sans doute qu'il était maladroit dans son compliment mais comment lui en vouloir ? tu l'avais pris au dépourvu avec ce deux pièces noir. première fois qu'il voyait parfaitement tes formes dessinés mais ne s'attarde pas dessus par respect. tu n'es pas une simple inconnue mais une amie qu'il a à coeur de préserver. néanmoins il ne peut réfuter que la vue est délectable pour ses pupilles. ne s'attarde pas trop sur ta peau pour la protéger du soleil. toi qui fait pourtant tomber les barrières, à croire que tu veux le mettre au défi de ne pas perdre pieds. t'es maline ou bien tentatrice. difficile de savoir où la ligne s'arrête entre vous aujourd'hui. jalousie qui fait son irruption lorsqu'il envoie valser le serveur et ta mine boudeuse face à la réaction sans doute démesurée du géant." j'irais nous acheter du thé glacé moi même plus tard. " à chaque problème sa solution, ou plutôt celle qu'il veut. hausse les épaules à son idée d'aller tester la température de l'eau. pas un adepte contrairement à toi toujours aussi déterminée. il te voit partir vers les flots, sourit à cette vision quasi paradisiaque. si la plage était vide alors ça le serait réellement. taquinerie qui vient chatouiller son égo. tu le cherches." t'avais que ce week-end c'était que nous. " renverse la tendance comme il peut, alors que l'eau salé vient s'échouer sur leurs pieds. regarde l'eau cristalline avant de froncer du nez." j'ai fait l'armée je te signale. j'ai pas trop eu le choix que de nager. " quand bien même il ne reste pas un excellent nageur. il est plus jacuzzi pour le farniente. vague qui vient éclabousser le haut de son corps. main qui vient chasser le surplus d'eau de son visage mais ne peut rien faire pour son t-shirt qui prend désormais l'eau." je dois me laisser attaquer sans répartie. " trop facile de jouer ainsi sous prétexte que mademoiselle ne veut pas voir ses cheveux ruinés. comble la distance en deux pas seulement, se fiche s'il se prend une nouvelle vague d'attaques. attrape tes poignées, regard perçant." c'est pas comme ça qu'on remercie un charmant jeune homme qui t'offre un séjour au soleil. " comme s'il avait été forcé." je vais devoir revoir mon programme et annuler quelques surprises. " qu'il te provoque en levant les yeux au ciel." ou alors je trouverai autre compagnie pendant que t'iras boire ton verre avec le serveur. " ou comment retourner tes armes contre toi. te prouver que lui aussi peut jouer quand il le faut.

son sourire ne change pas à ses propos. toujours aussi heureuse et énergique, elle lui tire la langue à sa remarque qu’ils n’avaient que ce week-end. tentative de lui faire peur, mais elle ne se laisse pas avoir si facilement. elle le taquine encore et encore, incertaine d’où venait ce petit côté malin mais elle s’y plait, elle s’amuse et même lorsqu’il s’approche elle continue de rire en essayant de l’échapper, mais les grandes mains se sung se referment sur ses poignets et elle arrête de bouger. son sourire se fige tandis qu’elle le regarde, il lui parle de séjour au soleil, de surprises, de trouver une nouvelle compagnie, et tout ça sonnait beaucoup trop comme des paroles qu’elle a autrefois entendu dans le passé. une certaine manipulation, une touche de menace et de tentative de jalousie pour la convaincre. les souvenirs se mélangent avec le présent, tandis que son sourire disparaît lentement. elle savait que le grand jouait avec elle, c’était des blagues et rien de ce qu’il disait était vrai… n’est-ce pas? le regard perçant qu’il lui donne la force à baisser les yeux pendant que ses joues prennent de la couleur. elle regarde les petites vagues contourner leurs corps avant de tranquillement continuer leur chemin. “je m’excuse…” elle marmonne avant d’enlever ses poignets de sa prise avant de les frotter inconsciemment. il ne lui avait pas fait mal, mais c’était une douleur fantôme des traces du passé qui lui revient en tête. son petit coeur se serre en se rappelant de ses moments sombres, mais elle chasse rapidement les pensées en s’avançant vers sung pour enlacer ses bras autour de sa taille, son regard le fuyant toujours. sa tête s’appuie sur lui et elle ne le lâche pas. ce qu’elle a découvert dernièrement, c’est que la proximité avec le géant la calmait beaucoup, même si suki était encore réticente à se coller plus qu’il ne le fallait. elle ferme les yeux en