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I LOVE HARVARD
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    « Any way you want it. » anna et clay.
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    Lien du postJeu 14 Jan - 10:11:13
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    Any Way you Want It
     
    Annalynne & Clay / Aout 2015  
    Mon regard s'en devient fuyard quand je ressens les prunelles de mon colocataire incendier ma peau, bien que j'assume totalement ce que je viens de balancer à l'intention de mon cousin. Le mensonge n'est pas si moche que ça, après tout, Clay et moi, on aurait pu le faire un bon nombre de fois, déjà. Il n'y a pas mort d'homme, mais je ressens le besoin de ne pas croiser ses iris pour le moment, puisque dans la cuisine tout à l'heure encore je le repoussais, et de ce fait aussi de peur qu'il ne suive pas le mouvement. Qu'il me demande ce qu'il me prend et pourquoi j'énonce un tel fait devant ceux qui me servent de proches parents. Dans mon esprit étriqué, je prie cependant le ciel pour que Garreth, lui ne se décide pas à stipuler ; que c'est mon fiancé qui risque franchement d'apprécier que je convie mon plan cul à nos déjeuners. Tandis que je prononce muettement des prières, encore, je les présente comme il se doit, de son véritable prénom à mon compagnon, néanmoins je suis à deux doigts d'avouer que j'aime le gout qu'il peut laisser, sur ma langue aiguisée. Clayton, de cette façon là, je ne l'ai jamais appelé, alors je m'intime de le faire plus souvent, s'il arrive à passer l'épreuve du repas en compagnie de ces gens qui ne voient pas grand-chose en moi. « Garreth, le fameux cousin. Annalynne m'a longuement parlé de vous et de votre.... léger problème. » Victimes d'une attraction involontaire mes rétines se surprennent à glisser au niveau de son entre-jambe que fièrement il présente à mon cousin, à l'intérieur, je jure que je ris si fort, putain, mais face à eux, je reste de glace, attendant, la suite des événements. Spectatrice avec un semblant de délice. « Heureusement, nous ne tirons pas tous qu'à blanc. » Croquant un de mes sourires, j'en viens à chercher la réaction de mon parent, quand c'est celle d'une autre personne qui prend les devants. Suffisante, je n'ajoute rien de plus, et porte simplement à mes lèvres ma coupe, quand je vois Clay en faire de même. Garreth lui, semble encore réfléchir à la portée des mots qu'il vient de prendre en pleine tête, et pour peu, je suis à la lisière de lui répéter, histoire que ça fasse son chemin dans la rivière vide de ses pensées. Arquant encore mes zygomatiques, je me trouve refroidie, quand les prunelles noircies de mon père viennent à l'encontre des miennes, ma gorge se serre un minimum, s'emplie d'une désagréable sensation. Sentiment qui me fait omettre Clay quelques secondes et ne pas remarquer, qu'il s'est levé pour poser sa main sur mon épaule, je redresse le regard lorsque je ressens la pression infime qu'il porte sur mon derme satiné. « Tu m'accordes deux minutes? » Mes phalanges relâchent le pied de mon verre, quand je hoche la tête de façon positive, et me redresse à mon tour, en souriant aux autres convives. Garreth se réveille à ce moment là, pour nous gratifier d'un début de phrase que je souhaite tuer avant même qu'elle ne soit née. « C'est Al … » Rapidement je lui flanque une nouvelle coupe dans la main lui ordonnant un simple ; « Bois. » Et ressentant les regards s'attirant vers moi, précise à l'intention de mes parents prioritairement. « Nous revenons. » J'aurai du présenter des excuses, je le sais, mais je préfère de beaucoup tourner les talons, et l'amener un peu plus loin dans cette partie du jardin. Ayant du mal à marcher quand les aiguilles que je porte s'enfoncent dans la terre, je m'accroche un peu à son bras, mais même éloignés, je discerne toujours l'ombre de mon paternel non loin de là, alors mes prunelles s'accrochent à celles de Clay quand je l'interroge finalement, innocente, ou presque. « Quelque chose ne va pas ? » Mis à part la situation, mis à part les tensions. Et le ridicule extrême de ma condition. J'incline un peu le visage sur le côté, avant de continuer une justification qui ne porte clairement pas de nom. D'ailleurs, je doute même que ça en soit réellement une … Non, l'évidence me prend quand je commence à bafouiller, c'est un échappatoire que je suis en train de chercher. « Tu sais on devrait aller voir le buffet, le traiteur de mon père est excellent, et si on attend trop longtemps le meilleur va nous passer sous le nez. » Un échappatoire, ouais, que j'ai clairement loupé.  

