Ce serait pas marrant si Sofia se laissait faire, ce n’est pas une fille ennuyeuse. Mon regard la suit et me permet de l’attraper. Cette proximité n’avait qu’un but : jouer. Mais je ressens mon cœur battre davantage lorsque je me rends compte de la proximité physique que nous avons tous les deux. Mon esprit a dévié quelques secondes à l’idée que je puisse voler ses jolies lèvres qui me font de l’œil depuis le début. Quelle frustration.

Le jeu continue.
Il doit continuer.
Sinon je ne peux pas répondre de mes actes...

Je ris en voyant son corps plongé dans l’eau. J’imagine la sensation et rit de plus belle. Je suis un peu sadique, je l’avoue ! Mais je suis surpris par l’ingéniosité de Sofia : « Hey, non !!   » et BAM. A l’eau ! La différence de température entre ma peau et l’eau me fait frissonner. Je remonte à la surface, respirant fortement à cause de la chute… mais aussi l’excitation.

« Toi, viens ici ! » Je ris et me bats contre le poids de l’eau pour retourner vers Sofia. Heureusement, je rattrape la jeune femme et la saisit par les hanches, entoure son ventre de mes bras pour l’entrainer avec moi dans l’eau. J’essuie rapidement mon visage de mes mains pour pouvoir regarder Sofia.

« Je pense que je vais souvent gagner à ce petit jeu… » Je lui fais un clin d’œil et m’approche d’elle, prends sa main dans le but de l’attirer un peu plus dans l’eau. Je décide de m’éloigner un petit peu du bord de l’eau avec la demoiselle, j’ai à peine pied. Alors je pose ma main dans le bas de son dos pour qu’elle ne coule pas.

« Alors, tu es toujours au même travail ? » Après tout, on a pas encore discuté tous les deux. Et puis… j’aime bien cette proximité.

On joue, on a toujours fait que ça. Le jeu, dans nos gestes, dans nos regards, dans notre proximité. « Hey, non !! » et j'explose de rire quand il tombe à l'eau, qu'il est avec moi, alors que j'essaie de m'échapper. Il me rattrape bien vite, et je mentirais si je disais que ce n'était pas plaisant. « Toi, viens ici ! » rigole et essaie d'aller plus vite encore, plus loin, "Non non noooon !" non jamais tu me rattrapera, sauf si tu te bats assez fort contre les vagues, ce que tu fais. Il se défends, agrippe mes hanches et je crie quand il m'emporte avec lui, rigolant tout en imposant mes mains sur ses épaules. « Je pense que je vais souvent gagner à ce petit jeu… » Je souris et me laisse emporter, "Je pense que j'aime bien quand tu gagnes.." et c'est pour ça que tu gagnes. Il m'attrape proche de lui, et je le regarde. L’océan s'y reflète, à dedans. « Alors, tu es toujours au même travail ? » ma tête fait oui ; "toujours au même, j'fais moins d'heure parce que je préfère filer mon temps à la caserne.." et mes yeux dans les siens, mes jambes enroulent son corps, au niveau de sa taille, souriant en coin ; "et toi..?" je sais que je joue, je sais que je fais légèrement monter la température, mais je sais que tu vas me répondre avec cette même chaleur.

Je profite de ce rapprochement pour savourer ce que je n’avais jamais eu avant. Et puis, je peux la voir de plus près, voir à quel point elle est aussi belle que dans mes souvenirs. Mon autre main la tient contre moi. Je souris lorsqu’elle confirme mes dires et lui envoie un petit clin d’œil amusé. Sa proximité est encore plus intense au fur et à mesure que la conversation continue, je sens mes muscles se tendre par cette excitation naissante. Je suis heureux comme un gamin. « C’est vrai que c’est mieux que de travailler avec ce gros naze. » je réponds avec amertume. A cause de son ancien patron, il a perdu de vue Sofia. Donc, il en garde un mauvais souvenir. Cette pensée négative est estompée par Sofia qui se rapproche dangereusement de moi, ses hanches des miennes quand elle enroule ses jambes. Ce serait mentir que de dire que mon cœur ne bats pas plus vite. Je sens mon torse se gonfler et dégonfler à un rythme plus rapide. Je perds un peu de temps pour lui répondre à cause de ce qu’elle a fait… elle me perturbe : « Pour l’instant, je n’ai rien mais je trouverais bien du boulot à la rentrée mais je n’aurais jamais une collègue super comme toi... » Mon nez vient doucement se frotter au sien et je finis par rompre ces derniers centimètres pour embrasser la belle brune. Une main monte à son visage, caresse sa joue avant de monter dans sa chevelure ; intensifiant davantage ce baiser. De mon autre main, je colle son corps au mien. Toutes ces sensations sont si agréables. J’en pouvais plus d’attendre, depuis le début que je l’ai vu, je désirais tant lui montrer l’attirance qu’elle a fait naitre et vivre en moi ; pour elle. Et lorsque je quitte ses lèvres pour reprendre mon souffle, je cherche son regard : « j’ai bien envie de faire ça toute la journée… » je ris, même si je suis plutôt sérieux à cette idée.