le serrant, parce que les paroles de sung n’ont pas passé comme il le voulait, mais c’était de sa faute à elle. “ne me trompe pas avec une autre.” demande qui sort sous un soupire avec une touche de supplice dans sa voix. parce qu’elle ne veut pas revivre le passé à nouveau, être une parmi d’autre, même si sung ne lui avait jamais donné une seule occasion de croire qu’il ne lui donnait pas tout son attention déjà. elle fini par se détendre un peu avant d’oser un regard vers lui. la différence de grandeur de 11 cm sortait de toute sa splendeur tandis qu’elle lève ses yeux pour le regarder, gênée par son moment étrange qui devait avoir fait un gros contraste à la suki de la journée. “je vais rester sage, promis.” ils semblaient souvent parler de rester sage ces jours-ci, elle était habituée à le dire ou le demander. “tu veux aller chercher le thé glacé et rentrer à l’hôtel?” avec tous ce qu’ils ont fait depuis qu’ils ont mis les pieds à Miami, il devait être environ 15h ou 16h déjà. “sieste avant de sortir ce soir?” elle propose pour changer un peu l’ambiance, la calmer dans son excès d’énergie.

et il se veut entreprenant, te met au pied du mur avec ses options. ça ne lui ressemble pas et pourtant il veut connaître tes réponses. lire entre les lignes, savoir où vous en êtes. ça le titille tant la barrière est devenue invisible. toi qui ne cesse d'avoir de la répartie, tu te recroquevilles. telle une tortue tu te caches à l'intérieur de la carapace. regard intrigué, presque inquiet et interrogateur. pourquoi ? comportement typique d'un enfant qui vient de faire une bêtise et veut se faire pardonner. pourtant il est loin de te réprimander, jamais il n'aurait mis son plan machiavélique en action. juste curieux de savoir si la jalousie était réciproque mais il se retrouve face à une énigme. facette de toi qu'il découvre. à croire qu'il avait oublié que tu étais brisée comme lui. voix cassée qui est loin de lui plaire. mains que tu frottes sur tes poignets. détail qui ne trompe pas. et il s'en veut d'avoir pu te faire du mal alors que son emprise était loin d'être dure. il s'était promis de ne jamais montrer ce mauvais côté de lui. et pourtant tu viens te réconforter dans ses bras. doute un instant de faire un geste qui pourrait être fait de travers. se contente de poser son menton sur le haut de ton crane." ce n'était pas mon attention. " il ne voulait pas te faire te sentir mal, juste avoir des réponses mais s'y est mal pris. comme d'habitude. ne sait plus trop quoi penser de la situation qui a pris une tournure qu'il ne saurait définir. n'ose plus le moindre geste envers toi et instaure de lui même une distance." rafraichissement puis repos. je suis ok. " retour sur le bord de la plage. pourrait t'aider à sortir de l'eau mais peur d'accrocher ta main à nouveau. essuie rapidement ses vêtements mouillés, et range le peu d'affaires. porte ton sac jusqu'au retour à l'hôtel. passage rapide à la douche pour chacun d'entre eux. se tient à distance y compris pendant cette sieste réparatrice. tourments de son esprit qui se remémore chaque expression de ton visage presque apeuré. ne trouve pas le sommeil. contient la haine qu'il a pour lui. ne pas faillir une fois de plus.

soirée de la veille qui s'est vite achevée, ballade nocturne après un repas typiquement américain composé de burgers. sung autant refermé depuis la veille. s'interroge s'il n'a pas atteint le point de non retour. persuadé d'avoir dépassé les limites et cela signe sans doute la fin, celle dont il t'avait parlé. parenthèse terminée. moment de tourner la page, de traverser le désert. ose à peine t'offrir un sourire durant les activités de la journée. mais il tient à cette sortie de ce soir. il t'avait promis que tu passerais un joyeux anniversaire malgré tes réticences. il n'est juste plus certain de pouvoir t'offrir son présent. bouteille de vin en main, et serviette dans l'autre, il t'entraine jusqu'à la plage privée de l'hôtel. trouve un endroit tranquille pour poser la serviette dans le sable." pour admirer les derniers rayons de soleil. " attendre que la nuit tombe jusque minuit pour célébrer ta prochaine année. même s'il doute désormais de pouvoir la passer en ta compagnie." tu prends un verre ? pour la dernière soirée ici. " séjour qui finalement avec pris une teinte un peu plus grise depuis l'incident d'hier.

