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I LOVE HARVARD
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    HOW YOU LIKE ME NOW / Anna
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    Lien du postDim 6 Sep 2015 - 23:04
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    Annalynne & Clay /
    « Ta gueule. » Je prends cette réflexion comme elle me vient, pas vraiment conscient de m'être fait insulté ou peut-être trop familiarisé avec ces deux mots pour pouvoir me rebiffer. Et lorsque l'avertisseur sonore résonne dans tout l'habitacle qui sent encore le cuir crouté, je n'ai qu'une réaction: dévisager l'écran qui vient de soudainement s'éclairer. Alors pendant que mon chauffeur me retire des mains la fiole qui me maintient jovialement dans cet état second et dans lequel je me sens si bien, mes lèvres se retroussent comme celles d'un chien, mimant mon irritation et marmonne de mon coté quelques mots peu mémorables à son sujet. " Chieuse..."  Sur le coup, je l'ai regardée aussi sérieusement que je l'ai pu, mais même sur un ton menaçant je n'ai pu conserver mon du. Alors détournant les yeux, mon regard erre longuement sur les lumières vacillantes des réverbères bordant notre trajet, avant de les refermer, préférant la pénombre à cette clarté qui m'agresse encore et encore, sans fin. Dès lors, je comate à moitié tandis qu'une voix s'étend dans l'habitacle « Mademoiselle Malcolm ? » " Ma-de-moi-selle Malcolm... " articule les syllabes avec soin dans l'unique but de me foutre d'elle et de son statut princier.  « J’ai fait une mauvaise manipulation. Mon père n’est pas obligé d’être au courant. » Parce qu'à son âge, elle rend encore des comptes à ses parents...  « Vous êtes certaine que tout va bien. » " C'est moi qui vais lui faire du bien " que j'ose lâcher plus à moi-même qu'à ce gars qui semble s'inquiéter pour elle, en me mettant connement à ricaner seul dans mon coin, trafiquant inconsciemment le réglage du rétro passager, m'imaginant déjà céder - de mon plein gré faut bien l'avouer - à la moindre de ses avances une fois qu'elle m'aura déposé. Mais où? J'imagine chez elle, dans une villa des beaux quartiers vu la bagnole dans laquelle elle ose s'afficher. Mais en fait peu importe le lieu, vicieuse qu'elle a été jusque là, elle pourrait tout aussi bien apprécier se faire serrer sur le bas coté. Là je la regarde avec un peu plus de considération. Non. Vu le pédigrée, elle n'est pas du genre à se faire sauter entre deux portières, je me fais des idées.

    Le restant de la ballade, c'est léthargique et calé au fond du siège baquet que je me laisse trimballer. Même son coup de frein n'aura pu me réveiller. Mais c'est sa voix, saillante à souhait, qui aura finalement raison de moi. « Voyage terminé. ». Les paupières lourdes, je penche la tête de droite à gauche dans l'espoir d'émerger, la regarde comme si - utilisant un langage inconnu - je ne la comprenais. Sortir? Pas pour le moment. Techniquement j'en suis incapable à moins qu'elle ne daigne m'aider. Les deux pieds sur le bitume, ma paume poisseuse s'écrase sur la peinture métallisée ce qui me permet de m'extraire non sans mal lorsqu'elle vient m'agripper. Au premier pas, je manque de peu de me vautrer, heureusement qu'elle était là. Alors mon regard se relève vers elle tandis que je lui témoigne d'un " Merci " entrecoupé de reniflements, une parcelle de gratitude dont j'ai honte de montrer l'étendue. Il fait soudainement plus froid... Mais ce n'est qu'une idée, je le sais, et connais la raison de cet état. Alors nous accélérons le pas jusqu'à débouler à l'étage une fois l'épreuve des escaliers surmontée. Ah oui, j'allais omettre un petit détail, j'ai deux ou trois fois eu la main un trop leste sur elle au moment de les grimper.
    Le couloir devant nous semble ne plus finir et tandis qu'elle me guide vers une destination méconnue, une simple œillade réveille ce qui ressemble à un souvenir enfoui: ce chiffre sur la porte, un 3 en laiton brossé bien trop familier.  Je me fige un instant devant et la force de ce fait à s’arrêter avant de chercher instinctivement quelque chose dans mon blazer. Par habitude, par réflexe. Mais rien si ce n'est une clef de voiture que j'essaye de faire vainement rentrer dans la serrure.
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    Lien du postMer 9 Sep 2015 - 21:56
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    " Chieuse..." En biais je lui lance un regard noir qu’il ne doit surement pas remarquer tant il est bourré, pourtant, j’espère qu’il va comprendre que mon élan de générosité, il va le payer. Parce que oui, je commence réellement à regretter mon choix de la nuit … A peine cette pensée prend naissance dans mon esprit, le téléphone s’enchaine et le voilà en train de répéter, comme un piètre perroquet. " Ma-de-moi-selle Malcolm... " Son ton moqueur glisse sur ma peau, s’infiltre en mes veines, possède cette pointe de cynisme, que je compare muettement à un délice, je l’imagine aimer comme moi provoquer des supplices et je réalise que j’ai songé bien trop vite à avoir des remords, quand je parle de mon père, je me dis que mon inconnu saoul et moi on se ressemble, à notre manière. " C'est moi qui vais lui faire du bien " Mes paupières se closent pour un temps raisonnable – étant donné que je conduis – et je me permets de rire de moitié tandis que fier de lui, il en fait de même en touchant un peu plus à la voiture, et me rends un petit peu folle, je le sens déjà, il aura raison de moi, à l’usure. « Faudrait encore que tu sois capable de te mettre au garde à vous pour ça. » Je lui réponds finalement, railleuse. Peu douteuse de moi sur ce sujet, je le mets tout de même au défi, lui qui a l’air si certain de ses capacités à pouvoir me combler. Persuadée qu’une fois chez moi, le monsieur va se contenter, de s’affaler dans le canapé.