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    Lien du postVen 15 Jan - 13:31:52
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    Any Way you Want It
     
    Annalynne & Clay / Aout 2015  
    Me retrouver ici en plein milieu de l'aristocratie n'est pas sans éveiller chez moi un profond malaise que je tente pourtant depuis le début, avec plus ou moins de réussite, de dissimuler. Et lorsque j'exprime à mon hôtesse le besoin d'aller nous  retirer dans un endroit plus lointain, elle acquiesce sous le regard inquisiteur de ses deux parents. Tirant à peine sur sa chaise pour qu'à son tour elle se lève, je la vois indisposer l'un de ses proches, le cousin plus particulièrement, en lui ordonnant sommairement de continuer à se rincer le gosier d'une autre coupe si gentiment proposée. Mais qu'allait-il dire pour que Malcolm puisse ainsi se sentir importunée? « Nous revenons. » Suite à ses mots, elle me fait reporter mon attention sur celui qui n'a de cesse de nous examiner depuis le début des réjouissances. Il est vrai que je n'ai pas fait forte impression lors des présentations mais qu'importe, il est peu probable que nous nous revoyons. Nous marchons donc le long de quelques haies nous conduisant vers un large massif de rosiers en fleurs lorsqu'elle me demande, doucereuse et bienveillante comme jamais je ne l'ai entendue s'adresser à moi auparavant: « Quelque chose ne va pas ? » Ma main vient se déposer sur son bras lorsque je dévisage par dessus mon épaule son père au loin nous prendre pour cible, lampant son champagne nerveusement. « Je constate que l'empire Malcolm est jalousement gardé »  Et revenant à elle, dans ses yeux d'où une certaine piété brille inconsciemment « Y'a t'il une raison particulière? Qu'est-ce qu'il allait dire l'autre, pour te foutre autant dans l'embarras? »  Parce que tel était le cas, c'était flagrant, de sa petite tentative pour le faire taire, et parce que je sais pertinemment qu'avec moi elle s'y prendrait autrement.

    Mais trêve de question, je n'ai pas plus l'envie de la voir se braquer pour de si futiles raisons. Après tout, leurs histoires ne me regardent pas plus que çà. Alors lorsqu'elle reprend en bafouillant, chose étrange mais aussi à la fois amusante « Tu sais on devrait aller voir le buffet, le traiteur de mon père est excellent, et si on attend trop longtemps le meilleur va nous passer sous le nez. » , je comprends bien vite qu'elle souhaite éluder la question et qu'il y a matière à réflexion car foutre Annalynne Malcolm dans de telles indispositions recèlent du miracle et du génie. Soit. Mes yeux ont quitté les siens un bref instant à la recherche du buffet dont elle me parle et où bon nombre de convives déjà s'attardent. Je pensais pourtant que la haute société savait se retenir et faire preuve de savoir vivre mais l'un d'entre eux apparemment ne peut se retenir, une assiette dans la main, de continuellement se resservir. Celui-là d'ailleurs ne m'a pas encore été présenté, gros porc sur patte qu'il est pourtant difficile d'ignorer. Mais avant toutes choses, j'ai encore quelques envies à assouvir et une vengeance à fignoler. Alors quand je suis sur que son père nous adresse un dernier regard malveillant du bout de sa tablée, je me penche sur elle, m'attarde un peu trop lorsque ma main vient effleurer sa hanche et lui susurre à l'oreille « Si tu y tiens » tout en l'observant en coin. C'est peut-être con mais un sourire malsain se loge sur mes lèvres lorsque nous retournons sur nos pas dans l'unique but d'aller nous sustenter parmi tous les convives. Et passant à proximité du père, je le laisse s'imaginer quelle relation houleuse peut avoir sa fille avec son supérieur lorsque ma main vient s'égarer un peu plus sur ses rondeurs. Pas de grand chose mais suffisamment pour le voir se redresser et sa femme qui vient l'arrêter dans son geste en le reprenant de manière toute aussi élégante, de ses doigts sur son bras déposés.  

