Je vois.. J’veux pas me mettre entre vous… alors… oublie cette histoire de rancard, faut qu’on arrête de se voir.. Quoi ? Elle se leva et remis sa veste à une vitesse éclair. J'aurais pas dû parler de Maelys et de cette putain d'histoire de maladie. Reste. Si c'est la voir partir sans plus la revoir avant deux mois c'est mort. Je me leva également, avançant vers la porte et mis une main dessus pour l’empêcher de partir. Y a rien entre Maelys et moi. Je suis pas avec elle. Et ça faut que tout le monde le comprenne. J'veux bien oublier l'histoire du rancard et tout c'qui va avec, mais j'peux pas arrêter de te voir et j’espère que t'es dans le même cas que moi. Tout est bizarre, tout est compliqué, tout est completement surréaliste, mais je sais une chose : je veux pas la perdre.

Maëlys était amoureuse d’Avery, et je me sentais mal de me mettre entre eux si il se passait enfin quelque chose. Je savais qu’elle n’attendait que ça, et j’étais son amie, je ne pouvais pas lui faire ça. Rapidement, je me levais pour mettre ma veste, j’avais besoin de partir. Reste. Je secouais la tête, silencieuse et je prenais mon sac pour aller vers la porte, mais Avery s’interposa, se plaçant devant celle-ci. Mais il jouait à quoi ? Y a rien entre Maelys et moi. Je suis pas avec elle. Je soupirais et je le regardais, ne sachant pas quoi dire. J'veux bien oublier l'histoire du rancard et tout c'qui va avec, mais j'peux pas arrêter de te voir et j’espère que t'es dans le même cas que moi. Je passais ma main sur mon front en soupirant de plus belle, « J’veux pas qu’on arrête de se voir non plus mais.. quelle solution on a Avery ? » Je regardais derrière mois a chambre, « Rien que de venir dans ta chambre, ça m’a fait penser à la semaine dernière.. et de te voir là, tout bien fringué, j’me suis même surprise à te trouver vachement beau… » Je le regardais à nouveau, « Et rien que de te regarder là, j’ai envie de t’embrasser… à part arrêter de se voir qu’est-ce qu’on peut faire pour arrêter de ressentir tout ça ? » C’était la question à un million de dollars.

J’veux pas qu’on arrête de se voir non plus mais.. quelle solution on a Avery ?Rien que de venir dans ta chambre, ça m’a fait penser à la semaine dernière.. et de te voir là, tout bien fringué, j’me suis même surprise à te trouver vachement beau… C'est un compliment et pourtant mon expression du visage ne change pas. J'arrive pas à sourire tout simplement parce que je suis apeuré par la suite de cette conversation. J'ai peur de la voir partir sans un mot de plus. Et rien que de te regarder là, j’ai envie de t’embrasser… à part arrêter de se voir qu’est-ce qu’on peut faire pour arrêter de ressentir tout ça ? Y a deux solutions à ce problème .. enfin si on peut appeler ça un problème. La première est de s'éloigner le plus loin possible l'un de l'autre pour qu'on vive sans l'autre. Et apparemment c'est cette solution qu'à choisi Holly, bien qu'elle n'est pas l'envie. Mais y a bien une autre solution. Solution qu'on a essayé d'aborder aujourd'hui avec ce repas. Solution qui m'effraie, mais qui arrangerai bien des choses et rendrait d'autres choses plus complexes comme nos relations respectives avec Maelys. Solution qui se trouve être le fait d'être ensemble. On peut pas arrêter de ressentir ça. Et donc le dilemme est là. Essayer ou abandonner. Soit tu pars, soit .. Une boule de stress se forma dans mon estomac. Après tout elle va peut-être trouver ça ridicule. .. soit tu restes et tu m'embrasses. Après tout c'est ce qu'elle a envie en me voyant.