    Au moins, la suite de notre petite virée se déroule dans le calme le plus complet, vautré autant dans le siège que dans l’alcool qu’il est en train de commencer à cuver. Avec automatisme, je nous conduis jusqu’à chez moi, qui ce soir sera un peu chez lui. Je descends de voiture, m’en vais le chercher, lui signifie qu’il faut à présent se réveiller. Clémente je lui laisse le temps d’émerger, de réaliser et de calculer comme il se doit comment il doit s’y prendre avec ses futurs pas, un enfant qui ne sait marcher droit. Il se traine, et je l’aide. " Merci " T’étais pas non plus obligé de prononcer le mot maudit, je lève les yeux au ciel, me dis qu’elle va être longue, cette nuit. Difficilement on s’engouffre dans la cage d’escalier qui va servir à nous mener jusqu’à chez moi, j’avoue ne pas avoir réalisé à quel point l’idée deviendrait périlleuse avec lui à mes côtés, s’appuyant plus sur moi qu’à la rampe, n’est-ce pas. S’agrippant à ma peau que j’avoue avoir voulu touchée par lui en début de soirée, avant que je ne le transforme en un semblant de déchet. Alors qu’on se retrouve dans mon couloir, il se stoppe dans notre avancée pour fouiller dans sa veste quelque chose, que j’identifie comme étant une clef qu’il tente de faire entrer dans la serrure d’un de mes voisins que je n’ai jamais croisé … Manquerait plus que la rencontre se fasse maintenant, quand on nous croirait en train de vouloir le voler. « On peut savoir ce que tu me fais ?! » S’élève ma voix un peu plus sèchement – encore – que les fois précédentes. Il a fini de jouer ? Je ne suis pas de nature violente physiquement, préfère de beaucoup torturer avec les mots, mais je jure que je vais lui remettre, moi, les idées en place, s’il n’arrête pas ses conneries. Alors je m’avance vers lui pour attraper sa main, de force, entrelace mes doigts aux siens sans y penser, et le force à me suivre dans le couloir afin d’arriver à ma véritable porte que j’ouvre finalement. Je le force, en le poussant, c’est vrai, à entrer à l’intérieur et ferme derrière lui.

    L’appartement n’est pas des plus luxueux, surtout lorsqu’on sait dans quoi j’ai grandi, mais j’aime à me dire que c’est chez moi ici. « Ca va aller ? » Je lui demande, non pas soucieuse de son cas, mais juste envieuse de dormir dans mon lit. Mais quand je comprends que le bonhomme est réellement en train de vaciller entre coma et réalité, je m’approche afin de l’aider à retirer sa veste et désigne du bras le canapé. « Toi dormir ici, compris ? » Ouais, volontairement, je me fous de lui, un sourire plaqué sur les lèvres, tandis que de mes doigts experts, je fouille la veste que je viens de lui retirer pour y trouver son portefeuille, ses billets, ceux qui lui restent après la soirée, faut préciser, mon butin n’est pas si élevé … et une information qui me fait sourire de plus belle. Son prénom. Clay. Celui qu’encore plus vite que les autres, j’oublierai.

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    Lien du postVen 11 Sep 2015 - 12:22
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    Malgré tout le doigté dont je fais preuve, j'ai beau recommencer encore et encore la manœuvre, cette foutue clef ne semble vouloir rentrer à l'intérieur. Il y a comme un... problème de largeur. Ou peut-être que c'est moi qui ne sait simplement plus viser. « On peut savoir ce que tu me fais ?! » * Te fais...* Dit sur ce ton, je n'ai même pas envie de répondre à sa question mais le pronom utilisé - et certes très mal choisi - me fait très vite dévier de la réalité sur une toute autre pensée, plus lubrique. C'est pourtant clair, je fais pénétrer très lentement quelque chose d'une longueur incertaine dans un trou qui, à première vue, est trop étroit pour l’accueillir. Mais je ne comprends toujours pas parce que d'habitude, je suis plutôt doué à ce jeu là. Et bien que complètement cuit, je trouve quand même le courage de reluquer sur le coté et de l'observer, elle qui semble de plus en plus énervée et qui m'annonce en une vive gestuelle qu'elle souhaite me contrôler. Ses doigts crochètent les miens dans un seul but: me priver du peu de repaires auquel je m'accroche et gagner un peu plus ma docilité. " Hmm". Alors je me laisse faire, trop enivré pour lui offrir une quelconque résistance et m'accoude le sourire hagard à ses cotés lorsqu'elle ouvre sa porte à quelques pas de ce qui est - dans mes souvenirs - mon palier.  

