chill moment (Rozia)

wth @rosa gimenez

Soleil étincelant se reflétant sur le bitume printemps, claquaient les talons sur l'artifice du béton. Au loin, silhouette de satin, cette chevelure d'or surplombant l'écrin du pavé et elle contemplait les jolies courbes de sa poupée. Un sourire délicat se dessina, sur ses lèvres, ses fossettes qui se creusèrent alors qu'elle s'approchait de cette statue de pierre taillée par les mains de Déméter. « Ta beauté fatale est là. » Elle glissa ses griffes autour de sa taille fine et l'enlaça, emmêlant rapidement ses doigts avec les siens. L'emmenant dans cet endroit dont la façade l'attira. Luxure entre quatre murs. Comptoir en marbre pur devant une femme à fière allure. « T'as ruiné qui pour venir ici ? » Murmures échappés de l'admiration, robe fendant l'illusion, elle, enfant de la révolution.

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Tendres les mots qui roulaient sur sa peau, et sourire éclatant dévoilant des ivoires d'orfèvre. Elles s'emmenaient dans l'antre des enfers, offrant à Charon quelques pièces d'or pour traverser ce pont. Attrapant les cotons imbibés d'un parfum jasmin, traversant les bordures dorées, elles attérissaient dans un sanctuaire sacré. Celui qui les appelait à se donner, se dénuder. « J'ai hâte que tu me racontes tous tes secrets. » Robe détachée sur le flanc, dévoilant sa peau colorée au soleil printemps, l'étoffe camoufflait le galbe de ses courbes féminines. Peignoir éponge enfilé, volontairement laissé ouvert pour séduire les suicidaires. « Avant de retourner bosser ce soir... » Les affaires déposées dans un casier fermé. « Tu reviens quand bosser au Nephilim ? » Moue désespérée parce qu'elle lui manquait, temps moins amusant depuis qu'elle était partie

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Un rire, mélodie, légèreté chantée, silencieuse entre ses lèvres rosées. L'oiseau moqueur voltigeant sur ces secousses, tiédeur dans les embrumes du sanctuaire, sa dame d'honneur. « Peur que je me désintéresse de toi, mon cœur ? » Les sourcils haussés, provocateurs, sourire à l'unique souvenir de leurs plus belles insomnies alors qu'elle s'amusait de sa poupée aux cheveux dorés. Lui claqua sur la joue un simple baiser, écoutant ces histoires qui, lentement, les emmenaient dans le noir. Chanceuse, de celles qui dominaient les audacieux. La danseuse, émerveillée par les contes de la divinité. Elle s'arrêta entre les moulures et le marbre du couloir. « Tu déconnes ? Tu reviens vraiment lundi ? » Lame fatale portée au palpitant, brutal. Myocarde gonflé d'un bonheur mal mesuré, qu'elle avait hâte de la retrouver au bord du comptoir, dans la marée, d'entendre ses charmes opérés sur les faibles et les damnés. « J'ai trop hâte, tu manques trop ! » Le pas s'approchant de l'oasis désiré, elles poussèrent ensemble les portes des enfers. Une chaleur extatique écorchant sa peau amère et, déjà, vêtement tombé à terre.

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Lente plongée dans les eaux de nérée, douceur immaculée caressant sa peau bronzée. Chaude la noyée, les muscles liquéfiés, les chairs enveloppées d'une armure salée lorsque les flots acénés étreignaient ses courbes galbées. Césure échappée entre ses lèvres fermées, paupières closes, savourer cet instant condamné. L'échine dénudée contre l'orée, bord de l'étendue à laquelle s'agripper. « Je veux savoir tout ce que j'ai manqué... » Sourire léger à la commissure dessiné, se rapprochant de la reine d'eubée, beauté de ses cérulées, lorsqu'elle glissa une mèche dorée derrière son oreille. Amitié née de la nuit, proximité de la folie, sous leurs lumières et leurs cris, nectar ambré, fruit interdit. Mélodie, attirant les convoitises, dans l'sang millier d'incendie. « Ca va être une dinguerie lundi. » Et déjà elle imaginait les étrangers, énamourés contre le comptoir, à contempler l'intouchable. Un baiser échangé, accumuler les pourboires. Sa seule présence la f'sait vibrer.

wth @rosa gimenez

Eau chaude léchait sa peau, marécage dans lequel s'endormir lorsque les vapeurs embrumaient son esprit. Malicieux le sourire sur ses lèvres vermeilles, irradiait la blonde sirène, détendait les liens alors qu'elle se rapprochait d'elle. Le sourcil arqué, les détails attendaient, de ces contes, de ces histoires, lueur soleil dans les yeux sombres. « En week-end ? Avec qui ? » Lippes pincées, néréide plongeait dans les eaux corrodées. Elle ressortait des abysses de la mer, ses longues boucles enchantées, humidité, perles sur son visage roulaient. Enjouée, l'astrée, étincelant sous le parvis du ciel fuselé. Se hâtait de retrouver la chimère, lune aux grandes ailes, la providentielle. « J'ai hâte de me remettre à nos combines... » Esquisse sur la commissure, lente déchirure, nageait, nageait naïade. Ensorcelée par les chants de l'or pur, bronze éclaté, s'approcha pour la prendre dans ses bras, l'enlacer, remercier. « J'suis tellement contente de te retrouver. »