You make me feel like I'm living a teenage dream
Judanna

Cette nuit passée auprès de Jude après le feu de camp avait dépassé toute mon imagination. Alors que je m'endormais peu à peu, j'avais encore la sensation de sentir ses lèvres brulantes contre les miennes. J'aurais voulu arrêter le temps, rester comme ça, dans la pénombre, blottie contre lui, à Cancun. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai lutté contre le sommeil un certain temps, mais exténuée et bercée au creux des bras de Jude, j'ai trouvé le sommeil tellement vite que je ne saurais dure quelle heure il était lorsque nous avons enfin trouvé le repos tous les deux. Lorsque je m'éveillais, je sentais le soleil dans mon dos, et me frottais les yeux non sans mal pour émerger. Je distinguais alors le visage de Jude, souriant, qui me regardait. Bon dieu je devais avoir une tête horrible. Immédiatement, j'enfonçais mon visage contre son torse en me blottissant contre lui, et au bout d'un certain temps, je dis d'une voix étouffée et endormie : « Humpf ... Il est quelle heure ...? » J'essayais de reculer mon visage, pour tourner la tête vers la fenêtre; mais n'étant pas préparée à tant de lumière je fit face à Jude de nouveau. J'esquissais un sourire timide : « Bonjour... »

Je ne m’étais jamais senti aussi léger au réveil, depuis des années et je n’étais même pas sur de , m’être senti comme ça un jour, en fait. Quand je pensais que j’aurais pu louper tout ça, si Apple ne nous avait pas présentés…elle aurait vécu sa vie, elle aurait vécu ce moment avec un autre et puis moi…moi, et bien je n’aurais plus été rien. Aujourd’hui, j’arrivais à me dire que j’avais peut-être ma place, ici. Et même si, j’avais toujours cette peur au ventre, de la perdre, comme je perdais toutes les personnes à qui je tenais, j’arrivais à la diminuer un peu, et puis, dès que j’en parlais à Roxanna, celle-ci se mettait à me répéter, encore et encore qu’il n’y avait aucune raison pour que je la perde. C’était mon côté pessimiste, que j’avais un peu du mal à contrôler, parfois. Surtout quand je vivais des moment aussi bons, je ne pouvais pas m’empêcher de me dire, qu’il y aurait forcément quelque chose qui viendrait équilibrer la balance, quelque chose de mauvais, qui ferait encore une fois très mal. Roxanna se réveillait tout doucement, et je souris en la voyant ouvrir tout doucement ses yeux. Elle s’approcha de moi pour poser sa tête sur mon torse, comme pour vouloir cacher son visage et je ris légèrement. « Humpf ... Il est quelle heure ...? » Je souris en haussant les épaules, elle avait une petite voix, comme si elle était encore à moitié endormie. Tournant son regard vers la fenêtre, la jeune femme changea très vite d’avis en regardant dans ma direction, certainement éblouie par le soleil. « Bonjour... » Je posais mon front contre le sien, lui rendant son petit sourire, avant de déposer un baiser au coin de ses lèvres, doucement avant de murmurer, « Bonjour… ». Je fermais les yeux quelques instants, je me sentais vraiment fatigué aussi et j’en venais à me demander s’il n’était pas tout de même tôt, avec la seule envie de retourner bien sous les draps pour me rendormir encore toute la journée. « Bien dormie… ? », ajoutais-je toujours aussi calmement, ouvrant à nouveau les yeux pour la regarder…