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    Lien du postSam 16 Jan - 21:14:22
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    Any Way you Want It
     
    Annalynne & Clay / Aout 2015  
    Dans mon mensonge, je constate que je suis en train de m’enliser, et je ne saurai dire ce qui me dérange réellement, alors que je lui demande, justement, si quelque chose ne lui convient pas dans l’immédiat. En bandoulière, je réalise avec stupeur que je regrette à présent de l’avoir amené de force à ce déjeuner bourgeois dans lequel je m’embourbe, comme un indéniable merdier. Cela ne devrait pas me poser problème, puisque rien, ne nous lie, puisque ce matin encore, je sortais une pétasse de son lit. Et je ne saurai encore moins dire pourquoi, je n’ai pas envie qu’il sache pour Alan et moi. J’en plisse les paupières, fronce mes sourcils, et baisse la tête puisque je ne suis clairement pas habituée à ne pas savoir ce que je fais, ni pourquoi mes actes sont exécutés. Moi qui possède tellement cette faculté à tout contrôler, j’établis en mon for intérieur, que j’ai perdu ma maitrise de la situation, que j’ai dû surmonter en moi la naissance de nouvelles émotions. Et je l’accuse, je l’accuse vraiment, s’il n’y avait pas eu ce moment de flottement dans la cuisine, jamais j’aurai osé le trainer jusque-là. Même si nous vivons ensemble, nous avons tous deux nos secrets, et assurément, je ne suis pas prête à lui en révéler. Sa main vient à l’encontre de mon épaule, j’en ai la bouche asséchée, je jure que je ressens de mon père, son regard, le dos, me brûler. Encore, et encore. « Je constate que l'empire Malcolm est jalousement gardé » Qu’est-ce que ça peut faire ? Puisque lorsqu’Alan sera mis sur le tapis, il n’y aura plus de retour possible en arrière. « Y'a t'il une raison particulière? Qu'est-ce qu'il allait dire l'autre, pour te foutre autant dans l'embarras? » Je ne dirai pas que c’était me risquer à être dans l’embarras, mais de passer pour une prostituée à tes yeux qui me dérange un peu. Notre quotidien est le synonyme d’interlude dans ma vie auquel je me suis accoutumée, et j’ai l’étrange impression que nous sommes à la lisière de tout voir changer.

    Je préfère ne pas répondre et le relancer au sujet du buffet, brode des mots sans en connaitre le sens, je me contente d’être tout ce que je ne supporte pas, mielleuse et pompeuse à la fois. C’est à vomir, bordel, mais j’espère comme une idiote me sortir indemne de tout ça. Bien que je ne sache pas réellement ce que je risque. Je délire, oui, c’est ça, ça doit être ça, je délire parfaitement, et l’effleurement de sa paume sur ma hanche, s’en devient électrisant. « Si tu y tiens » Non, plus vraiment. Je veux qu’on se tire, ouais, ça me parait tellement plus attrayant. Mais nous voilà en train d’emprunter le chemin inverse, sa main toujours sur moi, mais en un soupir je me détends, parce que me prendre le chou, n’est tellement pas un de mes hobbies, et puis, c’est que je voulais de lui, oui, je voulais qu’il soit assez lui-même pour emmerder mes parents. Je voulais le placer en pantin pour satisfaire mon plaisir malsain de leur tenir tête de façon journalière. Alors c’est soudain, lorsque ses doigts descendent un peu sur moi, je comprends finalement ce qui me déplais dans tout cela. Je l’incrimine de me forcer à entendre que je ressens pour lui ce qui s’apparente de très loin à de l’amitié, qu’au milieu de nos guerres et de nos vacheries, se trouve quelque chose auquel je pourrai prendre gout, m’attacher. Ce n’est pas commun, c’est dérangeant, et je n’ai pas envie de le savoir être jugé et condamné par cette bande d’hypocrites qui m’a élevée ou avec lesquels j’ai pu grandi au milieu de cette cage dorée.

