f*ck those fucking feelings @Alekseï Volkov

L'insolence dans le regard, tu lui tiens tête. Parce qu’il est juste trop con. T’sais pas ce qu’il a cet idiot à peter plus que haut que son cul. Tu lui a juste demandé de partir parce que bon, t’es venu avec ton frère mais au final t’es tout seul dans ta merde. Tu fêtes tout seul, sans lui. Tout simplement parce qu’il a des principes, des principes soudain. tu te heurtes aux âmes vagabondes laissées là, à l'abandon que tu ressens dans ta poitrine. entre le croisement des délires oubliés de l'humanité. un pied devant l'autre jusqu'au précipice revendiqué. à la ligne d'arrivée ou presque, le corps qui se stoppe près d’Alek. l’observant de haut en bas, lui qui se trouve là. le mot "agir" restant coincer dans le fond de sa gorge. d'un froncement de sourcil à son attention, comme s'il n'était plus qu'à ça. Tu combats ce palpitant qui a décidé de parler beaucoup trop fort ces derniers temps. Tu tentes de te calmer, de ne pas laisser ton cœur parler pour toi. Combat difficile entre deux sentiments bien différents. « Tu vas faire quoi Alek ? Me casse pas les couilles et tire toi putain. » Venin, acide appelez-ça comme vous voulez. Ta langue acerbe ne peut pas faire autrement.  « Bah quoi tu veux que Caesar il récupère sa meuf ? ou ptet qu’Aidan finisse ce qu’il a commencé ? » Que tu lui dis en le poussant.

la goute d'eau qui vient faire déborder le vase. tu ne peux plus te contrôler. la bête qui veut sortir de ce corps. le cerveau qui vrille. c'est le point de non-retour. la gorge nouée, il en fait trop. son ego surdimensionné qui prend le dessus sur toute cette conversation. tu as l'impression d'étouffer, tu dois libérer tout ça. c'est terminé. "ta gueule ! tu fermes ta gueule !" et ce poing serré vient finalement d'un coup sec se poser contre sa mâchoire. un geste que tu vas regretter, tu le sais très bien. mais c'est parti tout seul. les hommes de la sécurité qui viennent t'attraper, férocement. pour te dégager d'ici. et toi, tu as mal, tu dois hurler. "t'as vraiment de la chance jake, beaucoup de chance ! connard !"

f*ck those fucking feelings @Alekseï Volkov

Poing qui frole le visage, ahuri tu restes sur place. Incapable de réaliser qu’il vient de te frapper…  incapable de ressentir quoi que ce soit si ce n'est le néant. Et ça dure un instant. le temps que l’ire ne monte, le temps que la rage fulmine. tu te sens déjà désabusé avant même d'avoir commencer. soupir léthargique tandis que t’inspires profondément. et machinalement, ta main se pose contre l'épaule du type qui l’embarque, tu forces comme pour le retenir. Juste le temps de balancer ta chaussure sur Alek qui s’en va. « C’est pas comme si tu savais pas où me trouver, grosse merde » Que tu lui dis avant de toi même te faire tirer dans un autre coin. voix tremblotante. sueur au font. Tu dégages les mains qui te tirent, fronce les sourcils, emplit subitement de question sans réponse. orbes qui se jettent au dessus de la balustrade, d'un pas puis d'un autre avant d'attraper une autre bouteille. au loin, les ombres s'élèvent. à peine discernées.

balancé dehors comme un malpropre, tombant sur le bitume. tu te relèves, difficilement. honteux, de ce que tu viens de faire. mais ton regard, ainsi que ton jugement, obscurcie par cette rage. tout ce que tu veux, c’est partir d’ici, le plus vite possible. ta voiture qui démarre, pied au plancher, le compteur qui fuse. tu vas trop vite alek, vraiment vite. ce n’est pas conseillé, dans une ville comme celle-ci. tu joues avec la mort. tu danses avec le risque. tu sors du centre-ville, un virage qui se présente devant toi. le contrôle de la voiture qui est perdu, vitesse en cause, qui est bien trop importante. et le choc est très violent. la voiture qui vient taper dans cet arbre. le son du klaxon qui retentit au milieu de ce silence, sans s’arrêter. ton visage posé contre le volant, après l’explosion du coussin d’air. le sang coule, le long de ta joue. tu es très mal en point mais après tout, tu l’a cherché.