Regard ingrat qu’il ne connait que trop bien et il ne s’en offusquera pas ce crétin puisqu’il continue de griffer la chair velue du sportif planté à côté, ne lâchant pas le morceau malgré le regard noir lancé. Mais la Vierge en a décidé autrement puisqu’elle impose à l’athlète de changer ses plans. Ou peut-être qu’on ne trouverait pas très fairplay son attitude tout simplement. « Ne panique pas. Mais faut se grouiller. » Faut se grouiller faut se grouiller, c’est bien gentil mais c’est lui qui risque sous peu de se faire défoncer la chaussée et c’est bien pour çà d’ailleurs qu’il hésite à lui lâcher la jambe une seconde, pour l’emporter avec lui dans la tombe. « Je vais tenir ta basket, et va falloir que tu la retires. » Et là l’esprit retord regrette à mort de ne pas avoir une hygiène irréprochable de ce côté, preuve en est ses nombreux cors et ongles incarnés. Faut-il lui préciser avant qu’il ne retire son pied ? Non, il pourrait soudainement changer d’idée. « Et je pourrais te la débloquer une fois que ton pied ne sera plus dedans. ». Sans l’esquinter s’il vous plait. « Ma basket... » qu'il gémit avec une fausse pointe de regret. Le gitan qui n’inspire d’ordinaire pas autant de piété le laisse – à ses risques et périls – faire et se positionner. Il délasse alors rapidement le lacet pour d’un geste vif et non sans effort en tirer son pied, chaussette mollement restée figée à l’intérieur, en grimaçant de douleur et se vautrer sur le coté.

Mais lorsque ses yeux se posent sur son sauveur, il aperçoit les silhouettes ralentir à l'approche du premier pneu sans pour autant marquer un temps d’arrêt. Ses yeux révulsés, il commence à ramper en marche arrière le cul à quelques centimètres de la terre et gueuler: « Oublie la grole! C'est de la merde! »

@Wesley Patterson-R

SPARTAN RACE
1e février 2020

 J’explique le plan de bataille afin de s’en sortir en vie. Ou éviter simplement de se faire piétiner. Le jeune homme semble dramatisé de devoir enlever sa basket. Je viens me rassurer alors rapidement, lui indiquant qu’elle lui reviendra après. Mais il sera impossible de le débloquer si il décide de ne pas la quitter. Heureusement, à la vue de la situation qui presse, il opte pour ma stratégie. Youpi. Le lacet défait, je me charge de jouer mon rôle pour que son pied soit ôté. Son mea-culpa me donnerait presque envie de rire. Mais, au même moment, nos regards partent dans la même direction. La foule se rapproche, quelques uns nous évite mais j’ai peine à penser que le troupeau lui, n’en fera pas de même. Je viens poser mes yeux sur toi, et t’es déjà entrain de te sauver tel un crabe. Il ne faudra pas me le dire deux fois. Je me redresse, et tenter d’avancer le plus rapidement possible. Cette fichue terre ! Pas de dernier au revoir à ta chaussure non.  « Oh putain vite! » Et je ne cesse de trébuché sur ces pneus que je commence sérieusement à maudire. Peut être que je devrais moi aussi, courir à quatre pattes.

Il se retourne et ne perd pas de temps à se redresser, opte pour les astuces les moins subtiles, les moins utilisées parce que complètement débiles mais c’est surtout parce qu’aujourd’hui même le plus ridicule est permis. Les deux mains sur les pneus, il saute les obstacles à la manière d’un batracien hors de son milieu, n’osant poser son pied nu parmi les monticules boueux. C’est l’hôpital qui se fout de la charité vous me direz oui mais… et s’il venait à s’infecter plus qu’il ne l’est ? Faut y songer. Alors il sautille quitte à se vautrer, cafard qui rampe à toute allure juste devant les pieds de son bienfaiteur qui ne cesse de l’oppresser. « Oh putain vite! » Mais la chose fait déjà tout ce qu'elle peut.
Cela dit, un bruit bien familier vient subitement résonner à ses oreilles et le figer dans son avancée pour se retourner à la manière d’un fin limier. Ah il est tombé.  « Magne ! » Sa main reprend appui sur un bout caoutchouteux, faisant comme s’il n’avait rien vu pour poursuivre la traversée et pourtant quelque chose semble le faire lentement freiner, hésitant et pris de remords, ayant une dernière pensée pour sa basket abandonnée qui va sous peu se faire écraser.   


@Wesley Patterson-R

Lorsqu’elle arrive de l’autre côté de l’obstacle, elle en crache un soupir de satisfaction, si elle a glissé plusieurs fois dans la boue, au moins, ce coup-ci, elle est, au sein de leur trio, à la première position. Et elle ne mentira pas, elle éprouve à voir se vautrer Snow, un certain plaisir. Mais lorsque c’est au tour de Dutch de tomber, là, forcément, elle change son fusil de côté.

Sauf qu’elle est inutile, et qu’elle sait pertinemment qu’elle ne servirait à rien si elle rebroussait chemin, elle se contente d’attendre patiemment. En frottant de ses paumes, la boue dont elle est maculée, un peu partout. Jusqu’à ce que Dutch la rejoigne enfin, et que ce soit sur lui, qu’elle les pose, ses mains. « Artiste de talent. » Parce que même au milieu du brouhaha, elle réalise bien que son cerveau est branché sur la fréquence de sa voix. Elle se rapproche, possessive, se harponne à sa hanche, quand l’autre gueule plus loin « Duuuuutch vient m’aideeeer. » et elle ne se retient pas cette fois, pour cracher un « Crétin. » qui se dépêtre des pneus tandis que Joey passe son énervement sur Dutch et sa main. Pression qu'au bout du compte elle relâche, elle feint d’être sans attache.

Et contrairement aux deux obstacles précédents, Joséphine s’approche pour tenter encore la tête du classement. Alors elle marche jusqu’à la lisière du cordage, et se met à genou face à ce dernier. Et au moment de débuter, elle se permet de préciser « Note, c’est la première et la dernière fois que tu me verras ramper. » Même s’il ne faut jamais dire jamais.

@Dutch B. Cooper @A. Snow Burns

SPARTAN RACE
1e février 2020

Magne qu'il me dit. Mais ne crois tu pas que j'aimerais être en dehors de ces pneus? T'es vraiment le genre de gars que j'ai envie de frapper, mais pourtant, c'est une main tendue différemment que je t'ai donné. Bizarrement, bien heureux pour toi que tu réussisses à terminer cette épreuve, il faudrait que ma concentration revienne de mon coté. Moi, plutôt bien placé dans le classement, qui se retrouve doublé par je ne sais combien de personnes. "Putain!" Que je commence à pester en tentant de me remettre debout. Pourquoi je suis ici déjà? Ah ouais... Pour les beaux yeux de @Ella Marriott-W. . Yeux que je n'ai pas encore eu le plaisir de voir sur moi. Enfin, pour ce que j'en sais. Allez Wes, tu vas le faire. Je vais puiser les efforts aux fond de mes tripes, et je parviens à sortir de cet enfer. Ne me demandez pas la raison de la prochaine action, mais c'est sur l'épaule de mon kangourou que je viens donner une tape amicale. "Allez la suite!" Prononcé avec encouragement. Nous avons du retard a rattraper. Et ramper sous des cordages.. Facile non? J'ai passé plus de la moitié de la course à ramper et me vautrer.