« Tu ne sais peut-être pas conduire mais... Et nager ? » Parce que tu oserais ? Alors que le mois de février vient juste de commencer ? Etrangement, la perspective de ce bain-là, ne lui plaît pas vraiment. Et elle a beau lui faire confiance, sur le coup, Joey au jeu de la plus maligne n’est pas certaine qu’elle tenterait sa chance. Etrangement, elle préfèrerait que le soleil brûle sa peau le jour où elle lui montrera ses talents de nageuse, l’hypothermie n’est pas la meilleure option, loin de là, cette mort, serait, ridiculement malheureuse. Et tous les dieux de l’univers savent que Joey au sujet de la fin de la vie cherche la plus belle des manières.

Mais pas le temps de discourir à ce sujet, qu’une tierce présence vient scinder leur échange. Arrivée d’un animal, qui se pourrait leur faire mal, et l’homme s’accroche à son bras, afin de la décaler, comme si elle était en chiffon, poupée désarticulée. « Attention » Mais elle en crache un semblant de rire, avant de lui dire « Pour l’oiseau ou toi ? » Car elle est intimement persuadée que c’est toi qui pourrais le plus l’abîmer. « Dans le doute, » Joséphine remonte un peu sur la berge, se décale, toujours boueuse à souhait, pour préciser « un bain, chaud. » Chez toi. Avant de se perdre dans tes draps. Elle n’envisage pas d’être poussée dans cette rivière-là. « Faut dire au revoir ou bien … ? » Ils peuvent se tirer, l’air de rien.

@Dutch B. Cooper

SPARTAN RACE
1e février 2020

"Pour ton musée?" Que je me questionne immédiatement. Le rire qui se calme, pour laisser un petit sourire sympathique. Surprenant, il en serait difficile de deviner qu'il y a peu de temps, c'était à coup d'insultes que l'on se parlait. Une gorgée avalée, ta question me provoque un léger raclement de gorge, comme si elle avait eu du mal à passer. "Ouais.." Une grande inspiration "Idiot que je suis." Que je relâche dans un autre rire, plus nerveux. Elle en tomberait à la renverse de nous voir ainsi, non? Peut-être qu'elle en pleurerait, en se demandant pourquoi ce n'est pas arrivé plus tôt. Qu'elle ait enfin quelqu'un qui soit un peu de mon coté. "Et, c'est qui, elle?" Que je demande en lançant un regard sur celle qui ne te quitte pas des yeux.

Et quand il me renvoie mes mots comme une question, je comprends vraiment qu’il y a un truc qui cloche dans notre conversation. "Pour ton musée?" J’approuve d’un hochement de tête, pour lui préciser « Les gens normaux bossent, t’es au courant ? » C’est comme s’il fallait lui apprendre le sens et les choses de la vie, à celui qui se pense bien trop grand.

"Ouais.." Venir pour Ella, c’est étrange, un peu, tu vois ? Quand une personne vous largue, à un moment donné, je me dis juste qu’il faut, justement, laisser tomber. "Idiot que je suis." J’en lâche un rire gras, ajoute à la suite de celui-là. « Au moins, tu l’avoues. » Pour ce coup, parce qu’il me semble que la dernière fois qu’on s’est croisé, tu n’étais pas vraiment d’accord avec moi à ce sujet. "Et, c'est qui, elle?" Mon regard glisse vers celle qu’il désigne, et qui provoque un sourire sur mon visage, complétement niais. « La dame de mes pensées ? » La seule, l’unique, la vraie. « Celle pour qui je vais t’abandonner. » Et puisque je remarque Dutch et Joey au loin en train de patauger dans l’eau, je me dis qu’il ne me reste pas à faire grand-chose d’autre que de retrouver celle qui dans ce monde est parvenu à me canaliser. « C’était … pas si horrible. » Non pas que je recommencerai souvent, mais il semblerait qu’on peut arrêter de se battre. « A refaire. » Un jour, peut-être, qui sait.  

