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I LOVE HARVARD
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    Better to be held than holding on (01/01) ft Ludo
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    Lien du postJeu 13 Jan - 21:51
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    TW : religion (croyances, pratique, prière)


    Il avait souri, Dean, lorsqu’elle avait exprimé sa peur de le déconcentrer, que sa prière ne soit pas acceptée. Il avait été soulagé aussi, qu’elle s’en soit inquiétée, même s’il ne connaissait pas vraiment la raison qui le poussait à ressentir ça. Dean, il avait eu l’habitude de prier dans un appartement où huit personnes vivaient ensemble, huit personnes dont les emplois du temps ne coïncidaient pas toujours. Il y avait parfois la possibilité de prier dans une même foulée, guidés par le père de famille, mais ça n’avait pas toujours été le cas. Les murs de l’immeuble n’étant pas épais, même au calme dans sa chambre, il y avait toujours eu des bruits, des cris,  venant d’autres locataires, et ça ne l’avait jamais empêché d’accueillir le moment de la prière d’un air serein, totalement enfermé dans sa correspondance avec Dieu. La présence de Ludovica ne l’importunait pas, ni la curiosité qu’elle aurait pu avoir sur sa pratique en le regardant faire, parce que son âme était saine auprès de lui ; non ?

    Qui t’a dit une chose pareille, avait-il questionné la jeune femme lorsqu’elle avait insinué que les hommes et les femmes ne pouvaient prier ensemble. Chez lui, ça avait été le cas, les prières mixtes étaient autorisées tant que : l’homme est en première ligne, la femme en dernière ligne, mais jamais il n’a été question d’être… séparés. Pas parce que c’est interdit. Au temps du Prophète, les hommes et les femmes s’étaient toujours rejoints pour retrouver le tout Puissant, mais des actes avaient mené plus tard à reconsidérer les plans des Mosquées pour offrir une salle pour les hommes, une autre pour les femmes ; au mieux. Souiller un lieu de culte était interdit dans toute religion, autant par les gestes que par la pensée, et pour éviter simplement que cela puisse se reproduire, les prières mixtes avaient été écartées, jusqu’à revenir doucement au goût du jour, - et les femmes commençaient même à guider les prières en tant qu’Imam -.

    Non ; il n’y avait rien d’irrespectueux. Non ; ça n’allait pas durer longtemps. Dean avait secoué doucement la tête à ses deux questions avant de reculer ; elle n'avait plus les cheveux éparpillés. Il avait senti l’atmosphère bien plus apaisée et il s’était permis de lui adresser un sourire avant que… M’accompagner, demanda-t-il, les sourcils en accent circonflexe. Il ne comprenait pas très bien là où elle voulait en venir, et trop curieux, il se tut en guise de réponse, attendant alors qu’elle lui fasse comprendre la signification du mot qu’elle venait d’employer. Il la regarda alors s’installer au milieu de son lit et observa ses jambes se croiser pour tenir un genre de position ; mais il ne saurait dire lequel. Sérieux , lâcha-t-il, d’un ton interrogatif, avant qu’elle ne l’invite à faire de même. Ludovica l’avait surpris à bien des moments de leurs rencontres, de leurs conversations, mais jamais il n’aurait pensé l’avoir pour compagnie spirituelle.

    Il sourit. De ce sourire qui parfois en dit très long. Il referma les yeux quelques secondes pour retrouver ses bonnes intentions. Il retourna jusqu’à son sac, prit son téléphone et ouvrit l’application qui lui indiquait la bonne direction dans laquelle se tourner. Il sortit ensuite son tapis qu’il posa à terre afin de prier sur une surface propre, à bonne distance de la jeune femme, décalé à elle. Debout, il inspira profondément pour communier. Puisqu’il ne priait pas seul, il communiqua son début de prière en silence, dans sa tête ; on devait y mettre davantage de volonté. Il leva ses deux mains jusqu’à ses oreilles, paumes vers la Qibla. Il attendit quelques secondes avant de se tenir dans la position de la qiyām pour réciter à tue-tête. […]*

    *** ***

    À la fin de la deuxième rakat, Dean demanda au Prophète avant de murmurer une dernière prière, celle destinée à Allah. Il tourna ensuite la tête à droite, prononça quelques autres mots dans un arabe parfait, et fit de même après avoir tourné la tête à gauche. Il finit, toujours mains sur les cuisses, resta encore un peu en connexion avant d’ouvrir les yeux. Il se sentit apaisé – et vidé aussi -. Il tourna d’ailleurs la tête vers Ludovica et attendit qu’elle revienne aussi pour lever les coins de ses lippes. Il se remit debout, roula le tapis de sorte de ne pas le salir et le rangea. Il n’eut pas l’impression d'avoir à adresser une quelconque parole à l’Italienne, il avait cette sensation d’avoir partagé un moment hors-norme avec elle, et l’air qui les entourait était riche en bonnes ondes. Quant à leur lien, il en ressortit grandi - encore -. À chaque fois qu'ils avaient eu à se retrouver, leur relation avait gagné un gallon supplémentaire, et ça ne semblait pas pouvoir s'arrêter en si bon chemin ; quelque chose difficile à expliquer.

    Il se tourna vers son lit, à elle, posa une main à l’arrière de sa tête et il porta son front sur le haut du sien. Il la surplombait peut-être de sa hauteur, son corps était à moitié penché vers elle, mais il les sentait sur le même piédestal, là. Il avait les paupières closes et respirait doucement. Il avait besoin de la remercier, de se nouer à elle après ce qu’ils venaient de vivre ensemble. Comme ça ; juste comme ça. Une proximité qui ne faisait rien à personne au final, si ce n’était que du bien. Et si on mangeait maintenant, chuchota-t-il avant d’ouvrir ses pierres noires sur les siennes plus claires, j’meurs vraiment de faim ! Il laissa une douce chaleur s’échapper d’entre son sourire, et terminer sa course sur l’épiderme de la trentenaire. Il partagea les lueurs de ses billes avec les bleutées de Ludovica, avant d’enfin recréer une distance entre eux, et se redresser. ; en espérant que les pizzas n'avaient pas eu le temps de refroidir...


    * par respect pour les croyants de cette religion, je passe.
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    Lien du postVen 14 Jan - 11:21
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    tw- religion

    Je me sens un peu mal à l'aise, partagée entre cette volonté de respecter tes croyances et celle de ne pas vouloir faire de trop rapides raccourcis. Ce que tu me confirmes d'ailleurs par ta réponse. « Dans la mosquée de mon quartier, les femmes avaient un accès séparé à celui des hommes, mais c'était dans l'édifice religieux et il y a plusieurs années, donc... je ne sais pas en vérité. » Regard qui implore une sorte de clémence mais surtout l'humilité. Mes quartiers d'adolescence avaient vu naître l'émulsion d'un brassage culturel et religieux important. Et si le quartier était réputé « difficile », il y avait eu aussi tout un lot de belles choses que j'avais apprise là bas.

