Mmh, elle était belle, même avec la tête dans l'cul. Je pinçai les lèvres en la voyant se redresser, les cheveux en pétard et avec de petits yeux, un léger sourire m'échappant malgré moi. C'était vraiment chou de la voir comme ça et d'un côté ça me plaisait de me dire que ce n'était pas le dernier réveil à ses côtés auquel j'aurais droit, quand bien même sa présence ici me dérangeait toujours autant parce qu'elle pouvait tomber malade à son tour sans prévenir et sans qu'on n'puisse rien y faire. Mais elle ne semblait clairement pas avoir suffisamment, dormi. Moi non plus remarque, et comme j'm'étais certainement endormi avant elle, j'préférais pas imaginer... Elle avait ptêtre dormi quoi, deux ou trois heures ? C'était clairement pas assez, sans compter que ne pas dormir suffisamment, c'était l'affaiblir et augmenter ses chances d'être malade, mais elle refusa le lit. Je fronçai doucement des sourcils alors qu'elle se rapprochait pour poser sa main sur mon front et me demandant si j'avais réussi à bien dormir. Mieux que toi en tout cas, je pense. Je relevai les yeux vers elle, elle avait l'air plus fatiguée qu'elle ne voulait bien me le montrer, sans doute parce qu'elle voulait me faire passer avant elle-même. C'était la raison pour laquelle elle s'était infiltrée parmi les malades malgré les risques, alors ça ne serait pas surprenant que ce soit également pour ça qu'elle faisait comme si tout allait bien. Je me mordis la langue. Ouais comme un handicapé, j'ai besoin qu'on m'aide. Tu comprendras bien assez vite pourquoi... Je baissai les regards un bref instant vers mes jambes. Nope fallait que j'arrête d'y penser. L'infirmière avait augmenté la dose de morphine pour ça, ça irait.... ahahah mais non, j'commençais à connaître maintenant. Bref, ne nous attardons pas sur le sujet, Briony aurait largement le temps de voir pourquoi la douche était une véritable épreuve. Péniblement, je me décalai un peu dans le lit pour lui faire de la place. J'ai pas envie qu'tu tombes malade, repose-toi si tu veux pas avoir des cernes comme ça, dis-je en pointant ma tronche avec mon index. Essayons d'en rire voulez-vous ? Parce que sérieusement, j'le savais que j'avais l'air d'un cadavre et que ma pâleur rivalisait avec la couleur blanche immaculée des draps. Y avait que les cernes qui ressortaient sur le blanc en fait, c'tait moche.

J'avais connu d'meilleures nuits, c'tait clair et net. Entre le canapé, absolument pas confortable vu que tout l'monde pensait que personne ne dormirait ici susu et mes pensées sombres qui alternaient entre le décès de Reaghan, l'état de santé alarmant d'Andy et mes propres soucis personnels, y a d'quoi avoir une insomnie vous pensez pas ? C'tait un miracle que j'ai pu fermer l'oeil au moins quelques heures. Ptete 2h30, j'sais pas. Mais j'avais déjà fait pire avec les mathers, j'pouvais encore tenir debout et sourire, sans forcément bailler à m'en décrocher la mâchoire. Ca sert les soirées mathers, j'vous jure. Andy ne semblait une nouvelle fois pas au meilleur de sa forme et j'avais l'impression que son teint était beaucoup plus pâle que la veille.. ? Ou bien c'parce que maintenant j'avais la lumière du jour et j'pouvais mieux m'en rendre compte ? J'sais pas. Mais ça m'inquiéta direct. Très mauvais pour l'coeur, de s'affoler de cette manière deux secondes après l'réveil. J'avais constamment la peur au ventre en étant ici. Non pas pour mon état de santé à moi, j'en avais strictement rien à foutre car j'tais prête à mourir et quitter cette vie sans aucun problème, mais plutôt peur d'voir Andy faire une crise. J'savais pas quelle serait ma réaction, j'savais même pas comment gérer c't truc.. alors ouai, j'flippais à fond. Mieux que toi en tout cas, je pense. J'souris doucement, sans pour autant relever. Le temps qu'il dorme à peu près le minimum, c'est tout ce qui comptait. J'passais très clairement après et c'pas lui qui allait m'faire changer d'avis. Mine de rien.. le voir au réveil de cette manière, pas encore totalement réveillé.. ça m'faisait du bien et égoïstement, j'voulais que ça dure éternellement, j'voulais qu'Andy aille mieux mais que la quarantaine dure éternellement comme ça.. on