    Sans prendre le temps de remarquer mes parents, mes doigts vont chercher les siens, pour les retirer de mon être et le déposer une assiette à tenir, puisque déjà nous voilà devant le buffet. Je nous octroie un moment de détente murmurée, puisque à son encontre doucement, je lui fais part de mes pensées « Evites quand même les fruits de mer. » Piquante, je continue sur ma lancée. « Me semble que t’as eu ta dose cette nuit. » Contre son torse, une seconde, je m’empêche de rire, trop naturellement, je le sais. « Même si elle semblait avariée. » Encore une fois je l’attaque sur ses gouts, tous ces seconds choix, qui ne me ressemblent pas. Et lorsque je m’éloigne de sa peau, un sourire mesquin encore présent sur ma bouche, je réalise que mon père lui aussi s’est décidé, à venir se servir, et de plus près, nous observer. Alors je comprends, que l’heure n’est plus aux plaisanteries, non, c’est le moment, l’instant ultime où il va essayer de dissuader Clay et de lui faire passer ses envies de laisser ses mains me caresser. Je pince mes lèvres, quand mes iris sont transcendés par les siens, et j’en crois ressentir mes veines bouillir. Seulement voilà, ce ne sont les lèvres de mon père qui se descellent, mais bel et bien celles d’une autre personne que je n’avais pas vu arriver. « Vous me disiez donc, mon oncle, qu’Alan n’avait pas pu se libérer. » Meredith. Je pose la fourchette destinée à me servir pour que mon poing, je puisse serrer. Et mon père, s’offre ce plaisir immense de lui répondre, sans hésitation. « Non, le fiancé d’Annalynne avait quelques affaires à conclure. » Mes prunelles qui s’en étaient retrouvées à plonger dans mon assiette, rapidement se redressent, non pas vers mon père, ni ma cousine, mais seulement vers lui. Honteuse et en colère, contre le monde entier, je crache entre mes dents un insignifiant. « Grand bien lui fasse. » Mais l’appréhension que j’ai face à sa prochaine réaction reste tenace.


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    Lien du postSam 23 Jan - 12:30:14
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    Annalynne & Clay / Aout 2015  
    Ma provocation n'aura pas eu à se prolonger très longtemps, les parents d'Annalynne déjà sur le qui-vive. Mais alors que je m'attends à une réflexion de leur part, c'est Malcolm qui stoppe mes élans en congédiant ma main un peu trop indélicate pour la déposer un peu plus loin, sur une assiette visant à recevoir les divers condiments présents. Surpris par cette réserve dont elle fait preuve alors que tantôt elle était presque en extase de m'avoir fait...bander, je la sonde jusqu'à ce qu'elle me siffle toute souriante et tente un rapprochement qui me sied: « Évites quand même les fruits de mer. » Il est vrai qu'un plateau fait étalage d'huitres, mollusques et crustacés juste devant nous mais ce n'est pas sur celui-ci que d'emblée j'ai reporté mon choix. « Me semble que t’as eu ta dose cette nuit. » Et tandis que je regarde les différents mets, je marmonne à voix basse comme il se doit « Attention. On pourrait te croire jalouse  » Ca y'est j'y suis. Mes yeux se sont arrêtés sur les verrines aux couleurs acidulées, d'un vert fluo et surmontées de crème qui ne sont pas sans me rappeler un certain digestif que j'apprécie tout particulièrement. Mais son rire franc et sincère pour une fois ne fait qu'ajouter à l'ardeur de sa prochaine attaque « Même si elle semblait avariée. » Annalynne toujours aussi mauvaise langue parce que la gamine, peut-être un peu bourrée certes, était seine je le peux l'assurer. Alors inclinant la tête dans sa direction,  je me veux tout aussi ironique et grisant  « Et pourtant, je suis toujours vivant  ».

    Elle se retire non sans lâcher son petit sourire médisant et c'est son paternel qui s'approche finalement, s'insinue entre nous pour venir se servir également. Il choisit rapidement, assuré dans ses gestes ce qui me gonfle royalement puisque moi, j'hésite entre.... Faut le dire, je n'ai aucune idée de ce que ces verres contiennent réellement et c'est cette même ignorance qui me frustre. Impulsivement, je me décide enfin pour l'une de ses verrines à deux niveaux, optant pour l'originalité et la nouveau. Mais je comprends bien vite que je vais le regretter ce choix totalement hasardeux lorsque je commence à gouter la couche supérieure....Du choux-fleur. Mon régime alimentaire se veut pourtant très varié: je mange de tout, à toute heure et en grande quantité. Mais çà... Et pourtant je me force à avaler cette horreur pendant que derrière moi les conversations vont bon train. « Vous me disiez donc, mon oncle, qu’Alan n’avait pas pu se libérer. » Que c'est triste, on va le regretter...  Encore un cul coincé qui va rater ma brillante prestation. Mais un détail pas si anodin vient briser mes réflexions car Annalynne vient de déposer les armes, sa fourchette sur le plan de table. Je ne vois pas bien quelle est exactement sa réaction, son père jouant au pare-feu dans mon champ de vision, mais elle ne semble plus aussi encline à rire alors j'imagine qu'il a de quoi se poser des questions. Et je n'ai pas long à attendre lorsque son père m'offre comme sur un plateau la réponse. « Non, le fiancé d’Annalynne avait quelques affaires à conclure. » La purée de légume remonte subitement ma trachée au même instant où je place mon poing devant mes lèvres. Cette réaction n'a pas été sans faire sourire ma voisine un peu plus loin, qui est venue aussitôt d'ailleurs m'apporter son soutien et comme pour me justifier, je prends pour excuse mon aversion pour les légumes, ayant beaucoup de mal à m'exprimer «  du choux-fleur...»  lorsqu'à coté une voix se fait entendre  « Grand bien lui fasse. »