    Mes doutes se confirment lorsque cette fille à papa que j'envie en cet instant - juste parce qu'elle roule dans au bas mot 95000$ de pureté - me pousse à l'intérieur. " Heyyy ", j'incline la tête vers elle tandis que d'un geste pas si anodin, je le vois qui sur nous recondamne la porte d'entrée. Et alors que mes yeux se posent sur certains objets d'un gout douteux, sur cette déco stérile, impersonnelle et qui ne va en rien avec la bagnole dans laquelle elle m'a promené, j'ai cette étrange impression qu'elle ne m'a amené ici dans un but bien précis.  Le peu de lucidité qu'il me reste, je m'en sers pour résoudre cette énigme. Pourquoi une femme de cette trempe prendrait le risque de ramener inconnu chez elle? Bourré qui plus est... Il lui suffisait de me laisser au comptoir. Le gérant aurait tôt fait de demander à son pitbull de me jarter, quitte à recourir à mes compères les poulets. Non, c'est parce qu'elle a ressentit le besoin de combler un vide - et pour çà, je donnerais de ma personne très volontiers. Peut-être parce qu'elle n'aura pas à me payer moi, que de cette dette je vais pouvoir sans le savoir m'acquitter, ou que de tous les gigolos du quartier elle s'est déjà lassée, voulant un petit peu peut-être donner dans la diversité.  « Ca va aller ? » Je ne peux même plus me retourner pour la toiser, chaque mouvement de tête nécessite de ma part un effort inconsidéré. Ma main vient s'apposer et prendre appui sur une commode lorsqu'elle commence, de ses mains, à me toucher. Par le col dans un premier temps et là je me dis que les choses sérieuses ont commencé... « Toi dormir ici, compris ? » * Ah. * En quatre mots, elle vient de refroidir ce que ses mains venaient d'éveiller. C'était pas dans mon programme que de faire chambre à part... je me l'étais imaginée autrement cette fin de soirée.  

    Elle me délaisse alors en emportant mon bien, et je n'ai même plus dans l'idée de me méfier d'elle, l'alcool m'ayant rendu bien trop serein. Les yeux rivés sur le divan, je comate debout quelques instants lorsque pris par une bouffée de chaleur, braque l'encolure vers elle pour lui demander " La salle de bain...." avant de repartir tituber vers le chemin qu'elle vient de m'indiquer. D'un geste de la main cependant, je la préviens qu'il est inutile de m'accompagner. A présent que je sais à quoi m'attendre et que je ne me suis fait connement que des idées, le blason de mon orgueil à besoin d’être redoré.  

    A peine la porte ouverte que je fais face à une myriade de fioles et d’ustensiles variés, certes bien rangés mais en surnombre par rapport au peu d'étagères de fixées. Pas de doute sur un point, elle vit seule...  Il n'y a pas la moindre trace d'une quelconque présence masculine. Penché sur le lavabo, j'admire le boulot d'une main passée avec vigueur sur ma tronche, les traits déformés, les yeux défoncés, et me baisse pour me rafraichir en me baignant le visage quitte à retenir quelques instants ma respiration. Une fois redressé, les idées un peu plus claires le temps de quelques secondes, ma curiosité se reporte sur les nombreux flacons et sur l'un d'entre eux en particulier: une amphore dotée d'anneaux couleur mordorée qu'il est agréable de toucher. Mais un bruit au derrière me coupe dans mon introspection et j'ai juste le temps de rattraper à la volée le bibelot qui manque de s'écraser au sol. Un soupir et je reviens dans la pièce principale en oubliant un détail bénin, trois fois rien... de refermer le robinet d'où l'eau continue très lentement de couler.  
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    Lien du postDim 13 Sep 2015 - 1:55
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    Mes iris fixés sur lui et les moindres de ses mouvements, je pose ma question sans en attendre la plus infime des réponses, dans un premier temps, parce que je me fiche un peu – beaucoup – de ce qu’il est en train de faire, et deuxièmement, il n’est surement pas en état d’expliquer quoi que ce soit. Encore une fois, et bien malgré moi, je le prends en pitié, l’espace de quelques secondes et puis le sentiment s’efface, en faveur de mon agacement, il trépasse. Mes pas me mènent alors jusqu’à lui, et ma main prend en otage la sienne, mes phalanges se trouvant une place presque trop rapidement entre ses doigts. Nos êtres reliés par cette chaine humaine que je nous ai contraints de former, en soupirant je traine et avilis son corps afin qu’il me suive, il devient délicatement pantin et n’essaie même pas de maronner à ce sujet, non, aucune paroles ne sont prononcées pour me convaincre de le laisser sur le sol du palier, un simple " Hmm" s’échappe de ses lèvres au moment même où j’ouvre ma propre porte d’entrée.

    Exaspérée, je le pousse un peu à l’intérieur, afin de pouvoir me permettre de fermer à clef, on ne sait jamais. " Heyyy " Son visage tuméfié d’alcool regarde le mien, et je hausse les sourcils afin de me préparer à une quelconque suite à ce semblant de phrase, début de pensée. Mais l’évidence est telle que je vais devoir me contenter seulement de ça, une onomatopée lancée à mon visage que je ne comprends clairement pas. Je n’ai pas encore appris, à décoder le langage des hommes bourrés, peut-être qu’en travaillant dans mes conditions, je devrai, c’est une idée à développer. En attendant, on s’approche tous les deux du canapé, et je lui désigne comme son futur lit, ce qui – à sa mine directement renfrognée – ne semble pas du tout lui convenir, et une petite voix me siffle un mesquin « tant pis. » quand je lui retire sa veste et regarde de trop près son portrait, incline le mien avant de s’éloigner, j’entends encore « si t’avais été sage, et si mon égo n’était pas aussi démesuré. » Si je n’étais pas moi, et qu’il n’était pas lui, ouais, si la nature, non, le destin, avait fait les choses autrement, y aurait eu un chance d’un avenir proche coquin.

