Tudo é Permitido
Alejandro Ortega feat. Orlane Joyce-Bianca

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La réponse qu'Orlane lui donna, quand il donnait le choix entre le t-shirt et la chemise était typique de la belle brune et cela le fit sourire. Même zombifiée par l'alcool, Orlane restait... Orlane. Elle prit le t-shirt et le jeune homme acquiesça, pliant la chemise du reste pour quand il la rangerait tout à l'heure.

Il était en train de se préparer à partir, quand une dernière chose lui vint à l'esprit, tandis que la belle se déshabillait, pour mieux mettre le t-shirt, mais enfin, Alejandro doit avouer que son regard fut sans doute plus attentif qu'il ne devrait. Une bonne raison pour se raisonner et ouvrir la fenêtre pour apporter de l'air frais. C'est qu'il a bu lui aussi et puis... difficile à dire, l'atmosphère de Vegas peut-être. Un petit "d'accord" clouait le sujet du besoin du bol. Espérons que ça aille oui.

Alejandro la regarda de nouveau, juste à temps pour la voir finir de mettre le t-shirt et cette fois, il se dirigeait de nouveau pour sortir, dos à Orlane comme il marchait, qui lançait une autre petite phrase.

-C'est une suite, il y en a une reliée directement à ta chambre, tu devrais y trouver ton bonheur. Pour le reste, si tu as besoin, je suis là. Buenas noche Orlane.

Pas vraiment sur le point de s'endormir, le jeune homme alla dans le salon allumer la télévision, qu'il mit sur "mute" et écoutait du sport, de la Formule Un pour être exact. Il avait besoin de se calmer l'esprit un peu avant d'aller se coucher, de laisser venir un peu plus le sommeil à lui aussi. Puis, une fois Orlane endormit, elle ne se réveillera que demain, sans doute. Valait mieux veiller un peu pour s'en assurer, juste au cas-ou.

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De la patience, c'est ce qu'il fallait avec moi en ce moment-même. Si en plus j'avais écourter la soirée de l'espagnol, il se retrouvait maintenant avec moi sous sa responsabilité. Attrapant le t-shirt qu'il m'avait gentiment apporté, je m'empressais de l'enfiler. Plus vite je serai changée, plus vite je pourrai aller dormir. Lutter contre ma fatigue n'était même pas envisageable, je me sentais tellement vidée qu'il me faudrait une bonne nuit de sommeil pour me remettre de cette soirée. Alors que je voulais m'assurer où se trouvait les toilettes, le beau brun me rappela très vite que j'avais tout à ma disposition. "C'est une suite, il y en a une reliée directement à ta chambre, tu devrais y trouver ton bonheur. Pour le reste, si tu as besoin, je suis là. Buenas noche Orlane." Une suite me changeait tellement de ma modeste tente et des sanitaires que j'en avais oublié le confort des autres endroits.  « Ah oui, juste, je suis sauvée. Bonne nuit Alejandro. » C'était assez... bizarre de lui souhaiter une bonne nuit sachant qu'il dormirait dans une autre pièce. Il faut dire que c'était la première fois que nous dormions chacun de notre côté alors que nous nous trouvions dans le même appartement. Une décision que j'avais oubliée, mais qui me rattrapait ce soir. Il quittait définitivement la chambre, laissant l'endroit plus noir que jamais. Je décidais alors de clore les paupières, espérant m'endormir rapidement. J'en avais besoin, de dormir, mais j'avais la nette impression que ça ne se ferait pas si facilement. Entre ma tête qui tambourinait et la chaleur qui régnait dans la pièce, les choses ne semblaient pas être avec moi. Me retourner dans tous les sens dans le lit était devenu une danse interminable. Agacée par cet enchainement incessant qui dure depuis un moment, je me levais du lit, décidant d'aller prendre l'air sur la terrasse. Peut-être que ça me ferait du bien, et que ça me remettrait les idées en place. Pour l'instant, mon esprit était en total interférence. Persuadée qu'Alejandro était parti dormir de son côté, je fis étonné de le voir devant la télévision. « Oh, je pensais que tu dormais. Je comptais aller prendre un peu l'air, je n'arrive pas à dormir. » Pour ce qui était de la raison, je l'ignorais. Ce n'était pourtant pas la fatigue qui me manquait.

