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ne nouvelle journée de recherches intensives s’achève et Carmella aimerait tout oublier de son enquête en cours. Seulement, cela commence à faire quelques semaines que ce meurtre a eu lieu et il n’y a aucune preuve accablante. Va-t-elle réussir à trouver ne serait-ce qu’un indice qui tiendrait la route ? Elle l’aimerait tant, la brune, qui pousse un soupir et délaisse son bureau. Ce soir, elle ne s’attarde pas plus que de coutume, comme elle doit retrouver Jayden au « the Black Rose » afin de boire un verre et discuter. Lorsqu’elle y pense, c’est elle qui a pris l’initiative de l’inviter, parce qu’ils s’entendent bien. Mais peut-être y est-elle allée trop franchement ? Elle ne veut pas qu’il s’imagine qu’elle est dingue, quoique s’il l’avait ne serait-ce qu’imaginé, il ne lui aurait pas proposé un bar. Toutefois, ils ont convenu de ne pas se voir au Donovan’s, puisque c’est là-bas que l’intégralité de leurs collègues boit des verres afin de décompresser et ils savent tous deux qu’ils passeraient leur temps - par la suite - à les charrier, sans les laisser tranquilles avant de nombreux mois. « Ou tu vas déjà, Dabiri ? » L’interpelle un de ses collègues à qui elle se contente de lui offrir un signe de la main, signifiant un « au revoir » pour se rendre à son appartement. Douche prise, elle enfile une tenue décontractée, elle a besoin de se sentir à l’aise, la brune. Elle arbore par conséquent un t-shirt blanc, ample, avec un jeans, des baskets et une veste en faux cuir noire. Ses longs cheveux détachés et lisses tombent en cascade dans son dos alors qu’elle s’approche du bar, après avoir verrouillé son véhicule, un vieux 4×4 qu’elle s’est procurée d’occasion. « Bonsoir, Jayden. » Elle arrive sur le trottoir, le rejoint, son dos se trouvant calé contre le mur du pub. « On y va ? » Elle lui propose un large sourire présent sur son visage.

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armella ne connait pas les us et coutumes lorsque l’on rencontre une personne pour la toute première fois, alors que l’on a discuté avec à de nombreuses reprises. C’est pour cette raison qu’elle se contente de le saluer, plutôt que de tendre une main trop ferme ou encore, de potentiellement s’humilier en tendant une joue afin qu’ils se fassent la bise. Ses mains enfoncées dans les poches de sa fausse veste en cuir, elle lui rend un mince sourire, tandis que lui aussi l’accueille dans un « bonsoir », pour lui ouvrir la porte du bar, tel un gentleman. Lorsqu’elle arrive à sa hauteur, elle lui souffle : « je pouvais moi-même l’ouvrir, mais merci. », puis elle pénètre le lieu. Cela fait quelque temps qu’elle n’est pas venue ici, au The Black Rose, seulement, elle y a malgré tout ses habitudes. Saluant la barmaid présente derrière le comptoir dans un signe de main, elle dit à Jayden : « Je m’assois toujours à celle du fond. » Elle la lui indique dans un mouvement de tête et commence à s’y rendre, le bel homme à sa suite. Lorsqu'il salue lui aussi des personnes, elle se retourne, légèrement, afin de savoir de qu’il s’agit. Une fois assise, il le lui explique et un fin sourire se dessine sur son visage de poupée. « Je suis désolée pour toi. » Pas pour elle, puisqu’elle n’a croisé personne de son bureau. En même temps, leur tête-à-tête ne fait que commencer. « Que pourront-ils bien te dire ? » Elle ôte sa veste et la place à ses côtés, pour reprendre, ses coudes placés sur la table tandis que sa tête se trouve entre ses deux mains jointes : « qu’ils t’ont aperçu avec une flic de la criminelle ou au mieux, une simple femme, qu’ils ne connaissent pas ? » Son sourire s’épanouit davantage. « Avec un peu de chance, ils te diront que tu as bon goût. » Elle rit, elle aussi, avant de faire signe à l’employée qu’elle connaît de les rejoindre. « Une bière, blonde pour moi. Et toi, Jayden ? » Elle évite un alcool fort, s’imagine boire plusieurs verres plutôt que de penser que leur soirée va être rapidement expédiée. Après tout, ils communiquent bien, c’est fluide entre eux, alors ils ne devraient pas avoir de moments gênants, elle l’espère du moins.

