait que je lui saute au cou, bien non, j'étais crevé, le label m'épuisait. Je prenais le couteau pour couper le plat, l'odeur était divine. "Ça sent vraiment bon, je comptais pas manger le mcdo mais là j'ai trop envie." J'étais même impatient, l'envie de me jeter directement sur le plat me prenait et en fait dès qu'une part était dans mon assiette je piochais dedans. "Hum." Je poussais un long soupir tellement c'était bon. Mes papilles la remerciaient et mon mes yeux qui brillaient aussi. "C'est bon mais c'est chaud." Dis-je en ouvrant un peu la bouche pour m'éventer.

Je ne parlais plus, je restais donc passive face à la situation. Je lui servais sa part de tarte et un peu de petit pois alors qu'il me racontait sa journée. Ah .... t'aurais dû rester ici et te reposer dis-je en me prenant un morceau pour moi aussi. J'étais assez contente, la garniture avait l'air de tenir, elle tombait au premier coup de couteau. Je vais bien, je suis fatiguée aussi avec l'avion et les préparations n'avait-il pas remarqué toutes les bougies minutieusement placées, les fleurs, la décoration ... non. Bien sûr que non. Pourtant, en entrant avec son meilleur ami, il avait l'air en pleine forme. J'espère, après je pense pas que se soit la même que ta grand mère dis-je en haussant une épaule, j'avais déjà goûté cette tarte en Angleterre et faut dire que la mienne y ressemblait mais ce n'était pas la même c'est certain. En tout cas Kenny avait l'air d'apprécier. Je souriais en l'entendant, je lui servais un peu d'eau pour qu'il puisse se soulager. ça va pas partir de ton assiette tu sais dis-je amusée. je suis venue pour te faire une petite surprise mais aussi pour prendre de tes nouvelles étant donné que tu m'en as pas vraiment donné ... je me suis inquiété, mais je rentre demain, je vais te laisser travailler

J'avais vu les bougies et tout le reste sans compter elle, elle était magnifique, je n'étais pas vraiment habitué, les surprises dans le couple c'était moi et ces derniers temps on en faisait plus vraiment cependant tout ceci me faisait bien plaisir faut pas croire le contraire. "J'ai vu, tu as tout rangé, ça sent bon en plus." Je me souviens de l'odeur de renfermé, des bières aussi, des gobelets de café, les pizzas, un champ de guerre alors que d'habitude j'étais plutôt quelqu'un qui rangeait tout. "Bien vu l'odeur ça peux être que réussis." Je le pensais sincèrement, je m'attelais tellement vite à la tâche de la servir puis moi à peine poser le couvert pour nous servir que je saisissais ma fourchette pour prendre une bouchée. Chaud. C'était horriblement chaud mais si bon, mon corps s'affalait un peu et mon sourire était perceptible, je vous épargnerai les petits bruits de hum que je poussais de temps en temps. "Ché trop bon." Dis-je la bouche encore remplit. Je la remerciais pour le verre d'eau en hochant la tête, je buvais un coup d'ailleurs, ma langue était rouge et le froid me faisait mal sur la brulure mais tant pis, mon estomac réclamait ce plat. "Quoi? Rien du tout oui, tu restes avec moi. J'ai fais exprès de pas donner de nouvelles." Je prenais la serviette pour m'essuyer la bouche. "Je sais qu'en me coupant de toi je suis plus efficace dans le sens ou je bosse sans arrêt pour t'oublier, du coup je vais plus vite et je rentre plus vite maintenant… tu as vu l'état de l'appartement, c'était compliqué, trop compliqué du coup je partais courir pour m'épuiser et dormir le soir c'est comme ça que je suis tombé malade." Je fronçais le nez pas fier de moi. "Tu pars plus, je te laisserais pas c'est pas possible je suis capable de me glisser dans ta valise du retour sinon."

J'arquais un sourcils lorsqu'il me disait qu'il avait fait exprès de ne pas me donner de nouvelle ... sympa. tu penses pas que t'aurais pu me l'expliquer, ça fait une semaine Kenny, une semaine que j'ai pas de nouvelle, je me posais des questions, ta fille aussi c'était vraiment irresponsable ce qu'il avait fait, tellement, même si c'était pour " m'oublier " comme il disait. Donc si jamais un jour il le voulait, il le ferait sans mal ? Apparemment. Je me penchais pour poser ma main sur son front, il était chaud mais pas brûlant t'as encore un peu de fièvre .. t'es allé voir un médecin ? demandais-je en buvant une gorgée de mon verre d'eau. On verra demain oui, si c'était pour qu'on reste à des kilomètres l'un de l'autre, qu'il aille travailler et qu'il rentrer autant fatigué le soir, autant que je retourne après d'Alessia Kenny ... je voulais te parler de quelque chose enfin ... faut qu'on parle. dis-je en posant mon verre, sans le regarder en ce moment ... c'est ... enfin entre nous, y'a quelque chose qui va pas. Je suis venu ici, me convainquant que c'était notre rôle de parent qui prenait le dessus, pour qu'on se retrouve, alors oui, t'es malade, fatigué, mais j'ai pas l'impression que t'es heureux de me voir, enfin, j'ai l'impression que ça te fais ni chaud ni froid ... Je fais des efforts tu sais ... de nombreux efforts, mais je suis entrain de devenir une femme qui ne me plait pas. J'ai l'impression d'être une femme d'intérieur ... y'a quelque chose qui va pas .. tu me vois plus ..

"Si tu as eu des nouvelles, pas comme tu espérais mais je n'ai pas fais le mort non plus." Je lui avais envoyé plusieurs sms pas non plus des dizaines par jour mais je le faisais fallait pas non plus qu'on me jette la première pierre dessus. Silencieux, je mangeais mon plat, je l'adorais franchement il était tellement bon que je me voyais bien lui demander si elle pouvait me montrer comment elle avait fait car moi je les ratais tout le temps. Elle prenait ma température, je me laissais faire, j'aimais ce geste. "Oui y a deux jours, il m'a dit que ça devrait descendre, je suis plus contagieux à ce qu'il dit au bout de 48h mais j'ai des doutes." De gros doutes sinon je n'aurais plus de fièvre non? En tout cas, fièvre ou pas, elle avait bien l'air décidé à prendre sa décision toute seule sans que je puisse dire quelque chose, je voulais qu'elle reste mais son on verra demain ne laissait rien de bon. "Y a pas de on verra demain, tu restes avec moi." J'étais un peu autoritaire pour le coup parce que je le voulais vraiment puis là c'était la fameuse discussion, celle qui vous coupait un peu l'appétit. Je ne la lâchais pas du regard l'écoutant en hochant la tête, concerné, attentif, ça me faisait mal au cœur qu'elle se sente délaissé comme ça mais oui y avait un souci, oui pour moi cette vie ne me convenait pas. "Je suis pas heureux." Avouais-je à Anya. "C'est pas toi, c'est notre vie, je me sens plus à ma place à Cambridge, je sais que tu voulais aller vivre à Boston que c'est pas non plus très loin de la fac mais j'ai fais une erreur en te disant non et chaque jour je me sens…" Je poussais un soupir. "Quand je me lève, j'ai plus forcément envie, ça se répercute sur nous deux c'est vrai je m'en rendais pas compte. J'aurai du te le dire mais je peux pas t'imposer de déménager pour ta dernière année."