    Tu ne sembles donc pas dérangé par ma présence, chose qui vient me rassurer. Je tiens à montrer mon respect, car qu'importe la religion ou les croyances, l'intention mise dans la prière reste toujours bienveillante. Et c'est une chose que je tiens à honorer également. Surpris par ma proposition, je pense que le mieux est de te montrer par les gestes. Posture que je prends, laissant mon souffle se calmer et prendre une position plus confortable. Mon corps ne tarde pas à se détendre alors que je sens que tu t'installes pour ton propre rite. Sans doute qu'on paraitrait étrange pour un œil observateur mais en vérité, je n'en ai que faire. Le moment est singulier, pur à sa manière et oui, intime, emprunt de respect et c'est une chose suffisamment belle pour être vécue. Je ne comprends pas les paroles que tu récites et qui résonnent mais je pense en percevoir l'intention. Alors à mon tour, je me concentre sur la beauté, la force et l'intelligence de la nature, j'envoie de la lumière en pensées à ceux qui en ont besoin, à cette humanité parfois trop macabre mais qui ignore aussi la puissance positive dont elle est capable. Il y a seulement ta voix qui m'accompagne parce que je ne t'observe pas, concentrée sur mes propres pensées, de ma bouche ne sortent aucune paroles, car mes prières se font toujours en silence et dans une intention plus mentale, mais peu importe, je trouve ça mieux que seulement ta voix récite.

    Lorsque je sens que ton propre corps s'apaise, j'ouvre de nouveau mes paupières, déplie mes jambes avant d'agiter mes doigts doucement comme pour revenir à moi, posant mon regard sur le côté pour rencontrer le tien, je souris simplement. Ta main vient se poser à l'arrière de ma tête, tandis que ton front repose contre le mien, instinctivement, j'inspire en fermant les paupières quelques secondes, secouée par ce contact à la fois profond et pur. A mon tour, mes phalanges se posent sur ta nuque, comme pour valider ton geste, mais par respect, je ne laisse pas ma main trop longtemps, je ne veux pas passer certaines limites et provoquer une gêne. Surtout pas après un moment pareil. Mes yeux s'accrochent de nouveau aux tiens, je me sens bien, sereine. Rien à voir avec les jours précédents. Ta présence me fait réellement un bien fou, et de penser que tu vas bientôt partir pour quelques mois... « Oui avant que les pizzas ne refroidissent. » dis-je en chuchotant à mon tour, avant que ta silhouette ne se relève et que je joigne mes mains, prenant une stature verticale à mon tour. Je viens prendre le carton et constate que la pizza est encore tiède. « Parfait ! » Je croque à belles dents parce que l'estomac se plaint depuis un certain moment. « Tu n'auras pas de téléphone, ni rien quand tu vas repartir? » Dégustant l'air de rien ma part, c'est un autre type de manque que je viens ainsi avouer dans le bavardage.

    @Dean Hassani
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    Lien du postVen 14 Jan - 13:41
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    Le moment était indescriptible, et probablement qu’ils avaient été les seuls à pouvoir ressentir cet instant aussi intensément qu’il l’avait été. Le cœur n’avait pas fait de faux pas, n’en avait pas raté un, ne s’était même pas emballé dans une course effrénée. Les poumons étaient restés tranquilles et les souffles – tout aussi apaisés -, s’étaient rencontrés à l’une des intersections. Les doigts s’étaient glissés sur l’autre mais n’avaient pas créé de pression. Singulier, c’était ainsi qu’on pouvait décrire ce rapprochement. Pur et singulier. Il ne leur avait fallu que quelques secondes, puis les estomacs avaient doucement crié famine dans leur corps, les invitant alors à se munir de leur plateau respectif. Pas besoin de table, ni de chaises, ils allaient faire le plus simplement du monde, assis à terre, et ça fera tout aussi bien l’affaire. Après tout, ils n’étaient faits d’aucune manière, et étaient assez proches, maintenant, pour se pardonner ce manque de bienséance.

    Dean ouvrit le couvercle du carton et prit une part prédécoupée entre ses doigts avant de croquer un morceau. Elle n’était pas chaude, mais ça tombait bien. Contrairement à ses acolytes asiatiques, il n’appréciait pas goûter un plat brûlant au risque de se brûler les lèvres et la langue. Il n’aimait pas la sensation de chaleur dont souffrait l’œsophage après avoir avalé la soupe, ni la rapidité à laquelle il fallait mastiquer les légumes ou viandes. Il allait déjà vite en mission, parce que le temps était compte – le danger était présent aussi -, alors il appréciait prendre son temps, quitte à manger presque froid. Il secoua la tête pour commencer à répondre à sa vis-à-vis, finit de mâcher avant d’ouvrir la bouche : j’ai interdiction d’avoir des objets personnels sur moi. Ça dépendait surtout de l’unité dans laquelle on œuvrait. Dans les missions telles que les siennes, il était important de ne pas être clairement  identifiés. Il avait un nom de code, une histoire à apprendre par cœur.

    Dans son groupe, on ne l’appelait jamais Dean, comme il n’appelait jamais ses coéquipiers par leur prénom. On respectait la hiérarchie à la base, dans les camps, et même lorsqu’on partait à la rencontre de l’ennemi ou à la pêche aux informations. Lorsqu’ils communiquaient via une ligne sécurisée, c’était autre chose : un nom commun, celui de leur troupe, suivi de numéros. Et si l’un d’eux était pris en embuscade alors il devait être un individu lambda, d’un prénom autre décidé en amont. Se rappeler de celui de ses camarades et de l’histoire qu’ils avaient inventée ensemble.  Les forces spéciales prenaient plusieurs visages en fonction des situations, et pour se protéger et protéger leurs proches, ils devaient s’abstenir de contacter l’extérieur. Mais je connais ton numéro maintenant, si j’ai le droit à un appel, c’est toi que j’appellerais, fit-il de manière très sérieuse avant de croquer une énième fois dans une part ; devait-il s’expliquer ?

    Ma famille me supplierait de revenir si je la contactais, et c’est pas ce dont j’ai besoin là-bas , dit-il, avant de lui offrir une petite esquisse ; mais peut-être qu’elle serait ainsi, elle aussi ? Il pinça ses lèvres et voulut en avoir le cœur net : mais toi, tu sais que j’peux pas, pas vrai ? Parce qu’il vivait son métier comme une passion et s’était construit ainsi grâce à lui. L’homme que Ludovica avait face à elle avait acquis tous ses principes grâce à l’éducation de ses parents, mais aussi grâce à l’armée ; sans l’un ou l’autre, il aurait été totalement différent. J’ai plus appelé personne à cause de ça depuis… wow, ça va faire sept ans cette année, rit-il, avouant en même temps qu’il s’était retrouvé à gérer tout ce que l’engagement impliquait sans l’un de ses proches ; mais il semblait l’avoir bien vécu. Pour autant, même s’il s’en accommodait, il aimait la sensation du cœur qui s’affole au moment où les « bips » faisaient leur apparition.