J’allais devenir complètement folle… non, en fait c’était déjà fait. Je ne pensais pas que je pouvais ressentir autant de choses toutes aussi contradictoires les unes que les autres e même temps. Comment est-ce que je pouvais ressentir cette attirance pour lui, et la rebuter autant ? Parce que ça m’effrayait, alors je prenais l’excuse de Maëlys pour m’enfuir. Voyons Holly… tu crois vraiment que de ne plus le voir va le virer de ton esprit ? Bien sur que non. Ça allait empirer les choses, parce que j’allais constamment me demander si lui arrivait à m’oublier ou pas. Et le fait qu’il me barre le passage était pire que tout, parce qu’il m’empêchait de m’enfuir et de choisir la facilité. On peut pas arrêter de ressentir ça. Je secouais la tête. Non, on ne pouvait pas. Sauf si on essayait de s’oublier. Soit tu pars, soit .. Mon cœur commença à battre plus fort. Soit… ? .. soit tu restes et tu m'embrasses. Je déglutis, et sans réfléchir, je lâchais mon sac et je m’approchais de lui pour l’embrasser. Mon cœur battait encore plus vite, et mon esprit s’embrouillait à mort. Mon cerveau me disait d’arrêter ça tout de suite, mais mon cœur me disait de continuer. Alors… je l’embrassais. C’était la seule réponse que je pouvais donner. Parce que je n’arrivais pas à me défaire de ce petit truc que je ressentais malgré moi depuis dimanche. Parce que je ne voulais pas le perdre. Je ne savais pas ce que ça voulait concrètement dire. Juste… que je ne voulais pas oublier ce qui s’était passé, ou que je voulais l’oublier lui.

J'ignore quelle sera la réaction d'Holly, mais les micro secondes qui s'écoulaient après ma réponse étaient atrocement longues. Dit quelque chose, fait quelque chose, mais montre moi que tu n'es pas sourde Holly ! Suite à cette pensée la jeune femme fit tomber sur sac au sol et plaqua ses lèvres contre les miennes. Je lui rendu le baiser sans savoir dans quelle direction on est entrain de s'embarquer. Tout ce que je sais, c'est que tout ça me plait et que je me sens bien en ce moment même. Je fis durer le baiser le plus longtemps possible avant de croiser son regard puis de la prendre dans mes bras. C'est ce genre de chose qui me manque, bien que notre relation a commencé à changer depuis seulement une semaine. Comme quoi en aussi peu de temps tout est possible d'évoluer. Je finis par rompre l'étreinte, mais si dans le fond j'n'ai pas envie de me séparer d'elle. Alors ça signifie quoi ? J'veux pas faire de conclusions trop hâtives ou bien même m'imaginer des choses. Mais est-ce qu'elle a la réponse à ma question ?

C’était comme si c’était maintenant ou jamais. Je me retrouvais à la croisée des chemins. A gauche, il y avait le déni et le refus de succomber à l’attirance que je ressentais envers mon meilleur ami. Et à droite, il y avait l’acceptation. Accepter que de toute manière, plus rien ne serait pareil. Que même si on… ne tenait pas notre chance ensemble, notre amitié était foutue. Je partais, ou je restais. Et j’avais choisi la deuxième réponse, le lui prouvant en l’embrassant avec autant de fougue que les baisers que nous avions échangés une semaine plus tôt. Des papillons venaient chatouiller mon ventre tellement je trouvais ça toujours aussi agréable. Puis vint le moment où, à mon plus grand regret, il lâcha mes lèvres pour me regarder, et me prit dans ses bras. Je me laissais faire, me blottissant contre lui alors qu’il me demanda, Alors ça signifie quoi ? Je posais mon front contre le sien en fermant les yeux et je ris un peu. « Ça veut dire que… quoi qu’on fasse on ira pas en enfer, puisqu’on est mariés ! » Je secouais la tête. Okay, elle était facile celle-là. « Ça veut dire que… j’suis beaucoup trop bien avec toi pour qu’on arrête de se voir… et que… », comemnçais-je plus sérieusement. Je me mordais la lèvre, « J’veux qu’on essaie… j’veux pas qu’on arrête de ressentir ça… »