serait condamnés à rester ensemble vous voyez ? Ouais comme un handicapé, j'ai besoin qu'on m'aide. Tu comprendras bien assez vite pourquoi... J'fronçais des sourcils. J'tais pas à l'aise du tout avec la situation et cette fois, j'avais peur qu'Andy souffre de trop.. j'voulais pas.. ils peuvent pas lui injecter plus de morphine nan ? T'façon, ouai, j'vais rapidement voir pourquoi il faut tout un régiment d'infirmières pour l'aider à s'laver.. omg. C'tait vraiment humiliant pour l'coup. J'm'étais assise sur le bord du lit pour pas faire un malaise vu que j'avais encore rien mangé et que rester debout m'rendait malade le matin, surtout quand j'avais pas assez dormi. J'aurai pu rester longtemps ici, près d'Andy, mais c'dernier décida de se décaler. Hey, arrêtes de faire des efforts pour rien.. Mais c'tait trop tard. Tête de mule quand il veut sérieusement. Il s'fait souffrir pour rien là. J'ai pas envie qu'tu tombes malade, repose-toi si tu veux pas avoir des cernes comme ça, Mmh. C'vrai qu'elles sont pas forcément glamour ses cernes.. Mais j'suis toujours belle nan ? Dans n'importe quelles circonstances. Okay maggle. J'me léchais la lèvre, pesant le pour et l'contre. Est-ce qu'il aurait assez de place après ? Ahem.. ouai.. Puis coucher auprès d'Andy était vraiment trop tentant. Mais c'cool les vampires voyons. murmurais dans un sourire, en me mettant sous la couette, prenant bien soin d'pas regarder en dessous vu qu'Andy ne supportait pas l'idée que j'vois ses jambes. J'pas la peine de beaucoup dormir, t'inquiète pas.. C'est vrai. Mais ça m'ferait du bien j'dis pas l'contraire. J'fixais Andy du regard, j'voudrais que le temps s'arrête. Mais que son état de santé s'améliore.

Des efforts pour rien ? Avec le regard de travers que je venais de lui lancer, Briony dut sans aucun doute comprendre que je ne partageais pas son avis. Elle était ici pour prendre soin de moi, mais c'était pas parce que j'étais gravement malade que j'allais en profiter pour abuser de sa gentillesse et l'oublier, certainement pas. Elle avait aussi besoin de s'occuper d'elle et de se reposer, et si elle ne se ménageait pas au point de me dire que c'était un "effort pour rien", elle allait en baver avec moi. Prendre soin d'toi n'a jamais représenté des efforts inutiles. Bon. Pas assez utiles pour sauver notre couple, mais assez pour qu'elle ne soit pas morte à l'heure actuelle, et ça, c'était déjà énorme quand on savait à quel point elle avait pu être au bord du gouffre dernièrement. J'insistais, et elle finit par céder en venant prendre place à côté de moi, s'allonger sous la couverture et j'eus un léger frisson. Déjà parce qu'elle me tenait chaud alors qu'avec la fièvre j'étais déjà bien servi à la base, mais aussi parce que l'avoir à nouveau près de moi, comme ça, c'était très loin de me laisser de marbre. Mmh, ouais, cool, si on veut... Réponse typique de la fille qui se ferait avoir, répondis-je avec un léger sourire en coin. Eh ouais, Briony, ou la demoiselle fascinée par un vampire, qui se laisserait charmée et finirait morte au milieu des buissons vidée de son sang. Mais bon. A la limite on s'en fout, c'pas comme s'il y avait un véritable risque qu'elle se fasse dévorer par un vampire. J'approchai mes lèvres de son cou pour appuyer mes paroles, et lui mordis doucement la peau avant de la relâcher, un sourire aux lèvres. Graou. Je relevai les yeux pour accrocher son regard malgré mes paupières qui devenaient un peu plus lourdes. Ça y est, mon corps réagissait au taux de morphine plus élevé. Je finis par fermer les yeux, entourant la jeune femme d'un bras qui se voulait apaisant et protecteur. Si tu l'dis... en attendant ça te ferait du bien. Et j'suis encore là pour l'instant. De toute manière je risquais pas de m'évaporer ou m'enfuir, vu la force absolument titaaanesque que j'avais. Je rouvris difficilement les yeux pour la regarder à nouveau et embrasser sa joue. J'voulais vraiment qu'elle dorme, elle avait l'air complètement ko et j'étais à peu près certain que c'était juste son inquiétude qui la maintenait réveillée. C'est que sept heures du mat tu peux dormir encore, les infirmières vont s'occuper d'moi, profites-en.

