Rappel le passé qui la tourmente. Se redresse. Instaurant une nouvelle distance entre eux. Il a été trop loin Scott. Avec elle. Alors, qu’elle montrait une facette d’elle différente. Qui faisait d’elle une personne vulnérable. Aussi, c’est l’instinct qui parle. Le bras tendu, il saisit sa main. L’arrête dans son mouvement. Lève dans sa direction, ses orbes plus calmes. L’orage inexistant. « J’suis désolé. » Excuses sincère. L’ombre reconnait son tort. Doucement, il presse sa main. « J’reste. » Avec toi. Si c’est ce dont elle avait besoin, il pouvait le lui donner. Relâchant sa main, il attrape la bouteille. Puis, passe une jambe par-dessus le transat pour pouvoir les avoir du même côté. Dépliant sa carcasse, il regarde la gamine. « On va dans ta chambre. » Si c’est de chaleur humaine dont elle avait besoin, il pouvait lui en donner.

☽ l’italienne sur la défensive à nouveau. reprends ces marques en jouant avec la facilité. distance qu’elle cherche quand c’est sa main qu’il saisit. prunelle qu’elle pose sur lui, sur son visage plus doux. mira, elle se contente d’un hochement de tête à ces excuses. sa main qui presse la sienne, mira est déstabilisée. chaud et froid qu’il souffle l’ombre. « comme tu veux.  » elle l’oblige à rien, elle a juste cru qu’ils en avaient besoin tout les deux. faire prolonger cette bulle dans laquelle ils étaient. « viens. » mira, elle prends la direction de sa chambre, entends ses pas derrière elle dans l’obscurité. ça a toujours été sa place à mira. poussa la porte de la chambre et elle vient s’allonger sur son lit fixant le plafond.

Elle accepte. Ignore ses excuses. Flotte l’invitation dans ses lèvres quand elle lui intime de le suivre. La bouteille en main, les ombres arpentent les couloirs, parce que c’est bien ce qu’ils sont cette nuit. Des pales reflets d’eux-mêmes. Quand sonne le chiffre trois sur le cadran de l’horloge, l’âme est mis à nue. Les filtres deviennent inexistants. S’effrite la composition de leur masque. Derrière elle, il la suit. Pénètre la pénombre de la chambre. Sur son lit, elle prend place. Attend dans le vide. Les onyx collés au plafond. Avec facilité, il se déplace dans la pièce. Retire ses chaussures d’un coup de pied. Suivit du t-shirt. Alors seulement, il s’allonge près d’elle. Enveloppé par son parfum. Matelas qui s’enfonce sous son poids. « Tourne-toi. » Encore et toujours des ordres. Outre son ego, c’est sa façon d’être. De fonctionner. Depuis toujours. Passant un bras sur son ventre, il l’aide à se placer en petite cuillère. Position fœtale. Dos à lui. Tendresse inhabituelle. « Oublie les cette nuit.» Les cauchemars. Murmure dans sa chevelure. Contre lui, il la maintient. Garde le bras contre son abdomen. La dentelle qui ondule à chaque respiration sur son derme.

☽ masques sur le point de voler en éclats. mira, elle est craintive, s’exposer elle ne l’a jamais fait. alors, elle s’enfonce dans l’obscurité du couloir, ne le regarde plus. distance de sécurité quelle s’impose mira. étendue sur son lit, elle l’entend scott se glisse près d’elle. odeur de l’homme qui se mélange à la sienne. mot ordonné, mira, elle sent sa main qui presse son ventre pour la coller contre lui. elle se tend quand son corps épouse le sien. souffle qu’il laisse glisser sur sa nuque, chaleur qui l’envahit mira. chaleur humaine, geste auquel elle n’est pas habituée. l’italienne, elle ferme les yeux, sa main rejoint celle sur son ventre et elle noue leurs doigts. mira, elle presse son corps contre le sien. « ne me lâche pas.  » qu’elle lâche, plus fragile que jamais. des jours, qu’elle sombre, plonge dans les abysses pour y trouver refuge. dans la nuit noire, elle a le sentiment d’apercevoir une étincelle.

Couvre sa main. Elle se laisse voir Mira. Dans son mal être. Et il s’en nourrit Scott. Trouve une résonnance. Différente, mais la forme restait la même. « J’vais nulle part. » Pression sur son abdomen, son avant-bras remonte sous sa poitrine. Dans la nuit bleutée, leurs silhouettes se découpent. Les tatouages de son corps semblent se mouvoir. Rictus cruelle sur le crane qui orne son dos. Donne l’impression d’être vivant. D’onduler à chaque respiration comme s’il avait une identité propre. Bouillante. La chaleur le contamine. Entre en contact avec ses terminaisons nerveuses. C’est étrangement agréable. Généralement, il trouve refuge dans le sexe. Comme si seul se contact pourrait l’aider à évacuer, mais pas ce soir. Retirant son bras de son ventre, il dégage la nuque de la brune en plaçant sa chevelure ébène sur le côté. Puis, reprend sa place. Retrouve sa main. « A quoi tu penses ? » Lippes contre son derme. Voit-elle toujours le monstre sous le lit ? Même avec lui ?