Ça veut dire que… quoi qu’on fasse on ira pas en enfer, puisqu’on est mariés ! Je ris doucement fermant mes yeux en sentant son front contre le mien. Si seulement ce moment pouvait durer des heures et des heures. Ça veut dire que… j’suis beaucoup trop bien avec toi pour qu’on arrête de se voir… et que… J’veux qu’on essaie… j’veux pas qu’on arrête de ressentir ça… Je rouvris mes yeux me décalant légèrement de la jeune femme. Je pris ses mains dans les miennes plongeant mon regard dans ses yeux. Je ne me suis jamais imaginé dans cette situation avec elle et pourtant c'est bel et bien vrai, à moins que tout soit un rêve. Un beau rêve en tout cas. Alors on est d'accord. Je lui fis un nouveau sourire avant de venir l'embrasser. C'est que je commence à devenir accro à ses lèvres. C'est vraiment quelque chose que j'avais pas prévu. J'pensais que ce rancard allait être bizarre voir même qu'il allait mal se passer, mais certainement pas qu'il se terminerait comme ça. Quoi que tu m'diras il est pas encore fini.

Ouais, c’était comme si j’étais dans une autre dimension. Tout ça semblait… tellement surnaturel. J’veux dire, Avery était mon meilleur ami depuis quelques années maintenant, et tout avait toujours été tellement simple entre nous. Il n’avait fallu qu’un week-end à Vegas pour tout chambouler. Comme quoi, la vie vous faisait parfois de drôles de surprises. Il attrapait mes mains en se décollant un peu de moi, me décrochant un léger sourire. Même si c’était agréable, tout ça restait quand même vraiment bizarre. Alors on est d'accord. J’hochais la tête et je lâchais une de ses mains pour la passer dans sa nuque alors qu’il revenait m’embrasser. Oh God, j’aimais de plus en plus ça. Je finis par lâcher ses lèvres et je murmurais, « Bon.. j’te propose qu’on descende à la cuisine et qu’on fasse un dessert ensemble. » Je me reculais un peu en gardant sa main dans la mienne, « T’as le droit à un cours particulier de cuisine, t’es un veinard hein ! » Je préférais passer le rester de l’aprem comme ça avec lui, sans qu’on se prenne la tête à essayer de faire ça bien. Juste.. être nous. Et là, j’avais envie de cuisiner, et si ça pouvait lui apprendre au passage, pourquoi pas ?

Bon.. j’te propose qu’on descende à la cuisine et qu’on fasse un dessert ensemble. T’as le droit à un cours particulier de cuisine, t’es un veinard hein ! C'est pas une mauvaise idée, bien qu'à mon humble avis je vais faire foirer tout le dessert. Car oui, j'ai déjà reussi à me planter dans une recette aussi simple possible parce que j'ai mal lu les doses. J'suis tellement fort en cuisine ! C'est une si belle opportunité que je ne peux pas refuser. Je lâcha ses mains pour prendre les assiettes et les couverts de la table avant de descendre dans la cuisine des rouges. J'abandonna les objets utilisés de le lavabo et me lava les mains en vitesse. Par contre, je sais pas du tout c'qu'on peux faire. Je ne sais même pas s'il reste encore des choses dans le frigo. En même temps une grande majorité des winthrops fait du sport, donc on doit s'nourrir pour s'entretenir. Malgré le peu d'ingrédients, je pris place près de la table et releva mes manches. Chef, je vous écoute !
 

C'est une si belle opportunité que je ne peux pas refuser. Je souris un peu, sachant très bien que la cuisine, ça n’était pas son truc. Mais c’était l’occasion d’apprendre, et je sentais qu’on pouvait bien rigoler. Il ramassa les assiettes qui étaient sur la table et je le suivais jusqu’à la cuisine de la Winthrop. Par contre, je sais pas du tout c'qu'on peux faire. J’allais directement voir dans le frigo. Quelques œufs, du lait, de la farine… J’ouvrais un placard et je trouvais une plaquette de chocolat. « J’vais trouver, t’en fais pas », disais-je en sortant le chocolat. Je me tournais pour le poser sur la table et je souris en le voyant remonter ses manches. Chef, je vous écoute ! – « J’aime bien l’idée de te donner des ordres tiens ! » Je souris en coin et je déposais un léger baiser sur le coin de ses lèvres avant de sortir le reste des ingrédients.  « On va faire un gâteau au chocolat ! Donc il faudrait qu’tu me trouves un récipient et un tablier, parce que j’voudrais pas salir ma robe.. », disais-je en prenant les ustensiles que je trouvais sur le plan de travail de la cuisine.