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La vie de William se complexifiait à mesure que Boston bourgeonnait. Ce n’était pas un mal en soi. Au contraire, il recherchait ces complications. Comme Icare, il cherchait à voir jusqu’où il pouvait voler. Les afférences de ses affaires professionnelles et extra-professionnelles commençaient à s’entrecroiser de plus en plus fréquemment. Et il sentait que son patron commençait à soupçonner que quelque chose avait changé. Dans sa façon d’être, ou la façon qu’il avait de mener ses dossiers. Il consacrait tellement de temps à tenter de prévenir qu’un ‘accident’ fâcheux ne lui arrive qu’il en perdait sa touche magique pour coincé les scélérats dans son genre. Il lui fallait un nouveau coup fumant. Quelque chose du calibre de ce qu’il l’avait conduit au gala de reconnaissance de Dallas, dans un passé qui lui semblait pratiquement appartenir à une autre vie aujourd’hui.
Vêtu d’un hoodie aux couleurs des Yankees de New-York et d’une casquette d’une micro-brasserie de l’endroit, il se présenta à la porte du petit appartement où il espérait pouvoir matérialiser ce miracle. Ses occasionnelles visites chez Ellie constituait pratiquement le seul contexte où il évoluait sans veston ni chemise. Cela faisait partie du protocole. Éviter d’attirer l’attention.
Les deux cafés et les deux beignes à la crème boston du Dunkin Donuts appartenaient au même rituel. À 10h tapante, fidèle à l’heure annoncée dans un bref appel téléphonique la veille – oui, il était de la vieille école, il se servait encore de son téléphone pour appeler des gens-, il cogna quatre coups vigoureux, et attendit patiemment et avec le sourire qu’on lui ouvre.
«Hello, Ellie. J'ai apporté une surprise. »
(William Bennett)
Power is a cruel Master
No light, no light in your bright blue eyes. I never knew daylight could be so violent. A revelation in the light of day. You can't choose what stays and what fades away