Clive est un homme manuel. Il a toujours été ainsi. A su manier les outils avec aisance dès qu’il a pu afin d’aider son paternel et n’a jamais abdiqué même en se blessant. Alors, fabriquer un cerf-volant, pour lui, est assez facile en soi, surtout lorsqu’on suit les conseils avisés d’un professionnel. « Un effort ? Je vous aide, je vous le rappelle. » Il rit, et cela, lui fait indéniablement du bien. Il est rare qu’il agisse ainsi, l’anglais avec origine allemande, il s’en rend compte, pendant qu’il reprend ce fameux cerf-volant. Jetant des coups d’œil à Perséphone et Artémis, lui offrant quelques grimaces afin de l’amuser, de lui soutirer un sourire, il se charge de ses nœuds et prononce : « mais évidemment. » , dans un large sourire, alors qu’elle prétend apprendre en le regardant faire. Le fait est qu’elle s’y est réellement très mal prise et que ses nœuds à elle, ne tiennent absolument pas la route. « Je ne sais pas si je l’ai été dans une autre vie. » Il y pense et continue : « Peut-être bien. En tout cas, je ne le suis pas, dans celle-là. » Et il s’applique, afin que son cerf-volant puisse gagner les airs, suivre le souffle du vent, s’élever, gagner de l’altitude. « Douée des pieds ? J’aimerai voir ça. Une démonstration ? Certaines personnes savent faire les nœuds avec leurs pieds, vous savez. » Il y en a même qui peignent de magnifiques tableaux. Mais Clive ne sait pas faire ainsi, lui. Ses pieds ne lui servent uniquement qu'à marcher et courir et s’il ne parvient pas à faire quelque chose, alors il apprend ou n’en fait rien. Soit il réussi tout, soit il laisse de côté et ne s’y attarde pas davantage. Heureusement pour eux, il est bel et bien doué de ses mains. « Ensuite, je m’occupe du tien, Artémis. » Il lui offre un clin d’œil, jette un regard à @Perséphone Lenoir, puis en revient à ce qu’il fabrique et sourit à @Damya Morales.

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@Clive Winston Bergmann incident du TD garden évoqué Carson beach

L’homme semblait plus à l’aise dans les activités manuelles que je ne pouvais l’être. Je me sentais vraiment bête à avoir tenté de venir ici. A faire ce cerf volant. Je semblais être aussi nulle que la petite face à moi. Si ce n’est encore pire même. Et si je n’étais pas têtue, je serais surement partit. Bien que j’étais en train de baisser les bras en donnant tout le travail à l’homme à mes côtés. « C’est pas pour autant qu’il faut faire n’importe quoi ! » Dis-je, faisant mine d’être offusquée. En soit, je m’en fichais. Il était déjà très gentil de vouloir m’aider et de le faire. Je n’allais pas faire la difficile, non. « Vous faites quoi dans cette vie alors ? » Demandais-je curieuse. Je regardais ses mains s’occuper de mon cerf volant. Oui, il ne semblait pas être pêcheur. « J’ai dis avec mes pieds, pas avec mes orteils. » Grand sourire, je trouvais que je m’en sortais plutôt bien pour ne pas devoir lui montrer mes talents de danseuse. Je ne voulais pas me montrer ici, devant tout le monde. Mais surtout, je ne me sentais passez à l’aise pour le faire. Depuis tout ce temps où je n’avais pas dansé… « Oui Artémis, t’en fais pas. Après il est tout à toi. » Parce que oui, je comptais prendre mon cerf volant après et peut-être aller prendre un vélo pour faire un petit tour. Je me sentirais moins bête à ce moment là. Au moins, je sais pédaler. C’est déjà ça.