    Il continua à manger sa pizza au poulet, le regard plongé sur les ingrédients qui se trouvaient sur la sienne ; poivrons verts, poivrons rouges, oignons, tomates, mozza et viande marinée. Il resta un peu dans ses pensées avant de lever ses obsidiennes sur le visage de la trentenaire, et il observa un court instant ses traits avant de dire : t’es belle. Son faciès n’exprima rien de plus que ces mots, et le militaire continua à fixer le visage de la jeune femme qui se trouvait face à lui. Une esquisse douce s’agrandit lorsqu’il constata l’apparition de couleur sur ses pommettes ; il aimait ça, la voir rougir. Tu m’as dit un truc du genre, la première fois qu’on a mangé ensemble, tu te rappelles, lui demanda-t-il si elle avait gardé en mémoire leur déjeuner, bah j’te le dis aussi. T’es belle. Il le répéta, confiant, et ajouta : pas seulement parce que t’envoies quelque chose de positif… t’es vraiment, vraiment, jolie.

    Le but ? Aucun. Comme elle, il avait cette facilité de parler, et dire les choses comme il les pensait. Il ne se confiait pas à tout le monde, pas aussi facilement, mais ils avaient déjà brisé de nombreux murs tous les deux, et la carapace restante était rendue si fine… Il sourit, en lâchant un souffle rieur, avant de se remettre à manger. Il avait baissé les yeux entre temps, parce qu’il savait que s’il… s’il restait là, à les regarder, elle et ses joues rosies, il finirait par (…) Ça va aller, demain, pour repartir chez toi ? T’appréhendes pas trop de te confronter à Dwayne, demanda-t-il, pour casser l’aura qui les entourait. (…) ressentir trop fort, et ça, ça..., ça ferait mal.


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    Lien du postVen 14 Jan - 17:59
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    Ma tête s'incline sous le coup de la nouvelle, que j'ignorais pas vraiment. Il me semblait bien que rien ne te rattacherait à ta vie une fois parti en mission et que tout contact disparaitrait. C'est une chose difficile mais qui a été annoncée dès le départ alors je ne suis pas surprise. « Et on ne peut pas t'envoyer de lettres ou de colis ? » Lueur enjouée dans mes orbes alors que mon cerveau réfléchit à la prochaine stupidité. « On sait jamais tu pourrais avoir de chaussettes pilou ou d'une comédie romantique à mater entre deux absences. » Je ne sais pas si te reviendrais à la base quelquefois où si la mission durait tout le temps de ton absence. Impossible de savoir mais j'imagine que trouver certaines choses réconfortantes pourraient faire du bien, et puis c'est aussi moi que je tente de rassurer au passage...

    Pour le moment, nous n'y sommes pas encore ; quelques heures nous séparent de cet aurevoir, et je tiens tout de même à profiter de ce moment un peu en dehors du temps qu'on s'octroie. Les choses évoluent entre nous, c'est une certitude et en même temps, il n'y a pas de raccourcis que je veux emprunter, car je sais ce que tu désires réellement. « C'est vrai ? » Mon sourire se dévoile à nouveau. Je suis touchée de faire partie du côté privilégié de la chose. Et ça vient me consoler de savoir qu'à défaut de te voir, je pourrais au moins t'entendre. Ça me donne quelque chose auquel me raccrocher. « Oui je sais. » Et ça m'empêchera pas de le penser, mais je ne le dirai pas, parce que je sais à quel point c'est important pour toi, et que ta carrière professionnelle est un de tes grands moyens de t'épanouir comme il se doit. « Parmi eux, tu es à ta place. » Et elle n'est pas ailleurs, tenter de te faire revenir c'est nuire à ton bonheur. C'est comme si on m'empêchait d'aller à la rencontre des flammes sous prétexte que c'est dangereux, que je peux y laisser ma vie. Et là dessus, nous partageons sans doute le même mantra : Sauver ou périr. « Et ça ne te manque pas ? » De n'avoir personne à qui parler, une âme avec laquelle partager un peu de familiarité, une accroche à ta vie quotidienne. « Je te chanterai même quelque chose si tu veux. » Rire qui vient doucement résonner dans la pièce parce que j'ai toujours refuser de le faire, n'aimant pas trop me donner en spectacle mais à cette occasion, j'en serai capable. Sous une impulsion quelque peu déraisonnée.

    L'appétit est aussi une chose qui nous lie et quelques secondes s'égrènent alors que je prends une grosse bouchée, inconsciente du peu de glamour que je renvoie, les premières lueurs viennent mordorer le ciel dans une atmosphère encore grisée, tout juste devinable pour la nuit qui se retire. Mes yeux s'arrondissent sous ton aveu, et je déglutis avant de m'étouffer. Et le feu, bordel, le feu à mes joues. Je ne m'y attendais pas. « Oui c'est vrai, et je le pense toujours. » Nouveau sourire pour apaiser la gêne. Davantage même que j'aurais envie d'ajouter, car je fais partie des personnes qui trouvent les personnes encore plus belles une fois que j'en devine l'âme. « Merci. » Je replace une de mes mèches que t'as pourtant déjà bien ordonné, parce que je sais pas trop quoi faire. « J'suis toute rouge c'est malin. » Mais j'apprécie le compliment, je vais pas mentir là dessus. « Un peu... mais j'imagine qu'on fera que de se croiser. » Parce que c'est un peu le quotidien ces derniers temps, les choses sont plus apaisées mais plus distantes également. Depuis cette fois à la caserne, je n'ai plus redormi avec lui, et on vit comme de vagues colocataires, l'amitié s'étiole mais c'est sans doute nécessaire pour chacun d'entre nous. « Tu vas repartir comment ? » Parce que clairement, je veux pas que tu galères comme à l'aller et si il le faut, je prendrai une journée pour te raccompagner, c'est la moindre des choses.