    Je délire complétement, quand je sors son portefeuille, vole son argent, sa carte bleue et son identité, en me disant qu’après tout, il a surement mérité ce que je lui fais. Mais je ne suis plus tout à fait certaine de pouvoir tout justifier. Glissant dans mes poches mon butin, dans la sienne son bien un peu plus maigre qu’à l’origine et je croise son regard vitreux quand il demande la salle de bain, j’ai la nausée par avance quand je lui indique le couloir et envisage ses prochains vomissements. Bon sang. Je croise un peu les doigts pour que ce ne soit pas le cas, non parce que je jure que je ne nettoierai pas, ouais, il se débrouillera tout seul pour ce coup-là. Posant sa veste sur le bar américain qui délimite le salon, j’écoute l’eau coulée et essaie d’entendre le reste de ses mouvements, sans savoir vraiment ce que j’attends. Alors après un laps de temps que j’estime convenable, je fais volontairement du bruit en sortant deux verres du placard afin de mettre une aspirine dans chacun d’eux. Le sien, pour sa gueule de bois à venir, et le mien, pour la fatigue qui martèle mon crâne de plus en plus fort, comme un bourdon qui de l’intérieur me dévore. Il revient finalement, et je lui tends sa première boisson non alcoolisé de la soirée. « Promis y a pas de drogue dedans. » Un petit sourire et puis. « Je n’ai pas encore prévu d’abuser de toi. » Angélique comme on n’en fait plus, croyez-moi. « Je vais me coucher. » Parce que l’épuisement pèse sur mes épaules, parce que mon dos tiraille, parce que mes jambes flanchent. « Essaie de rien casser. » Même si je me sais bientôt capable de racheter l’immeuble en entier. « Et tu ne me réveilles qu’en cas d’extrême urgence. » La mort, en somme. Je m’éloigne déjà en direction de ma chambre avant de me retourner et de tout de même préciser. « Contente toi de dormir, et d’être discipliné pour la fin de la nuit, pas de connerie, ok, Clay ? » Claque son prénom sous ma langue en continuant « Sois sage. » Et cette fois, ne me désobéis pas parce que je suis rancunière et que les gros bras de mon père pourraient t’abimer, si je le voulais.

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    Lien du postSam 19 Sep 2015 - 18:35
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    Une lumière tamisée baigne à présent l'ensemble de l'appartement, comme si elle aussi a ressenti le soudain besoin de se cacher d'une clarté trop agressive. Je ne suis donc pas le seul à éprouver un certain malaise à la simple vue d'un néon blafard. Les yeux rivés sur le verre qu'elle me tend, j'en dénote - avec beaucoup de mal cependant - l'effervescence et reste scotché dessus un certain moment, hésitant. « Promis y a pas de drogue dedans. Je n’ai pas encore prévu d’abuser de toi. » L'adverbe si subtilement inséré dans sa phrase ne m'a pas échappé. Et bien que les choses semblent s'arranger, il est fort regrettable de constater que je ne suis plus en état de la combler maintenant. Le verre est accepté d'une main tremblante, fébrilité que j'explique par la subtile alliance d'une fatigue accumulée et de tout l'alcool ingurgité, avant d'en renifler très subtilement les effluves dès que mes lèvres se posent les bords du contenant. Mais rien, seule une odeur légèrement acide, écœurante, qui me fait vivement relever la tête dès que quelques bulles viennent crépiter sur mes lèvres. " Pas moyen " que j'ingurgite çà sans rendre le tout sur son sofa. Elle s'écarte alors en me laissant comme un con avec mon verre dans la main, espérant sans doute que je vais me résigner à le vider en prenant congé de la sorte. « Je vais me coucher. Essaie de rien casser. Et tu ne me réveilles qu’en cas d’extrême urgence. » S'il y avait une quelconque subtilité, un quelconque sous-entendu caché, un message subliminal qu'elle aurait voulu me faire passer, et bien....je ne l'ai pas capté. Mais sa mise en garde est, quant à elle, sur le coup mal passée. Bien que bourré, je reste encore capable de me maitriser. « Contente toi de dormir, et d’être discipliné pour la fin de la nuit, pas de connerie, ok, Clay ? » * Et refous-y une couche tant que t'y es *. Discipline, un mot que j'ai aussitôt recraché, banni de mon vocabulaire une fois mon diplôme d'état décroché puisque la seule façon raisonnable de vivre en ce bas monde, c’est en dehors des règles. Dérangez l’ordre établi et tout devient brutalement plus... attrayant. « Sois sage. » Mes yeux se sont sur elle braqués brusquement. Et quand je la vois refermer sur elle la porte de sa chambre, que je m'imagine une seconde faire quelques pas dans sa direction histoire de lui apprendre si j'ai tout d'un animal, d'un chien qu'elle aurait dressé, je vais plutôt vers ce qui ressemble à un simulacre de plante et déverse, orgueilleux, mon verre sur le terreau desséché en grognant un " Vas chier " qui lui est directement destiné.