Il était vraiment fou. Il était malade comme pas possible, il avait un putain d'virus qui lui pourrissait la vie et monsieur veut encore m'améliorer la vie ? C'pas sérieux ça quand même ? Mmh bon, vu le regard que me lançait Andy, j'crois que j'avais pas grand chose à dire, mais juste à obéir à c'qu'il voulait, sinon il était encore capable de m'tuer sur place ahem. Prendre soin d'toi n'a jamais représenté des efforts inutiles. Ahem. Ouiii naturellement. Prendre soin d'moi il savait l'faire.. à quelques exceptions près hein. Non, j'avais toujours le bal du nouvel an en tête, soyez en certains. Ca allait vraiment pas m'sortir de l'esprit avant un petit moment c'te connerie, cette image, d'Apple entourant Andy.. ark ark, pourquoi faut que j'pense à ça dès l'réveil putaiiiin ? Il n'empêche que tu t'fais mal pour rien car j'aurai pu retourner sur le canapé. lui dis-je, tout en me mettant près d'lui, sous la couverture. Il avait vraiment de la fièvre, j'le sentais nettement mieux maintenant que j'tais toute proche de lui. Comment est-ce que son état va évoluer par la suite.. ? J'avais peur de comment les événements allaient s'enchaîner, mais au moins, maintenant, j'serai là. Même si il s'transforme en vampire wesh. C'pas beau l'amour ? Mmh, ouais, cool, si on veut... Réponse typique de la fille qui se ferait avoir. Mon sourire s'agrandit un peu plus, en m'imaginant près d'un vampire. En fait, c'tait Andy mon vampire. Après tout il était décrit comme magnifiquement beau, on leur donnerait raison pour tout, leur odeur nous enivre, on ferait tout pour eux.. bon, bah ouep, cqfd, Andy était un vampire. C'est en quelques sortes ça.. Le jeune homme se rapprocha doucement d'moi, d'mon cou plus spécifiquement et là j'vous dis même pas le sourire que j'avais. Un hybride. Entre.. l'excitation (bah ouai, il va s'la jouer vampire, c'pas classe ?), le sérieux, le rire, la joie. Même si il était malade, même si il se sentait pas bien, même si on était pu ensemble.. eh bien Andy continuait à "jouer", à m'faire "sourire" et ça, c'tait pas donné à tout l'monde. L'Eliot mordit ma peau doucement avant d'me regarder dans les yeux. C'con mais.. j'tais niaise comme pas possible juste pour c'truc quoi. C'est vraiment terrible pouvoir qu'il avait sur moi Andy. Tu joues très bien l'vampire.. Ou alors, il en est. Et si Andy m'dit ça, j'le croirais sur parole ahem. Vous avez vu sa tronche ? Pas moyen de dire que non. Il était vraiment crevé n'empêche.. et le jeune homme fermait les yeux plus longtemps qu'une personne en pleine forme. Il avait lui aussi besoin de dormir ? Ou comment ça s'passe ? Et c'qui était tout bonnement incroyable et fou c'est que même si il était sur l'point de s'endormir, il faisait en sorte que d'mon côté, ça aille bien aussi.. en m'entourant d'un de ses bras. Dear Lord, ça c'tait la position parfaite. Certes, les infirmières en cosmonautes feraient une attaque en m'voyant aussi proche d'un malade aussi mal au point, mais moi, j'suis au paradis les gens. Si tu l'dis... en attendant ça te ferait du bien. J'me pinçais les lèvres, ne sachant pas trop quoi répondre.. Oui, c'est vrai, ça m'ferait du bien.. mais j'avais pas envie d'laisser seul Andy éveillé. Vraiment pas. Sauf qu'il avait des arguments fourbes et voulait venir à bout d'moi de manière vicieuse, comme en m'embrassant sur la joue avec douceur, comme pour dire bonne nuit à une enfant. Sale traître. J'fermais les yeux doucement, sans pour autant me rendormir, mais juste me reposer les yeux en les ouvrant de temps à autre pour montrer que j'tais pas faible. C'est que sept heures du mat tu peux dormir encore, les infirmières vont s'occuper d'moi, profites-en. J'soupirai en faisant "non" de la tête. J'veux pas t'laisser seul Andy. Encore moins avec les cosmonautes. J'fis une moue avant d'me mettre assise sur le lit, passant une main sur mes yeux. J'tais vraiment morte sérieux. J'peux supporter, laisses. terminais-je en souriant et en prenant sa main, alors que déjà on toquait à la porte. T'vas être tout beau après.