« C’est vrai que c’est mieux que de travailler avec ce gros naze. » je souris légèrement en faisant oui de la tête. Je sais que c'était pas toujours rose, je sais que la relation entre les deux étaient particulières, et c'est pour ça que Mars est parti, d'ailleurs. Je m'amuse moins depuis, et forcément, j'offre la plus grande partie de mon temps à la caserne, notamment parce que j'ai l'impression que mon rôle là bas est plus important.

J'enroule mes jambes autour de lui en souriant, je sais que ça donne chaud, mais on se retiens depuis tellement longtemps que je ne sais plus vraiment si j'ai l'autorisation de faire ça. Je vois qu'il a plus de mal à aligner ses mots, et à ce moment là, je sais que mon emprise sur lui est toute aussi importante qu'avant, si ce n'est pas même pire. « Pour l’instant, je n’ai rien mais je trouverais bien du boulot à la rentrée mais je n’aurais jamais une collègue super comme toi... » Je souris en sentant son nez contre le mien, murmurant doucement ; "ça c'est sûr.." il en existe pas deux comme moi, et je vois dans tes yeux que t'as envie. J'avance légèrement et je le laisse faire le reste du travail, il attrape mes lèvres et mes mains glissent dans sa nuque, attrape son visage pour lui rendre son baiser. C'est passionné, on sent que c'est retenu depuis tout ce temps. C'était une torture, toi aussi, tu le sens ? Il colle mon corps au sien et mes jambes l'enroulent encore plus, alors qu'il relâche doucement. « j’ai bien envie de faire ça toute la journée… » je me pince la lèvre ; "ça peut s'arranger, ça.." et mes lèvres s'attaquent de nouveau aux siennes, mes bras qui sont autour de son cou, mes jambes autour de ses hanches. Je mentirais si je disais que toutes mes idées sont chastes, à l'heure actuelle.  

C’est impossible de se retenir quand on désire depuis si longtemps. Surtout quand « l’objet » de votre désire s’amuse à enflammer vos sens. Et je ne cache pas que je prends énormément plaisir à l’embrasser, à la garder contre moi. Nos corps n’ont plus aucun espace entre eux, ils se caressent, déclenchant en moi des vagues de sensations qui me grisent sur place.

Et lorsqu’elle acquiesce ce que je viens de dire. Ça peut s’arranger ? Te rends-tu compte, Sofia, à que point tu viens de déclencher un torrent de désirs à ce moment ? Je réponds au baiser de la jeune femme, savoure ses lèvres avec avidité. Lorsque je reprends ma respiration, je la regarde droit dans les yeux, amusé : « Je ne te savais pas aussi diabolique avec moi… » Je viens la taquiner en frolant ses lèvres avec les miennes.

Je vais pour l’embrasser à nouveau, me retrouvant désireux de continuer.

Mais un bruit strident me sort de ma torpeur. Sur le bord de la plage, je vois un policier qui nous appelle avec ses bras. Je regarde Sofia, un peu embêté : « Je crois qu’on est trop sexy pour eux… » J’aide Sofia à retrouver pied dans l’eau puis nage jusqu’au policier. Dans un anglais plutôt mauvais de sa part, il nous demande de nous tenir un peu plus à carreau.