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Judanna

Mes membres étaient encore tout engourdis et j'osais à peine bouger, comme si j'avais peur de me casser au moindre mouvement brusque. A peine réveillée, j’atterris dans les bras de Jude, les yeux encore à demi clos, murmurant un bonjour à peine compréhensible. Jude fit un sourire, et je me pinçais les lèvres alors qu'il posait son front contre le mien, avant d'embrasser doucement la commissure de mes lèvres, me faisant automatiquement sourire. « Bonjour… » Mon sourire s'agrandit, mais mes paupières elles s'alourdissaient. Soit avec Jude nous nous étions couché vraiment très tard, soit au Mexique le soleil se levait drôlement tôt. « Bien dormie… ? » J'ouvrais les yeux pour croiser le regard de Jude, et hochais la tête en souriant. « Si on combine le feu de camp qui a fini à la mer, le nombre de verres que j'ai englouti, et ... La nuit qu'on vient de passer... » Je me pinçais les lèvres, timide, puis l'embrassait doucement. « ... Oui, j'ai même particulièrement bien dormi. Mais c'est pas pour autant que j'ai envie de bouger de là.. Et toi ? » Je prenais sa main dans la mienne doucement, ouvrant d'avantage les yeux, et attrapais le drap pour le remonter plus haut, s'étant arrêté au niveau de ma taille pendant que je dormais.

Contrairement à la veille, j’avais l’impression qu’il faisait vraiment froid dans la chambre et je frissonnais légèrement, surtout en croisant le regard un peu fatigué de la jeune femme qui m’offrit un petit sourire. « Si on combine le feu de camp qui a fini à la mer, le nombre de verres que j'ai englouti, et ... La nuit qu'on vient de passer... » , commença-t-elle, avançant son visage pour déposer doucement ses lèvres sur les miennes, avant de continuant doucement, « ... Oui, j'ai même particulièrement bien dormi. Mais c'est pas pour autant que j'ai envie de bouger de là.. Et toi ? » Je ris légèrement, en hochant la tête. Elle avait l'air d'être à nouveau un peu intimidée, comme si la Roxanna d'hier soir avait disparut tout à coup, j'espérais juste qu'elle ne regrettait pas ce qui c'était passé...Moi non plus, je n’avais pas envie de bouger de là, je ne voulais pas faire la même erreur qu’à Paris en retournant à Cambridge. Parce que même si nous étions là, ensemble et que nous faisions comme si cela nous affectait pas, la petite guerre entre sa maison et la mienne, nous créer tout de même bien des problèmes et compliquait un tantinet notre relation. « Comme un bébé… », répondais-je calmement, alors que je serais sa main dans la mienne que j’amenais près de mes lèvres pour déposer un baiser sur le dos de celle-ci. Je remontais également le draps sur nous, gardant mon autre main dans la sienne, que je caressais doucement avec mon pouce, refermant mes yeux quelques secondes, avant de les rouvrir pour approcher à nouveau mon visage du sien. Je lui murmurais alors, gardant mes yeux fermés, « …j’me suis même pas senti aussi bien depuis très longtemps… »

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Judanna

Hier soir, je ne me souvenais plus exactement du nombre de verres que j'avais bu. En revanche, ce dont je me souvenais, c'est que non je n'étais pas saoule, juste ... Plutôt joyeuse, et l'alcool avait aidé je l'avoue, et que j'avais passé la plus belle et douce nuit de mon existence, et je ne le regrettais absolument pas. J'espérais juste que c'était le cas aussi pour Jude ... Mais au vu de son sourire immense, je me doutais bien que oui, il avait passé une bonne nuit. « Comme un bébé… » Répondit-il alors, me faisant sourire, alors qu'il portait ma main à ses lèvres pour y déposer un baiser. Les fenêtres n'étaient pas ouvertes, et pourtant, la chaleur qu'il y avait dans la pièce était bien retombée, pire, je trouvais qu'il faisait frais, me faisant immédiatement resserrer mon étreinte contre Jude. La chaleur corporelle, c'est pas le mieux quand on a froid ? La tête lourdement posée sur mon oreiller, Jude approcha son visage du mien, les yeux clos, et je portais ma main libre à son visage, caressant sa joue avec un sourire fin sur le visage. « …j’me suis même pas senti aussi bien depuis très longtemps… » Je hochais la tête, indiquant qu'il en était de même pour moi, voir plus. « Et moi je ne m'étais jamais sentie aussi bien ... Aussi ... A ma place. » Je me mordais la lèvre inférieure puis me hissais légèrement pour embrasser son front délicatement, avant de reposer ma tête contre l'oreiller. « ... Tu crois qu'ils pourraient nous oublier pour le retour ? » Demandais-je alors avec une moue capricieuse, boudeuse.