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entleman. Jayden l’est, évidement, et Carmella apprécie. Le fait est que certains en abusent pour se démontrer être de véritables salauds, en finalité. Des coureurs de jupons qui vous font croire un tas de choses, alors qu’ils ne veulent que vous mettre dans leur lit. Puis, la brune est revêche, rebelle et indépendante, ainsi elle lui signale qu’elle peut l’ouvrir elle-même, bien que l’intention la touche. Cependant, elle se retient bien de le lui souffler, quand, à sa réponse, elle esquisse un sourire qui fane à la fin de son phrasé. « Enfin s’il y en a une », résonne dans son esprit alors qu’elle fronce ses sourcils et avance, sans piper le moindre mot. Que pourrait-elle lui répondre ? Elle n’en sait rien du tout. Seulement, l’a-t-elle blessé en lui faisant la remarque pour la porte ? Trop de questions se bousculent dans son esprit et elle exècre cela, Carmella. Elle ne souhaite pas se prendre la tête pour si peu et le laisse la suivre, tandis qu’elle les achemine jusqu’à sa table désirée. Une fois assise, elle retire sa veste et sourit de nouveau, ses mains se trouvant jointes. « Je connais. Je pense que c’est dans tous les métiers. Enfin, j’ose espérer que ce n’est pas uniquement dans les nôtres. » Pompiers et flics, où ils seraient plus que lourd lorsqu’ils aperçoivent un collègue en bonne compagnie. Et il reprend, la fait davantage sourire. « Tu pourras leur répondre que je me nomme Carmella, que j’ai 32 ans, je crois. » Elle rit, ne se rappelle plus de son âge. « Que l’on s’est suivi sur le réseau et qu’on a discuté, que je t’ai invité, aussi. » L’enquêtrice sourit de plus belle, de la malice présente dans son regard sombre. « Quant à ce qui s’est passé après… » Elle se pince les lèvres et y songe. « Tu n’auras cas leur dire qu’ils ne peuvent même pas imaginer ce qui s’est passé, histoire de les faire cogiter, si toi aussi, tu as envie de les ennuyer. » Bien qu’elle s’imagine sans mal d’autres interrogations, à savoir s’il l’a mise dans son lit, par exemple. Ce que ses collègues à elle ne manqueraient pas de demander, dans son dos, mais suffisamment fort afin qu’elle l’entende et qu’ainsi, ils se moquent ouvertement d’elle. « Enfin, je suis certaine que tu sauras quoi leur raconter. » Jayden ne lui semble pas être l’un d’eux, mais elle ne le connait pas suffisamment, Carmella. « Fruits rouges ? » Sa commande l’interpelle et elle le questionne du regard. « Tu aimes vraiment ou tu as envie de changer ? » Elle y a déjà goûté, apprécie cette bière une fois de temps en temps, mais pas davantage. Quand il l’interroge sur son état d’esprit, elle ne sait comment répondre. « Je crois que ç'a été. On n'a pas grand-chose de toute façon. » Elle pousse un long soupir, qui veut tout dire. « C’est compliqué lorsque l’on pédale ainsi dans la semoule, comme on dit. Seulement, lorsqu’on n’a rien… » Sa phrase se termine sans qu’elle l’achève, quand elle finit par dire : « Parlons d’autre chose. De toute façon, il n’y a rien à révéler. » Leurs bières arrivent et elle lève la sienne afin de trinquer : « À notre première sortie, en espérant qu’il y en ait d’autres. » Rapport à ce qu’il a prononcé en passant la porte. La brune ne souhaite pas qu’il se méprenne, si elle n’avait pas envie de faire sa connaissance, ils ne seraient pas ensemble à cet instant.