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C'était bizarre pour Alejandro aussi, mais un mal nécessaire, compte tenu de ce qu'il avait décidé, toujours persuadé que c'était mieux ainsi. De toute façon, elle était ivre morte la Orlane, alors pour une fois... Elle lui souhaita bonne nuit et Alejandro crut qu'avec un peu de chance, ils ne se reparleraient qu'une fois le soleil levé. Or, quelques minutes plus tard, tandis que le beau brun était confortablement installé devant la télé, il entendit des bruits de pas et se retourna, un peu vivement, découvrant la silhouette de Orlane, qui fut aussi surprise que lui. Au même moment ou elle lâchait un "oh", Alejandro demandait:

-Ça va?

Apparemment oui, elle avait juste de la difficulté à s'endormir et comptait aller prendre l'air. Le jeune homme la toisa du regard, puis hocha de la tête. Quelques secondes après, il éteignait la télévision et se levait pour aller rejoindre son invitée surprise sur la terrasse qui donnait une assez jolie vue sur les grandes fontaines de Vegas, véritable défiance en plein désert du Nevada.

-C'est joli pas vrai? On a du mal à croire que cet endroit est en plein désert.

Puis, sur un autre sujet, il demandait, un brin curieux et peut-être parce qu'il s'en faisait un brin:

-Ta tête, elle ne tourne pas trop?

Tandis qu'il posait la question, Alejandro s'appuyait doucement le dos contre la rambarde et croisa les bras. À cet hauteur, la nuit, avec le vent, c'était frais quand même un peu. Si Orlane veut se rafraîchir, c'est le bon endroit, aucun doute!

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Il faut croire que la fatigue ne me suffisait pas pour dormir. Je n'avais pas encore toutes les idées en place, et peut-être que prendre un peu l'air me permettrait de revenir doucement à moi-même. A peine l'espagnol m'avait-il laissé dormir que je quittais ma chambre, tombant sur lui alors qu'il était entrain de regardé la télévision. Nous avions été tous les deux surpris, puisque que je m'attendais à ce qu'il soit lui aussi dans sa chambre entrain de dormir. "Ça va?" Difficile à dire si ça allait, puisque j'étais fatiguée mais que je n'arrivais décidément pas à trouver le sommeil. Il n'y a rien de pire que ça, surtout après une soirée aussi arrosée. Haussant les épaules, je rejoignais aussi tôt la terrasse, l'air ne pouvait me faire que du bien. "C'est joli pas vrai? On a du mal à croire que cet endroit est en plein désert. " Le regard posé sur l'horizon, je ne pouvais que partager son avis. « C'est surtout impressionnant. » Comme il le disait lui-même, c'était difficile de se dire qu'on se trouvait en plein désert. Le regard scrutant l'horizon, la vue était imprenable de là où on se trouvait. Voyant un fauteuil d'extérieur, je décidais de m'y assois, ramenant mes jambes vers moi que j'entourais de mes bras. "Ta tête, elle ne tourne pas trop?" — « Elle tourne encore un peu, mais moins que tout à l'heure. Je pense que l'aspirine commence tout doucement à faire effet. » Et à rend mon état plus supportable. « Ca fait du bien de prendre l'air. Je crevais de chaud dans la chambre. » Peut-être que je devrais finalement songé à dormir dénudée.

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Orlane n'arrivait pas à dormir, ce qui était étonnant venant de celle qui avait pourtant fermé les yeux d'elle-même dans le taxi et Alejandro avait un peu peur que quelque chose n'aille pas. A priori, elle avait juste besoin de prendre un peu l'air. Le beau brun alla rejoindre son ancienne amante sur la terrasse ou les deux conversaient, d'abord sur Vegas, puis d'autre chose.

-Quelle est la ville la plus impressionnante que tu aies vu, à ton goût?

Orlane a, comme lui, beaucoup voyagé, alors il était curieux de l'entendre. Puis, Alejandro posait une petite question pour savoir comment se sentait Orlane, qui apparemment, prenait du mieux, déjà. Ces mathers, ils tolèrent l'alcool comme les Rolling Stones!

