Alejandro a beaucoup voyagé, c'est vrai et il est bien conscient que tout le monde n'a pas cette chance. Ce qui l'a toujours intéressé dans le voyage, c'est découvrir de nouvelles cultures, faire de nouvelles rencontres et vivre autrement. Elena paraissait impressionnée.

-Effectivement.

Il ne voulait pas trop se vanter non plus. De son côté, la belle blonde n'a même jamais mis les pieds en Espagne. Pourtant, l'Italie, ce n'est pas loin! Elle avait été en France par contre, le pays entre les deux. La France, c'est bien, mais ce n'est pas l'Espagne.

-Bien je te pardonne, mais seulement à condition qu'un jour, tu y ailles. Ce n'est pas si loin de l'Italie après tout.

Il fut ensuite question des belles lignes du corps d'Elena, qui jouait un brin sur les mots, mais l'Hispano aussi et bientôt, il n'était plus question de sous-entendu.

-Je ne pense pas rien t'apprendre si je te dis que tu es d'une beauté éblouissante.

S'il le lui apprend, c'est étonnant, mais Elena semble savoir ce qu'elle vaut quand même. De l'assurance, cela n'a jamais été pour lui déplaire. D'ailleurs, puisque la belle blonde se disait prête à échanger sa chambre avec la sienne, pourquoi ne pas trouver un terrain d'entente et tourner cela à leur avantage? En retour, l'Italienne pose la question de façon assez directe. Alejandro la jauge, une ou deux secondes.

-Bien... oui.

Parfois, souvent, il n'est pas aussi direct. Il a senti qu'Elena voulait, désirait même, une réponse claire et puis, c'est le Spring Break après tout, il peut bien déroger à certaines de ces habitudes.

Elena n'avait pas eu la chance on dirait de beaucoup voyager. Ce voyage en Nouvelle-Zélande devait être quelque chose pour elle dans le cas. Même pour Alejandro, il en était à son premier 24h de vol. Parlant d'aller en Espagne, elle voulait que le beau brun lui indique les destinations à ne pas manquer.

-Si, avec plaisir. Tu vas voir, l'Espagne et l'Italie ont beaucoup en commun.

C'est pour cela qu'Alejandro aime bien l'Italie, il ne s'y sent pas étranger. Rien à voir avec les États-Unis, où il a un peu plus de mal disons. Les Américains sont si froids, si différents.

Ce qui n'était pas du tout le cas de l'Italienne. En ce moment, ils flirtaient de manière plus ouverte et de jolis compliments se faisaient entendre de part et d'autre. À son tour, Elena le qualifia de "pas mal", ce qui le fit doucement sourire. Rien que ça? Il va le prendre quand même! Faut dire que la belle blonde semblait presque le reluquer et corrigeait le tir après.

-Si je gagne des points de seconde en seconde, c'est tant mieux.

Il disait cela à la blague avec ce qui tenait de la fausse modestie. De compliments, ils passent à des propositions à la question précises d'Elena, il se permit une réponse aussi précise que directe. Cela ne parut pas du tout déplaire à la belle blonde, mais elle ne sautait pas de joie non plus et gardait un air mystérieux.

-J'espérais que tu acceptes, belle Elena.

Entretemps, Alejandro avait posé son verre sur la rampe, ce qui lui permettait maintenant de poser sa main contre le visage angélique de son invitée, prélude à l'évidence qui devait suivre, à savoir que l'Espagnol, déjà proche de l'Italienne, venait ensuite l'embrasser. D'un doux baiser, leur premier baiser, celui de la découverte et de l'appréciation, si la belle le veut bien, évidemment.

Alejandro avait oublié ce petit détail qui voulait qu'Elena avait encore son verre en main quand il avait décidé de l'embrasser. De toute façon, c'était un détail justement, pas si important et puis, s'il avait demandé à la blonde de poser le verre pour qu'il puisse l'embrasser, cela aurait un peu réduit la magie de cet instant et sa spontanéité surtout.

Chose certaine, la blonde fut loin de reculer et leur complicité se manifestait à un autre niveau avec ce baiser. Il réalisait aussi qu'une certaine attirance, un désir même, semblait plus partagé. Son instinct ne l'avait donc pas trompé. Le petit bruit que fit le verre en glissant de la rambarde du balcon ne l'arrêta pas le moins du monde, mais Elena qui lâchait un crotte et qui lâchait ses lèvres si. Il réalisa alors ce qui venait d'arriver. Alejandro jeta un coup d’œil vers le bas du balcon, puis rigola. Dieu merci, à cette heure, il ne semblait pas avoir grand monde en bas.

