Les pulpeuses en mouvement. Sincérité qui transparait dans sa voix, alors qu’une nouvelle fois, elle se livre. N’usant d’aucun artifice. Atteint sa conscience, la question. Et il n’a aucune réponse. Pourquoi est-ce qu’il fait ça ? Pour elle ? ça serait tellement plus simple de l’ignorer. Peut-être que pour une fois, la compassion a pris le dessus. Allez savoir. Il agit Scott. C’est tout ce qu’il a jamais su faire. Agir, avant de réfléchir. Selon la situation du moins. « J’en sais rien. » Les mains encore liées, ils les enfoncent un peu plus dans le matelas. Reste en suspens au-dessus d’elle. Les lèvres appelées par les siennes. Et puis, il y a cet éclair de lucidité. Celui qui le fait tout relâcher. Sur le dos, il retombe. Peut-être qu’elle va mal interpréter tout ça. Il sait pas pourquoi il réagit comme ça avec elle ce soir. Montrer de la tendresse, c’est pas son truc. Sauf, cette nuit. De la main, il se frotte les yeux. Essaie d’y voir plus clair, mais tout est flou ce soir.

☽ mira, elle l’écoute. elle le regarde dans les yeux, cherche des réponses dans les orbes qui la contemple. elle le voit finalement renoncer, s’étendre à ses côtés. mira, elle y a cru, un moment, un instant. tout ça n’était finalement pas ce qu’elle avait imaginé. soupire qui s’échappe de ses lèvres et elle comprend. corps qui lui tourne le dos pour reprendre sa place initial. cacher la faille à nouveau et essayer de remettre le masque sur son visage. « t’as trop bu sans doute.  » qu’elle finit par lâcher. comme pour se convaincre qu’elle a simplement fait face à un homme sous emprise de l’alcool. mira, elle sait qu’elle aurait dû garder ses distances. refuser de montrer la vraie, celle qui se sent soudainement entouré d’un froid glacial. pas de doute, mira ne tardera pas à laisser mirage disparaître à nouveau. « t’oubliera vite ce qui c’est passé.  » parce qu’elle ne compte pas mira, jamais mirage qui va et qui vient.

Il ne répond rien l’ombre. Se mure dans le silence. Comme à chaque fois que la situation lui échappe ou lui déplait. Se plaçant sur le côté, il fait grincer le matelas. Refuse de quitter la chambre. De la laisser dans sa solitude. « Remet toi comme avant. » Murmure prononcé. De sa gestuelle, il lui intime de se reprendre la position fœtale. Puis, se place derrière elle. Encercle la frêle silhouette. « Dors bien Mira. »