☽ elle le croit, mira. il l’a tient dans ses bras et elle sent ses prises d’oxygène contre son corps. mira, elle se laisse aller, comme cacher dans la nuit. elle oublie de faire attention, de se protéger. première fois, qu’elle peut être elle-même et ça lui fait peur. mira, elle aime cette nouvelle proximité. chaleur de son corps qui embrase le sien. la brune, elle frémit lorsqu’il laisse sa chevelure basculer sur le côté. lâche un profond soupire malgré elle. mira, elle n’ose pas prononcé un mot, elle si fébrile dans ces bras et en même temps si douce. ses lippes sur sa peau, nouveau frisson qui s’empare d’elle. elle ferme les yeux mira. « c’est nouveau pour moi, tout ça.  » la tendresse, cette présence dans les ténèbres, être elle-même. cette proximité entre eux.

Il la ressent fébrile contre lui. Le soupir qu’elle libère, ne passe pas inaperçu. « Qu’est-c’qui est nouveau ? » Timbre profond. L’étroite étreinte, fait ressortir les courbes de la brune. Contre lui. Délicatement, sa il passe ses doigts sur son profil. Effleure ses cheveux. Sa peau. Ce n’est pas lui. D’entreprendre de telle action, mais ça lui arrivait. Surtout dans des moments comme ce soir. Elle a besoin de chaleur Mira. Comme lui. Alors, que son cœur est marqué par les traces. Celle de son ancienne relation. Elle dont il tait le nom, mais qu’il continuera d’aimer jusqu’à pouvoir la supprimé de sa tête. Il a foi Scott. Arriver à la mâchoire de la jeune femme, il presse fait pivoter son visage d’un doigt. Faisant en sorte qu’elle revienne sur le dos. « Parle-moi. » Part manipulatrice. Elle continue de vivre en lui. Inconsciemment. Doucement, il relâche son visage. Entremêle ses yeux aux siens. Observe ses traits détendus. Eux qui laissent entrapercevoir la vraie Mira.

☽ mira, elle navigue dans des terres inconnues. elle sens le masque disparaître pour ne laisser que la vraie. elle resserre alors l’étreinte pour éviter de se montrer même à travers l’obscurité. l’ombre qui veut plus, en a déjà trop eu. ses gestes la désarment encore un peu plus. elle a nul part où se cacher cette nuit. il l’oblige à affronter son regard. elle plonge mira, prête à s’écraser à chaque seconde qu’elle passe dans l’immensité de son âme. « cette proximité, cette légère étincelle que tu rallumes à cet instant.  » mira, elle essaie de lire en lui. apercevoir le vrai du faux. lève sa main pour effleurer sa joue un instant avant de renoncer en laissant son bras retomber.  « est-ce que t’es entrain de jouer avec moi, scott ?  » la vraie mira, elle est pas de taille à ce qu’on se moque d’elle.

Geste hésitant. Elle se rétracte. Abaisse la main, tout en lui faisant part de ses doutes. De la peur d’être utilisé dans un jeu qu’elle refuse. Est-ce qu’il joue avec elle ? Peut-être quand elle est l’autre Mira. Pas celle-là. Du moins, pas comme elle l’imagine. Attrapant sa main, il la porte à son visage. Applique ce qu’elle avait hésité à faire. « Non. » Dans la chambre, sa voix n’est qu’une résonnance rauque. « Parle-moi d’ton étincelle.» Embrasse le bout de ses doigts, avant de la reposer sur le matelas. De la garder prisonnière. « C’est quel genre ? » Baisse son ovale. Fouille dans son regard. Du peu qu’il discerne.

☽ scott, il prend toute la place ce soir. il envahit son monde, sa zone de confort. il fait tomber chacune de ces barrières. sa main, il l’a glisse sur sa joue. elle l’observe déposer un baiser sur ces doigts la brune. frisson qui l’envahît à nouveau. mira, elle a peur, peur que ce ne soit qu’un jeu. scott, il est un autre dans cette chambre, ils sont tout les deux là à se dévisager à visage découvert. « l’eveil d’une flamme incandescente que j’ai éteinte il y a si longtemps.  » la douce mira, elle vient lui dévoiler une part d’elle. celle qu’elle a laissé sur un trottoir il y a vingt ans. celle que personne n’a jamais vu et elle comprend pas ce qui lui arrive. « pourquoi tu fais ça pour moi, scott ?  » pourquoi est-ce qu’il essaie de la sauver, cette tendresse. mira, elle flanche dans le regard de l’ombre.