-Oups...

Faudra qu'il rapporte une petite perte à sa chambre. Franchement, cela ne le dérangea pas le moins du monde, puisque l'instant d'après, Elena tirait sur son t-shirt pour qu'ils reprennent ce qu'ils avaient interrompu. Il aimait bien justement cette énergie qui se dégageait de la belle blonde. Cette nouvelle série de baisers s'engagea dès lors avec plus de passion, plus d'énergie aussi, les deux se découvrant plus. Si une main glissait derrière la nuque de la belle, l'autre se posait contre sa taille, mais glissait bientôt derrière son dos, à mesure que les baisers perduraient. Vraiment, le cadre était idéal, avec cette vue, cette petite brise, la chaleur de l'été de l'hémisphère sud. Voilà une belle fin de soirée. La nuit, quant à elle, s'apprête à commencer.

Après le petit incident du verre, les deux jeunes gens ne perdirent pas de temps pour s'embrasser nouveau. Alejandro y mettait plus d'énergie, son amante se mit facilement au diapason, aussi enthousiaste que lui, elle se collait même contre le jeune homme, qui accueillait avec bonheur cette proximité. Ils avaient été proches durant la danse, mais cette fois, c'était tout autre chose.

Après ces nouveaux baisers, Elena le fixa de ce regard bleu qu'il commence déjà à adorer. Elle lui dit alors qu'il était bon en danse, bon pour embrasser et demander à savoir pour le reste, ce qui le fit légèrement rire. Ensuite, il faisait mine de répondre sérieusement, même si son regard et son sourire le trahissait.

-Je suis doué dans la natation, quand même assez en droit et il parait que je suis excellent pour "la danza notturna".

Il aimait bien comment Elena tirait d'impatience sur son t-shirt. Il baissa les yeux un instant, avant de se reculer, sourire au coin des lèvres pour enlever son blason. Il ouvrit vite la porte coulissante vers sa chambre pour l'envoyer à l'intérieur vite fait, puis faisait de même avec son t-shirt. La blonde paraissait heureuse de le voir à demi-nu. De son côté, l'Espagnol était à nouveau avide de baisers qu'il vint tout de suite chercher.

Cette fois-ci, ces mains se firent plus baladeuses. Elles glissèrent vers les courbes des hanches de la belle, passait vers ses fesses, glissant même sous sa robe, avant d'effleurer ses cuisses et de remonter. Il l'embrassait encore et encore. Le souffle court, il allait déposer ses lèvres dans le creux du cou de la belle blonde, y faisait serpenter sa langue.

C'est à ce moment que le beau brun s'empara des bras de la belle de manière plus vigoureuse et la fit se retourner avec une certaine vivacité. Ainsi dos à lui, tourné vers les étoiles et la mer, il restait bien contre elle, dégageait un pan de ses cheveux pour embrasser son épaule tandis qu'il faisait descendre la fermeture éclair de sa robe, de déposer de nouveaux baisers contre son dos nu. Elle devait sentir la tension qui gagnait le jeune homme, qui lui susurrait alors à l'oreille.

-On devrait peut-être rentrer.

La danse nocturne, jolie façon de présenter cette activité qui se fait à deux la nuit et dans le cas d'Alejandro, avec une femme. Si la belle blonde voulait découvrir, le beau brun la prend au mot, dévoilant d'abord son torse, avant de lui donner un avant-goût de cette passion, de cette vigueur qui l'habite. N'en fallait pas plus pour qu'il sente la belle blonde frissonner contre lui. Il était plutôt heureux de la réaction qu'il suscitait. Elena avoua ensuite que rentrer serait une bonne idée.

Dès qu'elle se retourna, la belle Italienne le poussa à l'intérieur. La porte restait ouverte derrière eux, la brise s'engouffrant à l'intérieur de la chambre, mais qui s'en souciait à ce point? La robe rouge tombée au sol, l'Espagnol eut un beau sourire et lâchait même un "Que bella" bien senti, avant que la belle ne vienne l'embrasser à nouveau avec cette énergie qu'elle faisait sienne. C'est non sans plaisir que ses mains pouvaient maintenant toucher à la peau de la belle blonde, mieux sentir chacune de ses courbes. Son amante de son côté aventurait ses lèvres vers son cou, puis son torse. C'est elle qui avait pris le moment en main on dirait et cela n'était pas pour lui déplaire. On n'arrête pas une femme en si bon chemin et tandis qu'elle défait ses jeans, il était curieux de voir jusqu'où elle irait à partir de ce moment.