Tudo é Permitido
Alejandro Ortega feat. Orlane Joyce-Bianca

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Alejandro prenait l'avion demain après-midi pour rentrer à New-York. Son amie, Victoria était déjà rentrée et le beau brun avait décidé de se permettre une autre sortie, même si oui, ces nuits à n'en pu finir l'avait bien épuisé un brin physiquement, mais pas tellement mentalement et puis, une fois avec de l'alcool en guise d'essence, la musique comme motivation, la bonne compagnie pour compléter le tout, la fatigue est vite oubliée.

L'Espagnol avait dansé un bon moment dans un bar latino où jouait de la merengué, bossa nova et autres danses latines. Il avait vite accumulé les partenaires de danse, surtout quand il avait laissé sur un banc sa chemise, allez savoir pourquoi, se retrouvant en shirt sans manche, mais après plusieurs mojitos et bien des chansons, le jeune homme décidait de quitter ce bar pour aller ailleurs, explorer encore.

Son exploration le conduit à un bar style saloon, comme dans les Western, seulement, l'ambiance à l'intérieur n'a rien à voir avec ces films de Sergio Leone. Oh non, des serveuses en petites tenues distribuaient les shooters à des mini-foules devant le bar, des mecs et leurs copines enfilaient les verres de ce bon vieux jack daniel, whisky américain. Ici et là, il y avait des espèces de promontoire avec des poteaux, comme dans des cabarets et des filles y dansaient, mais pas des serveuses ou danseuses, non, des clientes, qui se faisaient ensuite offrir à boire. Alejandro, tout sourire, amusé et ne revenant pas de ce qu'il voyait s'avança davantage dans ce saloon unique, surtout vers un endroit où une bande de mecs sifflaient et tout. Il n'apercevait que la silhouette de la femme qui dansait, grimper sur ce truc. Quand elle fit le tour du poteau et revint de face, le sourire d'Alejandro s'évanouit et il s'esclaffait:

-Orlane?!

Son gilet contre son épaule, qu'il tenait d'une main, il se passait l'autre main sur son visage. Dans l'ambiance, avec la musique, les cris et tout, aucun doute qu'elle ne l'avait pas entendu. Alejandro hésitait. Sortir et quitter ce saloon ou bien... faire en sorte qu'Orlane le remarque? Il la vit vaciller un peu, se prit d'inquiétude et décida de se rapprocher.

Ze Look:

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Alejandro Ortega feat. Orlane A. Joyce-Bianca