    Et la vieille vient amicalement me tapoter la main avec un sourire maternel. " Comme je vous comprends. Tenez, celle-ci est au rhum. " Les derniers mots sont à peine audibles mais c'est sans doute volontaire de sa part, j'imagine. Elle me prend alors des mains la verrine entamée pour me coller la sienne dans la paume. Il semblerait bien que je me sois fait une amie dans l'assemblée, pensée plutôt rassurante bien qu'il ne s'agisse que de la poivrote de la famille.  «  Trop aimable, merci  » Puis lentement j'adopte inconsciemment la même réaction qu'Annalynne mais c'est envers elle aussi que ma colère gronde. Immobile, je reste là les yeux dans le vide à tenter de comprendre pourquoi alors elle m'a ici convié si ce n'est pour me prendre pour un con. Puis cette haine se dissipe progressivement, au détriment d'un tout autre sentiment: celui de l'exaspération. Quitte à être là, autant la foutre en l'air joyeusement cette petite réception. Alors élégamment je prends aux cotés de ma nouvelle complice une coupe et m'éclaircis la voix, la cuillère-fourchette  - ustensile que vous ne trouverez qu'ici je peux vous l'assurer - venant percuter le cristal.  « Je propose un toast ». Ils ne sont visiblement pas habitués à ce qu'un paysan ne leur intime d'écouter mais qu'importe, tout ce que je souhaite, c'est que quelques uns seulement puissent entendre ce qui va suivre. « A Annalynne et à son futur époux... Puissent-ils connaitre un mariage heureux et durable. »Et n'attendant pas qu'ils élèvent leurs flutes, c'est la mienne qui vient à la rencontre de mes lèvres avant d'ajouter d'un ton condescendant tout en fusillant les pupilles de la future mariée: « Parce qu'elle sait comment combler un homme, je peux vous le garantir. » 
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    Lien du postSam 23 Jan - 21:24:43
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    Annalynne & Clay / Aout 2015  
    L’espace de quelques minutes, j’aime à penser que je nous enferme dans une bulle qui ressemble étrangement aux discussions non sérieuses et complaisantes qu’on arrive à tenir lorsque nous sommes à son appartement. Sur ses gouts pour les femmes, je le taquine, alors qu’attiré par moi, depuis le premier soir, je le devine. Et encore plus depuis ce matin dans la cuisine. « Attention. On pourrait te croire jalouse » Mes prunelles vont alors assassiner les siennes, puisque sa phrase serait possible de se teinter d’une part de vérité. Ce serait ridicule, je le sais, mais je dois parfois me rendre à l’évidence, de le savoir en train de sauter des pétasses tout à côté possède un tant soit peu le pouvoir de m’agacer. Cependant, je ne réponds rien, si ce n’est un haussement d’épaule, synonyme d’un « tu voudrais bien. » plutôt que de me voir patauger dans je ne sais quoi, que je n’arriverai parfaitement pas à justifier, je le sais. Alors j’en viens à lui donner, au sujet, de sa conquête, une dernière information, en terme de conclusion. Seulement, ce serait trop lui demander, que de se taire, évidemment, il ne peut pas s’empêcher de l’ouvrir, ce garçon là. « Et pourtant, je suis toujours vivant ». Grimaçant sans même me cacher, dégoutée, je prononce, assez enquiquinée par sa fierté. « Je vais vomir. » Aussi proches que l’on soit, ou qu’on ne le soit pas, d’ailleurs, je ne suis pas certaine que je pourrai supporter franchement les détails de ses nuits. Mais je me promets de lui faire le coup, une fois, avec une des miennes, persuadée qu’il fanfaronnera moins que maintenant, cet idiot.

