Brésil. Rio de Janeiro. Shayanes-Naira était surement la femme la plus heureuse au monde. Elle allait enfin avoir l’occasion de retourner dans son pays natal. Sans sa fille malheureusement, qui était gardée par son père. En effet, la Eliot House se rendait au carnaval de Rio. Elle se trouvait actuellement dans une des suites présidentielles de l’hôtel. Elle se préparait en vue du carnaval. Pour cela, elle se vêtit d'un mini short vert et d'un haut de maillot de bain jaune. Les couleurs de se pays. Elle envoyant un sms à Anya pour lui dire qu'elle partait dans les rues de Rio. En effet, la belle blonde s'occupait de l'organisation, elle devait donc être occupée.
La brésilienne se rendit donc dans les rues qu'elle connaissait comme sa poche. Il y avait énormément de monde. Soudain, elle aperçut Kenny. Elle lui fit un signe de la main. Il semblait discuter avec Elsy et hésita à les rejoindre. Elle ne voulait pas les déranger.

Je sens que ce voyage risque d'être long, très long, en fait c'était un cadeau empoissonné car j'allais devoir supporter Enzio pendant ces jours-ci et en plus je n'avais aucune autre personne avec qui je pouvais passer un peu de temps. J'ai été bête d'accepter mais résister à l'appel du soleil et de la mer est difficile et qui ne rêve pas d'être aux premières loges du carnaval le plus connu au monde. La chaleur régnait dans les rues, c'en était étouffant, et mon coeur tambourinait fortement dans ma poitrine au son de la musique élevée. Je n'avais pas pour habitude de me rendre dans des spectacles de rues comme ça, c'est bien la première fois je crois et j'en prenais plein les yeux mais c'est Enzio qui en profitait encore plus." Je sais que tu aimerai que je ne pose les yeux que sur toi, Zita. Mais là, cela risque d'être un peu plus difficile... Tu va devenir ma femme, laisse moi une dernière fois, voir des poitrines garnies.. " Encore une insulte à mon physique où je rêve ? Je le fusillai du regard, et pas besoin de paroles pour lui faire comprendre ce que je voulais dire au travers de mes yeux. Sans que je puisse dire non, il attrapai ma main pour qu'on se faufile encore plus près." On verra surement mieux là-bas. " Cette sensation physique était bizarre elle me mettait mal à l'aise, j'aurai bien lâché sa main mais en fait je ne voulais pas me trouver toute seule parmi cette foule dense." Si tu le dis. " Au plus près du défilé, je me sentais vraiment petite et mes yeux pétillaient. Impossible d'être émerveillé devant cela.  Découvrir la culture d'un pays de cette façon plutôt que durant des dîners sans fin était plutôt pas mal." Et bien c'est tout autre chose comparé au carnaval de Venise. " C'était mille fois plus colorés, mille fois plus vivant, et on ne savait vraiment pas où donner de la tête. J'en oubliais presque le mariage qui m'attendait dans les prochains mois.

Son regard de tueuse qui en disait long sur ce qu'elle pensait de ses paroles, l'amusait. Pour une fois que c'est lui qui avait le contrôle, le pouvoir de l'irriter. Zita l'avait tellement agacé lors de leur première rencontre qu'il voulait lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais malgré tout, il était heureux de la savoir prêt de lui, au moins, il pouvait partager des moments avec elle, tout en la désespérant bien évidemment. Si tu le dis. Une fois plus en avant, Enzio n'avait pas eu tord, la vue était d'autant plus agréable, malheureusement pour eux, les gens présent les serrait comme des sardines. Et bien c'est tout autre chose comparé au carnaval de Venise. Zita semblait quelque peu détendue et émerveillé par la vue qui se tenait devant eux. Enzio était telle un gamin de trois ans devant un feu d'artifice, complètement conquis. « Sur ce sujet je suis bien d'accord. » Avoua-t-il en souriant largement. Un sourire qui s'était collé tout seul sur son visage. Mais Enzio, se sentant de plus en plus étouffé par se confinement, de plus en regardant Zita collé à un vieux, il fronça légèrement les sourcils. Se plaçant derrière elle, il entourant sa taille de ses bras afin qu'elle soit à l'abris de main indésirable. Un comportement qu'il allait non pas placé sur la jalousie, non sur le fait qu'ils devaient se montrer amoureux, même à Rio. Le fait qu'on touche à ce qui devait lui appartenir le rendait jaloux et incroyablement possessif. Il était clair qu'il n'était pas marié, mais elle allait devenir sa femme, seul lui avait le droit de poser sa main sur elle.. avec son accord. Son torse nue collé au à son dos plutôt découvert, il posa son menton sur le sommet de son crâne en regardant les chars passer avec émerveillement.