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Je ne comptais plus les soirées que j'enchainais. C'était presque devenue une habitude de sortir chaque soir et de boire jusqu'à ne plus en finir. J'avais décidé de vivre ses vacances à ma manière, et décompresser était mis à l'honneur. Ce soir se résumerait d'ailleurs à ces occupations festives, tant dit que je décidais de rejoindre une amie dans un night club qu'elle m'avait désigné. Las-Vegas avait tout pour éveiller fêtarde, faire la fête était même inévitable dans cette ville qui est synonyme d'amusement. C'est vêtue d'une robe noire pailleté que je l'avais rejointe l'endroit indiqué, y mettant les pieds pour la première fois. Il y avait tellement de night clubs dans cette ville, que tous les faire serait impossible. Au moins, on ne peut pas dire que j'avais le temps de me lasser, et puis si un endroit ne me plaisait pas, il y en avait toujours un autre pour rattraper le coup. A peine étais-je arrivée qu'elle m'avait entraîné dans son délire habituel, absorbant verres sur verres, jusqu'à oublié ce que l'on buvait. L'amusement était à son comble, assez pour que je ne me rende même pas compte qu'elle avait disparu, surement partie un peu plus loin faire connaissance avec de beaux mâles. Moi, j'étais complètement éméchée. C'est à peine si je voyais encore claire, ma tête tournait de manière incessante alors que j'étais prise d'une euphorie interminable. L'ambiance était à son comble, une petite idée -loin d'être la meilleure- me traversant l'esprit alors que je décidais de grimper sur ce petit podium qui portait une barre. Je m'improvisais une petite pole dance, me glissant dans la peau d'une parfaite danseuse qui avait fini par attirer l'attention de plus d'un. C'est comme si je me plaisais à faire ça, peu consciente de ce que j'étais entrain de faire. J'avais d'ailleurs manqué de tomber plusieurs fois, mais heureusement j'avais toujours les bons réflexes pour m'éviter une chute. Tout en continuant de jouer avec le poteau, je tentais tant bien que mal de détailler ces visages tournés en ma direction, le sourire grand sur les lèvres. Puis il y avait ce visage, le seul qui se démarquait de tous et qui me paraissait familier. Je plissais légèrement les yeux, le voyant se rapprocher de moi alors que la musique me rendait sourde. Après une grosse poignée de secondes, je reconnu enfin Alejandro, la joie se dessinant clairement sur mon visage. « Héééé! J'te connais toi! » dis-je en m'exclamant à haute voix pour être au dessus de la musique. Evidemment que je le connaissais, mais j'étais bien trop loin pour réaliser que c'était lui. Je lâchais alors cette barre pour l'abandonner, stoppant brusquement ce spectacle que j'avais improvisé. La déception de certains se faisaient aussi tôt entendre, tant dit que je n'y prêtais même pas attention. Je me dirigeais aussi tôt vers lui, du moins j'essayais, vacillant à chaque pas avant de l'enrouler de mes bras, prenant appui sur lui. « Tu m'offres un verre? » D'habitude, on propose un verre, on ne le réclame pas, mais peu importe, puisque je ne savais pas ce que je disais.

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Alejandro Ortega feat. Orlane Joyce-Bianca

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Les belles jambes de Orlane se faisaient bien aller au rythme de la musique. Dans ce saloon, la robe pailletée qu'elle portait, sa classe, détonnait par rapport à ce lieu plutôt western et décadent, mais la danse qu'elle faisait cadrait bien par contre. Plus il se rapprochait, plus Alejandro se disait que la belle brune ne semblait pas avoir conscience presque du monde qu'elle entourait, ou si peu.

C'était du moins jusqu'à ce qu'elle croise son regard. À ce moment, il devina tout de suite que non seulement elle l'avait vu, mais que la Brésilienne l'avait reconnu également. Quand elle disait le reconnaître, le jeune homme ne put retenir un petit sourire, mais regarda à gauche et à droite, comme s'il se demandait s'il s'agissait bel et bien de lui. L'instant d'après, elle quittait le podium pour venir le rejoindre et pratiquement lui sauter dans les bras. La scène aurait eu de quoi de romantique, si Alejandro n'avait pas détourné la tête à la forte odeur d'alcool qui l'atteint dès qu'Orlane fut toute proche.

-Je pense que tu as assez bu pour ce soir, Orlane, non?

Tirant un petit sourire désolé, ses mains prenaient celles de Orlane et les dénouaient d'autour de son cou. Il ne fallait pas que cette situation dégénère.

-Tu es venue avec quelqu'un? Je peux peut-être t'aider à le retrouver?

Alejandro donnait peut-être l'impression de vouloir se débarrasser d'elle, mais ce n'est pas du tout ça! Il sent surtout qu'il va avoir besoin d'un coup de main si possible pour gérer une Orlane saoule.