elle sentait bien qu’elle avait fait une gaffe. la distance se faisait sentir à des kilomètres, et suki n’osait plus faire un mouvement de trop. le reste de leur séjour se déroule beaucoup plus calmement que son excitation de la veille qui a tout gâché. se voulait taquine et elle a fini par se brûler à son propre jeu, incapable de différencier le passé et le présent. elle qui pensait avoir fait 10 pas en avant, elle se retrouve presque qu’au point de départ, tout contact physique était maintenant hors du tableau pour les deux coréens à miami. elle n’ose plus prendre sa main dans la sienne, et apparemment il ne voulait pas non plus. observe sung qui garde de la distance depuis hier, elle se dit qu’au final, c’était peut-être mieux ainsi. il était doux avec elle, mais sa patience devait avoir touché sa limite. ce voyage serait peut-être la fin de leur routine de boston, et comme elle s’en doutait, elle était la fautive dans la situation. suki ne pouvait pas le nier, cette nuit sur le bord de l’eau devait être sa façon de clore les choses avant de rentrer et se séparer chacun de leur bord. hochement absent de la tête à ses paroles, oui, elle prendrait bien un verre, oui, dernière soirée ici, et peut-être la dernière pour les deux ensemble. prend place à ses côtés sur la serviette, toujours un petit espace qui les sépare. elle regarde à l’horizon tout en ramenant ses genoux vers elle pour les envelopper de ses bras. elle accepte le verre qu’il lui propose, prenant une gorgée ou deux silencieusement. l’heure approchait pour son anniversaire, date de l’année qu’elle redoutait énormément. être loin de boston, de seoul, de sa famille et en compagnie de sung sonnait comme la plus belle des idées, mais en ce moment, alors que le temps les rattrape et que la distance s’est formée, elle ne pouvait pas se sentir plus petite et seule. ses yeux se perdent les reflets de lumière sur les vagues lointaines, et elle lâche finalement un soupire. “je n’ai pas envie de rentrer…” murmure presque inaudible tandis qu’elle ferme les yeux pour se laisser bercer par les sons de la mer. elle vide sa tête, elle qui réfléchit toujours à 400 trucs en même temps, elle chasse toutes les pensées de sa tête et se concentre seulement sur les vagues, sur le moment présent. “je veux rester ici avec toi.” elle se mord la lèvre avant d’ouvrir les yeux. gorgée de vin qui vient lui réchauffer le coeur avant qu’elle ne tourne son attention sur sung, détaillant son visage peu illuminé par le soleil qui commençait à se faire absent. “je t’ai déçue hier, n’est-ce pas?” entre dans le sujet parce que d’ici 24 heures, les chances soient qu’elle ait fait ses sacs pour partir de chez lui. autant en parler afin de tourner la page comme il faut. son regard se retourne à nouveau sur l’horizon alors qu’elle prend une autre gorgée. l’anxiété de savoir que le 9 décembre approchait à grand pas lui donnait soif, et l’alcool lui dans son petit corps fragilisé par le travail lui donnait déjà son petit asian glow aux joues. un léger sourire apparaît sur ses lèvres alors qu’une pensée lui traverse l’esprit. “tu m’as dit de ne pas réfléchir et au final, tout ce que je fais c’est trop penser. je ne suis définitivement pas faite pour ce genre de truc.”