Ça pouvait paraître très con. Surtout que franchement, avec mon corps épuisé, j'étais vraiment un vampire super lent mais c'pas grave... ça pouvait presque se confondre avec de la sensualité. Presque. Du coin de l’œil, je voyais la poitrine de Briony se soulever plus rapidement, sa respiration s'accélérait un peu. C'était qu'un petit jeu, rien de bien extraordinaire mais pourtant, ça m'faisait aussi un bien fou. Ouais, pendant ces quelques secondes, j'm'étais senti bien. Malgré la grossesse et la rupture, malgré tous les malheurs qui s'abattaient sur nous, malgré ma maladie, j'm'étais senti bien, un peu comme si on se retrouvait vraiment l'espace d'un instant. J'm'applique. Faut dire que si elle aimait les vampires... Si j'faisais un bon vampire, elle serait forcément amoureuse de moi, genre encore plus quoi. Forcément, j'm'appliquais. J'avais tellement envie, malgré moi, d'être avec elle. Mais mieux ne valait pas penser au futur, si j'crevais ou si je sortais d'ici. Dans les deux cas, Briandy serait certainement six pieds sous terre une fois encore de toute manière... autant profiter pour l'instant. Mais tu m'laisses pas seul, elles sont pas encore là et j'suis avec toi là... Je pinçai les lèvres, elle avait fermé les yeux mais les avait rouvert presque aussitôt pour ne pas me donner raison, me disant qu'elle pouvait supporter. Je soupirai doucement. T'es bornée sérieux. C'tait pas une découverte, mais fallait que j'lui dise, parce qu'elle m'embêtait pour le coup. J'devais la laisser prendre soin d'moi au point d's'auto-faire du mal ? Pas question quoi. J'allais reprendre la parole, mais je fus interrompu par les infirmières qui toquaient à la porte pour signaler leur arrivée, mon cœur manquant un battement. Ouais... Faut souffrir pour être beau il paraît ahah. Argh. Je déglutis péniblement et posant les mains sur le matelas, je me redressai doucement, veillant à ne pas faire de mouvements brusques et à ne pas me faire mal. Les infirmières rentraient dans la chambre, celle qui était déjà venue s'approchant de moi pour m'aider à descendre du lit alors que les autres se dirigeaient vers la salle de bain pour commencer à tout préparer. Ça va aller Andy, ok ? La morphine fait bien effet ? Je déglutis péniblement et acquiesçai d'un signe de tête. Ptain, ça ferait mal à quel point si y avait pas la morphine ? Je jetai un coup d’œil à Briony et me dirigeai doucement vers la salle de bain sous le regard attentionné des infirmières, qui m'aidèrent à me déshabiller. Ptain je détestais vraiment ça, être traité comme un petit vieux... Ou plutôt, je détestais être comme un petit vieux qui peut pas se démerder tout seul. Je regardai la baignoire avec appréhension et, toujours avec de l'aide, je m'installai à l'intérieur. Je ne pus pas empêcher quelques cris de douleur au passage de l'eau sur mes jambes, les infirmières faisaient pourtant attention mais ils avaient encore grossi. Putain c'que c'était laid, et c'que ça faisait mal. Le calvaire dura quelques temps, heureusement la morphine allait me sauver la vie. Une fois passée la galère d'être séché puis rhabillé, les infirmières me raccompagnèrent jusqu'à la chambre où je retrouvais Briony, le souffle encore court.

