Ils étaient bien, couchés sur le sol, à discuter et prendre le temps. Annabeth n'avait jamais vécu une aussi belle histoire. Ce n'était que le commencement, mais c'était un beau début. Chaque secondes passées en sa compagnie étaient importantes. Elle voulait être à ses côtés aussi longtemps que possible. La jeune femme l'embrassa dans le cou et répondit au baiser de Paz sur ses lèvres. Léger et court, mais parfait. Comme tous les baisers qu'ils se sont échangés.

Annabeth s'inquiétait pour la voix de son petit-ami. Elle ne comprenait pas pourquoi sa voix était aussi cassée. Il lui avoua qu'il a hurlé, afin de faire fuir les cauchemars. Anna se redressa, le regardant dans les yeux. — Merde... Paz... tu aurais dû me le dire. Je serais venue en courant. Elle aurait aimé être présente pour lui.

Arrêter de courir pendant un instant. Prendre le temps de profiter des secondes qui passent sans se soucier de ce qu'il se passera dans le futur. C'était le genre de chose que je ne faisais jamais et pourtant qu'est-ce que c'était bon. Surtout en sa compagnie.

Mais j'ai du mal à affronter son regard en lui avouant une partie de la nuit que j'avais passé ce soir là. Oui il y avait eu des cauchemars... Mais que j'avais moi même provoqué avec la prise de la datura... Alors même si j'avais pu l'appeler, je n'avais aucune envie qu'elle me voit dans l'état dans lequel elle m'a vu. Cela effriterait l'image du petit ami idéal... Je voulais pas te déranger... Encore une fois, il y avait une part de vérité dans ces dires. Tournant finalement la tête dans sa direction, je jugeais son regard.

La veille, Paz lui avait parlé de sa mauvaise nuit. La jeune femme s'était inquiétée pour lui. Heureusement, ce matin, il lui a dit qu'il allait mieux et a été capable d'ouvrir les yeux. Du coup, Anna était soulagée. Après qu'ils aient repris le temps perdu, ils discutaient. Toutefois, Anna pouvait entendre la voix cassée de Paz. Évidemment, elle s'inquiétait à nouveau pour lui. Lorsqu'il lui avoua qu'il ne voulait pas la déranger, Anna fut surprise. — Paz, je vais te le dire maintenant et peut-être que je vais devoir te le redire dans l'avenir, mais tu ne me déranges jamais. Elle passa une main dans sa chevelure. — Je serai toujours là pour toi. Annabeth sourit et l'embrassa tendrement. — On devrait peut-être retourner voir les filles. Elles doivent se demander ce qu'il se passe.

Je ne pouvais pas lui dire toute la vérité... Elle aurait cherché à me sortir de mes addictions... De me sauver... Mais il existait une partie de moi qui n'avait pas envie de saisir cette bouée de sauvetage. Plutôt se noyer dans l'océan de la culpabilité.

La regardant un moment, j'acquiesçais légèrement. D'accord... Je t'appellerai la prochaine fois. Continuant de la regarder en laissant jouer avec mes cheveux. Son contact était agréable... Je fermais les yeux d'aise l'espace d'un instant avant de lui répondre. La réciproque est vraie... Pour n'importe quoi. Ma main glissa dans ses cheveux pour prolonger ce baiser. Elles ont l'habitude que je m'enferme dans le studio... Tu veux te rafraichir avant de sortir ? Me relevant finalement avant de me rhabiller. 

Le temps avait arrêté. Ils étaient dans leur bulle et en profitaient pleinement. La jeune femme avait encore du mal à croire que c'était réel. Elle était réellement heureuse pour la première fois depuis plusieurs années. Elle fit comprendre à Paz qu'il pouvait l'appeler n'importe quand. Elle sera toujours présente pour lui. — Je vais te le faire rappeler, si tu oublies. Elle sourit, l'embrassant à nouveau. — D'accord. Je te le promets. Quand elle faisait une promesse, elle la tenait toujours. — Ah oui? Oh, non ça va. La belle blonde se leva et se rhabilla en même temps que Paz. — Merci de me faire une place dans ta vie. Elle était sincère. Elle voulait le connaître davantage.

Je vais tacher de ne pas l'oublier. Lui adressant un nouveau sourire en caressant ses cheveux en retour. Peut être pourrait-elle me sortir des démons de la solitude qui me forçait à aller chercher toujours loin, toujours plus profond dans l'enfer.

