c'était profondément injuste tu sais ? d'soudainement agir de la sorte quand elle avait fait des efforts monstrueux. à s'ouvrir un peu -beaucoup, livrer des choses qu'elle avait toujours prit soin d'enfermer le plus loin possible. lâche prise quand elle n'a jamais vraiment eu beaucoup de patience, le poignet pourtant bien vite coincé entre tes doigts, prisonnière de tes gestes et tes suppliques. les pots qui reviennent entre ses doigts quand les yeux continuent de te fusiller, agacement palpable pour les mots soudainement jetés. c'est pas de ma faute li partir, rester. c'était pas elle qui choisissait, à même pas se souvenir de la dernière fois où on l'avait laissé prendre une décision. peut être partir. j'en sais rien pour le moment à toujours être sur le fil, attendre les décisions des autres pour savoir comment vivre. perpétuelle routine de sa vie quand on avait décidé de lui retirer tous les droits possible. gamine fugueuse à chercher une liberté volée. amis, hein ? le doute présent quand vous n'aviez jamais vraiment été proches, à vous chamailler plus que vous apprécier. les guerres sans fin quand tout était source de désaccord, à sans cesse trouver des raisons de vous détester encore. pourquoi pas aujourd'hui ? pourquoi différemment ? j'ai du mal à te saisir parfois

Il blesse. Il le sait. Parfois il est un peu bête. Adolescent qui ne se comprend pas forcément toujours. « Oui, on est amis Sunhi. » Et il ne la laissera pas penser le contraire. Parce qu'il s'y refuse. Il fait ce qu'il peut, comme il peut. Les efforts colossaux pour être le fils parfait quand parfois il aimerait aller simplement s'éclater la tête contre une rambarde en faisant du skate. Il pince les lèvres, baisse les yeux. « Oui, ma sœur me dit la même chose... » Il fouille ses poches, cherche le paquet tant convoité avant de glisser une cigarette entre ses lèvres. Saloperie qu'il prend plaisir à fumer depuis plus d'un an. C'est ça aussi de grandir. Il regarde la brune. La jolie princesse qui lui fait face. Même avec ses marques sur la peau, elle est belle et il y en a un qui a de la chance. Puis, lève les yeux au ciel. « Je t'aime beaucoup. Peut être un peu trop. Et j'ai pas le droit parce que tu en aimes un autre. Et puis, elle est là aussi elle. Enfin... tu vois. Je veux pas que tu partes. Nul part. Ni maintenant ni jamais. Parce que... euh... bah... Je serais triste. Tu comprends ? Je sais que tu décides pas mais si je suis en colère c'est pas contre toi. C'est contre le système. » Ce système de con qui l'enverrait peut être loin de lui.

ou peut être tout le temps. quand elle a jamais vraiment tenté de saisir en réalité. à toujours préférer se battre contre toi et les autres plutôt que saisir réellement les choses. et les opales qui suivent chacun de tes gestes, se portent sur l'embout blanc que tu glisses entre tes lippes. mauvaise habitude qu'elle avait su prendre à cause de zoey de son côté -quand yiren la massacrerait sûrement si elle savait. je comprends à moitié, certainement pas entièrement. le trop plein d'informations qui soudainement viennent s'imposer à elle. le droit, c'est à toi de le prendre faire comme bon te semble plutôt que rester emprisonner dans les prétendues conduites qu'ils devaient avoir. ils auront pas à savoir elle, lui. peu importe qui était visé. puis elle avait toujours eu cette facilité à garder les secrets, trop de gens pouvant en témoigner. princesse trop grande pour son âge, laisse les doigts voler la cigarette, libère les lippes. m'aimer un peu trop c'est quoi ? jouer avec le feu, toujours, trop souvent. quitte à s'y brûler parfois.