C'mon Dracula, mon Edward à moi, mon Stephan, mon Damon puis tous les autres vampires existants et dont j'pouvais pas sortir les noms. Il était mon tout, mon présent, ma moitié, mon futur même si il ne le voulait pas. J'l'attendrais bien malgré moi et vivre c'genre de moments.. ça m'faisait très sincèrement du bien. C'tait nous deux, on s'retrouvait.. ça allait prendre du temps avant qu'on s'refasse totalement confiance mais on était sur la bonne fois, j'nous faisais confiance. Parce que vous savez quoi ? Même si j'avais pas beaucoup dormi.. au moins, j'm'étais réveillée dans l'calme. Pas en criant, pas en hurlant à la mort, pas en pleurant. Et ça faisait mille ans que c'tait pas arrivé. J'm'applique. Own. C'mon cadeau de Noël en retard ça.. J'le quittais pas du regard, c'tait juste pas possible, il m'hypnotisait quoi. On pourrait croire que t'en es un.. t'as tout pour. Sauf les dents ptete. Mais sinon.. il avait le charme, la prestance, la richesse également, il m'attirait comme pas possible, j'tais dépendante de lui.. puis c'est un mort vivant avec tout ce qu'il avait vécu ses derniers temps. C'tait mon vampire Andy. Le mien. Il a pas l'droit d'utiliser son charme sur d'autres personnes, j'suis navrée. Mais tu m'laisses pas seul, elles sont pas encore là et j'suis avec toi là... Il chipote sur les mots là et ça ne changerait en rien ma décision, c'tait comme ça, y avait rien à rajouter. Même si j'tais crevée, même si j'avais besoin de dormir, même si tout.. bah j'vais l'forcer à avoir ma présence à ses côtés. T'es bornée sérieux. Un sourire s'étirait sur mes lèvres, j'tais ravie qu'il le constate, c'tait une belle avancée pour l'coup aha. Ca fait mon charme.. puis c'pour ça que tu m'apprécies. J'pouvais vraiment pas avec le verbe "aimer" à cause de la rupture. J'avais peur d'faire un faux pas, peur d'aller trop vite, peur de tout gâcher, peur d'avoir mal. Alors non, j'pouvais pas l'dire ou alors avec beaucoup d'mal. Même si hier, j'lui avais dit que j'l'aimais.. bref, c'est vraiment compliqué cette histoire. Ouais... J'serrais un peu plus fort sa main en entendant qu'on toquait à la porte. C'est parti, il allait souffrir sa vie, sa mort et sa réincarnation, c'tait certain. Sinon, il serait pas dans cet état. J'l'aidais tant bien que mal à s'mettre assis tandis qu'une infirmière s'rapprocha de lui. Certaines me lancèrent des regards vraiment.. weirds. Comme si elle comprenait pas c'que j'foutais là. Mmh. Go to hell ? With my love of course. Ça va aller Andy, ok ? La morphine fait bien effet ? J'faisais la navette entre l'infirmière et l'Eliot, j'savais pas quoi penser de la situation, c'tait la première fois que j'vivais ça. Alors qu'Andy s'mettait debout et commençait à s'diriger vers la salle d'bain, j'en fis de même, ramassant quelques affaires au passage pour les poser sur une commode, c'qui laissa le temps au jeune homme d'commencer à s'déshabiller mais également aux infirmières de se mettre en place. Dont une. Une bitch naturellement, sinon, c'pas drôle. Elle m'regardait d'un air condescendant que j'appréciais absoluuuument pas. Comme si j'tais qu'une moins que rien, comme si j'tais un insecte à écraser. Glamour hein ? Très sympathique les hostos de nos jours. Mais vous voyez.. c'tait juste trop bizarre comment elle regardait Andy par moment, fin les coups d'oeil itout. Notamment quand il enlevait ses vêtements. Bitch please, c'est le mien. Il a pas besoin d'toi, on s'occupe déjà de lui comme il faut. me dit elle froidement alors que j'tentais d'me frayer un passage pour rejoindre Andy. Putain les