nuage au dessus de leurs têtes depuis l'après midi d'hier. il ne parvenait pas à oublier, à chasser les images de son esprit. réminiscence de son passé. angoisse qui réapparait à l'idée de tout faire foirer à nouveau. il le savait pourtant que ce jour arriverai. ce bonheur était trop bon pour être vrai. mirage qui disparaît. relation qui semblait atteindre le fond. naufrage du titanic sauf qu'il n'y a pas de bateau de secours qui viendra les récupérer en pleine mer. ils étaient seules avec leurs souffrances respectives, leurs blessures. mais ce soir il faisait l'effort pour toi. quand bien même reconstruire le château de cartes qui s'est effondré était mission impossible. il ne peut nier que son visage figé par la peur lui restait en tête. refuse catégoriquement de te blesser encore plus alors il instaure lui même la distance. vin qui a un gout amer en bouche alors que seul le bruit des flots se fait entendre. d'ordinaire si bavards, le silence s'impose de lui même. apeuré à l'idée de dire encore un mot de travers, de faire le geste de trop qui le transformerait une nouvelle fois en monstre à tes yeux. voix cristalline qui fait écho jusqu'à ses oreilles. hausse un sourcil à cette envie inattendu. et la suite le tourmente encore plus." ce n'est peut être pas une bonne idée. et tu dois finir ton internat. " des gens t'attendent. il n'a pas le droit de te voler ta vie, ton avenir." ce n'est pas toi la déception. " ne prends pas ce poids sur tes frêles épaules alors que les fautes viennent de lui. il s'est laissé entrainer, à tenter de faire un pas en avant mais n'a pas utilisé les bonnes armes. joue constamment avec le feu lorsqu'il ne faut pas. il t'a effrayé et s'en voudra pour le reste de ses jours quand bien même il l'avait prédit. finit son verre d'une traite. main qui retient sa tête à trop retourner les démons dans sa tête." quel truc ? " se perd dans les étoiles de tes iris, comme si c'était la dernière fois qu'il les dévorer." je t'avais promis de ne pas te faire peur. d'être attentif. désolé. " désolé d'être ce raté qui détruit tout sur son passage. il n'aurait pas du te laisser entrer dans sa vie, dans les limbes de son âme dévastatrice." je te libererai une fois qu'on sera de retour à boston. " la sentence qui tombe. la seule solution pour te sauver avant qu'il ne soit trop tard.

parce que son métier passait toujours avant tout, et il avait raison. elle voulait terminer son internat, devenir ce qu’elle s’était promis de devenir en arrivant à boston, tenir la promesse qu’elle a fait à son frère et pourtant, en ce moment, elle aimerait tant tout quitter. comme à chaque année, à la même date, elle veut tout quitter. son boulot, boston, la vie en générale. elle était une déception comme toujours, et il n’y avait rien qu’il pouvait dire qui pouvait la convaincre autrement, parce que suki a le mot déception gravé dans le front depuis qu’elle a quitté séoul. graduation summa cum laude et pourtant, ses parents n’ont même pas mis les pieds au massachusetts pour venir la féliciter. ils la supportaient, mais que de loin, parce que voir leur fille adoré leur rappelleront qu’elle est aussi la raison qu’ils ont perdu leur vrai étoile. abandonnée toute seule dans une terre inconnue, à essayer de se retrouver, de voir la lumière. accrochée à une personne qui commençait à la guider vers le bon chemin quand finalement, elle a encore tout raté. questionne de quoi elle parle, mais suki évite de répondre, préférant continuer de le regarder. sung qui s’en veut de lui avoir fait peur, ne pas avoir été attentif et elle ne fait que secouer de la tête. ce n’était pas de sa faute, elle détourne le regard vers l’horizon, parce que les yeux de sung ne font que lui donner l’impression d’être invisible. il veut l’abandonner, confirmant le doute qu’elle avait au fond d’elle. termine le verre de vin rapidement, le liquide de courage lui enflamme le coeur à force de l’avoir trop chauffé. “tu m’as dis que tu serais incapable de me quitter.” les larmes qui montent aux yeux alors qu’elle évite son regard. “pourquoi est-ce que tu sembles le faire si facilement?” question qui brûle ses lèvres, elle relève les yeux vers lui à nouveau, observant les traits du visage qui l’accueillait presque chaque matin depuis les dernières semaines. “je pensais que tu m’aimais bien sung. ce n’est plus le cas?” est-ce qu’ils ont passé à travers l’illusion éphémère de leur petit nid de bonheur? elle ne voulait pas être libérée, elle voulait rester à ses côtés mais ce n’était pas à elle de choisir. elle ne pouvait pas forcer sa présence s’il ne la voulait plus. larmes qui brillent dans ses yeux mais refusent de couler, parce qu'elle réservait ces larmes pour plus tard. si la douleur était ainsi en ce moment, suki craignait énormément quand l'heure tombera à minuit.