    Quelques photos non encadrées trainent un peu plus loin sur une commode,  juste des clichés légèrement passés et dont elle ne semble vouloir prendre soin. Ma paume s'écrase dessus et les étale en un geste grossier tandis que le cul du verre heurte le bois ciré. Sur l'une, c'est elle avec deux autres filles, toutes trois visiblement très épanouies, souvenir de vacances j'imagine. Sur l'autre, ses traits sont déjà plus marqués. Elle est aux cotés de deux hommes, tous les trois trop bien habillés pour une simple soirée. L'un a les cheveux argentés et la peau ridée, quant à l'autre... son frère peut-être. Quoiqu'en y regardant de plus près, il n'en a pas vraiment la couleur. J’émets alors dans la foulée plusieurs hypothèses: C'est son ex-mari et son ex beau-père, un oncle, un cousin, des connaissances lorsqu'elle faisait peut-être le tapin. Un coup d'oeil sur sa porte pour m'assurer que je ne serais pas surpris à fouiller dans son passé et je retourne la photographie dont les bords ne me semble pas si usés, à la recherche d'une date, d'un indice qui déjà me confortera dans mes idées. Mais rien.

    Et je ne sais pourquoi mes yeux reviennent sur celui de droite, plus jeune, charismatique dans son costard trois pièces - il faut l'admettre - mais au brushing gominé à faire pleurer de rire. C'est le genre de frimeur qui pète plus haut que son cul, certainement pété de thunes qui.... et je marque un temps d’arrêt, observe rapidement ce qui m'entoure, tente vainement de comprendre pourquoi quelque chose chez elle me dérange en plus de cette voiture. Ma première idée est alors justifiée et sourie mièvrement à la pensée que cette pompe à fric - pour en avoir fait les frais ce soir - ai pu l'émasculer d'une bagnole durant un divorce. Mais non, " Demeure Malcolm... son paternel..."  que je me murmure en me reportant sur le second protagoniste. Mais rien ne les relie, aucun trait en commun avec son hypothétique fille. Ce n'est pas ce soir que je résoudrais l'énigme mais garde néanmoins les preuves en mémoire et lâche les clichés avant de tituber jusqu'au centre de la pièce, rejoignant ce qu'elle m'a si aimablement attribué en guise de couchette. Une fois assis, la tête entre les mains, ce sont ces derniers mots que je me répète et me surprends d'avoir été assez con pour, dans mon délire, lui avoir donné mon nom. Pas grave, ce n'est qu'un détail. Résigné je m'affale finalement, entièrement vêtu naturellement et retire du mieux que je le peux mes chaussures l'une après l'autre, les faisant voler maladroitement derrière l'accoudoir. Moi qui d'habitude ai du mal à trouver le sommeil, cette fois-ci, celui-ci ne tarde pas à me gagner.
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    Lien du postDim 4 Oct 2015 - 11:46
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    Lorsque je referme la porte de ma chambre, mon dos se colle contre cette dernière, et j’entends mon cœur battre dans ma cage thoracique, quand tout en moi me signifie que j’ai fait une belle connerie en le ramenant jusqu’ici. Que je suis inconsciente, et que vraiment, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond en moi. Alors j’essaie d’écouter de l’autre côté, savoir s’il n’est pas en train de casser quelque chose, de voler, à la vérité, ce n’est pas comme si je m’en souciais, parce que je suis présentement capable de tout racheter, en double, ou triple, même si mon héritage n’est, pour l’instant, pas complet. Mais ce serait surement le fait de m’être fait rouler qui m’énerverait. Cependant, rien de cela ne semble se dérouler de l’autre côté de l’appartement, et je suis parfaitement réaliste de penser qu’il est carrément incapable de me violer, donc … Donc ne me reste plus qu’à dormir, à céder à ma fatigue et me dire qu’advienne que pourra, que j’ai déjà fait mon choix, je ne vais pas le virer de chez moi maintenant, après une prise de conscience dérisoire qui n’a plus du tout aucun sens ce soir.

    Alors tombent mes vêtements, et quelques derniers pas me mènent jusque dans mon lit où je n’ai pas le temps de réfléchir ou ruminer, puisque je tombe littéralement dans les bras de Morphée.

    […]

    Les premiers rayons du soleil lèchent ma peau, mon visage et m’extirpent difficilement d’un sommeil que j’avais profond. Et je ne saurai définir l’heure qu’il est tandis que ma main sur mon visage va se plaquer. Frotte mes paupières closent afin de leur donner un brin de courage qui m’aidera à survivre une autre journée. Les gestes qui suivent, je les effectue par automatisme, mes pieds sur le sol, le frisson qui parcourt mon dos à l’idée d’avoir froid, mais mes mains qui s’en vont chercher de quoi m’habiller, et je sors de la chambre en direction de la salle de bain. Tout aurait bien pu aller, si sur le chemin de ladite salle, mes pieds ne s’étaient pas heurtés à un liquide froid et inapproprié au sol d’un appartement courant sur le parquet. Alors l’eau agit sur moi comme un électrochoc, me sors de mon état léthargique du matin, me rappelle en plusieurs flashs les détails de la soirée, le fait que tout est sa faute, il n’y a aucun doute. C’est la faute de cet étranger dormant – surement encore – dans mon salon. Mes pas s’accélèrent, mes mains laissent sur le sol mes habits, attrapent la poignée de la porte, et s’ouvre devant moi, laisse à mes yeux le choix d’observer ce qui a pu causer l’inondation de la moitié de mon espace vital. Le robinet, pas fermé, le lavabo en train de déborder. Rapidement je m’active à fermer comme il se doit, avant d’entrer dans une colère complétement incontrôlée. Démesurée, mais impossible à stopper.