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Le monde s'était arrêté de tourner autour de moi. C'est comme si j'étais seule dans ce night club, avec cette musique assourdissante et cette barre que j'exploitais. J'avais l'impression d'avoir ça toute ma vie, me glissant dans la peau d'une danseuse souple et agile. Je n'osais imaginer le spectacle que j'offrais à tous ces gens avides d'en voir plus. Pourtant je coupais à cours à ce spectacle lorsque j'avais reconnu Alejandro. Certes, détailler son visage parmi tout ces gens avaient été plutôt difficiles, même insensés puisqu'il n'était pas censé être là. Ca ne m'étonnerait même pas que je me fasse des allusions. Mais pour en avoir la confirmation, je m'avançais jusque lui avant de l'enlacer sans aucune retenue. "Je pense que tu as assez bu pour ce soir, Orlane, non?" Il n'y avait pas de doute, j'avais bien affaire à Alejandro. Il était bien le seul à me faire des remarques sensées dans ce genre. « Mais... J'ai à peine bu quelques verres... » J'étais tout sauf crédible, tant dit que je bafouillais mes mots. Je me sentais encore capable d'en boire d'autres moi, je n'en avais jamais assez. Il se détachait alors de mon emprise, se débarrassant de mes bras qui venaient plus le gêner qu'autre chose. "Tu es venue avec quelqu'un? Je peux peut-être t'aider à le retrouver?" Je réfléchissais un instant à sa question, comme si je devenais comprendre quelque chose à ce qu'il venait de dire. Il faut dire que les mots avaient du mal à être clairs pour moi. « Hayeeeu oui... J'suis avec une amie mais j'sais pas où elle est... » Ca faisait bien plus d'une heure que je l'avais perdue, et je doute qu'elle soit encore dans les parages. Elle était comme ça, à disparaître subitement, surement partie avec une de ses proies de la soirée. « Tu vas rester avec moi, hen? » Bah oui, maintenant qu'il était là, je n'allais pas le lâcher, c'est évident. « Viens danser avec moi! » dis-je subitement, lui attrapant le bras pour l'entrainer avec moi, mais la force ne semblait pas vouloir me suivre.

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Alejandro eut un léger rire. Quelques verres oui...

-Quelques, ça veut dire beaucoup en portugais?

Comme si on pouvait mettre cela sur le dos d'une erreur de langue. Honnêtement, qu'Orlane se saoule et danse ne le dérangeait pas, c'est Las Vegas après tout, mais l'abandonner comme ça, il ne pouvait pas. Quel hasard quand même qu'ils s'y soient croisés.

Le plan était de trouver la personne avec qui elle était, que ce fut un mec ou une fille, peu importait. Sauf qu'Orlane était loin d'être très clair à ce sujet et ce qui était évident, c'est que cette personne, cette amie, l'avait sans doute abandonné depuis un moment déjà et pas besoin d'être Sherlock pour se douter que de toute façon, elle serait à peu près dans le même état.

-Moi non plus, du coup, c'est mal barré.

Alejandro s'amusait de cette situation un brin absurde? La jolie brune, bien sûr, ne voulait pas que son ami l'abandonne maintenant qu'ils s'étaient trouvés. Il ne répondit rien, même si sa réponse allait de soi et l'instant d'après, Orlane essayait de l'entraîner vers le plancher de danse. Sa main dans la sienne, Alejandro la retenait pour que la belle n'aille pas plus loin.

-Attends, attends, Orlane...

Il la fit se retourner pour rétablir un contact visuel.

-Regardes moi. Je veux bien danser, mais à une condition: après, je te ramène à ma suite au MGM d'accord? Et plus d'alcool pour tout de suite.

Bon, ça fait deux conditions, mais peu importe... Oh et Alejandro sait ce que vous vous dites, la ramener à sa suite, ahah, mais non, ce n'est pas du tout ce que vous croyez!