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S’il pensait aider ceux qui ont souffert lors du TD garden, Clive ne pensait pas faire plus d’un cerf-volant pour lui-même. Mais, tout évolue et c’est à présent à @Damya Morales qu’il donne un coup de main. Où plutôt, il reprend là, où elle a échoué. Bien qu’en vérité, il se demande s’il ne devrait pas repartir de zéro, avec un nouveau kit. Le fait est qu’il ne peut décemment pas le lui demander, alors, il défait ses semblants de nœuds, fronce ses sourcils et s’attèle à sa tâche sans rechigner. « Non, je suis bien d’accord… » Il prononce tout bas, pour tirer sur l’un d’eux, qui lui donne du fil à retordre. « Professeur de droit à Harvard. » Il répond instinctivement, pour se dire qu’il n’a même pas songé à dire juge à la Cour suprême, titre honorifique qu’il aurait pu prononcer afin qu’on lui voue un certain respect, mais il n’est plus ainsi, aujourd’hui. « Et vous ? » Il l’interroge, ancre durant un instant ses opales océan dans les siens, pour sourire et émettre un léger rire à sa réponse. « Touché. » Elle a raison, pieds et orteils, ce n’est pas la même chose. « Donc, aucune démonstration. » C’est une affirmative, il a bien compris qu’elle ne désirait pas se donner en spectacle ici. « Une autre fois. » Il prononce tout en haussant des épaules, avant de pousser un soupir. « Il me faut un peu de temps, Artémis. » Il jette un coup d’œil à Damya. « Notre amie a créé un sacré bazar avec ses nœuds. » C’est peu dire ! Il espère néanmoins ne pas la vexer, mais plutôt l’amuser. Puis ç'aurait pu être pire dans le fond, non ? Oui, définitivement. C’est ce qu’il se dit en s’affairant toujours sur son cerf-volant. « Je ne suis plus sûr d’avoir l’énergie pour mon tour de vélo par la suite. » Il ajoute pour commencer à faire ses propres nœuds. « Nous allons y arriver Damya. » Bien qu’en soi, elle ne l’aide pas. Toutefois, son soutien est indéfectible, ou plutôt, sa présence est indéniable, à ses côtés.

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Si elle pensait s’en sortir aussi facilement avec un cerf-volant, c’était raté. Elle ne s’était pas imaginé que cela puisse être aussi difficile. Elle se sentait bête. Bête de ne pas avoir écouté le « professeur » de cerf-volant. Bête d’avoir emmêlé tous ces fils.  Mais cela lui prouvait bien, une fois de plus, qu’elle n’était pas faite pour les activités manuelles. Elle aurait du aller directement faire un tour de vélo. « Ah oui, quand même ! » Harvard, professeur, droit… Elle n’était pas en face du premier imbécile trouvé au coin d’une rue. Non. Elle avait face à elle un homme des plus intelligents. Et encore une fois, cela la rabaissait un peu. Elle qui n’avait pas terminé ses études. Elle qui avait toujours eu du mal à l’école. « Danseuse. » Elle émit le fait qu’elle n’avait pas dansé depuis un certain moment, qu’elle tentait tant bien que mal de trouver de quoi travailler en attendant. Ayant un peu perdu la foi. Elle ne lui dit pas non plus qu’elle était sapeur-pompier volontaire. Ne voulant pas trop en dire. Après tout, elle ne l’était plus. Ne pouvant plus exercer. « Pourquoi pas. Cependant je ne pense que vous soyez le genre d’hommes à apprécier la danse que je fais. » Bien trop sérieux. Il était plutôt du genre à aller à l’opéra ou voir des ballets. Mais là, elle pensait fort à un stéréotype. Il n’était peut-être pas du tout comme ça. « Je t’aurais bien proposé de l’aide, mais je pense que j’empirerais la situation. » Répondit-elle à la petite fille. « Mais sinon, allez-y oubliez. Elle est plus importante que moi. » Termina-t-elle par dire au professeur en désignant la petite Artémis. Elle allait pouvoir s’en remettre de ne pas avoir son cerf-volant. Alors que la petite, elle, n’attendait surement que ça.