    Comme l’impression que le bruit de mes talons sur le sol martèlent l’habitacle tout entier, et j’espère son inconscient encore endormi. Je me pointe devant lui, mais je ne hurle pas tout de suite, non, je prends d’abord sa veste pour lui lancer en plein visage et lui arrache – avec un peu de chance – un sursaut au réveil. « Debout ! » Hurle ma voix sans une once quelconque de douceur. Mes prunelles le fusillent et j’envisage de le frapper, lui faire mal pour me venger. Je lui laisse cependant le temps d’émerger avant de lui sortir un discours qu’on pourrait penser déjà préparé. Quand je suis certaine qu’il a l’esprit un peu plus clair, je commence à lui balancer. « Tu comprendras que je ne t’offre pas le café. » Ou peut-être qu’il ne comprendra pas, du coup, je me porte volontaire pour lui rappeler. « On ne t’a jamais appris que laisser un robinet ouvert toute la nuit provoque des dégâts ? » Evidemment, je me doute qu’il ne l’a pas laissé consciemment, mais sur le moment, ça ne frappe pas franchement mon esprit étriqué. « T’as décuvé ? » Oui ou pas, ça va être la même, crois-moi. « J’espère que oui, parce qu’il est arrivé, le moment où tu décampes de chez moi, j’ai perdu assez de temps avec toi. » Assez d’argent aussi je pense, même ce que j’ai pris dans son porte feuille ne me rassure pas. « T’as cinq minutes pour rassembler tes affaires, et sortir de ma vie. » Sur ce, je croise les bras, et attends qu’il exécute mes envies, comme tout le monde le fait, à chaque fois. Parce qu’on ne refuse rien, aux Malcolm, n’est ce pas ? Ca marche, juste comme ça.

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    Lien du postLun 5 Oct 2015 - 21:29
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    La fraicheur fait petit à petit place à la douce tiédeur matinale. Quelques bruits dans l'appartement résonnent mais rien d'assez puissant pour me sortir de ma profonde somnolence. Ce n'est que lorsque une masse vient s'abattre brutalement sur mes yeux tuméfiés et mon esprit groggy que je décide magistralement de sortir de mon état léthargique. Une main s'écrase brusquement sur l'objet de l'agression, sans savoir qu'il ne s'agit en vérité que de mon blouson, et le jette à terre en contrebas tout en grondant de façon incompréhensible. « Debout ! »  * Moins fort. * Mes paupières se soulèvent péniblement pour me permettre de discerner vaguement sa silhouette. A cette impression désagréable de bouche pâteuse, je crois pouvoir dire que j'ai bien profité de ma nuit hier soir mais pas avec elle visiblement. Quelques brides me reviennent sommairement, de façon imprécise lorsque mon mal de crane me laisse un peu de répit. Je pivote alors et laisse tomber mes pieds à terre, observe douloureusement tout ce qui constitue mon nouvel environnement. L'agencement me parait étrangement familier. Aussi mes yeux roulent vers ma droite où j'aurais juré retrouver un couloir menant à une chambre m'étant destinée. Il est bien là mais décoré de façon totalement singulière. La tête entre les mains, je tente une dernière fois de rassembler les morceaux de ce puzzle dément mais hélas, on ne m'en laisse guère le temps. « Tu comprendras que je ne t’offre pas le café. »  Pourquoi? Je suis assez conscient pour savoir qu'avec elle je n'ai strictement rien tenté. Alors je la regarde, l'air complètement déphasé, en train d'insinuer que je suis responsable de dégâts auxquels je n'ai pas souvenir d'avoir participé. « T’as décuvé ? J’espère que oui, parce qu’il est arrivé, le moment où tu décampes de chez moi, j’ai perdu assez de temps avec toi. » " Un autre ton avec moi ". J'essaye alors de me relever, les paumes sur les genoux histoire de m'assumer et titube la main rapidement flanquée sur mon front lorsqu'elle beugle à nouveau qu'elle veut me voir décamper et grimace à chaque syllabe crachée. « T’as cinq minutes pour rassembler tes affaires, et sortir de ma vie. »  Mes affaires.... Mes doigts viennent se soustraire de mes tempes pour aller là où un léger frisson me parcourt subitement l'échine. Dans la nuit, pris de bouffées de chaleur, j'ai du inconsciemment me dévêtir. Il ne me reste plus qu'un jeans et une chaussette dont j'aperçois bien vite la jumelle trainer sur la table du séjour. L'a-t-elle vue elle aussi? Peut-être pas encore.