Je gardais les yeux fermés, profitant des caresses qu’elle m’offrait sur mon visage, un petit sourire au coin des lèvres. Ça avait toujours été vrai, qu’en sa présence, je me sentais beaucoup mieux, moins triste surtout, puisque j’évitais de penser à tout ce qui avait fait que j’étais tombé plus bas que terre, quatre mois plus tôt. Mais ce matin, c’était encore mieux. Je me sentais tout léger, comme sur un petit nuage, et ça, c’était une sensation qui m’étais quasi étrangère et qui était très loin d’être désagréable…« Et moi je ne m'étais jamais sentie aussi bien ... Aussi ... A ma place. » Mon sourire s’élargit un peu plus en entendu sa phrase…elle se sentait à sa place, à sa place avec moi : elle ne se rendait peut-être pas compte de ce que ça me faisait, d’entendre ça. Moi qui m’était toujours considéré comme un garçon à malheurs qui n’arrivait qu’à attirer des problèmes à ses proches, des problèmes parfois, mortel ; moi qui pensait être maudis : ça a l’air un peu con, mais c’était la vérité et quand on a vécu tout ce que j’avais vécu, on peut comprendre. Tous les jours, aux vues de mes cicatrices dans mon dos, à cause de ma greffe osseuse, tous les mois, lorsque je devais aller faire ma visite mensuel à l’hôpital, tout ça, me rappelait que je ne pourrais jamais oublier mon passé, mais juste apprendre à vivre avec…et c’était ce que j’essayais de faire, vivre avec. Un nouveau sourire apparut sur mon visage en sentant ses lèvres se poser sur mon front et j’ouvrais calmement les yeux pour la regarder…« ... Tu crois qu'ils pourraient nous oublier pour le retour ? » , demanda-t-elle d’un air un peu tristounet. Je ris légèrement et j’haussais les épaules, avant de m’allonger sur le dos pour m’étirer un peu. Je m’asseyais sur le lit et je la regardais en souriant, « Si on s’enfuie tous les deux, ils chercheront même pas à nous retrouver j’crois », annonçais-je en riant un peu. Je regardais du côté de la fenêtre, un peu éblouit par le soleil, « C’est vrai que ça fait du bien du soleil comme ça…plus tard, quand on finira nos études, on ira déménager quelque part où il fait beau…genre…en Californie, ou en Floride…ou…dans le Sud de la France ! » Je tournais mon regard vers elle en lui souriant…oui, j’avais dit « on », mais je ne me voyais pas imaginer un futur sans elle…

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Judanna

Rester ici et ne pas revenir à Cambridge était très tentant, certes, mais également absolument impossible. Il faut toujours savoir revenir à la réalité, aussi dure soit-elle. Il fallait que Jude et moi nous reprenions les cours, et que nous reprenions l'habitude de dormir séparés, lui chez les Mathers et moi chez les Eliots. Je crois que le pire dans tout ça, c'était qu'une fois revenus sur le campus, cette petite guerre ridicule entre nos deux maisons reprendrait, et je n'avais pas franchement envie de m'en prendre à la maison de mon petit ami. Certes, je m'était vengée une fois parce que notre couple avait pris un sacré coup avec toutes ces accusations. Mais désormais, j'étais hors jeu, et hors de question me concernant que je joue à cette bataille ridicule entre étudiants. Tout ce que je voulais c'était profiter de la fac, avec mes amis et avec Jude. Le reste m'importait peu, et je pense même que s'ils devaient me forcer, chez les Eliots, à m'en prendre aux Mathers, je serais bien capable de quitter la maison. Ok, on se taquine une fois, deux fois, mais continuellement, non. Il faut savoir trouver ses limites. « Si on s’enfuie tous les deux, ils chercheront même pas à nous retrouver j’crois » Me dit alors Jude, tout en s'étirant sur le dos, avant de s'assoir. De mon côté, je m'allongeais sur le ventre pour étirer jambes et bras. Billie s'était déjà amusée à me dire que j'avais un petit côté "félin", lors de mes étirements. Je ris en le voyant regarder le soleil, ébloui, et me penchait de profil, m'appuyant sur mon coude afin de reposer ma tête sur la paume de ma main. « C’est vrai que ça fait du bien du soleil comme ça…plus tard, quand on finira nos études, on ira déménager quelque part où il fait beau…genre…en Californie, ou en Floride…ou…dans le Sud de la France ! » Je me mordis la lèvre, un fin sourire sur le visage, et malgré tous mes efforts, je ne put m'empêcher de le faire s'élargir jusqu'à devenir un sourire niais. Bien que nous ne soyons pas ensemble depuis des années, il avait des projets d'avenir. Pour nous deux. A mon tour je me mettais sur le dos, m'appuyant sur mes mains pour me rehausser et m'assoir, dos contre la tête de lit, tout en m'accrochant au drap pour l'enrouler autour de mon buste. « Hum ... Californie et Sud de la France, d'accord, mais la Floride ça grouille trop d'aligators dans les Everglades et de poufs botoxées dans les magasins. » Je fis un rire léger. « Quoique ... En Californie niveau botox c'est pas mal aussi.. » Terminais-je avec un air songeur. Je passais une main dans mes cheveux blonds, les tirant en arrière avant de les rassembler sur le côté droit de mon visage, le long de mon épaule. Je me mis à genoux pour me pencher vers Jude et l'embrasser. « Enfin bon ... J'irais ou tu iras. » Dis je alors dans un murmure, avec un sourire fin sur mon visage.

