Aux côtés de Camille, la vie me semblait plus douce et plus belle. Et le Japon devint alors un lieu paradisiaque, tout était magnifique et je n'arrivais pas vraiment à réaliser où nous nous trouvions. Devant l'hôtel, des femmes en costumes traditionnels vinrent nous accueillir en offrant un kimono à chaque étudiant. Penchant la tête vers Camille, j'esquissais un rapide sourire. Non vraiment, je n'arrivais même pas à m'imaginer avec ce genre d'habit sur le dos. Je vais ressembler à un mec peignoir, c'est tout, chérie. Un vrai clown, j'allais être un clown et je savais très bien que ni Camille, ni mes cousines ou encore ma soeur ne me feraient oublier ce moment. Quelques secondes après, alors que je cherchais du regard Elia pour lui demander comment elle avait prévu que l'on s'organise pour les bagages, Anaëlle me sauta dessus sans que je n'y prenne garde. Décidément, cette fille débordait d'amour, ce qui ne semblait pas du tout plaire à ma petite amie. Du moins, c'est ce que faisait comprendre l'expression sur son visage. Je serrais fort ma cousine contre moi en lui rendant ses marques d'affection. C'est promis je t'ai dit pour la soirée, espèce de folle ! Tu te fais remarquer à crier comme ça, dis-je en lui collant un bisou sur la joue. Tendant de reprendre un peu mon sérieux, je pris la main de Camille dans la mienne afin de l'approcher également de moi et posais à nouveau mon regard sur Anaëlle: Ana, je te présente Camille, vous avez du vous croiser à la Cabot House déjà je pense ! C'est ma petite amie, dis-je en serrant fort les doigts de Camille entre les miens. Happiness is coming.

Pour le coup, Camille resta ainsi, pétrifiée à regarder cette inconnue sauter dans les bras de son Walter, se forçant à rester calme alors que mille et unes pensées venait la gagner, imaginant les pires scénarios quant à l'identité de cette fille. Elle déglutit avec difficulté lorsqu'elle le vit lui rendre son étreinte, venant même l'embrasser sur la joue. D'accord, elle allait avoir besoin d'explications là. Et comme si il avait lu dans ses pensées, Walter vint la rapprocher de lui en lui prenant la main, ce qui la rassura déjà un petit peu. Ana, je te présente Camille, vous avez du vous croiser à la Cabot House déjà je pense ! C'est ma petite amie dit-il en faisant les présentations. Tout d'un coup le visage de Camille s'illumina, comprenant qu'il s'agissait certainement de sa cousine dont il lui avait parlé, et qu'elle n'avait pas de soucis à se faire face à une cousine à l'affection débordante. Bien qu'elle n'aimait pas vraiment partager, le voir ainsi la présenter officiellement comme étant sa petite amie et sentir la douce pression qu'il avait sur sa main finit de la rassurer. Sa "petite amie". Ouais, ça lui plaisait pas mal... et la laissait rêveuse. Enchantée ! Tu es la jumelle d'Apple c'est ça ? dit-elle avec un sourire, se remettant doucement de ses émotions.

Je me sentais incroyablement excité par ce voyage et par toutes ses choses à découvrir à apprendre, à ressentir que je ne pouvais pas effacer le sourire que j'avais acquis sur le visage. J'en prenais plein les yeux et me sentais comme un gosse de trois ans découvrant qu'on l'as finalement emmené à DisneyLand Paris. « Ah, te voilà enfin! » Bien que j'avouais avoir mis un certain temps à descendre pour contempler le paysage, je ne pensais pas la faire attendre autant. Une petite moue apparue alors sur mon visage tandis que je me remémorais nos messages et cette foutue promesse que je lui avais faite. J'étais tout à elle, prêt à lui obéir au doigt et à l'oeil durant toute la semaine. Ce voyage me coûtait tout de même chère, surtout pour mon égo de mâle. Etant quelqu'un de très fière à la base, j'espérai qu'elle oublie tout de suite le ménage ou bien une action gênante. « Quoi ? Tu m'attendais ? » Dis-je en ayant un large sourire, complètement sur son petit nuage alors que je me répétais que je marchais sur le sol Japonais. « Bon, discutions en maintenant. Qui prend quelle côté du lit ? » Dis-je en haussant un sourcil, pensant que notre chambre serait munit d'un simple lit double prêt à nous accueillir pour la nuit. «   J'espère que tu ronfle pas la nuit d'ailleurs ? » Dis-je en plongeant mes yeux bleuté dans les siens avec un ton mesquin. Bien que nous ayons mit notre trêve entre parenthèse, je comptais bien continuer de l'emmerder un minimum. De plus, je devais encore une fois admettre qu'elle était ravissante et que je n'arrivais à chaque fois pas à m'y faire.

Valentine, nous laissais alors, Nicholas la saluait en disant qu'il était content de l'avoir rencontré. Lui disant qu'il allait surement voir d'autres personnes que je connaissais.
-C'est pour ça que je suis venu! Ça et les geishas... Je roulais des yeux sur sa dernière phrase, c'est bien un homme ça !
" Mouais... " Je regardais autour de nous avant que le Mather propose d'aller faire un tour. Me disant que c'était mieux que de rester ici, cela me branchais. De toute façon, pendant cette semaine j'imaginais qu'on allait faire pas mal de chose, j'avais bien envie de découvrir ce pays totalement inconnu et différent du notre. On prenait alors la direction de la sortie.

Je ne savais plus où en donner la tête. Mes yeux virevoltaient dans tous les sens, trop émerveillés par la beauté des lieux. Ce voyage au Japon allait être un souvenir que j'allais pouvoir ajouter à tous les autres. J'avais cette soif de découvrir de nouvelles terres, d'assouvir mes pensées des plus belles images. Voyager était presque devenu une passion. Jamais je ne manquerai l'occasion de m'évader ailleurs, de partir à l'aventure. J'avais hâte de découvrir ce que nous réservait ces prochains jours. J'allais pour la première fois découvrir le monde asiatique, m'accoutumer à leur culture et leur mode de vie. Mais tout d'abord, il fallait se rendre à l'hôtel, déposer nos bagages pour ensuite vivre pleinement cette escapade. Je cherchais désespérément Rhys, et lorsque mon regard croisa le sien, je ne pu m'exclamer un peu trop enthousiasment. « Quoi ? Tu m'attendais ? » Il semblait étonné de me voir réjouie. Disons que ça changeait de notre dernière rencontre où je ne m'étais pas gênée pour lui crier dessus sans retenue. « Heu... en quelques sortes. » Je me contentais tout simplement de hausser les épaules. Après tout il était mon invité, alors oui, je l'attendais. « Bon, discutions en maintenant. Qui prend quelle côté du lit ? J'espère que tu ronfle pas la nuit d'ailleurs ? » La question incontournable. J'ignorais quel genre de chambre nous attendait, et puisque je n'avais pas mentionner qu'il n'était pas mon petit ami, sans doute avaient-ils prévus une chambre lit double. « Je prends le côté droit! » insistais-je suffisamment pour lui faire comprendre que ce point n'était pas négociable. « J'ai une tête à ronfler? » lui demandais-je en fronçant les sourcils.