Le plafond est beau dans cette villa. Il n'a jamais pris le temps de le contempler. Et pourtant, le plafond n'a jamais eu autant d'intérêt pour Li que ce jour là, cet instant précis où s'il affronte le regard de Sunhi, il va tout perdre. La fine barrière qui vole presque en éclat quand elle répond, agrippe la cigarette de ses doigts pour lui voler. Il baisse les yeux vers elle, le silence qu'il installe et pesant. D'un côté, il a très envie de s'enfuir dans sa chambre, s'y enfermer et se plonger dans ses cours. D'un autre, son père a sans aucun doute raison à lui dire que les Chu doivent porter leurs couilles. Il inspire Li. Profondément. Nerveusement. « Trop t'aimer c'est... » S'approche. Maladroit, serpente légèrement quand son pas n'est pas assuré. Arrive à la hauteur de la belle brune qu'il peine à regarder sans sentir son courage tressaillir. « C'est... » Il essaie de ne plus réfléchir et se pousse à l'instinct. Attrape la nuque de la princesse et la tire doucement vers lui pour déposer ses lèvres contre celles de Sunhi. Avec assez de tendresse pour ne pas lui faire mal. Et elle a raison, personne n'en saura rien. Il n'y a qu'eux ici. Que eux deux. Et il l'embrasse. Avec toute la douceur dont il est capable de faire preuve. À se dire qu'il n'a jamais embrassé quiconque comme ça avant elle. Il recule ses lèvres, doucement. Ses iris se plantent dans celles de Sunhi. « Ça... » Prend sa main doucement, lie ses doigts aux siens. « Pars pas. »

gamine dangereuse, un pieds toujours dans la destruction. à trop souvent faire les mauvais choix, à jamais réellement savoir se comporter. et peut être que c'était idiot de sa part de te pousser ainsi, de tenter de voir tes limites quand ça ne ferait rien d'autres que vous bousiller. mais n'avait-elle pas toujours été comme ça ? à agir impunément sans se soucier des conséquences. et elle garde le silence poupée, à se contenter de te regarder approcher sans trop savoir jusqu'où tu iras. est-ce que tu te rétracteras au dernier moment ? est-ce que t'aurais le courage d'aller au bout cette fois ? à attendre quand la distance s'amenuise, yeux dans les yeux comme si le reste n'existait pas. et le contact qui voit le jour, les mains qui prennent en otage quand les lippes se rencontrent doucement, perdre son souffle contre tes lèvres quand elle avait pourtant passé plus de temps à t'attaquer qu'autre chose. et maintenant ? te pousser dans tes retranchements, remporter la partie avec ses provocations pour faire quoi au juste ? quelle serait la finalité de ses idioties ? et elle souffle doucement, secret qu'elle garderait sans le moindre doute. laisse les opales dériver sur les doigts qui se lient, semi sourire qui vient naître sur son visage quand elle te regarde à nouveau. ce sera notre secret préserver les actes qui ne regardaient que vous, peut être pour toujours. et elle trouve le chemin de tes lèvres encore, par égoïsme profond sûrement, colle son corps au tiens dans des envies primaires. gamine qui réagit bien plus que ce qu'elle aurait imaginé.

Leur secret. Il n'est pas sûr de vivre comme avant maintenant. Peut être qu'il arrivera à faire semblant devant les autres mais il cherchera toujours après elle. Avoir des moments rien qu'à eux. N'être que les deux. C'est un jeu dangereux mais il ne semble pas s'en soucier. Déterminé à vouloir continuer encore et encore. À la faire sienne, la protéger. Prendre les coups à sa place, prendre ses peines. Il pousse un léger soupir, resserre tendrement ses doigts autour de ceux de Sunhi quand elle revient l'embrasser. Y répond aussitôt. Sa main libre qui enserre sa taille, la colle complètement contre lui. C'est enivrant de l'embrasser, délicieux. Comme de trop boire sans les effets néfastes. Ses entrailles s'entremêlent de bonheur, son cœur semble battre plus fort alors qu'il intensifie le baiser jusqu'à en perdre son souffle. C'est à peine si leurs lèvres sont décollées. « Reste. Mes parents ne sont pas là... Ma sœur non plus. » Parce qu'il n'a pas envie qu'elle parte, qu'elle le laisse. Pourquoi il a attendu tellement longtemps à prendre son courage à deux mains. Pourquoi la communication a t-elle été si compliquée entre eux ? Ses bras s'enroulent autour d'elle. Sa main glisse doucement dans ses cheveux. Son parfum qui vient titiller ses narines et son nez qui s'empresse de venir frôler sa peau. À humer son odeur pour la garder en mémoire.