Je m’excuse puis je retourne vers Sofia, caressant son bras du bout de mes doigts : « ça te dit qu’on aille boire quelque chose pour nous rafraichir ? » Je monte ma main le long de son bras, caresse son menton du bout de mes doigts. J’ai tellement envie de recommencer…

Je suis de nature joueuse, et il le sait. On s'est cherché pendant longtemps, très longtemps, pendant nos heures de boulot. On s'est jamais trouvé avant maintenant, mais j'aimais jouer de mes regards auprès de lui, de mes sourires un peu tendancieux parfois, et même rien que partager une pause, ça me suffisait. Alors forcément, maintenant qu'on est là, maintenant qu'il a craqué, je ne peux que faire ce que je sais faire de mieux ; jouer et provoquer. J'aime ça, ça m'amuse, ça me plaît, encore plus si c'est avec toi en face. « Je ne te savais pas aussi diabolique avec moi… » Je souris contre ses lèvres, affirmant ; "Je suis le diable en personne..." encore pire à ce jeu là, je t'assure.

Sauf que nous sommes coupés, arrêté dans notre élan. Quelqu'un sur la plage nous fait des grands signes, comme si on nous arrêtait de s'embrasser. On fait quoi de mal, au juste ? « Je crois qu’on est trop sexy pour eux… » je secoue la tête ; "On fait rien d'mal." pas encore, du moins. Pas encore. Il va jusqu'au policier, puis reviens vers moi, caressant mon bras du bout de ses doigts. « ça te dit qu’on aille boire quelque chose pour nous rafraichir ? » et ses doigts caressent mon bras, mon épaule, jusqu'à ma mâchoire, et je soupire fortement. "Il avait rien à nous dire, on avait le droit." je suis en colère, j'entends l'injustice, mais tu arrives à calmer ça, du bout de tes doigts. Je le regarde, fait une petite moue, déçue. "Moi j'voulais juste passer une bonne aprem là.." ça a tout ruiné, je me voyais déjà être encore plus contre toi, dans cette eau. Je suis une enfant à qui on vient de retirer son jouet.

Quelle petite démonne. Elle me rend dingue et j’aime ça. Ce moment, c’est le nôtre. Plus rien nous retiens… du moins, c’est ce que je croyais. Nous sommes dérangés par un policier japonais. Je souris tristement à Sofia, sans lui répondre. Pas vraiment fait de mal mais il fait du zèle, je le sais. M’étant renseigné sur le pays, je sais que les japonais sont très prudes, surtout qu’on pouvait clairement finir plus loin si nous n’étions pas vu…

C’était mon intention, je l’avoue.

Finalement auprès de Sofia, elle boude face à la situation et ce, malgré que je lui propose une autre alternative. « On est pas aux USA, c’est pas la même culture… » A nouveau, la demoiselle émets sa déception. Je n’aime pas la voir comme ça, surtout que je ressens la même chose, je reste juste plus calme. Je lui souris tendrement et me rapproche d’elle pour prendre son visage entre mes mains.

A nouveau, ces lèvres sont miennes.

Lorsque nos visages se séparent, je la regarde avec un petit regard enjôleur : « On va chercher un endroit moins fréquenté, il doit bien y avoir ça. Et je vais clairement profiter de cette mer japonaise… et… » de toi. A nouveau, je l’embrasse, ne pouvant me passer de sa bouche. Une main se glisse sur sa hanche pour la coller contre moi.

Cette alternative est la meilleure. Je veux pouvoir lui faire plaisir.
Qu’elle soit satisfaite de sa journée avec moi.

Doucement, je prends possession de ces épaules pour l’attirer contre moi, histoire de lui voler quelques baisers alors que nous allons plus loin sur la plage. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes que je remarque que nous sommes vraiment seuls cette fois.

Je pose mon regard sur Sofia, avec un petit sourire taquin qui en dit long : toi, je vais te dévorer.

On avait la même idée, la même volonté, les mêmes intentions. C'était caché dans nos regard quand je le regardait, qu'il me regardait. C'était dans nos gestes, dans nos baisers. On en avait envie, et c'était une horreur de se retenir. « On est pas aux USA, c’est pas la même culture… » Ma tête acquiesce. Je le sais. Je sais très bien que c'est différent, je sais que tout change, que ce n'est pas la même chose ici, mais ça n'arrange rien à ma colère et à ma déception. J'avais envie d'être plus proche de lui, encore plus proche, et il me rassure dans ses mots, me rassure encore quand ses lèvres viennent attraper les miennes.