    @Dean Hassani
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    Lien du postVen 14 Jan - 21:13
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    Si, avait-il répondu à sa voisine d’en face, assise également à terre pour manger sa quatre fromages. Ça se faisait, beaucoup même, mais Dean n’avait jamais utilisé ce moyen de communication, ni avec l’une de ses copines, ni avec les membres de sa famille. En plus de n’en avoir jamais eu l’idée, le jeune homme avait peur de se retrouver devant une page blanche à ne savoir quoi écrire. Il n’était pas un littéraire, ne savait pas écrire des lettres. Il n’avait rien du petit poète qui s'essayait à courtiser les dames. Il se doutait, pourtant, que Ludovica était de celles-ci, elle qui adorait déjà les bals et les films à l'eau de rose, dont la fin était prévisible, et ce dès les premières minutes. Mes gars préféreraient des courts-métrages de X. Ils disent que ça les réconforte pas mal, avait-il lâché, mais vu qu’on n’a pas la télé… Il plissa les yeux ; clairement, ce n’était pas ce qui lui manquait , à lui.

    Il avait confié à la trentenaire qu’il n’avait pas pour habitude de communiquer avec sa famille le temps que durait son départ, qu’il se retrouvait ainsi seul à braver les difficultés, sans un soutien de l’extérieur pour l’aider à remonter la pente ou gagner en motivation. J’sais pas si ça me manque ou pas. Si je devais y répondre, là, je dirais que non, avait-il haussé les épaules. Ses parents ayant toujours été contre son engagement parmi les forces de l’ordre – et encore plus au sein des forces spéciales – Dean s’était dès le début mis en tête de ne pas trop en attendre d’eux. À l’époque, il savait pouvoir compter sur sa sœur, Soraya, et sa Syrienne. Aujourd’hui, il espérait pouvoir compter sur Ludovica pour, de temps en temps, être le bâton sur lequel on se reposait en chemin. Et c’était égoïste, d’un côté, de mettre ce fardeau sur ses épaules, parce qu’il savait qu’elle jonglait déjà avec quelques problèmes ; dont l’amour, mais s’il pouvait entendre sa voix…

    En plus de son don pour le chant, la brune n’était pas désagréable à regarder, et sans raison lui était venu l’envie de le lui dire. De ce même entrain qu’elle avait eu lors de leur rencontre dans le restaurant d’Afrique, il lui avait sorti qu’elle était belle. Et sincèrement, il le pensait vraiment. Maquillée ou au naturel, bien apprêtée ou en tenue de nuit, elle lui plaisait physiquement. On ne parlait même plus de sa personnalité, de ses traits de caractère qui la rendaient commune et unique à la fois. Elle était simple dans sa complexité, et il aimait ça. Elle rougissait surtout, et c’était la deuxième chose qu’il adorait chez une femme, cette capacité à avoir les joues rougies aussi facilement. Il s’en était délecté en silence, de cette vue sur ses pommettes colorées ; la savoir ressentir cette chaleur aussi lui fut plaisant. Mais il ne fallait pas rester dans cette atmosphère papillonnante, au risque de craquer entièrement, alors...

    Je vois…, fit-il d’une voix basse, en laissant ses yeux bridés arpenter les divers éléments de sa pizza – qu’il continuait à déguster -. Le retour à la réalité ; il ne savait même pas pourquoi il avait parlé de ça. Il aurait pu lui demander tout un tas de questions, mais il avait fallu qu’il mentionne le nom de son boss, ami, amant, amoureux, coloc ; il ne savait plus - pas - trop. Qu'importait. Si elle se retrouvait là, à dormir dans un hôtel, à manger sur le sol le lendemain du nouvel an, c’était un peu – beaucoup – à cause de lui. Était-ce nécessaire de dire que Dean voyait rouge ? Il resta muet, jusqu’à ce que Ludovica prenne le relais. En jet privé , tenta-t-il un peu d’humour, mais sans lui adresser d’esquisse cette fois, parce que fallait que ça redescende, doucement. C'est mon problème de tout', Mademoiselle Spinelli, largua-t-il, dans un ton qui trahissait parfaitement la réponse à venir ; elle n’aurait pas lâché l’affaire sinon.

    Il sourit enfin et répondit : j’vais rester chez un ami. Il va m’héberger jusqu’à lundi… il me ramènera si je lui demande, t’en fais pas. Auquel cas, il avait prouvé que rien ne l'effrayait. J’sais que tu restes encore ici ce soir, alors si t’as pas envie de rester toute seule…, proposa-t-il sa présence au cas où. Il n’avait qu’à prévenir Momo et l’affaire serait réglé ; optionnellement, ça leur permettait de profiter de vingt-quatre heures supplémentaires ensemble. Il essuya ses mains et vint frotter ses yeux de ses pouce et index : Désolé, chui claqué , Fatigue qui lui coupa l’appétit, il ne put terminer les deux parts restantes. Témoin de la misère du monde, ce n’était pas son genre de jeter de la nourriture, mais tout ça l’avait éreinté. Heureusement, ils avaient encore quelques heures à passer ensemble, peut-être même une journée. J’vais me préparer pour aller au lit, j'crois , se leva-t-il avec son plateau pour le mettre de côté.

    Il fouina dans son sac pour dégainer sa brosse à dents et son dentifrice, et se rendit dans la salle de bains. Il frotta l’intérieur de sa bouche, les paupières closes, avant de cracher la mousse blanche et de nettoyer l’évier. Trois minutes suffirent. Il aurait tellement espéré pouvoir tenir plus longtemps auprès de Ludovica, mais il fallait aussi qu’il pense au fait qu’il partait bientôt. Il sortit de la pièce d’eau , rangea ses effets personnels, et s’occupa de fermer les volets de leur fenêtre avant d’aller s’allonger sur le dos, couverture mise de côté, - parce qu’il n’aimait pas avoir chaud - ; son corps était déjà une véritable bouillotte vivante. Il passa son bras droit à sa nuque, son portable dans la main gauche. Il le ralluma, en attendant la jeune femme, et jeta un œil sur ses notifications.


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    Lien du postLun 17 Jan - 19:00
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    Je te parle de lettres, d'envoi possible de colis, mais je comprends à ta réponse que tu n'es pas intéressé, alors je vais respecter même si ma volonté aurait été sans doute autre. J'ai bien conscience que c'est égoïste et que c'était aussi pour moi une façon de garder le lien avec toi, d'entretenir ce qu'on a, même si déjà, tu comptes m'appeler et que je devrais en être flattée. Je sais que l'attente sera pénible, je n'aime pas trop être passive dans ce genre de choses, mais je m'incline à tes volontés, car l'idée c'est de respecter avant tout. « Oh... je vois. » Un peu mal à l'aise par le sujet, par le côté plus bestial et basique des hommes. D'un coup, j'ai dû mal à t'imaginer au sein d'une telle meute mais je doute pas du fait que tu réussisses à t'y adapter.