jambes qu'il avait.. en effet, j'comprenais mieux pourquoi il avait pas voulu que j'regarde. Il n'empêche que j'veux entrer. Ca fait chier d'être une naine des fois. La Barbie devant moi m'regardait littéralement de haut et j'faisais microbe avec mon un mètre soixante à côté. Tu représentes une gêne pour lui. J'arquais un sourcil et jetais un coup à Andy qui entrait dans la douche. C'ptete vrai, ptete que j'tais qu'une gêne dans l'histoire.. J'reculais jusqu'à m'remettre dans le lit, sous la couverture et j'attendis. J'attendis en l'entendant souffrir, en l'entendant crier, en l'entendant hurler à la mort et ça m'faisait mal. Parce que j'savais juste pas quoi faire pour l'aider dans l'cas là, j'pouvais juste rester ici et espérer que la pouffiasse fasse son boulot d'infirmière correctement. J'avais fermé les yeux en recroquevillant sur moi même, j'm'étais imaginé un endroit paradisiaque, loin d'ici, pour tenter d'm'évader et finalement.. Andy était revenu. Sain et sauf, vivant. J'pris aussitôt sa main, m'relevant direct pour lui lancer un peu de place près d'moi dans son lit. C'fini.. Les infirmières sortirent une à une et j'lançais un regard mauvais à Barbie pouf. T'as une touche avec la plus grande.. lui dis-je en souriant, pour tenter d'lui changer les idées surtout car il avait l'air de souffrir le mathyr encore à l'heure actuelle. Ton pouvoir vampirique marche très bien. J'lui pris sa main et caressa doucement le dos de cette dernière.

J'souffrais l'martyr en dépit de la morphine, mais il fallait bien que j'me lave, même s'il fallait qu'on m'aide. A cause des ganglions, c'était un peu trop compliqué de me laver au gant directement sur le lit, alors il fallait souffrir le temps de rentrer dans l'eau. De toute manière, il parait que quand le corps souffre trop, il s’auto-anesthésie. C'tait vrai, j'le savais maintenant. Une part de moi se demandait désormais pourquoi ça ne le faisait pas, pourquoi ça ne marchait pas pour les chagrins d'amour. On peut pas se faire anesthésier de la même manière pour les blessures sentimentales... ? Enfin, c'était fini. On me rhabilla et je retournai dans la chambre, lavé, propre, bien qu'ayant souffert. Les infirmières n'avaient pas le choix, les médecins peuvent rendre la maladie plus supportable, mais parfois faut souffrir quand même, et même avec la morphine, on n'est pas toujours épargnés. Briony s'empressa de se relever pour serrer ma main dans la sienne et je lui adressai un faible sourire, m'asseyant à ses côtés et enfouissant mon visage dans son cou pour me serrer contre elle, respirer son parfum et oublier la douleur. J'me sentais bien tout à coup, dans ses bras, dans notre bulle à nouveau, où il n'y avait plus qu'elle et moi et tout le reste étant sans importance. J'sais... Mignonne mais conne, c'est dommage pour elle. J'esquissai un léger sourire, de toute manière, j'n'étais pas en état de marche et comme rien d'autre n'aurait pu m'intéresser chez elle... pas besoin de tourner autour du pot. J'ne voyais que Briony, j'serais pas capable de chercher à connaître cette infirmière, essayer d'me rapprocher d'elle. Je fermai les yeux, réconforté par les bras de la jeune femme et me sentant immédiatement mieux. N'empêche que... Je maintiens que tu as pas assez dormi. Oui, je suis borné aussi, elle ne l'avait quand même pas oublié ? De toute manière, avec la dose de morphine, j'allais mois aussi piquer du nez incessamment sous peu, c'était certain. Tu veux pas qu'on s'recouche un peu ? Tous les deux ? demandai-je en relevant doucement la tête pour la regarder dans les yeux.