La voyant se rhabiller à côté de moi, l'une de mes mains se perdit dans une légère fessée avant de faire comme si de rien n'était, levant les yeux vers le ciel, innocent avant de ricaner. Je tirais finalement mes cheveux en arrière pour les attacher grossièrement.

Je remis finalement mon t-shirt avant d'ajouter : Il y a des choses dont je ne peux pas te parler... Je te demande juste de me faire confiance sur celles-ci. OK ? Ou l'art de totalement trop en dire pour avoir envie d'en savoir plus. Mais je n'avais pas envie de lui mentir outre mesure.

Elle avait conscience qu'il y avait des informations sur Paz qui lui étaient inconnues. Annabeth n'allait pas le forcer à lui en parler. S'il voulait avoir son jardin secret, il pouvait. La plupart des gens avaient un jardin secret. Toutefois, elle ne voulait pas qu'il lui cache quand ça n'allait pas ou quand il avait de la difficulté à dormir. La belle blonde allait faire de son mieux, afin qu'il se sente bien.

En s'habillant, elle sentit la main de Paz sur ses fesses, ce qui la fit rire. Elle le regarda jouer l'innocent. — N'essaie même pas d'être subtil, monsieur. Je sais très bien que c'est toi. Les cheveux attachés ou détachés, il était beau. Lorsqu'il lui avoua qu'il y avait des choses dont il ne pouvait pas lui parler, Anna hocha de la tête. Elle pouvait comprendre, même si elle était trop curieuse pour découvrir quoi exactement. — D'accord. Une fois qu'ils furent habillés, Annabeth sortie du studio avec Paz. — T'as envie de faire quoi maintenant?

Si elle voulait une vie calme et paisible, Anna n'avait pas tiré le bon numéro. Et ne parlons même pas de stabilité... Même s'il était clair dans la plupart de ses idées et qu'il le cachait plutôt bien pour celles qui ne l'étaient pas, son esprit était une bombe à retardement.

Pas vu pas pris ! Tu n'as pas de preuve que c'était moi ! Le passage du t-shirt libéra des cheveux fous. Elle avait envie de poser des questions, ça se voyait dans sa communication non verbale. Pourtant elle s'abstenu de poser la moindre question, répondant simplement par la positive à ma demande. Passant un bras derrière ses épaules, je la tirais vers moi avant de l'embrasser sur le front en remerciement.

J'allais couper la musique qu'il s'échappait de l'ordi avant de sortir du studio avec elle. C'est toi l'invitée ! Qu'as tu envie de faire ?

Il était évident qu’Anna avait envie de poser des questions. Curieuse depuis son enfance, il lui arrivait régulièrement d’en savoir trop, puisque c’était plus fort qu’elle. La belle blonde essaya donc de prendre sur elle, se disant que Paz ne lui disait pas tout parce qu’il avait des bonnes raisons. Elle voulait lui faire confiance. C’était important dans une relation amoureuse.

Ils terminèrent de s’habiller, quand Paz lui demanda ce qu’elle avait envie de faire. Anna cherchait quoi faire. Ils pourraient cuisinier, discuter, passer du temps avec les filles. — Hum… on pourrait cuisinier? Je pourrais t’apprendre une nouvelle recette. Habituellement, Anna cuisinait toute seule, mais, maintenant qu’elle était avec Paz, elle voulait cuisinier avec lui.

La plupart des raisons étaient excellentes, d'autres un peu moins mais il allait me falloir du temps. Peut être un jour, tout cela arrivera sur le tapis mais je retardais l'échéance. Je lui faisais confiance en retour. Il fallait bien que ça marche dans les deux sens pour que ça fonctionne.

On peut essayer mais je ne suis pas certain que tu trouves ton bonheur. En réalité, je n'avais aucune idée de ce qui se trouvait dans les placards à part le petit déjeuner des filles. Néanmoins sachant que la gouvernante faisait le nécessaire, il devait y avoir du stock.

Passant une main autour de sa taille, je la tirais vers moi avant de l'embrasser dans la nuque. L'avoir avec moi me faisait du bien. La relâchant finalement, je la guidais jusqu'au garde manger pour qu'elle puisse choisir ce qui l'inspirait. Appuyer contre l'encadrement de la porte, je l'observais avec attention, ses gestes, ses courbes, notant chaque point dans mon esprit.