-Si, probablement.

Ou bien c'était l'aspirine, oui. Le beau brun décroisa les bras en entendant Orlane se plaindre de la chaleur. Il trouvait que l'air était fraîche pourtant, mais le jeune homme est assez tolérant à la chaleur. Au froid par contre...

-C'est vrai? J'ai ouvert une fenêtre pourtant.

Alejandro ne voyait pas trop quoi dire de plus et il y eut peut-être un petit silence suite à cela. Le jeune homme le brisa le premier, fidèle à ces habitudes.

-J'ai pas mal bu moi aussi... Enfin, pas autant que toi mais, je pense que je vais prendre une aspirine aussi, juste au cas.

Et un beau grand verre d'eau aussi.

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Il n'y avait rien à dire Las-Vegas était vraiment la ville lumière par excellence. Même par cette heure tardive elle restait toujours aussi active et vivante que le jour -voir même plus. J'avais jamais eu l'occasion de mettre les pieds ici avant ce voyage, et je m'y plaisais bien. Tellement que mon état le démontrait bien. Heureusement, je commençais doucement à revenir à moi, la fatigue quant à elle restait présente. "Quelle est la ville la plus impressionnante que tu aies vu, à ton goût?" Je réfléchissais un instant à sa question. J'avais eu l'occasion de beaucoup voyager et d'ainsi beaucoup découvrir. « Hum, je dirais Dubaï. Et toi? » Il n'y avait pas de doute là-dessus, l'immensité de cette ville m'avait marquée et j'en gardais un sacré souvenir. Je n'étais pas restée longtemps là-bas, mais assez pour me sentir toute petite. "C'est vrai? J'ai ouvert une fenêtre pourtant." Apparemment ça ne m'avait pas suffit pour que je décide de prendre l'air. Bon, la chaleur n'était qu'une cause minime mais tout de même. « C'est que je dois avoir le sang chaud. » affirmais-je avec un sourire en coin. Je doute que ce soit la réelle explication, mais tant pis. "J'ai pas mal bu moi aussi... Enfin, pas autant que toi mais, je pense que je vais prendre une aspirine aussi, juste au cas." Observant le paysage, je tournais le regard avec lui. « Le shot de tout à l'heure a du mal a passé? » Ou alors était-ce juste dans le simple but de prévenir. M'adossant au fauteuil, je levais les yeux en l'air, contemplant le ciel tapissé d'un vol étoilé. « Je dormirai bien ici, c'est agréable. » Et la fraîcheur nocturne me faisait particulièrement du bien, par contre je finirai surement par manquer de place dans ce fauteuil à un moment donné.

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Dubaï? Alejandro était un brin surpris qu'Orlane y soit allée d'abord. Lui-même n'y ait jamais allé pour être honnête. Il parait que c'est impressionnant oui. À son tour, il réfléchissait.

-J'aime bien New-York, mais si seulement le temps pouvait y être plus clément... Sinon, Monaco et dans la même idée que Dubaï peut-être, Istanbul. J'y suis allé j'étais jeune, mais la ville m'a faite une forte impression.

Orlane qui se plaignait de la chaleur dans la chambre... Peut-être que c'est elle qui est en chaleur? Cette remarque qui lui traversait l'esprit le fit sourire, encore plus quand la Mather donnait l'impression de lire dans ces pensées, mêmes les plus absurdes.

-C'est sans doute cela.

Le sourire qu'il avait trahissait sa complicité dans cette remarque. À son tour, Alejandro avouait ressentir les effets de l'alcool et la belle brune se demandait si le dernier shot n'avait pas été de trop.

-Peut-être.

Il attendra demain matin pour dire é Orlane ce que le sien contenait. Le jeune homme avait haussé des épaules, puis, observait la jeune femme s'allonger sur une sorte de transat et lancer qu'elle devrait dormir aussi. Sérieux? Honnêtement, il ne la laissera pas.