J’avais toujours voulu vivre ailleurs, très très loin de Cambridge. Peut-être à cause des souvenirs, parce qu’il y en avait la blinde là-bas. C’était peut-être pour ça, que je me sentais toujours mieux ailleurs qu’à Cambridge. Paris, maintenant ici…peut-être que Roxanna y était aussi beaucoup pour quelque chose, mais je savais qu’être loin était aussi un facteur important. Je n’avais pas grand-chose qui me retenait à Cambridge, d’ailleurs. Je n’avais plus de famille, à part mon oncle mais c’était une relation assez…spéciale que j’avais avec lui. Mes amis…je pouvais m’en faire facilement d’autres, et puis, ça n’était pas la distance qui pourrait gâcher une amitié, pas si elle est sincère. Un sourire se dessina sur son visage, et elle s’était allongée sur le dos après s’être attirée, se redressant par la suite pour s’asseoir comme moi, en gardant bien le draps autour de sa poitrine. Je la regardais faire, en souriant, « Hum ... Californie et Sud de la France, d'accord, mais la Floride ça grouille trop d'aligators dans les Everglades et de poufs botoxées dans les magasins. » Je ris avec elle, en fait, si je le pouvais, je ne resterais même pas aux USA et je partirais pour la France, c’était même certains. « Quoique ... En Californie niveau botox c'est pas mal aussi.. » J’haussais un sourcil en la regardant, du botox ? J’étais sûr qu’elle avait dit ça pour me faire réagir, et elle avait réussi. « Toi, du botox ? Arrête, t’es parfaite Roxy… », lançais-je en lui souriant, la regardant passer ses doigts dans ses cheveux pour les rangers vers l’arrière et sur son épaule droite. Je me pinçais la lèvre en la voyant se redresser pour se pencher vers moi, et poser ses lèvres sur les miennes, me faisant frissonner à nouveau. « Enfin bon ... J'irais ou tu iras. », murmura-t-elle après avoir décollée ses lèvres des miennes. Je gardais mes yeux fermés suite à ce baiser, un sourire se dessinant petit à petit sur mon visage. Je passais mes doigts sur sa joue en ouvrant doucement les yeux et je posais mon front contre le sien, sans la quitter du regard. « Vraiment… ? », murmurais-je doucement en réaction à sa dernière phrase. Je souris à nouveau, posant mes lèvres sur les siennes avant de murmurer entre deux baisers, « Ça va faire environ un mois qu’on est ensemble, non… ? »

