5 novembre 2023

Ça l’a été les cinq jours les plus longs de sa vie. Annabeth aurait aimé que le temps passe plus vite, mais ce fut très lent. Comme si une tortue contrôlait les heures, minutes et secondes. Ce fut enfin le jour tant attendu pour Anna. Elle allait le retrouver. Lui. Elle avait hâte de le serrer dans ses bras, l’embrasser et lui parler de n’importe quoi.

Elle se prépara et se regarda dans le miroir. Une fois prête, elle quitta son logement et se rendit chez Paz. Elle y allait pour la première fois. Annabeth se rendit rapidement chez lui. Elle sentit son cœur battre rapidement. Une fois devant la porte, elle frappa et attendit qu’il vienne lui ouvrir. Elle attendait avec impatience.

@Tybalt Pazelius

C'était enfin le grand jour ! La libération des agrafes et des retrouvailles. La semaine avait très longue et je n'avais pas été des plus productifs ayant l'esprit régulièrement ailleurs.

Je n'avais pas pour coutume de recevoir des gens à la maison. Ayant quelques habitudes millimètrés dont je ne supportais pas le changement.

Lorsqu'elle arriva sur place, elle se retrouva devant la porte d'un hôtel particulier, il y avait un grand garage accolé et on pouvait deviner une serre un peu plus loin ainsi qu'un jardin.

Entendant la sonnette retentir, je lâchais tout ce que j'étais en train de faire pour aller lui ouvrir. Voyant sa silhouette se dessiner derrière la vitre de la porte, j'ouvris cette dernière avant de la prendre dans mes bras. Enfin...

Quelques collègues lui avaient demandé pourquoi elle n’était pas aussi concentrée qu’à l’habitude durant le travail. Anna n’avait rien dit, disant qu’elle était simplement fatiguée. En réalité, elle avait si hâte de revoir Paz. Les cinq jours sans Paz lui ont fait comprendre qu’elle tenait sincèrement à lui. C’était plus que de l’attirance. Des sentiments se développaient. Anna devait écouter son coeur. Pour une fois depuis trois ans, elle allait laisser parler son coeur.

Se retrouver devant la demeure de Paz la rendait heureuse. C’était unique comme demeure. La jeune femme frappa à la porte. Celle-ci s’ouvrît rapidement. Il l’a pris dans ses bras. Annabeth le serra davantage contre elle, heureuse d’être enfin là. — Tu m’as trop manqué. Elle pouvait enfin sentir son parfum. Elle se sentait en sécurité et à sa place. Elle le regarda et l’embrassa enfin. Elle ne voulait plus être loin de lui aussi longtemps.

@Tybalt Pazelius

Il avait toujours eu la folie des grandeurs. Essayant de casser l'image qu'on lui donnait sans lui laisser la moindre chance. Il fallait qu'il prouve qu'il avait réussi malgré ses origines. Même si cela voulait dire vivre dans seulement 20% de sa propre maison. Une musique résonnait dans toute la demeure mais on ne l'entendait pas de l'extérieur, prouvant l'isolation sonore de cette dernière. Il valait mieux vu le profil de son habitant.

- MUSIC -

La semaine avait été longue mais on m'avait visité presque tous les jours. Néanmoins la personne que j'attendais le plus avait été interdite de séjour pour des raisons de santé. Alors pour la première fois de ma vie, je suivais scrupuleusement les ordres du médecin afin que cet attente soit des plus courtes.

La serrant dans mes bras, je l'embrassais avec la passion des retrouvailles. Toi aussi ! La faisant rentrer à l'intérieur, je renfermais la porte derrière nous.

Si elle était sensible à ce genre de chose, Anna pouvait se sentir observer. Des paires d'yeux indiscrets les scrutaient depuis le haut des escaliers. Plus ou moins discrètement.

La semaine avait été trop longue. Elle a compté les jours, ce qui ne lui était jamais arrivé. Elle avait hâte de le serrer dans ses bras, l’embrasser et passer tout son temps avec lui. Ce fut enfin la journée. Elle s’est rendue chez lui pour la première fois, ravie de découvrir son univers. Dès que la porte fut ouverte, elle le serra dans ses bras et l’embrassa. C’était si bon de le revoir après cinq jours.

Paz la fit entrer dans la demeure. Elle entra et, dès qu’elle fut entrée, Annabeth sentit quelque chose. Comme si on la regardait. Anna enleva ses chaussures et posa son regard sur Paz. — J’ai l’impression qu’on nous surveille. Elle rit discrètement, sachant qu’il y avait une chance que ça soit les filles de Paz.

@Tybalt Pazelius

Lui proposant des chaussons après qu'elle ait retiré ses chaussures. Un sourire se dessina sur mon visage avant de rire légèrement. On est surveillé... Lui confirmant son impression. Je pointais les escaliers pour lui montrer l'origine de son impression. Les filles !