au bord d'une falaise, du précipice. doit faire face à ce choix douloureux. la raison ou le coeur. deux entités qui ne réfléchissent pas de la même manière surtout pour lui. d'ordinaire impulsif, il pèse sa décision qu'il sait lourdes de conséquences. à tes côtés il a trouvé la paix, l'envie de se lever le matin, de te charrier pour voir jusqu'où t'étais prête à aller dans ta répartie. toi son phare en pleine tempête. il s'est accroché à ta lumière, trop ardemment sans doute pour en ressortir vivant. il a foncé tête baissé sans savoir que s'arrêter serait compliqué. mais les doutes d'hier ont tout freinés. s'est arrêté net devant les barrières qui se sont abattus face à lui. ne traverse pas le passage à niveau dangereux au risque de se faire écraser par ce gigantesque train maudit qu'est le karma. il n'a pas voulu ça, surtout pour ce soir qui se devait être plus réjouissante. parce que oui sung avait à coeur de te changer les idées, de te prouver que tu avais le droit de fêter ton anniversaire et ce peu importe les raisons qui t'en empêchaient actuellement. vin qui a malheureusement tourné au vinaigre. et il ose enfin dire à voix haute qu'il a merdé et qu'il valait mieux arrête le massacre avant que cela ne finisse par des coeurs brisés. ne pas vaciller malgré ton visage tendre et désabusé. toi qui le rassure alors que tu ne devrais pas faire tant d'efforts pour lui. le reproche de trahir ses mots. mais a t-il vraiment le choix ? décision amer encore plus à voir ton visage se ternir un peu plus. pourquoi tu le supplies alors que la veille tu étais si mal à l'aise face à lui ? est ce que tu joues avec lui pour le faire encore plus culpabiliser. tension qui monte. le sang qu'il sent pulsé contre ses veines. pensées qui se bousculent à ta dernière question. pourquoi tu le retiens de ne pas pas partir alors qu'il va forcément finir par te faire sombrer. pourquoi tu tentes de le ramener encore à toi ? essaye d'avancer mais recule toujours de trois pas." c'est pas facile... " tu crois qu'il se met du mal à lui même parce qu'il le veut ? que chaque battement de coeur n'est pas plus douloureux que le dernier." parce que t'es importante... beaucoup trop. " s'en veut de gâcher ce qu'il y a entre eux, de ne pas être à la hauteur mais c'était presque une évidence en y repensant. de son pouce, il vient délicatement chasser la perle salée sur ta joue, caresse la douceur de ta peau." j'aimerais qu'il en soit autrement. " que le bonheur soit véritable, partagé " mais tu n'as pas le droit d'être triste. pas à cause de moi " te décharge de ce poids que tu ne saurais porter et qu'il est incapable d'assumer une nouvelle fois. peur de te briser définitivement. colle son front contre le tien, dans un geste tendre. envie soudaine malgré la note d'interdit. ton souffle qui s'échoue sur son cou et qui le temps d'un instant l'apaise.