Cette oppression plus que présente dans les rues n'est pas quelque chose dont j'ai l'habitude, j'aime bien avoir de l'espace autour de moi, et encore plus un périmètre de sécurité pour m'éloigner de toutes hormones mâles ô combien immonde à mes yeux. Seul Enzio avait le droit de briser cette barrière non pas parce que je lui en donnait le droit mais bien parce que la bague que je portais à mon doigt le lui permettait. Je ne pouvais aller contre cela, si je voulais vraiment prouver que je suis sa fiancée. Aucun faux pas n'est possible." Sur ce sujet je suis bien d'accord. " Je lui jetai un bref regard remarquant son sourire qui devait en faire tomber plus d'une, le charme italien à l'état pur. Je ne m'attardai pas ne voulant pas lui faire croire que je pouvais craquer. Mon coeur est de pierre c'est ainsi et il devra s'y faire. Je contemplais le spectacle, faisant abstraction autour de moi avant de sentir une main dans le creux de mes reins. Je frissonnai. Je n'osai croire qu'il est osé faire ça. Oui nous devions faire semblant mais ça c'était beaucoup trop démonstratif et je n'étais pas à l'aise dans cette situation. Prise au dépourvu, mes jambes tremblèrent quelque peu. C'était bien la première fois qu'un homme me touchait de cette manière. Et même si le contact de sa peau chaude contre la mienne était plutôt agréable, je grinçai quelque peu des dents." Tu ne fais pas les choses à moitié quand on te dis de jouer le jeu. " Je réfléchissais à comment me détacher de son emprise mais c'était bien difficile vu comment j'étais prisonnière alors je me contentais de prendre sur moi, et de faire comme si tout cela était naturelle mais hors de question que je montre un quelconque signe d'affection, de toute manière je ne connais même pas la définition de ce mot alors comment l'appliquer.

Le carnaval de Rio! Alejandro rêvait d'y aller, mais n'en avait jamais vraiment eu l'occasion. Si ce n'était pas sa première fois dans la métropole du Brésil, il avait hâte de voir le carnaval. Habillé avec un shirt arborant le Che dessus, lunettes fumées sur la tête, une chaîne autour du cou avec un pendentif crucifix au bout, il était quasi méconnaissable, vu que d'habitude, Alejandro était habillé plus casual, mais ici, c'était le carnaval, il pouvait se lâcher non?

Sorti dans la rue non loin de l'hôtel, il aperçoit le couple Ana'-Kenny, mais remarque aussi une jolie brune arborant les couleurs de son pays natal. C'est tout naturellement qu'Alejandro vient parler à son amie Shayanes, en portugais de plus.

-Hey, salut Shaira, ça va?

Il espérait que oui, parce que de son côté, c'était la grande forme. D'ailleurs, il entendait une samba non loin, semble-t-il et reporta ensuite son attention sur la jeune femme.

-C'est ma première fois au carnaval, tu me sers de guide?

Shaira venait d'apercevoir son ami Kenny et hésita à aller vers lui. Il était déjà avec quelqu'un et elle n'aurait pas voulu les déranger. Puis, soudain, une voix qu'elle connaissait bien attira son attention. Du portugais. Elle sourit. C'était Alejandro. + Hey, salut Shaira, ça va? Elle sourit et naturellement, l'enlaça. + Salut Alejandro. Je vais bien, merci. Et toi ? Ça fait longtemps ! Une samba se fit entendre. Shaira était douée pour danser la samba. + C'est ma première fois au carnaval, tu me sers de guide? Elle lui sourit. + Avec plaisir. Tu sais danser la samba ? Elle commençait déjà à se déhancher au rythme de la musique. Elle était heureuse de se trouver là. Elle aurait bien voulu inviter une personne en particulier. Mais elle ne l'avait pas fait. A ce moment précis, ses pensées allèrent pour cette personne. Elle reporta ensuite son attention sur Alejandro, attendant sa réponse.

Shayanes semblait heureuse de le voir et l'enlaçait même. Alejandro, tout sourire, passa un bras autour de la belle et lui fit la bise aussi, avant de la regarder, de la trouver belle, mais surtout, bien sûr, d'écouter ce qu'elle disait.