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Judanna

Je savais que, automatiquement, Jude réagirait si je me mettais à parler de Botox. « Toi, du botox ? Arrête, t’es parfaite Roxy… » Je ris et haussais les épaules avec un fin sourire. «Je sais, je rigole, jamais de la vie j'utiliserais la chirurgie esthetique, sauf si je finis déformée à tel point que tu pourrais plus me regarder ! ... Ce qui m'étonnerais. » Terminais-je en souriant. C'est vrai, à part des extras terrestres qui feraient des expériences sur moi, ou un accident de voiture terrible, auquel je survivrais miraculeusement, les chances que j'aie un soucis étaient maigres. Jude sembla légèrement surpris dans sa réaction quand j'évoquais le fait que j'irais ou il irait également. « Vraiment… ? » Murmura-t-il, ses lèvres presque de nouveau sur les miennes. Je rougit légèrement. « Oui ... » Je sais que ça pouvait paraître fou de dire ça, alors qu'on était ensemble depuis si peu. Après, je ne savais pas ce que nous réservait l'avenir, mais si d'ici la fin de nos études, je devais toujours être en couple avec Jude, j'étais sure d'être prête à le suivre, n'importe où. Jude s'approcha de moi à nouveau pour combler l'espace entre nos lèvres, m'accordant de nouveau une foule de baisers. Je nouais mes bras dans son dos, me penchant d'avantage pour me rapprocher de lui. Entre deux baisers, il murmura à nouveau : « Ça va faire environ un mois qu’on est ensemble, non… ? » Je réflechissais, posant mon front délicatement contre le sien, me pinçant les lèvres. « Hum ... Je sais qu'on a discuté ensemble la première fois le premier février, on s'est rencontré le trois, et on s'est embrassé le sept ... Oui, le sept, à la salle de danse ... » Je jetais un regard vers le réveil, puis riais. Evidemment, le feu de camp était le six .... Nous étions donc aujourd'hui le sept. « Ca fait un mois aujourd'hui précisément chéri ... » Je souriais alors, amusée par la situation. On se posait la question pile un mois après s'être mis ensemble.

Moi qui n’avais jamais cru au coup de foudre, je me trouvais bien maintenant : même si je n’étais pas tombé amoureux de Roxanna dès le premier regard, c’est vrai qu’elle m’avait incontestablement plu tout de suite, et elle avait su comment s’y prendre. Même si aujourd’hui, nous en parlions beaucoup moins, nous avions tout de suite su parler de notre passé, de nos expériences et surtout, de ce qui faisait que à cet instant, nous étions tous les deux célibataires. Encore aujourd’hui, j’avais un peu du mal qu’une fille comme Roxanna ait pu tomber amoureuse d’un garçon comme moi. Avec mes lèvres constamment figées sans savoir à offrir à personne un seul sourire, grognon et qui voit toujours tout en noir… même si j’avais essayé d’être un peu moins dépressif face à elle le soir de notre rencontre, je ne lui avais rien caché de mon passé, ni même de mes intentions de suicide, d’ailleurs.. Quand elle me confirma, qu’elle me suivrait partout où j’irais, je sentais mon cœur s’accélérer un peu. Moi aussi, je la suivrais partout où elle irait… « Hum ... Je sais qu'on a discuté ensemble la première fois le premier février, on s'est rencontré le trois, et on s'est embrassé le sept ... Oui, le sept, à la salle de danse ... », dépondit-elle en regardant rapidement le réveil. Je souris, riant légèrement : elle connaissait exactement la date de notre premier rendez-vous, la date de notre premier baiser, vraiment ? Dans la salle de danse…moi qui avait pris l’excuse de devoir savoir danser pour le mariage de ma meilleure amie, si j’avais su tout ce qui se passerait par la suite entre Ocean et Apple… « Ca fait un mois aujourd'hui précisément chéri ... » Je me pinçais la lèvre, levant ma main pour ranger une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille, avant d’enrouler mes bras autour d’elle par-dessus le draps pour la rapprocher un peu plus de moi… « Wow…déjà… » je ris légèrement, caressant son nez avec le mien sans la quitter du regard, « J’t’aime et…merci…pour tout… », murmurais-je en me pinçant les lèvres, baissant légèrement les yeux. Merci de m’avoir fait confiance hier soir, merci juste…qu’elle soit là, avec moi et qu’elle me fasse aller bien, qu’elle me fasse aller mieux…