il l’avait prévenu il y a des semaines déjà, que lorsque la tempête arrivera, ce sera la fin. elle lui avait promis de tenir bon à travers les mauvais moments, mais comment tenir bon quand il la rejetait ainsi. pourquoi lui dire de le quitter quand il fera une bêtise, alors qu’il est le premier à sauter hors du bateau face à sa bêtise. impossible de le croire quand il dit que ce n’est pas facile, et encore plus dur à croire qu’elle était importante. si ça en était le cas, pourquoi la libérer après lui avoir montrer autant de douceur. “alors ne me quitte pas.” elle le supplie avec le peu de dignité qu’elle avait. larmes qui coulent chaudement le long de ses joues rosées par l’alcool, elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire pour le convaincre de ne pas la laisser partir le lendemain. yeux clos au contact de sa main contre sa peau, un toucher qu’elle désire avoir depuis hier. elle veut sa main dans la sienne comme à leur arrivé, elle veut le coller comme durant leur shopping. et comment ne pas être triste alors qu’il lui annonçait la fin de leur courte histoire. front contre le sien, suki laisse une autre larme tomber. il était trop tôt pour pleurer déjà. la nuit ne faisait que tomber, et ils n’étaient pas encore de retour à boston. elle avait le temps, de le faire changer d’avis, de ne plus pleurer jusqu’à minuit. elle ne voulait pas pleurer, ce 9 décembre. cette année, elle n’était pas seule, elle n’était pas abandonnée avec ses démons. elle avait encore sung jusqu’à leur départ. “ne me rend pas triste dans ce cas.” elle souffle doucement tout en déposant son verre à côté d’elle. ne pas réfléchir, c’est ce qu’il lui a dit. “ne bouge pas. ferme les yeux.” désire agir pour une fois sans penser, mais au contraire, mille et une pensées lui traversent l’esprit alors qu’elle dépose sa main contre la joue de sung. il ne lui a pas dit qu’il l’aimait bien, mais seulement importante. avait-il encore une autre dans son coeur? question qui tracasse suki alors qu’elle décide de découvrir la réponse une fois pour toute, dépose ses lèvres contre les siennes pour un bref instant. et voilà qu’elle ne réfléchit finalement plus, se concentre seulement sur la douceur de ses lèvres, de l’étrange sensation qu’elle avait oublié après autant d’années. se décolle éventuellement, ses yeux rivés sur le visage de sung, cherchant une certaine réaction. n’importe quelle réaction, tant que ce n’était plus de la peine. il voulait qu’elle l’embrasse, elle n’était pas dupe elle avait comprit les messages. mais était-ce trop tard déjà? avait-elle tout ruiné hier? “sung?” à la recherche de réconfort, d’un signe qu’ils pouvaient retourner en arrière et prétendre que rien ne s’était passé, qu’ils pouvaient atteindre minuit ensemble et non séparément.

il avait cru ferme et fort que tes paroles d'hier étaient un appel. alors oui il avait accentué le jeu pour connaître réellement le fond de ta pensée. hélas son manque de tact t'avait clairement refroidi et lui aussi au passage. les signes paraissaient évidents à ses yeux. comment pouvais-tu encore vouloir de lui après les blessures infligés. il se dégoute sung, d'avoir agi ainsi, d'avoir été si stupide de croire que tu lui avais donné le feu vert pour une proximité. limites dépassés parce que son coeur lui a joué des tours. lui qui s'était promis de ne plus pêcher, de ne plus arracher le coeur d'une femme. comme s'il pouvait se remettre en selle si vite. il est affreusement con et le sait. se contient depuis la veille de ne pas cogner contre les murs. lui qui savait pertinemment que tout pouvait si facilement partir de travers à cause de son incapacité à être bon. ton cri du coeur, à des années lumières de ta réaction de la veille. il comprends pas, il est paumé. t'es bête de le retenir alors qu'il y a encore quelques heures tu semblais tétanisée face à lui. pourquoi tu lui fais les yeux doux désormais ? le supplie de revenir sur ses décisions ? pourquoi tu veux souffrir dans ses bras ? les pensées qui se bousculent. il devient fou. coeur qui bat de travers. à deux doigts de se lever et de se jeter dans l'océan pour mettre fin à ce supplice. mais la douceur de tes mots qui le retiennent, le maintien à la surface. tu ne devrais pas faire ça, t'aventurer sur ce chemin sinueux qu'est la dépendance à l'autre. oublie tout ce qui est autour d'eux. une autre dimension qui semble des envelopper. ferme les yeux. ouais c'est peut être bien pour tenter de retrouver une respiration stable, pour ne pas exploser et tout détruire à ses côtés. c'est à dire toi. oxygène finalement volé par ton geste tendre. tourbillon explosif en son âme et bizarrement il s'apaise. ose ouvrir les paupières au contact disparu. continue de divaguer. montagnes russes que tu lui fais vivre et c'est difficile de te comprendre. prénom qui fait écho. tes iris qui le percutent de plein fouet. aimant auquel il est incapable de résister. et finalement il fait tomber toutes les barrières. sa main qui vient se nicher dans ton cou pour gouter à nouveau. lèvres qui se plaquent contre les tiennes, sans aucune modération. envoie en l'air toutes les incompréhensions, les doutes pour se nourrir de toi de longues secondes avant de te rendre ta liberté." je te l'avais dit que tu ne pouvais pas oublier. " et puis on s'en fiche non. c'est pas la manière qui compte mais l'émotion. et là tu lui as fait prendre un virage à 360°. retour en arrière qui le laisse encore dubitatif sur le pourquoi du moment." tu m'as fais peur hier. " et il se veut sincère. ne demande pas mille explications mais te fait comprendre qu'il a un peu de mal à te suivre parfois. tes joues rosies par l'émotion lui arrache un sourire authentique.