    Ne pas appeler de proche n'est pas quelque chose qui te manque. Sans doute que tu y es habitué. Tu as appris à faire avec et je ne vois pas comment rebondir sur ton propos, c'est une chose qui t'appartient. Vient ensuite un moment plus léger où tu viens complimenter ma beauté. Je ne sais plus trop quoi penser, c'est sans doute par bonté, comme pour me réconforter que tu viens me dire ce genre de choses, mais ça fait son effet et tes propos font plus que de raison rougir ma peau alors que je suis en pleine entreprise pizza. J'aimerais me cacher sous le carton et en même temps, je suis flattée que tu le penses honnêtement. Tout espoir n'est pas perdu, si je plais un minimum. Je m'inquiète de savoir comment tu vas rentrer à la base et une nouvelle fois, me voilà éconduite. J'imagine que tu ne veux pas me gêner, te débrouiller par toi même, et j'aurais sans doute insister oui, mais je comprends pas ta réponse que je ne dois pas le faire. « D'accord. » Mes épaules se haussent, je veux pas embêter plus que je ne l'ai fait en te faisant faire retour en arrière déjà. Ne pas prendre une place qui n'est pas la mienne... Je suis tout de même rassurée d'entendre parler de ton ami et j'espère que tu galèreras pas autant au retour qu'à l'aller. « C'est comme tu veux, j'ai déjà pris beaucoup de ton temps. » Et je vais pas te forcer à me tenir compagnie, même si bien évidemment j'apprécierai. Le temps passe et tu commences à fatiguer, ce qui est naturel, parfaitement compréhensible après ce périple. « T'excuse pas. C'est tout à fait normal. » Je viens reposer une part entamée de pizza, l'estomac contenté par ce dîner trop matinal. Je replie le carton alors que tu viens te relever. « Ok. » Sourire qui vient accompagner ton propos, me concentrant à ranger les restes de ce repas improvisé. Quelques instants plus tard, tu viens t'allonger sur ton lit, j'en profite pour aller à mon tour me brosser les dents, me débarbouiller et passer une crème de nuit sur mon visage. Rangeant mes propres affaires, je prends place dans mon lit douillet et confortable, rabattant la couette jusqu'au menton, parce que moi, j'suis plutôt frileuse, mon corps est sans doute trop passé à l'épreuve des flammes. Un silence vient s'emparer de la pièce, seulement baignée par la lueur de ton téléphone, je tourne quelques instants entre les draps, agitée, comme souvent, avant de prendre place sur le ventre, l'oreiller entre mes bras. Fermer mes yeux et sans doute trouver encore l'absence de sommeil, parce que la fatigue, je la connais pas depuis des jours, je sais qu'elle reviendra, mais elle se fait attendre. « Bonne nuit. » dis-je avec un petit sourire, te libérant au passage, et veillant à ce que tu trouves un minimum de repos dans l'histoire.

    @Dean Hassani
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    Lien du postLun 17 Jan - 23:27
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    Ça faisait du bien, de s’allonger. Ce moment où la colonne rencontrait le matelas, s'enfouissant doucement comme l’on s'affaisserait dans un nuage de lait. Quelques vertèbres avaient d’ailleurs retrouvé leur place initiale dans un petit craquement qu’il avait senti ; clac – clac. Ses jambes semblaient s’être envolées, beaucoup plus légères que l’instant précédent. Il souffrait moins de ses mollets, et ses cuisses avaient déjà trouvé le chemin vers Morphée. Un bras derrière la nuque, il était venu titiller son lobe gauche, dépourvu de boucle d’oreille aujourd'hui - et hier aussi -, parce que c’était interdit d’en porter lorsqu’on était en service, à la base ou en opération. Il n’avait donc que peu l’occasion de poser un anneau ou un bijou là, sur cette partie de son anatomie, mais ça lui faisait toujours bizarre, le faisait sentir un peu nu ; il manquait quelque chose. Il avait pris son portable pour vérifier son compte, histoire d’être certain que la totalité du virement avait été effectuée maintenant , et ça avait été le cas. Chapeau à son conseiller ! Quelques notifications étaient apparues aussi. Des messages, des invitations à discuter. Des « j’aime », des commentaires, de nouveaux followers. Mais rien de plus important que…

    Il leva les yeux lorsqu’elle réapparut de la salle de bains et il la suivit du regard lorsqu’elle remit en place ses affaires dans son sac. Il laissa ses lèvres closes, mais ça ne voulait pas dire qu’un singe muni de cymbales avait pris possession de son cerveau. Il semblait calme, mais ça fonctionnait en accéléré tout là-haut. Lorsque Ludovica commença à faire la rencontre de ses draps, Dean retourna à son mobile, pour que son attention semble prise ailleurs, mais il sentit les battements de son cœur moins silencieux dans son poitrail. Le stress commençait à monter, et tout un tas d’autres émotions aussi, expliquées par la présence de la trentenaire dans le lit d’à côté, duquel Dean était séparé d’une cinquantaine de centimètres. Rien ne pouvait échapper à ses oreilles. La couverture glissée jusqu’à dépasser son cou. Le corps en mouvement jusqu’à trouver la position adéquate. L’oreiller qui reçut une accolade et contre lequel la joue disparut. Il n’eut pas besoin de le voir, Dean, parce qu’il avait réussi à imaginer la scène. La faute au silence, ou peut-être à ce cœur qui n’en faisait qu’à sa tête depuis tout à l’heure, quelques jours, la semaine dernière ou peut-être l’un des mois d’avant.

    Tu veux peut-être qu’on laisse l’une des lumières allumées , demanda-t-il en réponse au « bonne nuit » de sa voisine de literie, celle de la salle de bains peut-être ? La clarté allait très certainement tenter de s’aventurer dans leur chambre malgré le volet fermé, de toute façon. Assez pour ne pas les laisser dans la pénombre toute entière. Le jeune homme glissa quelques coups de doigts sur l’écran allumé de son portable avant de le poser à ses côtés. J’vais rester , lança-t-il le temps de se recaler confortablement, replaçant le carré en tissus rempli de plumes sous son crâne, ce soir, j’veux dire. J’ai prévenu mon pote que je m’arrangeais pour ce soir. Il n’avait pas dit qu’il allait rester avec une femme à l’hôtel, ça aurait paru trop louche pour être vrai et Mohammad se serait très certainement inquiété. Le brun n’était pas le genre d’hommes à passer ses nuits aux côtés d’une nana, et ça, Momo le savait mieux que quiconque, parce qu’ils n’avaient jamais eu de secrets l’un pour l’autre. À la vie, à la mort, c’était ce qu’ils s’étaient promis lorsqu’ils n’étaient alors que des gamins.