    Me massant vigoureusement la nuque, je vais donc pour rassembler le reste de mes fringues qui gisent au sol sous son regard agacé, empoigne aussi discrètement que je peux cette chaussette étendue aux cotés de ses magazines puis me redresse. Visiblement, je prends trop de temps puisque déjà je la vois qui trépigne d'impatience. Mes chaussures maintenant.... Je les cherche des yeux durant quelques secondes pour finalement les apercevoir juste derrière elle. Mais là encore, je n'ai pas envie de me frotter à elle pour le moment. Un bras après l'autre, j'étire les mailles d'un t-shirt au vécu apparent et enfile en sautant le dernier bout d'étoffe sur mon pied, me rattrapant rapidement d'un geste brutal sur la têtière de mon feu lit de camps lorsque l'équilibre me fait défaut subitement. Ma gaucherie n'a d'égal que mon envie de quitter les lieux séance tenante. Je n'ai pas l'intention de partir sur le champs, surtout si j'ai commis un impair réellement. Alors je me fige devant elle les yeux légèrement clos par la fatigue et grogne, nonchalant: " Une aspirine c'est possible ou c'est trop demander? Et après on parlera, si tu veux, de cette connerie... Comme deux adultes ." Ou j'écouterais tout du moins parce que présentement, je ne sais si je pourrais tenir une discussion cohérente très longtemps.  
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    Lien du postMar 13 Oct 2015 - 11:29
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    " Un autre ton avec moi " Et tandis qu’il titube mon regard lui crache un « sinon quoi ? » qu’on se le dise, je ne suis pas vraiment fan du fait qu’on puisse me menacer chez moi, non, réellement pas. Et mon ton, même s’il lui déplait, ne risque pas de changer, il n’avait pas qu’à inonder mon appartement, ce demeuré. Mes iris le scrutent tandis que je continue mes tirades, lui demande de se tirer, et je suis presque persuadée que je le fais de façon plutôt mesurée. Non, vraiment, j’aurai clairement pu être plus énervée. Et quand il se lève, mes bras se croisent sur ma poitrine, je l’observe rassembler ce qui lui appartient, il se rhabille et je ne peux m’empêcher de remarquer qu’il est toujours nu pied, enfin presque puisqu’il enfile sa chaussette, et tombe à moitié, me donne envie de le frapper. Je soupire alors, à la limite du désespoir me demandant encore ce qui m’a pris hier soir. Je dois avoir encore une once de bonté en moi, et quand il stoppe ses mouvements, je me jure de remédier à ça. Ouais, note à moi-même ne plus jamais recommencer. Faut croire qu’il m’a guérit de l’envie de ramener des mecs chez moi, non, plus jamais ça.

    " Une aspirine c'est possible ou c'est trop demander? Et après on parlera, si tu veux, de cette connerie... Comme deux adultes ." Là, j’ai franchement envie de l’envoyer chier, de lui faire comprendre que de son mal de tête j’en ai rien à cirer. Mais je plaide la folie quand je le regarde et une nouvelle fois le prend en pitié. Alors je le délaisse afin d’aller dans le coin cuisine pour sortir un verre du meuble approprié et un flacon d’aspirine d’un tiroir, sur le côté. Ouvre le robinet afin de remplir le récipient de moitié, et foutre un cachet à l’intérieur, remarquant bêtement que son effervescence me pique le nez. Reviens vers lui, le verre en main et lui tend simplement. « J’ai pas envie de parler. » Puis s’il me connaissait il saurait que le matin, j’n’ai pas besoin qu’on fracasse mon cerveau plus qu’il ne l’est. « Tu bois ton verre. » Et … « Et tu sors de ma vie, je réitère. » J’ai horreur quand les choses ne se déroulent pas à ma manière.

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    Lien du postMar 13 Oct 2015 - 21:32
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    Là encore je parviens à me faire écouter d'elle et la vois qui rebrousse chemin, me laisse enfin, pour aller s'enquérir de ce que je lui ai demandé. Mais une fois plus, quelque chose excite mon sixième sens. Elle passe le verre sous le robinet et d'un geste délibéré fait ruisseler à l'intérieur un fin filet d'eau chlorée. Je n'ai le temps de l'avertir qu'elle y jette déjà le cachet dont j'entends les crépitements puis revient, le verre à la main, tout en rajoutant qu'elle n'a pas envie de causer. Dommage, parce que moi oui. Il le faudra bien, j'aime que les choses soient carrées. « Tu bois ton verre. Et tu sors de ma vie, je réitère. » * Elle réitère...* Je ne peux que rire de son argumentation. Ma main accepte l'offrande qu'elle a la "délicatesse" de me tendre, scotche néanmoins sur les bulles qui s'en échappent avant de la remercier comme il se doit: " T'avais pas en comprimé? C'est pas que je veux faire chier... " En fait si et lui fais comprendre d'un geste de la main que mon estomac ne pourra peut-être pas en supporter d'avantage. Mais lorsque je me permets de la toiser à nouveau, je comprends vite qu'à son air renfrogné - moue irritée que je commence à affectionner mine de rien - que c'est sur le pas de la porte que je vais devoir l'ingurgiter si je continue dans cette lancée. Résigné, je m'apprête donc les yeux rivés sur elle à exaucer ses souhaits quand un mouvement de recul - à peine le verre posé sur mes lèvres - m'en empêche. " Si ça ne te dérange pas, j'vais attendre un peu que le cyanure se dissipe. " Mon regard se dépose alors sur le décor épuré de la pièce, cherche au sol les traces de mon erreur quand le souvenir de mes traits bouffis dans un miroir me revient. Elle a bien parlé d'un robinet, je n'ai pas rêvé...

