J’avais tellement eu peur, de la perdre. Honnêtement, je ne savais pas ce que j’aurais fait, si tout avait été vraiment fini. Juste à cause d’un erreur, une erreur que j’avais regrettée à la seconde même où j’avais commencé à sentir les effets de la drogue. Aujourd’hui, le manque était encore plus présent, plus intense et je savais que ça serait encore plus dur. Julian m’avait prévenu, que même si j’aurais envie de recommencer, je devais penser aux choses, aux gens que je pourrais perdre à cause de mes conneries, juste pour une seule petite défonce. Il fallait vraiment que je garde ça en tête, et d’avoir pu ressentir ce que ça m’aurait fait, de la perdre, suffisait amplement à me faire arrêter les conneries une bonne fois pour toute. Après tout, la drogue avait tellement plus d’effets négatives sur moi que positives. Je lui avais fait la promesse que j’arrêterais, et je devais tenir cette promesse, je ne voulais plus la décevoir. Et d’après ce que j’avais pu entendre ou comprendre, Roxanna aussi avait mal vécue cette « pseudo-rupture », en retouchant à cette merde, je lui avais fait du mal. Et c’était ce que je ne voulais absolument pas faire. La jeune femme s’était méfiée des hommes trop longtemps à cause de leur sale comportement envers elle, je ne voulais pas faire partie d’eux. Je ne voulais pas qu’elle me voit comme étant un de ses mecs qui ne lui avaient fait que du mal, rien de plus. Qu’elle ne garde aucun bon souvenir de notre relation.

Mon cœur battait tellement vite ; j’avais l’impression d’être retourné au début de notre relation. Quoi que…je n’avais jamais eu le cœur battant moins vite en sa présence. Depuis le début, elle me faisait complètement devenir dingue. Son regard enfantin, son sourire. Je pouvais voir tout l’amour qu’elle me portait rien qu’en la regardant, c’était rassurant, apaisant et je me sentais tellement moins seul dans ces moments-là. Nous avions décidé de traverser toutes les embuches que la vie nous ferait ensemble et aujourd’hui, je n’avais qu’une seule obsession : rester avec elle, coute que coute. J’aurais fait n’importe quoi pour la voir sourire, pour ses beaux yeux. Vraiment, n’importe quoi. Je fermais les yeux alors qu’elle prit ma main dans la sienne, y déposant ses lèvres d’une douceur magnifique. « Juré ... J'aurais plus jamais la force de me tenir loin de toi de toutes manières ... » J’hochais la tête en fronçant légèrement les sourcils. Rien que deux jours, ça avait été trop. Deux jours où je croyais sans arrêt qu’elle me détestait, qu’elle ne voulait plus jamais me voir, me parler. C’était une vraie torture, plus jamais je ne voulais revivre ça. « Je t'aime ... », murmura-t-elle avant de capturer mes lèvres, pour y déposer un doux et tendre baiser. Je souris légèrement, ouvrant les yeux pour la regarder une dernière fois et je murmurais à mon tour, « Moi aussi je t’aime… » Je souris et je redéposais un bref baiser sur ses lèvres rosées avant qu’elle ajoute, « On devrait peut-être dormir, ou demain le réveil va être rude ... » J’hochais la tête, fermant les yeux pour glisser mon visage dans son cou, la serrant contre moi pour sentir la chaleur de son corps sous toutes ses couvertures qui nous recouvraient. « Bonne nuit… », soufflais-je alors que je commençais déjà à m’endormir, complètement épuisé par ce week-end, et d’avance, à la pensée de cette semaine qui sera longue et difficile…

end (a)