Tu marches d'un pas décidé dans les couloirs de l'université, dans le bâtiment principal. Tu longes les casiers et puis, tu aperçois sa silhouette à quelques mètres. Tu te stoppes net pour le détailler de haut en bas. La tête plongée dans un livre, le sac à moitié ouvert. Il semble occupé sans que ça ne soit trop important. Ton myocarde s'emballe. T'as un coup de chaud et tu finis par ventiler ton visage à l'aide de ta main. Ça ne fonctionne pas ce truc ! Tu prends le temps de réfléchir. Pour une fois, tu décides de ne pas jouer la carte de l'impulsivité. Tu te mords nerveusement la lèvre inférieure en pesant les pour et les contre. Tu te rends vite compte que ça fait beaucoup trop longtemps que tu attends ce moment et que si tu ne prends pas les choses en main aujourd'hui, tu n'aurais peut-être plus le courage de le refaire plus tard. Du coup, c'est tout vu ! C'est aujourd'hui ou jamais. Alors, tu pars tête baissée dans sa direction. Sourire aux lèvres malgré le tract qui s'empare de ton petit corps tremblant, tu t'éclaircis la voix. Salut ! Tu lui laisses à peine le temps de répondre avant de reprendre la parole. Tu n'as pas envie de manquer ta chance. Il suffit que la sonnerie retentisse, qu'un ami intervienne ou qu'il ait mieux à faire et, tu vas te décomposer sur place. Mh... Ça fait un moment qu'on se fréquente toi et moi et, je sais que je suis pas aussi jolie que cette fille à Halloween ou même que je manque peut-être un peu d'assurance mais mh... Je veux que tu saches que tu plais beaucoup. Enfin, tu le savais déjà ! J'aime bien passer du temps avec toi et t'as été honnête avec moi dès le début donc, je me dois d'en faire de même. Je suis pas une princesse et ton statut me fait un peu peur, je dois le reconnaître mais... Mais je suis prête à faire des concessions, à te partager avec le reste du monde s'il le faut je veux juste... Est-ce que tu veux sortir avec moi ? Tout ça pour en venir à cette fameuse question. Après avoir torturé tes doigts tout le long de ton discours, qui était bien différent de ce à quoi tu t'attendais, tu patientes nerveusement, léger sourire gêné, flippé, collé sur le doux visage. Tes joues doivent être rouge écarlates. Tes mains sont moites. T'as l'impression que tu vas faire un malaise. Ça n'a jamais été aussi stressant ! @Loyd Oakley

mini burgess

Together we're alone in Vegas I feel so at home. I'm falling only for the night, so I throw two thousand ones in the sky. How much to light up my star again and rewire all my thoughts ? Oh, baby, won't you remind me (what I am)

@Léonie Burgess Mes yeux piquent. Ils essayent de lire ce qu'il y a dans ce livre car dans pratiquement trente minutes, j'ai une interrogation. J'aurais pas du sortir hier, enfin si, mais pas si tard. J'ai les yeux défoncés, je n'ai même pas eu le temps de me laver. De l'eau sur mon visage et un coup de parfum, c'est partir pour l'évaluation. Après, je sècherai les cours pour récupérer comme il se doit. Il parait qu'il y a une fête à la Dudley House ce soir. Ok Loyd, arrête de trop penser, concentre-toi sur le code de droit pénal sinon tu vas bien rire lorsque tu devras répondre à des cas pratiques dans un peu moins d'une demie heure. Je baille bruyamment et en rouvrant les yeux, je tombe nez à nez sur une fille qui déballe un monologue. Je cligne plusieurs fois des paupières, essaye de me remémorer si j'ai déjà vu ce visage ou non. Elle ne me laisse pas le temps d'en placer une et la voilà qui me fait une déclaration ? Okay, c'est gênant. J'ai été à la soirée Halloween certes, je me suis fais mon ex-amante et c'est tout. Enfin je crois. J'ai tellement pris de saloperies que je ne me souviens plus trop de tôt. Mais le truc qui me fait douter, c'est que je suis pas honnête, loin de là. Je suis le gars qui est sorti avec deux filles en même temps, vous voyez le délire. Mon regard se pose sur ses doigts qu'elle malmène. Je reste un moment bouche baie avant de répondre. " euh je... pardon mais j'ai pas l'impression de te connaitre. enfin, ton visage me revient pas. okay, je peux concevoir qu'il m'arrive souvent de me taper des filles et de pas m'en souvenir. " je me mets à rire, mais un rire qui ne lui fait pas plaisir. Je suis super désagréable en gueule de bois, surtout quand on vient m'empêcher de réviser. " ma réponse est non, sans façon. vous êtes beaucoup trop creepy les filles. " que je dis en faisant une grimace. J'attrape mon sac pour le porter sur mon épaule, prêt à m'éloigner de cette folle pour être tranquille.