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Il n’est pas de ces hommes qui abandonnent. Non, Clive aime le challenge en général, bien qu’il ne coure plus après sa soif de pouvoir. Alors, il se laisse aller à vouloir en finir avec ce cerf-volant, afin de le terminer, le plus décemment possible. Car ses nœuds ne riment à rien et il se sent perdu, face à ce désastre. Mais que faire ? Il a proposé son aide et dans le pire des cas, il achètera un nouveau kit pour le lui confectionner, avec les couleurs qu’elle a choisies. Levant un sourcil à ses mots, il esquisse un sourire. « Il ne faut pas être impressionné. » Quant à son choix de carrière, à son métier. Après tout, il a été juge à la cour suprême, mais ça, il continue de le taire. « C’est très bien d’être danseuse. » Puisqu’elle le prononce ce mot et alors qu’il s’échine à défaire son dernier nœud pour pouvoir recommencer le tissage des cordes, elle semble s’imaginer quelle personne il est en fonction de son métier. « Je n’ai pas la tête de l’emploi, c’est ça ? » Il l’interroge, lui jetant un regard de biais. « Je dois aimer, quoi, au juste ? » Il aimerait bien qu’elle lui en dise davantage à ce propos, quand, à sa proposition, il fait « non » dans un mouvement de tête. « Ça va aller. » Clive lui assure, quant à ses nouveaux mots, il se trouve contrarié. « Je vais m’en sortir. Artémis peut patienter encore quelques minutes. » Il manie la corde avec aisance et réalise ses propres nœuds. Il ne lui faut que quelques minutes quand, soudain, il le lui tend, achevé. « Et voici, Damya. » Il est ravi par son travail accompli et adorerait faire une pause… Seulement, il n’en a encore la possibilité. « Est-ce qu’il te convient ? » Le rafistolage n’est pas parfait, mais ils partaient de loin, avec ce qu’elle avait fait. Il espère néanmoins qu’elle n’est pas déçue, car il a fait ce qu’il a pu.

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Elle était impressionnée bien sûr. Tout d'abord pour les études qu'il a du faire, l'intelligence dont il doit être muni. Mais surtout parce qu'elle n'a pas l'habitude de parler à ce type de personnes. Pour eux, ils sont inacessibles. Ils font partis d'un tout au monde. Elle ne se les imaginait pas venir ici, afin de créer un cerf volant. Et pourtant aujourd'hui, il se retrouvait bien à ses côtés, afin de l'aider à confectionner l'objet en question. Elle était littérallement en train de se tourner en ridicule, mais elle n'y pouvait rien si elle n'était pas du tout manuelle la pauvre petite.  "Oh bah si quand même." D'ailleurs maintenant qu'elle savait cela, ça ne l'aidait pas à mieux se concentrer. C'était bien le contraire même. "Ah mais oui. Je suis fière de ça." Ca reste tout de même quelque chose de très différent de lui. Tout en rougissant, elle ne savait pas pourquoi elle lui avait dit cela. Maintenant elle ne savait pas comment se dépatouiller de tout ça. "Je - Non, mais - Enfin - Vous êtes plus du genre à écouter du classique non?" Et bien qu'elle avait des bases en classique, car toute bonne danseuse se doit d'avoir des bases en classique, elle n'était ballerine. Elle pratiquait une danse qui lui ferait surement perdre la tête, à cet homme. "Vous connaissez le dancehall ?" Et s'il lui répondait que oui, elle serait très étonnée, mais il en deviendrait aussi d'autant plus intéressant. Il semblait alors avoir enfin terminé le fameux cerf-volant, tout en lui souriant, elle le prit entre les mains pour l'observer. Il avait fait du bon travail. Mieux que ce qu'elle avait pu faire. Mais surtout, il avait rattrapé ses bêtises. "Il est parfait. Merci." Petit sourire, elle le regardait. "Je vous en dois une." Puis tout lui envoyant un petit clin d'oeil, elle s'en alla, serrant fortement le cerf volant dans ses mains. Qu'elle allait evidemment garder, en souvenir de ce petit moment. Et de cette rencontre.

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