chemin tortueux qu'elle empreinte pour les minutes à venir. à pas réellement savoir combien de temps ça tiendra de cette façon. est-ce que la pause sera perpétuelle ? ou n'étais-ce encore qu'un mirage de paix avant que les guerres n'éclatent à nouveau ? et elle s'en fiche sun. se fout des mines qu'elle dresse une nouvelle fois, bien trop habituée aux cris perpétuels, ceux qu'elle déclenche quand elle ne sait communiquer autrement. perd le souffle dans les baisers qui s'échangent trop intensément, à oublier l'espace d'un instant les douleurs qui l'animent quand du haut de ses seize ans, elle est écorchée vive. je reste. des heures, une nuit, peu importe. l'esprit qui s'embrouille un peu quand elle te découvre autrement, le bon sens qu'elle jette au loin quand elle se fout des répercussions à venir. inspire lentement, les doigts qui glissent sous le tee shirt, apprivoise la peau inconnue jusque là, frôle l'épiderme avec lenteur quand les yeux ne te lâche pas. curieuse de connaître les sensations qu'elle provoque chez toi, de mémoriser les réactions de vos peaux ensemble. je veux plus que ça plus que les baisers qui s'échangent, plus que les quelques caresses. réclame toujours plus quand elle désire ce que tu donnes sûrement à l'autre.

Elle reste, c'est tout ce qui compte. Elle reste et elle en veut plus. Il frissonne. D'envie. D'excitation. De crainte aussi des répercussions de leurs actes. Et pourtant, cette fois, c'est lui qui choisit. C'est lui qui décide ce qu'il va faire. Il sait parfaitement les dangers auxquels ils s'exposent tous les deux. Prêt à les braver, à se défendre. Peu importe ce qu'il se passe derrière. Sourire en coin qui étire ses lèvres. « Allons dans ma chambre alors... » Et sans vraiment la lâcher, il la fait grimper l'escalier, ferme la porte de sa chambre quand ils y sont tous les deux. Les gamins accrochés l'un à l'autre. Et ce sont ses opales qui l'observent, la dévisagent. L'admirent. Parce qu'elle est belle Sunhi et sûrement qu'elle ne s'en rend pas compte. Le gosse colle son corps contre le sien et l'embrasse, délicatement, vient jouer de ses doigts fins le long de sa peau. Ose à peine se glisser sous ses vêtements, la peur de la toucher et qu'elle veuille tout cesser. Adolescent encore un peu maladroit, première fois désirée avec cette poupée si parfaite. Il n'y a plus rien qui compte à ses yeux que cette divinité qu'il n'a plus envie de lâcher.

capricieuse enfant, à toujours réclamer à l'autre, à te demander sûrement trop quand elle avait majoritairement été infect avec toi. la faute peut être à vos problèmes de communication, faire partie du même groupe d'amis sans être capable de vous parler vraiment. alors à quoi ça rimait actuellement ? poupée qui se laisse emporter dans le creux de tes bras, la chambre qui vous enferme comme une promesse de garder enfoui tout ce qui pourrait se produire ici. et c'est doux, loin de ce qu'elle a l'habitude d'expérimenter. les gestes lents et les hésitations sûrement qui viennent rendre le tout un peu moins tangible. princesse ne sait pas vraiment ce que veut dire aller doucement, la main qu'elle pose sur ton torse, fait appui pour te pousser jusqu'au lit. à prendre appui au dessus de toi, le sourire fin qui orne les lippes quand elle t'observe amusée. tu vas pas me casser si tu me touches et c'est tout ce qu'elle demande d'ailleurs. que t'oses un peu plus, que tu lui donnes envie que ça s'éternise. les lèvres charnues qu'elle pose le long de ta mâchoire, remonte doucement pour glisser les murmures au creux de ton oreille. t'attends ça depuis combien de temps ?