✧. ❛ True love never has to hide. I'll trade your broken wings for mine. Our love was stronger than your pride. Beyond your darkness, I'm your light, oh.

Tu prends ton courage à deux mains et tu fonces. De toute façon, comme l'ont déjà dit tes copains avant ça, tu n'as rien à perdre. Actuellement, tu es dans le flou. Tu ne sais pas ce qu'il souhaite réellement. Tu pourras toujours rester amis avec lui si les choses ne tournent pas en ta faveur. Enfin... Faudrait-il encore que tu y arrives ! Ce n'est pas chose gagnée au vu de ton caractère et de ta personnalité à fleur de peau. De toute façon, à trop attendre, quelqu'un finira par te passer devant. Comme cette demoiselle, la brune de la soirée d'Halloween, elle a beau être super mignonne, t'as pas envie qu'elle te devance malgré tout. Alors, t'y vas. Tu ne lui laisses pas le temps de dire quoique ce soit et avant que tu te résigne, tu balances ton monologue. Les mots ne sortent pas forcément comme tu aurais voulu qu'ils sortent mais, l'intention est là et l'essentiel est dit. Tu attends donc nerveusement une réponse de sa part. Au vue de la mine qu'il affiche, tu sens que tu vas te perdre un râteau. Et ce qui devait arriver arrivera. Il s'excuse, bafouille quelques mots et en conclue qu'il ne te connait ni d'evie ni d'Adam. Tu fronces légèrement l regard. Tes mains se détendent. Tes bras retombent lourdement le long de ton corps. Tu sens la bile se former dans ta gorge. Tu déglutis difficilement tandis qu'il dit clairement que non, il ne compte pas sortir avec toi parce que toutes les filles sont pareilles blablabla. En fait, tu ne distingues qu'un bourdonnement. Tu n'as pas vraiment envie d'entendre ce qu'il a à te dire. Tu rigoles. C'est nerveux, vraiment. Ok... Mh... On m'en a sorti des excuses mais celle-ci, je crois que c'est vraiment la meilleure ! Non parce que faire croire qu'il ne te connait pas après tout ce que vous avez vécu ça, c'est du grand art. Laisse... Laisse tomber. Et juste à titre informatif, on a pas couché ensemble. Et ça n'arrivera clairement pas. Tu ne veux plus rien avoir à faire avec lui. Tu sens les larmes qui menacent de couler mais, tu te retiens. Les yeux brillants, tu n'as pas envie de lui donner cette satisfaction. @Loyd Oakley

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@Léonie Burgess Ce genre de truc, ça ne m'est jamais arrivé. Enfin si, donner des râteaux, oui. Mais normalement, je connais la fille. Je l'ai déjà côtoyée et je sais comment elle s'appelle. Mais elle, rien, nada. Vraiment, rien ne me vient en tête. Pourtant elle est jolie, mais peut-être trop jolie. Je sens dans le timbre de sa voix qu'elle est timide et qu'elle a usé d'un courage incroyable pour faire cette déclaration. Sur le moment, ça m'a gonflé car j'étais vraiment occupé dans mes révisions. Mais l'entendre me répondre avec sa voix brisée et ses yeux éteints, ça me scotche le cul. " ah non ? t'es sûre ? mais comment tu me connais alors ? " car si on a pas couché ensemble, il y a encore moins de chances qu'on se soit croisé. Et puis ça vient comme une évidence. Cette histoire étrange avec un garçon qui me ressemble comme deux goûtes d'eau, que j'ai jamais croisé mais selon ses parents, je pourrais être son jumeau qui était sensé être mort. On en a pas reparlé car il prend ses infos de son côté, et moi les miennes. L'ambiance change du tout au tout et les traits de mon visage se crispent. " tu dois confondre avec Ezio. " première fois que je prononce son prénom, comme si le dire ça concrétisait les choses. J'ai donc bel et bien un jumeau. Les gens le confirment aussi. Je tourne la tête autour de moi et cherche les regards des étudiants. Peut-être qu'ils pensent tous que je suis Ezio et j'ai juste l'impression d'être un étranger ici. Comme si je prenais la place de quelqu'un d'autre.