    Alors que nous nous concentrons sur le buffet, que je le vois hésiter, c’est le moment pour mon père de faire son entrée, pour Mérédith de le seconder. Pour leurs paroles de me foutre un coup de poing dans l’estomac. Ça me coupe le souffle, juste le temps de prononcer une phrase toute faite, quand mon attention, de Clay, jamais ne s’éloigne, et d’ailleurs, je l’entrevois faire face à un haut le cœur. « du choux-fleur...» Sérieusement ? Comme un fil invisible qui s’échappe de mes doigts, le temps s’étiole trop vite, et je ne contrôle pas. Je me demande qui je devrai affronter en premier, qui va me lancer une seconde pierre que je ne saurai contrer. Comment expliquer le fait que je vais me marier ? Et pourquoi, putain, ça me fait autant chier ? Je suis en train de crever, et l’alcoolo de la famille vient lui proposer une verrine alcoolisée. Alors en une volonté qui n’existe qu’à l’intérieur de moi, je me vois, lui prendre la main et lui dire « On se tire de là. » Pour aujourd’hui, pour maintenant, on en a eu assez, la coupe a débordé. « Je t’expliquerai, je te le dirai que c’était la seule solution, que je suis mauvaise dans le fond, que j’ai été façonné à leur image, et que de le savoir parfois, j’enrage. » Je pourrai oui, c’est ce que je pourrai faire. Mais au lieu de ça, je me suis laisse porter, contrainte de m’accoler à lui pour satisfaire ses volontés. Avalant difficilement ma salive quand je le vois attraper une coupe, et que je tente de l’empêcher … « Qu’est ce que tu fais ? » que je crache, en vain. « Je propose un toast » Je le voulais pour cette raison, pour son naturel, et son impulsivité. C’est exactement pour cela que je le souhaitais à côté de moi, aujourd’hui, et parce que dans cette fichue cuisine, j’ai entrevu, qu’une trêve est possible, dans toute guerre. « Clay … » Je désirai tout sauf le blesser, je voulais juste m’amuser. Omettant le fait que les gens ne sont pas des jouets. Mais déjà les regards se tournent vers lui, et la politesse veut, elle, que le silence se fasse, et qu’on écoute celui qui s’apprête à parler. « A Annalynne et à son futur époux... Puissent-ils connaitre un mariage heureux et durable. » Les mains vides, je me contente de serrer les poings, et de le regarder boire son verre d’un trait, lorsque son regard rejoint le mien, j’ai l’impression de ressentir ses paroles avant même qu’elles ne soient prononcées. « Parce qu'elle sait comment combler un homme, je peux vous le garantir. » L’enfoiré.
    C’est le verre de ma mère qui vient de se briser ? L’espace d’une seconde j’envisage de le baffer, mais ce serait leur donner une part de vérité, à ses propos, et agrémenter, cette scène non désirée.

    Contre toute attente, ce n’est pas mon père que je regarde, ni ma mère, ni aucune autre personne de ma famille, mais toujours lui. Je suis figée, de par son mensonge, de par son aplomb. A cause de sa rancœur, qui me fout la nausée. Je me demande quand la limite a été à ce point dépassée. Encore indompté, je ne saurai dire combien de temps défile jusqu’à ce que je réalise que mon père à nouveau s’est mis à parler. « Annalynne. » Enfin mes prunelles se détachent de Clay pour aller contrer celles de l’homme qui un jour m’a adoptée. M’a sauvée. Celui auquel je dois tout, du moindre centime à la moindre valeur inculquée. Je prends alors conscience à l’instant de mon ingratitude, la voyant se refléter dans ce regard que j’ai bien trop de fois rencontré. « Père. » prononce ma voix, impassible, cérémonieusement. « Il semblerait que ce soit le moment pour ton ami d’être congédié. » A plusieurs reprises, je soupire, hoche la tête positivement, pinçant mes lèvres. Ce n’est plus la crainte que je ressens à présent mais plutôt … l’énervement. Je ne saurai même pas dire pourquoi, je remarque ma cousine, en train de rire, à ce moment-là. Alors faisant pression sur l’avant-bras de mon compagnon, je ferme les paupières pour contenir une insulte que je pourrai regretter. Mais mes actes signifient les mêmes choses, je le sais. « Viens. » Je lui ordonne, autoritaire. « Annalynne, juste … » Juste lui, pas moi, je sais que c’est ce que mon père va tenter de me dire, et je le coupe, par un signe. Une vulgarité qui se tient sur mon majeur, et qui fait rire ma tante de bon cœur. A côté de Clay, le dos tourné à ma famille, alors qu’on marche dans le but de se tirer, je lui précise tout de même, une fois que nous sommes en retrait. « La prochaine fois que tu veux porter un toast, assure-toi que mon héritage n’est pas en jeux. »