-Sacrée Orlane. Tu as un des matelas les plus confortable au monde à quelques pas de toi, dans une chambre luxueuse, mais toi, tu préfères dormir à la belle étoile, sur la terrasse.

Alejandro bougea la tête de gauche à droite, faisant mine d'être découragée. Puis, peu après, il lançait, espérant toujours qu'ils arrivent à être en bon terme et à s'habituer à cette nouvelle relation amicale, pour ainsi dire:

-Je suis content qu'on se soit croisé. Cela me fait toujours plaisir de te voir, même quand tu es presque ivre morte.

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Je n'étais pas restée bien longtemps dans cette ville. En réalité, cette escapade à Dubaï n'était pas prévue, mais une erreur dans notre escale de vol nous avait permis d'y rester une nuit. Alors c'est vrai que je n'avais pas spécialement visité l'endroit, mais le peu que j'avais vu avait suffit pour que je me fasse un avis. "J'aime bien New-York, mais si seulement le temps pouvait y être plus clément... Sinon, Monaco et dans la même idée que Dubaï peut-être, Istanbul. J'y suis allé j'étais jeune, mais la ville m'a faite une forte impression." New-York, j'avais presque oublié de penser à cet endroit. C'est vrai que ça avait tout d'impressionnant aussi, une ville que j'affectionnais beaucoup. « Alors toi aussi t'aimes voyager? » Personnellement, j'y vouais une certaine passion. J'aimais bouger, découvrir de nouveaux endroits et surtout de nouvelles cultures. Si ça ne tenait qu'à moi, je ferai le tour du monde. "C'est sans doute cela." Je vis ce sourire qu'il portait largement, comme s'il avait anticipé ma réponse, ou qu'il l'avait partagée. « Rassures-toi, je ne compte pas te sauter dessus. » lui lançais-je pour le taquiner un peu. Oh, l'idée ne me déplairait pas, mais ce n'était plus vraiment envisageable. En attendant, l'espagnol se voyait lui aussi être la victime des effets de l'alcool, ce qui m'anima un petit amusement. "Peut-être." M'installant plus confortablement sur le transat, je levais le regard vers le ciel, contemplant les étoiles. Une activité simple, mais que je me prenais à faire souvent. "Sacrée Orlane. Tu as un des matelas les plus confortable au monde à quelques pas de toi, dans une chambre luxueuse, mais toi, tu préfères dormir à la belle étoile, sur la terrasse." Ce n'est pas pour rien si j'avais choisi la tente plutôt que le chalet durant ce summer camp. Je ne portais aucune importance au luxe, préférant toujours la débrouillardise à l'extravagant. « On ne me changera jamais. J'ai toujours aimer regarder les étoiles. Je pourrais passer des nuits entières à les regarder. Tu devrais essayer, ça détend. » lui lançais-je en jetant un coup d'oeil vers lui, le sourire sur les lèvres. J'étais une vraie enfant pour ce genre de chose. "Je suis content qu'on se soit croisé. Cela me fait toujours plaisir de te voir, même quand tu es presque ivre morte."  — « Oui, moi aussi ça me fait toujours plaisir, même si les choses sont... différentes. » Différentes, elles l'étaient complètement. Du moins, sur un point de vue indirect, car mes sentiments pour lui restaient étaient encore là, pour le moment. « Mais crois-moi, mon état de ce soir n'est rien comparé à d'habitude. » dis-je en rigolant. C'est vrai, je n'avais pas été si scandaleuse que ça, et j'avais su me reprendre à temps -avec l'aide de l'espagnol.

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Alejandro regarda Orlane, plutôt amusé par la question.

-Bien sûr!

On parle ici de l'homme qui a acheté un voilier et qui rêve de faire le tour du monde avec. Si ça ce n'est pas voyager. Après, il a un côté casanier aussi, il avoue. Il aime avoir un pied à terre quoi.

Orlane était peut-être "en chaleur", mais ne comptait pas sauter sur Alejandro, disait-elle. Il suppose que sinon, ce serait déjà et valait mieux, pour elle comme pour lui, qu'elle n'essaie pas.

-Me voilà rassuré.