si elle pensait ne pas être capable d’embrasser à nouveau après plus de 10 ans, il se trouvait que sung allait clairement lui montrer comment faire. deuxième baiser qu’il lui vole un peu plus ardent et courageux qu’elle n’oserait lui offrir par elle-même, mais se laisse tout de même faire. tête qui tourne tandis que son coeur bat à toute vitesse, cette proximité qu’elle n’a pas eu depuis des années lui fait tout un effet. ou peut-être était-ce l’alcool qu’elle a bu trop vite. lèvres qui la quittent après ce qui semble une éternité, et elle ne peut pas s’empêcher de rougir encore plus à ses paroles. phalanges qui viennent caresser là où les lèvres à sung s’étaient posées, une expression pensive sur son visage alors que l’ombre d’un sourire apparaît. “j’imagine…” sort de son petit moment de rêve par l’affirmation qu’elle était bel et bien la fautive la veille, mais contrairement à son air triste depuis hier, c’était un sourire qui l’accueille. hochement de tête alors qu’elle essaie de reprendre le contrôle de ses pensées, mais aucun mot ne sort de sa bouche. et quoi maintenant? comment effacer les derniers 24 heures de son coeur, oublier qu’ils ont passé leur précieux temps à miami à être distant? elle veut rattraper ce qu’elle a perdu, reprendre ce qu’elle méritait durant ce voyage. décision qui se termine par suki qui se rapproche de lui, collée à ses côtés tout en retournant son attention sur l’horizon. verre de vin vide qu’elle lui présente à nouveau. “un autre verre?” demande une autre portion de courage pour ce qu’elle a en tête, qu’il lui sert avant qu’elle ne s’empresse de boire à nouveau. vin qui goûtait si amer tout à l’heure, maintenant semblait beaucoup plus fruité et doux. glisse sa main dans la sienne, ses petits doigts entre les siens, et elle relève le regard vers lui. en quelques semaines elle était passée d’une jeune fille qui travaillait beaucoup trop, avait peu de vie sociale et surtout, était extrêmement seule. par miracle elle était tombée sur lui, ou plutôt, il était tombée sur elle, cette fameuse nuit-là. rencontre qu’elle ne pensait pas allait mener à autant d’aventures, de développement et de changements. et pourtant elle était là avec lui, elle a apprit à dormir à ses côtés, à se laisser toucher, à ne plus pouvoir se passer de sa présence. “je veux me débarrasser d’un de mes démons.” déclaration assez ferme alors qu’elle prend une autre gorgée. c’était peut-être le temps d’y faire face, 10 ans plus tard. elle voyait bien qu’elle commençait à le surmonter peu à peu avec lui, il méritait de comprendre sa réaction d’hier. une centaine de façons de débuter l’histoire passaient à travers sa tête, mais rien ne semblait la bonne manière de commencer. “il y a 12 ans, j’étais dans une relation avec l’ami à mon frère…” elle grimace aux souvenirs qui lui venaient en tête tout en prenant une autre gorgée. ce n’était pas la peur qui l’habitait, ni la tristesse. elle était simplement dégoûtée par sa propre faiblesse du passé. “on a été ensemble pendant deux ans.” observe le visage de sung avant de détourner le regard vers la mer, incapable de lui dire la suite en le regardant, par crainte de voir sa réaction. “il était violent, abusif, manipulateur… je ne voulais pas passer à l’acte et il me trompait. si je disais quelque chose de trop, il me… frappait. souvent.” sans s’en rendre compte, suki terminait déjà son deuxième verre de vin. elle observe le fond du verre vide tout en pensant à sa confession. elle ne voulait plus donner de détails, ça en était assez pour lui monter un tableau. moment de silence qu’elle utilise pour prendre une grande inspiration. “je ne voulais pas te faire peur hier. je veux... plus, avec toi. je suis simplement... un peu défectueuse de ce côté.”