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"Quelques, ça veut dire beaucoup en portugais?" Bon d'accord, il serait bien le dernier à croire mes ragots, mais ce n'était pas faute d'essayer. L'avantage, c'est qu'au moins il était amusé par les choses insensés qui sortaient maladroitement de ma bouche. « J'te jure, j'n'en n'ai pas bu beaucoup. » En fait, j'étais surtout incapable de dire combien j'en avais bu, au point que j'avais perdu la notion du nombre. Peut-être qu'il avait raison finalement, j'avais assez bu pour ce soir. Par contre, s'il espérait retrouver la fille qui m'avait entraîné dans ce saloon, c'était fichu d'avance. Je la connaissais, et je savais qu'elle était du genre à s'éclipser sans prévenir. Puis elle devait aussi être dans un sale état, voir même peut-être même pire. "Moi non plus, du coup, c'est mal barré." Je clignais un instant des yeux, ma vue se brouillant soudainement. Je penchais alors la tête en guise de réponse, tant dit que je ne m'en faisais pas plus que ça sur le sujet. C'était difficile de se concentrer sur ce qu'il disait, je pensais à le fois à tout, mais surtout à rien. « Elle a disparue, pouf. » dis-je en haussant les épaules, tel un enfant qui raconte une histoire. Ce que je voulais là, c'est continue à profiter de la soirée. Après tout, j'étais encore capable de tenir debout, et donc de danser. Pas de chance pour lui, je le désignais comme étant mon nouveau partenaire de la soirée. Décidant de l'entrainer avec moi, il me faisait aussi revenir sur ma lancée, voulant instaurer quelques petites conditions. "Attends, attends, Orlane... Regardes moi. Je veux bien danser, mais à une condition: après, je te ramène à ma suite au MGM d'accord? Et plus d'alcool pour tout de suite." Le regard tournait vers lui, je ne cherchais même pas à contredire quoi que ce soit. C'est à peine si j'avais compris ses conditions, trop pressée à rejoindre la foule endiablée. « Même pas un dernier petit verre de rien du tout, du tout? » demandais-je en pinçant mon index et mon pouce pour imager la quantité. « Bon on va danser maintenant hen? » Je n'avais plus que ça en tête: danser. Je n'avais pas envie que la soirée se termine maintenant, j'avais encore de l'énergie à épuiser. Une vraie pile, voilà ce que j'étais après avoir bu des verres. Enfin, évidemment ce n'était que temporaire, un moment donné, tout allait finir par retomber et m'exténuer.

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Alejandro Ortega feat. Orlane Joyce-Bianca

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Quand Orlane jurait, ce qui est important et sérieux vous savez, Alejandro, avec un petit sourire, posait son index contre les lèvres de la belle brune et dit un petit "chut". Rien qu'à l'odeur, aucune promesse ne nierait l'évidence.

Le beau brun ne pouvait pas compter sur cette amie avec qui Orlane était venue. Disparue oui, visiblement, sinon, elle aurait été dans les parages quoi. Un petit hochement de tête et la seconde d'après, la Brésilienne tentait d'entraîner son nouveau cavalier vers le plancher de danse, sauf que ce dernier avait quelques conditions, que la brunette parut toutes acceptées, sauf peut-être celle sur l'alcool.

-Ça compte si je le bois à ta place?

Ce serait déjà ça non? Alejandro avait bu quelques verres, mais pas au point où en était Orlane visiblement. N'empêche, un alcoolo doit jamais mettre les pieds à Vegas, conseil en passant. Après quoi, Orlane l'entraînait de nouveau vers le plancher de danse et Alejandro eut tout juste le temps de poser sa chemise sur un tabouret libre avant de se faire définitivement entraîné. L'instant d'après, il se retrouvait à danser sur une musique plutôt country avec Orlane. La soirée venait de prendre une tournure qu'il n'aurait jamais pu prédire!

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Inutile de jouer l'innocente, et encore moins de promettre quoi que ce soit, je me vendais plus qu'autre chose. D'ailleurs, il me le fit clairement comprendre en déposant son index sur mes lèvres, m'obligeant à me taire. C'était peut-être mieux comme ça, seules des bêtises en sortaient. L'invitant à aller danser, il acceptait, mais imposait quelques conditions. Evidemment, me suivre dans ma lancée sans rien dire aurait été trop facile pour que ça se fasse. Alors, j'acceptais, tout simplement, essayant tout de même de trouver un petit compromis en ce qui concernait l'alcool. Si ça ne tenait qu'à moi, je tiendrai déjà un verre entre les mains, à moins de l'avaler d'une traire au comptoir. "Ça compte si je le bois à ta place?" J'hésitais un instant, hochant la tête négativement de manière aléatoire. « Non, c'est de la triche. » l'accusais-je avec un large sourire. Finalement, trop motivée à rejoindre la piste de danse, je laissais tomber cette histoire de verre. C'est que je n'en avais pas si envie que le disais, et que j'avais assez d'alcool dans le sang comme ça. Ce serait bête de m'amocher d'avantage jusqu'à perdre l'équilibre. C'était déjà pas facile comme ça pour moi de mettre un pied devant l'autre sans manquer de bousculer quelqu'un. Mais au moins, j'avais réussi à entrainer l'espagnol dans mon délire, tant dit que nous nous mêlions à la foule. Je me mis alors à danser au rythme de la musique, aimant danser sur cet air de country alors qu'il en faisait tout autant. J'étais comme une enfant, sautillant presque dans tous les sens, embarquant le beau brun dans mes mouvements.