    Il tourna son faciès vers Ludovica qui, comme il l’avait imaginée, était couchée sur le ventre, les bras autour de son coussin et il lui sourit avant de fermer un œil, juste un. Ne t'avise pas à pencher la tête de l’autre côté, que j’puisse te surveiller, dit-il avant de laisser les coins de ses lippes se lever, depuis que chui dans l’armée, j’ai une particularité qui me permet de voir dans le noir. Et on se croirait presque dans un film de science-fiction à l’entendre. Il rit, et il put presque deviner une esquisse sur le visage de sa vis-à-vis. Et vous savez quoi ? Bordel, son muscle vital s’emballa. Il fallait avoir eu l’occasion d’admirer un étalon libre et sauvage galoper dans les plaines pour comprendre ce qui se passait, là, à l’intérieur. Ça faisait du bien, tout en faisant mal. Il aurait pu penser à une attaque subite, mais la chaleur qui traversa son organisme comme une bouffée de fraîcheur le dissuada d’actionner l'alarme ; le détecteur de fumée, lui, sonnait déjà l’alerte maximale. J’dois te dire un truc…, fit-il, après avoir apprécié les quelques secondes de silence qui s’étaient imposées à eux depuis sa petite blague.

    C’était difficile à avouer, mais fallait bien qu’il explique ses yeux ouverts malgré la fatigue qui s’imposait de plus en plus. J’ai… j’ai jamais vraiment dormi dans la même pièce qu’une femme, tout seul, confia-t-il à Ludovica, avant de passer le bout de sa langue sur ses croissants de chair, puis de les pincer l’un contre l’autre ; allait-elle se sentir gênée de le lui avoir proposé ? Il coupa court à cette possibilité en ajoutant : mais, c’est pas grave, hein. Non, ce n’était pas grave, parce qu’il était heureux d’être là pour elle, avec elle, et qu’il y avait une bonne raison à ça. J’peux pas… garder ça pour moi... Donne-moi ta main, tendit-il la sienne pour la cueillir – ou aller la chercher directement si elle hésitait -. Une fois entre ses doigts, il déplaça son corps jusqu’au bord du lit, se pencha même un petit peu plus en gardant un équilibre parfait pour ne pas tomber et… Tu sens… là , demanda-t-il à peine les phalanges de la pompier posées sur son torse. Les booms incessants de son cœur, qui eurent encore assez d’énergie pour cogner plus fort sous ses doigts.

    Il la laissa prendre le tempo comme l’on prendrait le pouls, dans cette chambre ô combien devenue muette. Il ne lui vola pas plus d’une minute, si elle désirait la reprendre, ou la poser ailleurs qu’ici, sur son pectoral. J't'emmène manger dans un salon de thé pour le p’tit-déj’, on en parlera à ce moment-là, s’tu veux, proposa-t-il, parce que c’était peut-être pas le meilleur instant choisi. Il n'avait pas forcément envie d’expliquer là, tout de suite, ce qui se passait. Déjà parce qu’il ne savait pas lui-même pourquoi, ni comment, ni quoi, mais aussi parce qu' il était venu pour s’assurer qu’elle se reposerait, même une heure. Et puis il ne se sentait pas non plus d’humeur à se faire recaler alors qu’il tombait de sommeil. Il aurait pu attendre demain pour lui faire part de cette chose étrange qui le submergeait à chaque fois qu’elle souriait, - qu’elle rougissait -, mais il était de ces hommes posés qui ne pouvaient pas garder secret ce genre de détails, pris de cette sensation désagréable de ne pas être honnête envers l’autre, et ça,...Non. Ça, il ne pouvait absolument pas…


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    Lien du postMar 18 Jan - 9:36
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    Etreignant mon oreiller, le silence vient s’emparer de la pièce, un silence qui n’est pas oppressant, simplement une offrande de sérénité après toutes ces tumultueuses émotions. Paupières closes, je feins de vouloir trouver le sommeil, sachant pertinemment que le sommeil sera encore agité, voir absent. Une jambe légèrement repliée, j’ouvre de nouveau mes yeux lorsque ta voix résonne dans la pièce. « Non c’est bon, le jour ne tardera pas à se lever de toute manière. » Et je n’ai pas peur du noir, je le trouve même réconfortant, on s’y sent à l’abri d’expulser ses démons. C’est souvent dans le noir et dans le silence que je me permets d’évacuer les chagrins et les tristesses les plus profondes. Cœur qui s’agite sous ta décision sans que je n’en comprenne vraiment la cause, parce que tu ne m’as rien promis et que tu partiras de toute façon. T’avoir ici, c’est déjà beaucoup. Mais de façon absurde, j’avais peur d’avoir été un peu de trop en insistant pour maintenir le lien d’une façon ou d’une autre entre nous. « J’suis contente. » que je peux pas m’empêcher de dire en faisant taire un sourire dans l’oreiller, myocarde qui vient battre mes tempes un instant avant de reprendre un rythme plus tranquille.
    Mes jambes bougent à nouveau, j’alterne souvent les côtés dans mon sommeil. Je suis pas certaine que ma compagnie soit la meilleure sur ce point. Venant pincer mes lèvres furtivement à ton aveu. « Me surveiller ? » Je sais que c’est par souci de mon bien-être que tu veux m’observer, savoir si je n’en profite pas pour craquer, pour me laisser envahir par mes maux. Je rigole cette fois à ton autre phrase, même si c’est un peu flippant. « Ils vous entrainent pour devenir super héros ou quoi ? Tu as développé des pouvoirs bioniques. » Et un instant mon esprit s’égare du côté de Captain America ou Spiderman, imaginant que tu as des pouvoirs que le monde ne soupçonne pas. Ce serait tout à fait ton style en vérité, tu ferais un parfait héros de comics, version masculine de Miss Marvel.  Quelques secondes de suspens s’installent entre nous, et j’en profite pour me remettre sur le dos, véritable indécise. Tu dois m’avouer un truc et sous cette idée, mon cœur s’emballe à nouveau. « Oui ? » Oreilles attentives, concentration entièrement focalisée sur ta personne. « Oh… et ça te fait quel effet ? » Je suis partagée entre l’amusement et le souci d’avoir dépassé certaines de tes limites. Tout ce que je sais c’est que tu n’as pas refusé et que les choses devaient ainsi être acceptables pour toi. « Tant mieux, je m’en serai voulu sinon. » Si ce n’est pas grave, alors, on peut être tranquille. Mes sourcils se froncent lorsque tu dis que tu ne peux pas, ne comprenant pas ce que tu veux dire par là puisque tu viens de m’assurer qu’on pouvait être dans la même pièce sans souci. Le reste reste plus surprenant encore, mais sans broncher, un peu alerte, je viens tendre mes phalanges vers les tiennes. Ma peau tressaillit à ton contact, me rappelant l’ascension de cette paroi où nos corps s’étaient parfois presque lovés l’un dans l’autre. Le simple fait que je ne puisse pas te toucher comme je le ferai d’un homme à l’accoutumée, vient exacerber toute forme de contact entre nous. Sentant tes doigts contre les miens, puis ceux-ci qui m’invitent à reposer contre ton torse, un feu insidieux vient naître dans mes veines, et le ventre se noue lorsque sous mes empreintes, je peux sentir la force de tes pulsations. « Oui… » Soupir qui vient alanguir entre mes lèvres, mes yeux se ferment un instant, avant de s’ouvrir pour observer ce que je peux voir de ton visage. Bien des mots se bousculent à mes lèvres, bien des envies s’exposent. Et je me sens un peu coupable de les avoir envers toi, parce que je sais aussi que ce n’est pas ce que tu veux, pas forcément ce que tu attends de moi. Je suis une impulsive, une authentique, une enfiévrée de première. T’es la raison, le socle, les bases plus solides. Expiant dans un souffle, cette vérité que je n’ose pourtant pas te révéler. « J’ai envie d’être contre toi. » C’est ma vulnérabilité qui s’expose ainsi, de sentir tes bras m’entourer, d’être rassurée par ta présence, par tes mots, par ton âme même.