Descendant les escaliers, deux petites filles de six se présenterent devant Anna. On retrouvait facilement leur père dans les traits de leur visage. Néanmoins si l'une d'elle semblait une petite fille dans la force de l'âge avec les yeux pétillants, elle se présenta sous le prénom de Reyna. L'autre avait le regard éteint, plus réservée, collée à sa sœur, elle ne se présenta même pas, elle ne prononca pas le moindre mot. La différence entre les deux filles étaient flagrante alors que leur visage était identique. Elles montèrent finalement dans leurs chambres, les laissant seuls.

Observant Anna lors de cette rencontre, je lui adressais un nouveau sourire alors que mon bras était derrière son dos. Ça va ?

Paz lui a parlé de ses filles. Du coup, Annabeth n'était pas surprise de constater qu'ils étaient surveillés. La jeune femme regarda deux adorables fillettes descendre les escaliers. La première fille se présenta comme étant Reyna. Annabeth adorait ce prénom. La fillette semblait adorable et pleine d'énergie. L'autre fille était plus réservée, ce qui était normal. Anna était une inconnue pour les deux. Ça allait prendre du temps, mais Anna avait tout le temps du monde. Elles étaient clairement des jumelles, se ressemblant comme deux gouttes d'eau. Les filles retournèrent en-haut, les laissant seuls. — Oui, ça va très bien. Je suis contente de les avoir rencontré. Elle fit un sourire à Paz et l'embrassa.

— Alors, j'aimerais bien visiter ta maison. C'était sa première visite ici. Elle était curieuse de découvrir où vivait cet homme qui la faisait vibrer.

Tu auras l'occasion de leur parler plus pendant le dîner... Au moins à Reyna... Renata... Ça sera plus compliqué... Mais on verra. Mon visage se fit un peu plus fermé à cette explication. Il allait bien falloir que je lui en parle... Mais on verrait ça dans un second temps. Ne pas réfléchir et me retrouver devant le fait accompli, merci pour le conseil ! Chassant tout cela de mon esprit, poser mon regard sur elle me redonna le sourire. Si tu veux ! Si je n'avais rien contre l'idée en elle même, je me rendis compte que les murs de cette maison regorgée de secret que j'aurais du mal à lui cacher... Bordel ! Une nouvelle chanson résonna dans la bâtisse. Différente de la précédente. - MUSIC -

La guidant vers les pièces les plus classiques, je lui présentais la salle à manger qui était dans un style de meuble plutôt moderne mais toujours de très bon gout, j'avais fait appel au même architecte d'intérieur pour s'occuper de ma maison et du cabinet. Les pièces de vie commune étaient fonctionnelles mais assez quelconques. Revenant dans le hall, je l'emmenais de l'autre côté du bâtiment avant de m’arrêter devant une grande double porte en bois. Dans cette pièce, je te demanderais de rien toucher s'il te plait... Je poussais la porte pour dévoiler une immense serre avec son propre micro climat. Il y a des oiseaux qui volaient en liberté et des plantes partout, rendant parfois difficile la vision du plafond de verre.

Annabeth voyait bien que Paz adorait ses filles. Elle aimait le voir comme ça. Un père qui faisait tout pour ses filles. — D’accord. Ça semblait compliqué avec Renata, mais Anna n’allait pas le forcer à lui en parler. Quand il sera prêt, il pourra lui parler. La jeune femme était curieuse de découvrir cette maison. — Merci. Elle entendit une nouvelle chanson qui résonna dans la demeure. Annabeth ne connaissait pas cette chanson, mais elle était bonne.

Elle découvrit quelques pièces de la maison, comme la salle à manger et les pièces communes. C’était bien décoré. Ce n’était pas trop décoré, juste comme il le fallait. Elle se retrouva alors devant une double porte en bois. Elle était grande, ce qui l’a rendit encore plus curieuse. Paz devint sérieux. Il ne fallait pas qu’elle touche quoi que ce soit à l’intérieur. — Je te le promets. Quabd elle entra, Anna fut émerveillée par tout ce qu’elle voyait. Les oiseaux en liberté, les plantes qui étaient partout dans la pièce. La jeune femme était sous le charme de cette serre. — C’est magnifique Paz… C’était paisible. Elle n’avait pas d’autre mot pour décrire cet endroit.

Je n'étais pas le meilleur des pères. Loin de la... J'avais passé les premières années de leur vie loin d'elles. Elles me voyaient parfois un week-end sur deux et pour les fêtes. Le reste du temps elles étaient avec leur mère. Pourtant elles étaient toujours contentes de me voir... Toujours. Mais vu ce qu'il s'était passé avec Renata, je ne pouvais plus prendre autant de distance...

Ce n'était pas que de la simple timidité... C'était un profond traumatisme. Il faudrait que je lui en parle, que je lui explique la situation...

Passant les portes de la serre, l'endroit semblait merveilleux lorsqu'on l'observait d'un oeil extérieur. En revanche, pour une personne qui s'y connaissait en botanique, cette serre était un jardin presque mortel...

La faisant naviguer dans la serre que je connaissais par cœur, nous arrivions près d'un petit étang artificiel ou flottait des nénuphars. M'appuyant contre une table qui était à proximité, je regardais la demoiselle en lui tenant la main tout en la regardant. Tu me dois une réponse il me semble !