Alors ses mains parcourent ses cuisses, il revient l'embrasser mais ... Mais Carrie reste immobile, sans aucune émotion sur son visage. En fait, c'est comme si quelqu'un venait d'appuyer sur pause, sur elle. Ouais, elle st en pause. Trop bizarre car plus rien ne bougeait sur elle. Et l'inquiétude se lit rapidement sur son visage. Il arque un sourcil, alors qu'il passe une main sur son visage pour relever quelques mèches, par la même occasion. Carrie ? Tu vas bien ? dit-il en la regardant dans les yeux et tentant de comprendre ce qui se passait. Loin d'imaginer le pire, en fait..

Rien ne pouvait gâcher ce moment, non absolument rien. Sauf que si, ce n'était qu'une illusion et les choses allaient forcément finir par se corser. Il me demandait si ça allait bien et je ne lui répondait pas. Je me redressais alors subitement, le visage vide de tout émotions, je me dirigeais jusqu'à la salle de bain, faisant couler l'eau de la douche à sa température la plus froide. Je me mettais alors sous l'eau qui venait me taillader la peau par sa fraicheur. Je ramenais mes jambes contre moi, j'en étais presque à me balancer sur moi-même. J'avais juste l'impression d'être dans un état second, et je ne savais pas pourquoi ça m'arrivait, j'étais terrifiée.

Isaac s'inquiète, rien qu'à voir le comportement immobile de Carrie. Puis, elle se redresse pour sortir de la chambre et rejoindre la salle de bain. Assez surpris et désorienté, le jeune homme vient à la suivre et constate qu'elle est rapidement dans la baignoire. Il se rapproche d'elle et remarque que l'eau est ... glacé. Bordel. Le jeune homme arrête l'eau et attrape une serviette. Carrie, tu m'entends ?! dit-il en la portant hors de cette baignoire, grande serviette sur elle pour la sécher. Il prit son visage, entre ses mains. Dis-moi, que t'as pris tes médicaments, aujourd'hui ? Oh non, pas ça, s'il vous plait. Comment peut-il gérer ?

Je m'étais redressé d'un coup, je m'étais réfugié jusque dans la salle de bain. J'avais les mains tremblantes, et j'étais sous l'eau glacé. Je frissonnais alors qu'Isaac revenait jusqu'à moi. Il avait l'air paniqué et moi j'étais dans mon état second. Il me sortit de la baignoire alors que je frissonnais. Pris mes médicaments ? Non. Qu'elle conne. Incapable de faire les choses bien toujours là à détruire les espérances des autres, je me répugnais tout simplement. Je secouais alors négativement la tête pour réponse, j'étais toujours en sous-vêtements, et on pouvait dire j'avais la peau glacé. Pourquoi j'avais fais ça ? Pourquoi j'étais comme-ça ?

Et non, elle n'a pas prit ses médicaments. Et qu'est-ce qu'il est censé faire, hein ? Pour le moment, le jeune homme vient à arrêter l'eau, à la sortir de là et en passant une serviette autour d'elle. Il allume, aussi, le chauffage. Sait-on jamais. Il la prit, ensuite contre elle pour la réchauffer au mieux. T'as des médicaments, dans ton sac ? Autant arranger tout ça, rapidement. Car si elle a ses médicaments, dans son sac alors le pire peut être évité, non ? Isaac se sent vraiment mal. mal de la voir, dans cet état et lui, impuissant.

Il m'avait enroulé dans une serviette, et avait allumé le chauffage. Pourquoi tant d'attentions, pourquoi tant d'amour à m'offrir ? Mes médicaments ? Non je ne l'ai avais même pas, je frissonnais toujours alors qu'il me prenait contre lui, le regard quasiment inerte. Je secouais négativement la tête. Je ne sais pas. Est-ce qu'il allait voir ? J'inspirais profondément et expirait comme il m'était possible de le faire. Je le poussais alors violemment de moi. Sors. Oui un ordre, mon état second, n'était décidément pas bénéfique.

Pitié, faites qu'elle ait ses médicaments. Mais sa réponse et son geste de la tête lui font comprendre que non. Bordel, bordel, bordel. Il est censé faire quoi, là ? Appeler quelqu'un ? Une ambulance ou une personne proche ? Pour le moment, Isaac la garde contre lui mais elle se dégage, violemment de lui. Il soupire mais ne désespère pas pour autant. Car', laisse-moi t'aider, s'il te plait.. dit-il d'une voix douce avant de s'éloigner pour retrouver son sac et aller vérifier, tout de même mais rien. Elle dit bien vrai. Alors, il prit son portable et revient dans la salle de bain.

Oui j'étais en pleine crise et je détestais ça. J'avais l'impression de perdre pieds une fois de plus. Alors je le repoussais encore, parlant froidement. Il voulait m'aider mais je vois pas comment il pourrait le faire, il n'y avait pas de solution. Alors qu'il partait, je m'avançais vers l'armoire à pharmacie, le regard toujours aussi inexpressif. J'attrapais une lame de rasoir, la regardant avec intensité, puis je la plantais dans la peau de mon bras, mais à l'horizontal, je fis la même chose sur mon autre avant-bras, laissant le sang couler par terre. Je ne bougeais pas, en réalité je ne ressentais absolument rien. J'avais gardé la lame de rasoir dans ma main et je ne faisais plus attention à rien.

Putain. Il s'absente quelques secondes et il retrouve Carrie, avec une lame de rasoir mais non, pire, en fait. Du sang partout. Il se précipite vers elle, avec la peur dans le regard mais aussi, dans le corps tout entier. PUTAIN CARRIE, ARRÊTE ! dit-il en balançant cette lame avant de composer le numéro des urgences et donner son adresse. Et vite parce que là... Oh non, il ne veut pas la perdre, pas encore une fois... D'un coup, il se sentit maudit. Maudit par l'amour..

J'avais cette lame de rasoir dans ma main, j'observais autour de moi et je m'étais tailladé les avants-bras, bien que se ne soit pas la première fois. Je n'avais pas coupé dans le sens des veines, je ne risquais rien de plus que de perdre pas mal de sang. Et là Isaac, le téléphone à la main, il appelait les secours. Je lui arrachais alors avant qu'il ne donne l'adresse et je fracasser le téléphone par terre. ARRÊTE ! ARRÊTE CA TOUT DE SUITE ! Je le regardais, le regard noir, mais méconnaissable, ce n'était pas moi, je le savais. Oui ce n'était pas moi.