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    Lien du postVen 12 Fév - 17:46:05
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    Annalynne & Clay / Aout 2015  
    Combler un homme, oui... Et même peut-être plusieurs à la fois qui sait. Mais je ne m'en suis tenu qu'à ma première supposition, ne voulant les scandaliser plus qu'ils ne le sont déjà. Cette soudaine envie de les voir tous me mépriser n'a pas quitté mon sourire vivace et charmeur lorsque je les contemple tour à tour avant de reposer mon verre. A bon entendeur... Le silence pesant se fait soudainement pressentir et même le bruit de ce verre explosé n'a su les sortir de leur stupeur. Au prix de quelques secondes, c'est une voix grave qui se fait entendre, son père me dévisageant toujours. Il n'est pas né celui qui me fera baisser les yeux surtout lorsqu'il s'agit d'un vieux con qui ne connait rien aux malheurs du petit peuple. « Annalynne » D'un mouvement inconscient, c'est mon bras qui vient sur celui de l'indienne naturalisée comme pour la foutre en retrait et reprends d'avantage les hostilités en lui adressant sous forme de rappel «  Non c'est Jean » que je suis le seul fautif, le seul à condamner à cette cours d'appel.  Mais elle ne semble soudainement plus posséder autant d'assurance qu'à notre arrivée lorsqu'elle souffle à son tour son nom de façon si solennelle. La voir baisser les armes aussi facilement me fait perdre le mien qui retrouve pourtant un peu de sa candeur lorsque ce bourge coincé appuie sur son dernier mot: « Il semblerait que ce soit le moment pour ton ami d’être congédié. » Déjà? « Mais la fête ne fait que de commencer....» C'est murmuré à son attention, le fusillant toujours du regard. Congédier, un terme ressorti d'outre tombe et qui me fait insidieusement comprendre que je n'ai nullement ma place ici puisque c'est un vocabulaire qu'il ne m’ait jamais été donné d'utiliser. « Congédié... »  Ce mot dépasse ma pensée quand je sens le bras d'Annalynne se refermer sur le mien. « Viens. » C'est dit d'une telle façon que j'ai l'impression d'être devenu son chien et même si je sais sa colère reportée sur son père, je la sens aussi me cibler. J'ai eu un soupçon d'envie de retirer mon membre de son étreinte pour repartir seul et la laisser en compagnie des siens. « Annalynne, juste … » Les mots de trop... Alors non, finalement nous repartirons ensemble histoire d'emmerder le vieil aristocrate. Mais avant, j'ai tout de même l'envie de faire preuve de gratitude quand Annalynne se permet quant à elle une vulgarité qui me fait sourire. Alors avant de repartir tous les deux, je viens accoster une dernière fois la seule qui m'a durant ce court "brunch" épaulé et délicatement prends sa main pour la baiser. Comme quoi, il n'est pas nécessaire d'avoir vu le jour entre les murs de ce manoir pour s'adonner à quelques galanteries, et lui murmure « Vous aviez raison...pour la verrine. Encore merci.»

    Revenant à Annalynne, nous marchons donc côte à côte sans un dernier regard à cette assemblée que je n'aurais certainement plus l'occasion de recroiser. Puis après quelques pas une fois que nous avons dévalé les marches de la propriété, patientant un instant que le portier ne ramène la sportive et que je ne retrouve un peu de plaisir à son volant, la brune expire à sa façon un aveu, bien trop proche de son argent: « La prochaine fois que tu veux porter un toast, assure-toi que mon héritage n’est pas en jeux. » Et lorsqu'enfin la voiture fait son apparition et que nous nous dirigeons chacun de notre coté, avant de m'engouffrer les clefs en mains, j'hausse la voix puisque je ne me considère nullement fautif dans ce qu'il vient d'arriver: « Et à l'avenir, lorsqu'il te viendra l'envie d'en chauffer un de bon matin, préviens-le que t'es maquée. T'éviteras ce genre de situation. »
     
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