@Wesley Patterson-R @Dutch B. Cooper (Out ? )

SPARTAN RACE
1e février 2020

Un sourcil qui se hausse, je ne peux retenir "Ah parce que moi je ne travaille pas?" Et je le fais durement en plus. Mais j'en comprends alors rapidement le poste que tu occupes pour gagner ton argent. Parce que contrairement à moi, pour les gens normaux il ne tombe pas du ciel celui la. J'hoche la tête, bien capable de reconnaitre quand je suis le dernier des crétins. Je ne le ferais pas une seconde fois de vive voix, c'était bien suffisant. Je préfère rebondir sur celle qui semble t'accompagner. Ce qui te fait sourire, et pas le genre d'étirements de lèvres que j'avais pu voir lors de notre première rencontre. La c'est mignon, totalement niais ouais. "Il ne faut pas la faire attendre." Parce que t'es chanceux de vivre aux cotés de celle qui te rend heureux. "La fin est même plaisante." La victoire notamment, mais cette bière partagée avec toi compte aussi. Un clin d'oeil comme réponse à ta proposition. Totalement partant. Tu retournes auprès des tiens, et j'en fais de même.

  « Pour l’oiseau ou toi ? » Personnellement je ne m’y frotterais pas, n’ayant jamais été très attiré par les corps allongés qui peuvent subitement se déplier. Elle y est peut-être habituée et mesquin dans mes paroles, un sourire vicieux lui est décroché. « S’il déplie son cou, ce sera autre chose que ma… » Faut être honnête, on ne parle pas du même calibre. « Dans le doute, » dans le doute elle opte pour l'assurance et la sécurité en se reculant jusqu’à préciser qu’elle préférerait se délasser dans bien plus confortable qu’une eau à quelques degrés.  « Faut dire au revoir ou bien … ? » J’ai pour ma part fait de même en me ravisant sur la berge une fois qu’elle en a regagné les hauts reliefs. « Non. » Aussi froid que ne l’est le regard lancé sur le groupe au loin toujours en pleine conversation… La foule, très peu pour moi, ce n’était que le temps de te faire partager quelques sensations nouvelles. Pas besoin d’aller faire nos adieux, Snow semble toujours autant occupé sans compter qu’il ira très certainement rejoindre cet escargot venu baver à peine nous étions arrivés. Quoique… Elle est peut-être déjà dans le coin à l’épier pour lui sauter dessus encore une fois, dès que l’occasion se présentera.  « Pas besoin, on rentre » histoire de saloper cette baignoire qui ne demande qu’à être prise à deux et ma paume allant sur ses hanches pour la convier à emprunter le chemin du retour, je ne m’abstiens pas d’un dernier regard en coin sur cette croupe entachée, le sourire satisfait et léger.

Elle a l’esprit qui ne se remplit que d’une seule et unique chose, des images de lui et elle, à défier, une nouvelle fois, tous les possibles du charnel. Alors elle voudrait qu’ils s’éclipsent sans trop s’attarder, car il a des hématomes à décompter, des caresses à réaliser, pour se faire pardonner de l’avoir appelé en dernier. Alors elle oublie l’oiseau, elle met de côté l’envie de le taquiner sur cette taille qu’il vient de souligner, attend qu’il lui donne son accord pour qu’ils s’éclipsent afin d’aller, d’une autre façon, user leurs corps. « Non. » Elle opine prête à voguer vers d’autres occupations.

Alors qu’il s’en revient à sa hauteur, et qu’elle lui offre un sourire qui reflète les émotions en son cœur. « Pas besoin, on rentre » et du pronom utilisé Joey en aime la saveur. Car si elle est venue seule, elle se délecte du fait de repartir à deux. Quand sa paume s’arrime a son flanc, Joséphine prend une énième fois conscience du fait qu’il est pour elle le plus important. « Alors on rentre. » Et ça lui fait ce drôle d’effet, dans le bas du ventre. Toute une vie, à se demander où achever son errance, pour se heurter à l’évidence. La délivrance, elle est ici, juste à côté de lui.



@Dutch B. Cooper merci d'avoir participé mon pépère

OUT