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Sacrée Orlane! Même ivre, elle ne perdait pas le fil et refusait qu'il boit l'alcool à sa place. Le jeune homme eut un léger rire. Cette attitude presque enfantine de son amie l'amusait assez. De toute façon, ils gagnaient la piste de danse et la belle brune semblait pouvoir se passer d'alcool pour l'instant. La musique qui jouait n'est pas vraiment le genre de musique sur laquelle Alejandro sait danser, pour être honnête, mais Orlane non plus apparemment, puisque pour être honnête, elle dansait n'importe comment et c'était drôle à voir, mais il y avait quelque chose de lascif et de sexy dans sa démarche quand même. Bon, après, c'est Orlane après tout, il ne devrait pas en être étonné. Du coup, il se joint à elle, dansait un peu n'importe comment, quitte à rire quoi. Ces vacances servaient à cela aussi, danser, se lâcher et Alejandro ne se souciait pas ici du regard des autres. Alejandro, à un moment, prit les mains de la belle brune dans les siennes et les agitaient, en répétant les paroles du refrain de cette chanson de cowboy qui jouait, un moment assez marrant. Pour autant, il restait attentif à la jeune femme avec qui il était. On ne sait jamais, sitôt sur un high, sitôt sur un low.

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Alejandro Ortega feat. Orlane A. Joyce-Bianca

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Ne se soucier de rien, voilà le comportement que j'adoptais pour ce soir. Tout ce qu'on me disait entrait par une oreille et ressortait pas l'autre. Ca passait en coup de vent, mon esprit bien trop occupé à essayer de ne pas s'embrouiller pour faire le moindre effort. C'était presque affolant de voir l'endroit bouger de gauche à droite, ou était-ce plutôt ma tête qui me jouait de tour. Ca venait de temps en temps, comme ça et ça me faisait vaciller. Puis une fois en mouvement, je me déhanchais sur la musique. On ne peut pas vraiment dire que ma danse s'accordait à l'esprit country du saloon, mais tant pis. Apparemment, je n'étais pas la seule à ne pas vraiment savoir comment danser sur ce genre de musique, et c'était assez marrant à voir. Alors je me laissais aller, comme bon me semblait, telle une gamine excitée. Je n'avais pas l'habitude de ce genre d'endroit pour sortir; mais puisqu'on était à Vegas, toute découverte était la bienvenue. Il n'en fallait pas plus pour que l'espagnol se glisse dans l'ambiance et se mette à chanter les paroles du refrain. Pour ma part, je disais plus n'importe quoi qu'autre chose, mais au moins j'avais plus ou moins saisi la mélodie de la chanson. Déchainée plus que jamais, je manquais de faire la chute de la soirée, mais j'avais eu le temps de me rattraper à Alejandr pour m'éviter le pire. Je me mis alors à éclater de rire, sans raison, mais surtout parce que ça faisait du bien. « Tout juste! » m'écriais-je en désignant ce réflexe qui m'avait gardée intacte. Il aurait été bête de me retrouver à terre. Sans plus attendre, je me reglissais dans l'ambiance, comme si de rien n'était, ne manquant pas de bousculer les gens qui se trouvait un peu trop près de moi. « J'ai soif! » m'exclamais-je soudainement. C'est que danser de manière aussi intensive donnait soif. Je lui faisais alors un battement de cils, espérant qu'il cède à cette idée que j'avais en tête, mais qu'il avait refusé un peu plus tôt, je voulais boire.