f*ck those fucking feelings @Alekseï Volkov

La question qui s'était retourné contre toi, la réponse vient te briser au fond de ton orgueil, de ton putain d'égo, de tout ce que t'as cherché à effacer durant les heures passées.  Douleur dans les tripes, douleur qui parcourt le cœur, second mais jamais victorieux. Tu te mentionnes pas plus que ça, tu te poses la rue, marche d'escalier qui fait office de chaise. Tu poses ton cul patiemment, le frangin qui ne devrait plus trop tarder maintenant. « Putain, grouille toi Alek. » que tu scandes par-delà la fenêtre. Tension qui se lit jusqu’au tréfond des yeux sombres, jalousie ou amertume mal placée qui vient passer la barrière des lèvres. rancune que tu dissimulais a peine depuis ta dernière conversation avec Jade.

tu sais ce que ce jour de message veut dire. tu le sais parce que c'est ton frère. un appel à l'aide. un s.o.s. il a besoin de toi, de ta présence. et tu te sens coupable, de l'avoir poussé à s'ouvrir, peut-être un peu trop. ou du moins, un peu trop tôt. tu dois te rattraper maintenant, être un roc sur lequel il peut s'appuyer. au volant de ta voiture, musique à fond. le moteur se coupe quand tu arrives devant l'entrée de l'appartement. "prêt pour faire des folies ?" en claquant la porte derrière toi, t'approchant de lui, pour le prendre dans tes bras.

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T'es comme dans un état second, t'as la rage contre le monde entier. T'as cette boule qui trône au milieu de l'estomac. Cette honte que de t'imaginer rejeté par quelqu'un. Cette honte que d'imaginer que t'es pas celui qui ait pris cette putain de décision. T'en fais rien, te contente de prendre Alek dans tes bras. « Je veux m'exploser le crâne, je ne veux penser à rien. Comme en Russie ca te dit ? » Dans le fond, t'es persuadé que ce n'est absolument pas la meilleure des idées mais bon on a qu'une vie.

comme un Russie. une phrase qui te fait remonter des souvenirs. de très bons souvenirs. ces moments que vous avez passés ensemble, le monde entier contre vous. aucune limite, aucune règle. tu sais très bien comment ça fonctionne. c'est ton jeu et tu joues parfaitement bien. "il ne faut pas me le dire deux fois !" tu approches de la voiture mais tu t'arrêtes. tes pieds se tournent vers lui et tu lui balances la clé. "tiens d'ailleurs, tu vas te faire plaisir. t'as pas encore eu l'occasion de la conduire."

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« Faut pas me le dire deux fois Alek. » D'un mouvement habile de la main tu parviens à te saisir des clés qu'il te jette. C'est con mais Alek sait comment te parler, sait comment t'aider à aller mieux. Tu t'empresses de grimper dans la caisse. Supercar noire des plus agressives, il ne te faut pas plus d'une seconde pour insérer la clé dans la fente - pour que ton pied ne se laisser aller sur la pédale. Ton pied qui piétine avec violence. Tu te sens bien là, moteur qui scande, moteur qui rugit. Adrénaline qui ne cesse de monter tandis que la fumée s'échappe par le pot d'échappement. « Frangin, j'espère que t'es bien attaché. »

un grand sourire sur ton visage. tu sais très bien, quand il est comme ça, que la soirée risque d'être mémorable. la nuit est à vous. tu poses ton cul dans la voiture et le laisses s'amuser, totale confiance en lui. tu sais qu'il est responsable, pas de problème avec ça. "la ceinture est bien attachée." tu sais qu'avec ce genre de machine, ça peut aller vite, très vite. peut-être même un peu trop. mais cette sensation, difficile de la trouver ailleurs. tu aimes trop.

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Zéro à Cent en moins de trois secondes c'est tout ce qu'il a fallu pour que ca parte en couilles. Bolide qui file à toute allure dans les rues de boston. Invincible, inarrêtable. Tu sens le venin qui monte encore et toujours. Et personnellement faut dire que ca te prends au tripes. Tu aimes ce qui se passe. Tu en déguste chaque instant, exquis. Doux millésime. Tandis que chaque seconde tu t'enfonces un peu plus dans le siège. Virage pris à la volée, dérapage maîtrisé, tu te l'a joue Schumacher  non. Vin Diesel. A bord de la Batmobile, vous êtes les rois de la ville ce soir. « On va par où ? »

le même sang. aucun doute sur ça. il est tout comme toi, quand il se retrouve les mains sur ce volant. ce monstre de puissance résonant entre les immeubles. un risque mesuré, mais un risque quand même. mais toi, tu aimes ça, le goût du risque. cette petite dose d'adrénaline qui te fait sentir vivant. "le nephilim ?" l'endroit parfait, pour votre soirée. musique, lumière. alcool. les portes du paradis, en soit.

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Le Nephilim ? Très bon choix. Tu reconnais bien là une idée de génie quand tu en entends une. Rien de mieux que ce bon vieux bar avec ces artistes ambulants pour bien se fendre la poire. Marche arrière subite, puis demi-tour direct en direction du centre ville. Fusée qui sillone la ville, tu fais cette arrivée remarquée devant le bar. Tu laisses encore une fois ronronner la bête jusqu'arrive enfin le voiturier. Vous êtes comme ça avec Alek. Il faut qu'on vous remarque, que vous vous démarquiez des autres. Tu descends avec classe et élégance prêt à aller dégainer tes meilleures disquettes. « Prêt Alek ? »

pas besoin d'y réfléchir à deux fois, l'idée semble bien lui plaire. le bolide vous y conduit en un rien de temps. ou alors, le pied de ton frère qui pousse la bête hurlante, pour ne pas perdre une seule seconde. les gens vous regardent, quand vous sortez de la voiture. une habitude, maintenant. c'était déjà le cas en Russie, il ne faut pas changer les choses ici. "prêt ! c'est parti." en te dirigeant vers le videur, grand sourire aux lèvres.