Le beau brun rigolait un brin, puis ils parlèrent d'autre chose. Tant qu'à être sur le balcon dehors, aussi bien en profiter pour discuter, à défaut de se sauter dessus justement. Sur les étoiles par contre, le pragmatisme d'Alejandro se fit entendre.

-Une autre fois peut-être... Je les regarde surtout quand je suis en mer en fait. La nuit en mer et la nuit sur terre, ce n'est pas du tout la même chose.

Orlane en avait eu un petit aperçu au spring break. Un coup d’œil au ciel lui rappelait qu'il connait plusieurs constellations, mais n'était pas d'humeur à donner des leçons cette nuit. De toute façon, en ville, avec toutes ces lumières en plus, c'est gâché d'avance. Alejandro reportait ensuite son attention sur Orlane et confiait qu'il était heureux de l'avoir croisé et apprit que c'était réciproque. Le jeune homme eut un petit hochement de tête et n'insista pas plus sur cette différence à laquelle ils devaient s'habituer.

-J'imagine, quoique j'ai eu un aperçu quand tu épatais la galerie tout à l'heure.

Cette fois, Alejandro baillait, signe que la fatigue avait fini par le gagner aussi. Faut dire qu'ils discutaient depuis un bon moment maintenant et que la nuit était déjà bien avancée. Il n'était pas tout à fait remis non plus de sa nuit blanche de la veille.

-Bon, je vais aller prendre cette aspirine et me changer. Je vais te laisser à tes étoiles.

C'est ainsi qu'Alejandro quittait la terrasse, doucement, pour aller faire ce qu'il avait dit qu'il ferait, à moins d'être interrompu pour x raison. Après quoi, il retournera voir, en caleçon maintenant, si Orlane tient le coup, ou si elle s'est endormie, bercée par les étoiles.

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"Bien sûr!" Le contraire m'aurait étonné, surtout quand on connait ses tendances à prendre la mer quand il en a l'occasion. Un point que nous partagions pleinement. Si j'avais eu chaud dans la chambre, le temps en terrasse était juste parfait. Du moins, c'est ce qu'il me fallait en ce moment-même pour reprendre mes esprit, chose qui arrivait tout doucement à son aboutissement. "Me voilà rassuré." Je me joignais à son rire, avant de porter mon attention sur les étoiles. J'aimais utiliser mon temps à les observer, ça me permettait de penser à autre chose et me sentir transportée. C'est quelque chose que je faisais souvent avec ma soeur, alors qu'on plantait nos tentes dans notre jardin en s'improvisant une soirée à la belle étoile. "Une autre fois peut-être... Je les regarde surtout quand je suis en mer en fait. La nuit en mer et la nuit sur terre, ce n'est pas du tout la même chose." Certes, j'avais eu un petit aperçu lorsqu'il m'avait emmené sur son voilier, mais pas assez pour me faire un jugement. Pour moi ça revenait aux mêmes, tant qu'elles étaient visibles et me permettaient de rêvasser un peu. C'était bien le seul moment où je me permettais de ne pas garder les pieds sur terre et d'imaginer. S'il était content de me voir, ce plaisir était partagé, et ceux même si certaines contraintes nous obligeaient à garder nos distances. "J'imagine, quoique j'ai eu un aperçu quand tu épatais la galerie tout à l'heure." A ce rappel, ma main venait se mettre sur mon visage comme pour me cacher. « Oh non c'est vrai! J'avais oublié ce petit passage. » lançais-je dans un rire légèrement gêné. A croire que je m'étais sentie irrésistible à ce moment-là, au point de me la jouer danseuse professionnelle. Des moments gênants comme ça, il y'en a toujours lors de soirées arrosées. "Bon, je vais aller prendre cette aspirine et me changer. Je vais te laisser à tes étoiles." Je portais mon attention sur l'espagnol lorsqu'il disait s'éclipser un instant, acquiesçant de la tête. « D'accord, je ne vais pas tarder à rentrer de toute façon, je suis crevée. » Et l'air de rien, parler m'avait d'avantage fatiguée, mais j'étais tellement bien là où je me trouvais que je décidais de lutter encore un peu. Du moins, pas très longtemps puisque je finissais par m'assoupir sur le transat.