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Tu t’en es pris des râteaux. La petite Leo qui tombe amoureuse du premier venu et tu déclares sa flamme de la façon la plus cucul possible qui soit. Ouais, c’est vrai que tu es un peu trop fleur bleue. Tu es beaucoup trop mignonne pour larguer qui que ce soit, même quand ca ne va plus. Donc tu te trouves parfois des excuses ou tu fuis. C’est ce que t’avais fait pour Genesis. Tu pensais que tu pouvais revenir comme une fleur un an plus tard et le récupérer comme si de rien était. Forcément ça n’a pas marché de la sorte. C’était ta faute mais, c’était pourquoi plus douloureux qu’un gamin de dix ans qui coche « non » sur la feuille de saint Valentin qui demande : Voudrais-tu être mon Valentin cette année ? Bon t’as évolué entre temps mais le résultat reste le même. Ezio fait semblant de ne rien comprendre à ce que tu racontes et toi, tu te décomposes totalement sous ses yeux. Tu esquives un petit sourire nerveux. Tu rigoles de plus belle quand il dit que tu dois le confondre. Tu rigoles mais en même temps, t’as les larmes qui perlent le long de ton visage. Au moins, il aura une raison valable de te prendre pour une folle. Ni une ni deux, tu lui colles une gifle bien méritée avant la petite assemblée qui s’est formée dans le couloir. Vas te faire foutre ! C’est tout ce que tu as à lui dire. T’as pas d’autre mot pour décrire son comportement. T’étais loin de te douter que tu ne t’adressais pas au bon mec. T’étais loin de te douter qu’Ezio avait un frère jumeau. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il risque de se rappeler de toi. Tu tournes les talons pour le laisser en tête à tête avec sa solitude, essuyant tes larmes d’un revers de la main, reniflant pour te contenir et sortir d’ici le plus vite possible. @Loyd Oakley

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@Léonie Burgess C'est quoi ce bordel ? J'étais bien tranquillement en train de relire mes cours et voilà une étrangère qui me sort une déclaration et qui me demande de sortir avec elle. Je me moque, évidemment que je me moque car moi sur le coup, je me dis qu'elle fait erreur. Ou alors, on me fait une caméra cachée. Vu que je ne suis jamais sorti avec une fille, du moins sérieusement, mes potes ont voulu me piéger. J'en sais rien. Je suis autant perdu qu'elle. La voir pleurer ne me fait pas grand plaisir et je me dis qu'à mon avis, y'a très peu de gens qui savent pleurer sur commande. Donc non, le coup du prank, ça ne marche pas. Je lui dis qu'elle me confond avec Ezio et ça me fait mal. Car ça rend concret la chose. Elle ricane et la droite là, je ne l'ai pas sentie venir, mais je l'ai sentie passer. Les gens autour réagissent et je reste choqué, les yeux gros comme des soucoupes.  La demoiselle tourne les talons et s'en va, énervée, blessée. " complètement folle. " que je lâche en attrapant mon livre et mon sac pour m'enfuir dans l'amphithéâtre, là où se déroule l'interrogation. Pendant toute l'heure, j'ai pas réussi à me concenter, j'arrêtais pas de penser à la déclaration, à la gifle et à Ezio. C'est donc vrai, y'a pas encore de test, rien d'autre qui le prouve à part notre ressemblance et il est clair qu'on nous confond parfaitement.

fin

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