anna a essayé de rassurer les filles. elle leur a dit qu'il travaillait avec lorcan et que tout allait bien. anna connaissait la vérité. ça n'allait pas du tout. elle avait l'impression que ça allait mal terminé. priam et lorcan ont essayé de la rassurer et, si ça fonctionnait durant quelques heures, ses inquiétudes remontaient à la surface. elle a fini par trouver une adresse dans cet énorme livre avec les adresses des gens. anna savait que les filles étaient entre de bonnes mains. elle leur dit qu'elle allait travailler et reviendrait certainement le lendemain. elle sortie de la maison et embarqua rapidement dans sa voiture.

huit heures plus tard, elle se trouva devant une maison. anna se trouvait dans un quartier dangereux, mais elle s'en moquait. elle arriva devant la porte et frappa à la porte. — PAZ! OUVRE MOI CETTE PORTE.

@Tybalt Pazelius

L'esprit embrouillé par les multitudes de voix qu'il y avait dans sa tête. Il était en train de travailler dans cet endroit depuis la veille au soir. Un endroit délabré, mal aéré, la maison de son enfance qui n'était que l'empire de ses cauchemars les plus profonds. Entendant frapper à la porte pour la première fois depuis qu'il était là, il fut surpris d'entendre la voix d'Anna, encore l'une de ses nombreuses hallucinations ? Attrapant un vieux t-shirt qui traîné par la, il s'essuya grossièrement le visage et les mains qui étaient couverts de sang. Gardant le pied de biche, il monta les escaliers avant de refermer la porte de la cave derrière lui. Ouvrant la porte à ce qu'il pensait être ses hallucinations, il vit sa future femme. Incrédule. Anna ?

son cœur battait rapidement. elle avait l’impression de faire un cauchemar qui s’éternisait. ils allaient se marier dans quelques jours. anna espérait qu’il ne fasse rien de stupide. elle voulait qu’il soit en sécurité. alors elle arriva devant la maison délabrée. elle était sale. la jeune femme frappa et vit alors son fiancé. il avait un pied de biche dans les mains. elle pouvait même voir un peu de sang. elle était sous le choc face à cette vision. — qu’est-ce que tu fais??? tes filles sont inquiètes, tes deux meilleurs amis se demandent ce qu’il se passe… explique moi merde.

Il plissa les yeux, évaluant la puissance de son hallucination. Il avait le regard fou comme s'il avait perdu pied depuis bien trop longtemps... Tendant la main vers elle, il poussa son épaule du doigt comme pour vérifier qu'elle était bien réelle. Et sembla en partie émerger lorsqu'il sentit la résistance. Se redressant soudainement, sa main se ferma sur son épaule pour la faire rentrer à l'intérieur. Fermant la porte à la volée, il la serra contre lui, tellement fort qu'il lui coupa même la respiration. Anna... Merde qu'est-ce que tu fais là ?

l’inquiétude l’envahissait. elle ne savait même pas s’il était en sécurité ou en danger. annabeth espérait sincèrement que tout aille bien. en même temps, savoir qu’il est parti sans avertir qui que ce soit la rendait folle. paz lui devait des explications, peu importe sa raison. elle frappa à la porte et, rapidement, elle se retrouva dans la maison. sa respiration fut coupée par son fiancé qui l’a serré trop fort dans ses bras. il lui demanda ce qu’elle faisait ici. — tu te moques de moi? nous sommes tous en train de te chercher, à se demander ce qu’il t’arrive, à fouiller dans ton téléphone pour avoir des indices. à quoi t’as pensé paz? je suis morte d’inquiétude depuis des jours, sans oublier tes filles qui s’inquiétaient pour leur père. les larmes coulaient sur ses joues. elle était en colère. — et c’est quoi ce sang? et ce pied de biche?

Il détestait cette ville mais il en connaissait les codes. Il était plus en danger à Boston que dans ce quartier malfamé. La liberant enfin de son étreinte, il la regarda un moment avant de passer une main dans ses cheveux pour les tirer en arrière.  J'avais quelque chose à régler... Son regard se tourna pendant un instant vers la porte du sous sol. Il s'éloigna d'elle avant de poser le pied de biche sur la table.  Ne pose pas de questions dont tu n'es pas prête à entendre les réponses... Des bruits étranges semblaient venir de cette fameuse porte. Son regard était fuyant et il semblait nerveux.

annabeth se retrouvait dans la maison d’enfance à son fiancé. ça semblait délabré et abandonné depuis des années. la belle blonde savait qu’il a eu une enfance difficile, mais ne connaissait pas tous les détails. elle admirait cet homme devant elle qui semblait ailleurs. il était déconnecté de la réalité. ça l’effrayait. — pourquoi tu n’as rien dit? elle passa une main dans ses cheveux. — t’es sérieux? anna entendit alors des bruits. comme si une personne était présente dans la maison. paz était visiblement nerveux. — paz… s’il te plaît… peu importe ce que tu fais, arrête… reviens à la maison avec moi.

Une maison dont on se demandait comment les murs tenaient encore debout. Elle était bien différente de ses souvenirs mais pourtant étrangement similaire. Les bons souvenirs avaient laissés place aux cauchemar qui l'hantaient désormais. J'en sais rien... La paume de sa main monta jusqu'à son œil qu'il se frotta frénétiquement comme si celui ci était en train de fondre. Le bruit de la cave lui fit arrêter son mouvement alors qu'il lui répondit. Non... Je ne peux pas. Il faut que ça finisse, là où ça a commencé... Cette fois, il monta la main qu'il appuya avec force contre son crâne, comme si celui le faisait souffrir. Maintenant que la porte était fermée, on pouvait sentir une odeur métallique dans un air déjà vicié.

la jeune femme craignait maintenant le pire. paz était déconnecté de la réalité et avait du sang sur le corps. elle ne l’avait jamais vu comme ça. il s’agissait d’un autre homme que son fiancé, celui qu’elle aimait. il fallait qu’elle le sorte de là et lui fasse comprendre que c’était mal. les paroles de paz lui firent aussi mal qu’un coup de couteau. elle soupira, sentant les larmes. — paz, je te le redis encore. viens avec moi. libère cet homme et viens faire ta vie avec moi. il n’en vaut même pas la peine. annabeth mis ses mains sur le visage de paz, faisant en sorte qu’il la regarde. — j’ai besoin de toi, les filles ont besoin de toi, tes amis aussi ont besoin de toi.

En effet, il était bien différent de l'homme qu'elle connaissait. L'homme qui était dans le contrôle avait laissé place au monstre qui sommeillait dans les ténèbres. Il s'était laissé emporter par les voix qui hurlaient dans son crâne. N'étant plus capable de résister.

Il entendait sa voix mais elle semblait résonner au loin. Retirant la main de son crâne lorsqu'il prit son visage entre ses mains, il la regarda droit dans les yeux. Non. Il ne pouvait pas renoncer. Faisant non de la tête, il se redressa, obligeant Anna a lever les bras pour garder le contact. Non, il doit payer pour ce qu'il nous a fait... Retirant les mains d'Anna, il se pencha vers elle, posant ses lèvres sur le sommet de son crâne. Ça sera bientôt fini... Je te le promet. Il s'éloigna d'elle, passant par la porte du sous sol qu'il verrouilla derrière lui. On pouvait entendre les vieilles marches craquer sous ses pas.