    @Dean Hassani
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    Lien du postMar 18 Jan - 11:32
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    Des super-héros, des supers pouvoirs. Ça aiderait très certainement le monde à se défaire plus facilement des méchants, mais ça n’existait pas. On était tous au courant, pourtant on s’amusait à l'imaginer ; une vie meilleure pour tous. Dean n’avait pu retenir son rire , rire qui avait probablement dessiné un énième sourire sur les lèvres de Ludovica – une esquisse de trop -. Son cœur s’était affolé, l’avait tiraillé, lui avait fait mal et du bien. Il n’avait pas ressenti ça depuis cinq ans  grand maximum. La dernière fois, ça avait été lorsqu’il avait retrouvé sa Russe sur New-York. Et puis, trop d’indices sur une possible infidélité l’avaient braqué, l’avaient empêché d’être fait d’une flamme brûlante, éternelle. Il avait déchanté, très vite, - trop vite -, même s’il avait tenté de se dire que ça n’avait été que le fruit de son imagination, la faute à sa jalousie maladive. Il s’était cru incapable de retrouver cette sensation d’être consumé de l’intérieur, par un feu impossible à faire taire, malgré les occasions ô combien nombreuses, et puis …

    Il détestait avoir l’impression de ne pas être honnête, de cacher des choses. Il avait agi étrangement ces dernières minutes, avait tenté de créer une distance verbale, physique, émotionnelle entre Ludovica et lui, mais il avait senti la jeune femme déstabilisée par sa façon d’agir avec elle. Après avoir vécu une complicité telle que la leur ces derniers mois, il ne voulait pas qu’elle se sente rejetée, coupable de quoi que ce soit. Il aurait pu continuer ainsi, être présent pour elle tout en restant distant, - ça lui aurait facilité la tache -, mais le militaire n’était pas comme ça… Il ne mentait pas. Alors il avait pris l’initiative de lui expliquer le pseudo-embarras qui s’était joué, parce qu’une première fois était toujours stressante, qu’importait l’âge que l’on avait. Il avait avoué n’avoir jamais passé la nuit dans la même pièce qu’une femme, et ça l’avait libéré d’un poids. J’sais pas…, avait-il répondu, trop inexpérimenté pour pouvoir mettre des mots sur ses ressentis, mais il l’avait rassurée : c’est pas grave, hein.

    Non. Dormir à moins d’un mètre d’elle était le cadet de son soucis, - de leur soucis-, parce qu’il y avait pire que ça. À défaut de ne pas connaître l’effet que ça lui faisait de dormir non loin d’elle, il savait ce qu’elle lui faisait. Il ne l’avait pas décidé, ça s’était fait comme ça. Alors qu’il avait juré une amitié sincère et authentique, quelque chose en lui s’était déclenché, un sentiment fort étrange situé entre l’amitié et… C’était difficile pour lui, de se laisser aller dans cette direction, mais il fallait bien qu’il en parle à Ludovica, pour honorer la sincérité de leur relation, au moins. Il l’avait donc invitée à rencontrer les battements intrépides de son cœur, les rebonds indociles qu’il émettait sous sa chair, sous son muscle, à la limite de lui briser quelques côtes. Il n’avait pas eu besoin de parler pour qu’elle comprenne parce qu’elle avait certainement déjà ressenti ça pour quelqu’un. Il n’avait pas été plus intrusif que ça, n’avait pas voulu entrer dans plus de détails pour ce soir, parce que, malgré tout, ils se connaissaient tous les deux, et étaient au courant des principes de l’autre.

    Il ne lui demanda rien, alors, pas même si elle pouvait éprouver même dix pourcent de l’attirance qu’il semblait avoir pour elle ; trop tôt pour parler de sentiments, sans doute aussi. Il ne voulait aucune promesse de sa part, ni même lui en offrir une. Il était enchanté par la trentenaire, tout en étant complètement apeuré par ce qui pourrait être ou ne pas devenir d’eux. Une profonde inspiration souleva son torse, et fit gagner de la hauteur à cette main posée sur lui aussi, avant que, tranquillement, ils ne regagnent leur position initiale. Il proposa alors qu’ils en parlent, au salon de thé où il voulait l’inviter pour le petit-déjeuner, parce que ça semblait plus raisonnable que d’en discuter là, sur le tas. Un bon compromis : une bonne nuit de « sommeil », des idées « claires », un environnement « vivant ». La fatigue et l’obscurité pouvaient amener à la précipitation et ce n’était  pas ce qu’il voulait, parce qu’il y avait nombreux points sur lesquels échanger, et qu’il serait regrettable de foutre en l’air un aussi beau lien que le leur. Pourtant…

    Les mots qu’elle prononça ensuite n’étaient pas prévus au programme. Quand Dean l’aurait pensée mal à l’aise, ce fut une autre réaction qui émergea d’entre ses lèvres, et le brun tourna à nouveau son faciès vers Ludovica. La bouche entrouverte de surprise, les joues rosées face à l’aveu d’une envie de proximité, et cette même incandescence qui le prit à nouveau ; qu’on lui apporte de l’eau… qu’on étouffe l’incendie, qu’on… J’ai… Je… J’veux…., en perdit-il sa diction, tant le moment lui semblait hors de contrôle. Il n’osa pas laisser ses yeux trop longtemps dans ceux de la jeune femme, mais il ne savait pas non plus où les porter sans paraître impoli. Son nez, ses joues, sa bouche – surtout sa bouche -, ce corps emmitouflé dans une couverture contre laquelle il gagnerait haut la main, le lit bien trop petit pour deux, mais dans lequel on se sentait bien trop seul. Mais rien ne pouvait entraver complètement la raison d’un soldat, formaté à esquiver ce qui pourrait le rendre faible, pas même cette étreinte qu’il désirait pourtant lui aussi.