-Pas si longtemps que cela quand même... Je vais bien! Le soleil et la chaleur me fait vraiment du bien. Puis, les femmes ici... woah! C'est à peine croyable!

Qu'elles sont belles, vraiment, Alejandro ne sait plus où regarder. Faut dire qu'elles profitent du carnaval pour se mettre en valeur. Du reste, dans l'esprit d'Alejandro, il n'y avait pas si longtemps qu'il avait vu Shayanes. Ils se croisaient de temps en temps à la Eliot ou sur le campus et il ne manquait pas de la saluer ou de discuter avec elle, avoir des nouvelles de la petite et tout, de sa business aussi.

Qui de mieux qu'une Brésilienne pour guider l'Espagnol dans le carnaval? Elle acceptait et posait d'abord une question qui fit sourire le jeune homme, qui admis, avec un sourire:

-Peut-être pas aussi bien que toi, mais je me débrouille!

Autrement dit, oui, mais il ne danse pas la samba tous les jours non plus. Alejandro non plus n'a pas invité personne. Il aurait pu, mais non, c'était un voyage entre Eliots surtout et il voulait en profiter. L'Espagnol se mit à se déhancher aussi, au rythme de la musique, prêt à suivre la guide!

+  Pas si longtemps que cela quand même... Je vais bien! Le soleil et la chaleur me fait vraiment du bien. Puis, les femmes ici... woah! C'est à peine croyable! Shaira n'avait plus vraiment la notion du temps. Mais il était vrai qu'elle croisait assez souvent Alejandro. Sur le campus, ils se saluaient, discutaient. Il demandait souvent des nouvelles de sa fille, ce qu'elle appréciait. + Et oui, des belles filles, il y en a. Finalement, elle avait bien fait de ne pas inviter Matthéo. Elle n'aurait certainement pas supporté les remarques qu'il aurait pu faire à propos des filles. Bien qu'ils ne se passe rien et qu'ils ne soient pas ensemble, elle n'aurait tout de même pas aimé. +  Peut-être pas aussi bien que toi, mais je me débrouille! Elle sourit au jeune homme. Alors qu'il commençait à danser, elle se positionna à ses côtés afin de danser à deux. Elle ne pu s'empêcher de rire. Il faisait beau, chaud et elle était dans son pays. Que demander de plus ? Une personne, peut-être. Mais elle préféra ne pas y penser. + Tu ne te débrouille pas si mal. Viens ! Elle l'emmenait un peu en dehors de la foule. + Je connais un bar où ils font les meilleurs cocktails du pays. Elle connaissait bien ce bar. Les propriétaires étaient des amis à son père. Elle proposa donc à Alejandro d'y faire un tour. Quoi de mieux qu'un cocktail sous cette chaleur ?

Shayanes était d'accord avec lui, des belles filles, il y en a, mais le jeune homme retenait un commentaire charmeur du genre "j'ai la plus belle sous les yeux". Après tout, Shaira était une femme mariée d'après ce qu'il sait. C'est vrai par contre que cette chaleur, la musique, les filles, l'ambiance, même pour un garçon sérieux comme lui, cela donne envie de se lâcher et c'est ce qu'il comptait faire. Il n'est pas vu à Rio pour étudier l'histoire des cathédrales...

La belle brune allait bien, mais peut-être pas aussi bien que lui, ce qui est bien possible vu qu'il se sent au sommet de sa forme. Faut dire qu'il était comblé. Les études allaient bien, son intégration à la Eliot se passe au mieux, il s'est fait des amis, côtoie de jolies filles, bref, ça baigne.

-Un voyage sans ton mari, cela va te faire du bien, j'en suis sûr.

Puis, ils se mirent à danser une petite samba, comme ça, en pleine rue, mais faut dire qu'ils n'étaient pas les seuls. Shayanes se mit à rire, Alejandro aussi. Après quoi, elle l'entraînait hors de la petite foule dans la rue et proposait d'aller prendre un verre. Excellente idée!

-C'est vrai? Je suis curieux de l'essayer, je te suis Shaira.

Ils prirent donc la direction de ce fameux bar. Peut-être qu'ils y croiseront d'autre Eliots? En tout cas, une fois qu'ils y sont, Alejandro demande à la Brésilienne:

-Tu me recommandes quoi?

Avec tout cela, concentré sur Shaira, Alejandro n'aperçut pas Dante qui se trouvait non loin. Il aura deux mots à lui dire à cet Italien, lorsqu'il en aura l'occasion.