« On va chercher un endroit moins fréquenté, il doit bien y avoir ça. Et je vais clairement profiter de cette mer japonaise… et… » et je rigole légèrement quand ses lèvres attrapent les miennes, que je prolonge, que ma main glisse dans sa nuque. C'est une torture et une délivrance en même temps.

Je me laisse guider, attrape sa main, lui offre quelques baisers et quelques rire, jusqu'à aller plus loin sur la plage. Je sais pas si je suis convaincue, mais je suppose que ça fera l'affaire, après tout. Ses yeux se fixent dans les miens et je souris, me mordant la lèvre ; "à quoi tu penses.. ?" partage moi tes idées, j'ai envie de savoir.

En réalité, je ne cherche qu’à reprendre où nous en étions tout à l’heure avant d’être coupé. Même si ça nous a clairement coupé la chic, je suis plutôt motivé à lui redonner le sourire à cette jolie demoiselle. Avec mon bras, je la rapproche de moi pour répondre à son interrogation : « Je crois qu’on va être tranquille maintenant, tu n’as pas remarqué ? » dis-je doucement alors que je viens l’embrasser langoureusement, glissant mes mains dans le bas de son dos pour la maintenir contre moi.

Autour de nous, ce ne sont plus que de la plage, d’énormes pierres et personne qui n’a le courage en cette matinée de venir jusqu’ici, à présent éloignée de la grande urbanisation. Malheureusement, mes idées dévient à cause de ce corps à corps plutôt… chaud… Serait-ce trop tôt pour le vouloir ? Possible. Alors je descends mes mains encore plus bas, je ne cache pas que ces courbes me plaisent énormément même si je ne m’arrête que derrière ses cuisses pour l’aider à enlacer mes hanches.

Sans rompre le baiser, je pose mes mains sur son fessier pour la maintenir contre mon corps. Savourant autant ses lèvres que sa peau, je marche un peu pour arriver dans l’eau à la hauteur de notre ventre. Mais contrairement au début de la matinée, je ne compte pas la lâcher dans l’eau. Je romps notre baiser, reprenant ma respiration : « Je crois que c’était là qu’on s’était arrêté, non ? » doucement, mon nez frôle le sien, puis ma bouche taquine la sienne sans jamais reprendre. Histoire de la taquiner un peu.

Je ne suis pas du genre à coucher à tout va dès qu’une fille me plait. Ce genre de moment, l’un contre l’autre, ça me plait tout autant…

« Je crois qu’on va être tranquille maintenant, tu n’as pas remarqué ? » ma tête fait oui mais je suis toujours aussi boudeuse. Je sais pas, j'ai détesté ça. Être coupé, stopé, alors qu'on était bien. Je sais que la culture est différente et je sais que les gens pensent différemment, mais disons que j'ai besoin de quelques minutes pour que la colère -ou l'agacement- descende de quelque peu. Sauf qu'il est là, face à moi, et qu'il m'embrasse langoureusement. Je souris contre ses lèvres, passe ma main dans sa nuque en prolongeant. Il est possessif, sa main dans le bas de mon dos qui me garde contre lui, et plus le baiser continue, plus ses mains descendent, jusqu'à ce que je me retrouve toute contre lui, mes jambes qui encerclent sa taille, mes bras autour de ses épaules, mes lèvres qui viennent encore et encore contre les siennes.

Il nous emmène jusqu'à l'eau, et ne me lâche pas. « Je crois que c’était là qu’on s’était arrêté, non ? » ma tête fait lui et j'essaie d'attraper ses lèvres une première fois, puis une autre, puis une autre, alors qu'il taquine et m'échappe, riant légèrement ; "heeey !" mes jambes font pression autour de lui comme pour le punir, et je frôle ses lèvres lentement. Je l'embrasse de nouveau, glissant mes mains dans ses cheveux, demandant doucement ; "t'es sûr que tu veux faire ça..?" ici, comme ça, avec moi ? Parce que si tu me dis oui, je suis carrément partante à l'idée.