    Le verre déposé sur la commode juste à coté des clichés, - et peu importe ce qu'elle me dira, rien ne pourra m'en empêcher - je retrouve le chemin de la salle de bain, la main parfois apposée contre le mur pour me diriger quand, effectivement à mi-chemin, mes chaussettes s'imbibent d'un fluide glacé revigorant mes sens. C'est un "Merde" lâché sans retenue qui résonne contre les murs tandis que je lève le pied droit pour le toucher des doigts. Force est de constater que j'ai bien gaffé la nuit dernière. Un murmure dans mon dos d'ailleurs m'interpelle. C'est mon hôtesse qui épie encore le moindre de mes gestes, sa silhouette élancée à l'autre bout du couloir, qui s'impatiente de me voir quitter son espace vital. Mes yeux oscillent entre elle et le plancher, emmerdé de devoir laisser de tels dommages derrière moi sans tenter d'y remédier. " Très classe le parquet flottant, c'est... " Vanne pourrie que j'aurais mieux fait de taire mais c'était tellement tentant, un simulacre de sournoiserie aux coins des lèvres. Sans attendre d’être encore rembarré, ma main pousse la porte de la salle de bain pour admirer l'étendue des dégâts. Et face à cela, couillonnement, je ne peux que lui demander sans délaisser des yeux la fine nappe d'eau où je baigne présentement: " Serpillière? "

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    Lien du postSam 17 Oct 2015 - 21:11
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    A son regard, à son sourire, je comprends que ça ne va pas être aussi facile que ce que je le pensais, que j’ai bien mal calculé son côté docile comme hier soir en réalité. " T'avais pas en comprimé? C'est pas que je veux faire chier... " Non, non, bien sûr que non, c’est juste pour m’emmerder. Ouais, juste ça. Alors je fronce les sourcils et serre les dents, et devant mon absence de réponse, je pense que l’idiot du village comprend que ce sera ça, ou rien. Plus vite il aura bu son verre, plus rapidement il décampera, c’est tout ce qu’est capable de me chanter mon esprit tandis que je le regarde avancer l’aspirine à ses lèvres puis … l’éloigner. Je jure que c’est sincèrement le genre de mec que je pourrai frapper. Des baffes durant son enfance, il en a eu assez ? Je suis en droit de me le demander, après tout, il a niqué mon parquet. " Si ça ne te dérange pas, j'vais attendre un peu que le cyanure se dissipe. " Et puisqu’il pose le verre sur le côté, je devine qu’apparemment ce sera rien. Je lève les yeux au ciel, cependant l’espace d’une fraction de seconde je perds ma crédibilité, parce que je m’aventure à sourire.

    Et quand je m’attends à le voir partir, je réalise la réelle portée de sa phrase, il prendra le cachet plus tard, donc il va s’éterniser et même se diriger vers mon couloir presque inondé. « C’est pas que je veux faire chier. » putain, ça veut pas s’arrêter de tourner en boucle dans mes pensées. Il est comme ce chien que j’ai eu enfant, pot de colle ambulant. Le genre qui lèche les orteils et se colle à toi dans le lit alors que t’as juste envie de dormir seule et non vomir à longueur de journée sa belle gueule. Mais présentement c’est un peu moi qui deviens son toutou puisque connement, je le suis. Bordel, je le subis. "Merde" Derechef mes prunelles fixent ses pieds nus mouillés, par la bêtise qu’il m’a infligée. Alors je lui lance à nouveau un regard assassin, emplit de cruauté et de dédain. « Crétin. » Pour la répartie, je repasserai, je sais, merci.

    Il se retourne et je jure qu’encore avec mes iris je crache mon venin. " Très classe le parquet flottant, c'est... " Il a osé, vraiment ? Et je suis certaine que mon expression doit lui murmurer le fond de ma pensée. Finalement, ne me reste en tête, que mon idée première, celui de le voir rebrousser chemin, et de lui dire adieu, parce que j’en ai fini de nos blagues, de nos jeux. Ils sont devenus chiants et ennuyeux. De plus vont me couter des réparations que je ne voulais pas en premier lieu. Sauf qu’évidemment avec lui c’est différent, impossibilité suprême d’obtenir ce que je veux. Parce qu’il avance encore, et entre dans la salle de bain, et mes pas suivent les siens. Quand je disais que je ressemblais à son chien. Dans son dos je patiente, me mords les lèvres car il est vrai que ce n’est pas ma première qualité. Et lui qui se met à me demander. " Serpillière? " Je fronce les sourcils, constatant qu’il prévoit sérieusement de nettoyer l’appartement, ou tout du moins cette pièce là. C’est soudain, mais je me mets à rire. C’est incontrôlé, mais tellement sincère que pour peu ça me prend les tripes. Il est totalement barré, ce type. Je la hais, sa bonne volonté. J’aurai presque préféré avoir réellement à faire à un enfoiré. « T’es sérieux ? » Et je me dis que ce serait une bonne idée de le regarder faire – me rincer l’œil, juste un peu – nettoyer et jouer les fées du logis. « On va en rester à l’aspirine et au moment où tu te casses, tu crois pas ? » C’est avec un soupir que je me sens dans l’obligation de lui chanter la raison de ma non-volonté de le voir se crever pour des conneries que mon personnel pourrait réparer. « Je vais appeler l’équipe de nettoyage. Et ce mec là, pour le parquet, je sais même pas ce que c’est son métier. » Le truc, c’est que je me le suis jamais demandé. Utiliser une serpillère … Bordel, il est carrément taré.
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