    Il aurait voulu l’inviter à se glisser silencieusement sur son matelas, parce qu’il aurait su l'apaiser, la réchauffer mieux que n’importe quel drap. Il aurait même aimé lui répondre en se retirant de sa literie pour prendre la place de cet épais rectangle 100% polyester, de mauvaise qualité, qui reposait sur son corps. Il aurait voulu être son matelas et son oreiller, mais il reprit simplement sa main dans la sienne. On devrait vraiment en parler avant, murmura t’il à contrecœur, au petit-déjeuner, d’accord ? Et même si c’était compliqué, il leur avait certainement épargné beaucoup de douleurs , faites de non-dits, d'empressements, comme c’était souvent le cas. Les battements de son cœur ne cessèrent pas de bondir fort, même s’ils ralentirent progressivement leur cadence. Bonne nuit, supposa-t-il qu’ils étaient les meilleurs mots à articuler, j’te lâche pas. Quoi qu’il pourrait résulter de leur future discussion, il n’avait pas pour principe d’abandonner qui que ce soit.

    Il resserra ses doigts autour des siens et les rapporta près d’elle, sur son lit, parce qu’il avait le bras plus long. Ça ne le dérangea pas, de rester contre le bord de son matelas, ça ne l’empêcha pas de fermer ses paupières et de se reposer – plus que de dormir réellement -. Il ouvrit de temps à autre ses yeux sur le visage de sa voisine durant leur moment de calme, mais ne put la prendre en flagrant délit si jamais des larmes décidèrent de couler de ses pierres. Il resta cramponné à elle jusqu’à ce que le brouhaha envahisse le couloir et les oblige à considérer leur nuit terminée… La raison avait pris le dessus cette fois-ci, mais pour combien de temps encore ?

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    Lien du postMar 18 Jan - 19:20
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    Rassurée tout de même que ce ne soit pas grave. Toi et moi dans cette chambre, même si tu ne sais pas vraiment quel effet ça peut te faire. Je m'en contenterai, après ce moment plus léger sur de possibles supers pouvoirs. La surprise est plus grande, le corps répond machinalement, lorsque ta main vient prendre la mienne, la poser sur ton torse, la course du tambour que je devine entre tes côtes a cet effet de tout simplement provoquer la même dans mon corps. Je ne m'attendais pas à éprouver ce genre de choses en ta compagnie. Naturellement, ta beauté avait été soulignée à notre première entrevue, instinctive et authentique comme je peux l'être, j'avais pourtant rapidement mis de côté un possible plus entre nous au profit d'une amitié bien plus sage. Tes mœurs étaient différents des miens. Et si je défends une certaine liberté, c'est la loyauté que tu calmes. Un défaut avoué spontanément de ta part, qui vient franchir tes limites personnelles, la jalousie que tu peux ressentir face à une femme que tu qualifieras de tienne. Je suis pour une mutuelle confiance, un espace plus libre et pour ces raisons, je n'ai pas envisagé davantage entre nous.

    Mais voici que mes ressentis évoluent, que le cœur s'attache sans que je n'en donne l'autorisation, à mesure de nos entrevues, de cette entente mutuelle et facile entre nous. Si certaines choses nous séparent, un socle commun nous unit, dans l'authenticité et l'honnêteté que nous cherchons dans une relation. Evidemment, mes relations passées me poussent à réfléchir, cette volonté de ne pas m'engager réellement auprès d'un seul, n'est-ce pas une façon de me protéger ? Je ne sais pas vraiment, et ce que je ressens actuellement, c'est une certaine perdition. Tout ce que je sais, c'est que je suis bien avec toi et que je n'ai pas envie que ça s'arrête. Jamais un homme n'avait fait ce genre de geste pour moi, ou porter ce genre d'attention sur ma personne. Tu es venu tout chambouler et je suis encore incapable d'y mettre un semblant d'ordre. Seulement laisser parler cette spontanéité entre mes lèvres, cette envie de t'avoir près de moi, proximité physique pourtant interdite selon tes principes, du moins, tant que l'engagement n'est pas là. Si j'incarne le lâcher-prise, tu campes celui de la raison. J'aurais aimé oui, que tu ne réfléchisses pas davantage, que tu viennes me rejoindre entre mes draps et pas forcément plus. Mais y croire c'est aussi te penser différent de qui tu es, te mettre à mal quelque part quand le jour viendra se lever. Et puisque tu as proposé que nous reparlions de tout ça à l'aube de cette nouvelle année. Je respecte tout simplement. Ton regard vient rencontrer le mien quelques instants, et je comprends que ce n'est pas l'envie qui te manque, simplement cette volonté de ne pas griller les étapes et de le regretter aussi. Tu prends soin de notre relation au détriment de nos instincts. Et tout ça, c'est vraiment nouveau pour moi, et en même temps terriblement attirant... « D'accord oui, je comprends. » dis-je avec un petit sourire. Quelques relents de tristesse, de subir en quelque sorte un nouveau rejet même si mon cerveau entend parfaitement les raisons. Je repense à Denzel, aux attentions que j'ai prêté à ces gestes, et qui n'étaient pas dans mes attentes. « Bonne nuit Dean. » Voix qui résonne dans cette étreinte distante qui à nouveau se dresse entre nous. Tes doigts venant se joindre aux miens sur mon propre matelas. Un instant, mes paupières se ferment, laissant mon souffle venir réchauffer nos phalanges entrelacées, mon pouce instinctivement vient caresser le dos de ta main dans la mienne, réprimant une envie subite de goûter ta peau de mes lèvres, une petite voix s'entête et m'ordonne de te respecter. De ne pas trop pousser les limites. Et paradoxalement, quelques somnolences s'invitent dans cette nuit sans surplus de sommeil. Un peu de repos après les tumultes, au contact simple de ta présence, un semblant de calme dans la tempête. Et ta main, que j'ai dû finalement lâcher dans mon sommeil, par confort pour nous deux. C'est sur le vide que mes phalanges se resserrent alors que le jour est venu poindre dans le ciel depuis quelques heures déjà. Mes bras s'étirent, et un grognement s'invite dans ce semblant d'éveil. Yeux plissés qui se contentent de la seule vue de ta silhouette, puis de ton visage. « Bonjour. » C'est inédit, nouveau, de me réveiller ainsi aux côtés d'un homme. Sans consommation des corps et avec pourtant cette sensation d'avoir partagé une intimité nouvelle. D'âme à âme. « T'as dormi un peu ? » Prenant l'assise sur mon lit, je replie mes jambes en tailleur, histoire que le corps s'éveille tranquillement.


    @Dean Hassani
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