Je commande un verre et me tourne vers la salle. En y pensant, je suis plutôt curieux de trouver celle avec qui je suis censé partager ma soirée. J'espère juste que je ne vais pas me retrouver avec une personne que je connais déjà -ce serait sûrement un peu embarrassant, ou avec une personnes je ne n'aimerais pas. Normal après tout non? Pour le reste, je suis ouvert a tout. Alors que j'y réfléchis, en me demandant s'il ne vaut mieux pas retirer le ruban, je ne peux que remarquer une brune qui vient droit sur moi. Et surprise, un ruban gris. Elle me salue en faisant allusion aux rubans. Je lui souris, elle est très belle, si j'avais décidé de mettre mes "critères" de côté, c'était en fait inutile. Je l'aime bien déjà, le fait qu'elle vienne me voir et fasse le premier pas sans attendre que je remarque son ruban gris, qu'elle ne se présente pas tout de suite, laissant un peu de mystère.. Je lève mon verre et le cogne contre le sien. "Joyeuse Saint-Valentin.." je m'arrête la, ne voulant pas devenir too much ou anti sexy en l'appelant "ruban gris" ou en ajoutant un commentaire de lover, de toute façon, ce n'est pas vraiment mon style.

Ce qu’il se passait dans la salle de bal du campus ? Pour dire vrai, Ocyllie n’en avait strictement rien à faire. Si certaines personnes n’avaient toujours pas réussit à mettre la main sur leur partenaire, elle n’avait pas mis beaucoup de temps pour trouver la jeune femme avec qui elle devrait passer la soirée. La brunette ne connaissait sa partenaire que de vue. Elles avaient déjà dû se croiser dans les couloirs, mais n’avaient jamais eu l’occasion de se parler. Ce n’était pas comme si le fait que les deux demoiselles avaient l’air plus ou moins sur la même longueur d’onde était flagrant et puis il y avait tellement de monde à Harvard qu’il était presque impossible de connaître tout le monde et encore moins de se lier d’amitié, ou bien au contraire de devenir rival, avec quelqu’un. Après une approche plus ou moins étrange où la danseuse avait eu la bonne idée de faire part de sa préférence pour les films pornographiques aux films à l’eau de rose, l’heure des banalités avait enfin sonné. La petite anglaise se présenté après avoir acquiesçait d’un signe de la tête les paroles de sa partenaire qui disait qu’elles ne risquaient pas de s’ennuyer ensemble. Elle lui donnait son prénom, son domaine d’étude ainsi que sa confrérie dont elle était plutôt fière, même si les gens avaient tendance à se moquer éperdument de cette maison d’intellos car pas assez trash ou glamour pour attirer les élèves. La voix de la demoiselle venait sortir Ocyllie de ses rêveries. Ainsi elle s’appelait Maxym et étudiait la psychologie et le droit. Intéressant. Au moins la brunette était certaine d’avoir en face d’elle une personne qui avait de la conversation. « Mon père est avocat. » Pourquoi venait-elle de dire ça ? Elle-même n’en savait rien. D’ailleurs elle fronçait les sourcils avant de rajouter : « Mais bon ça on en a rien à foutre, l’essentiel là-dedans c’est que je suis ravis de faire ta connaissance. » C’était qu’elle était presque sincère la petite jaune avec son sourire colgate parce que pour le moment elle ne pouvait pas clairement dire qu’elle était contente de l’avoir rencontré étant donné qu’elle la connaissait à peine. Ocyllie portait son verre à ses lèvres lorsque sa partenaire lui proposait de rejoindre la soirée des Mather ou bien de rester ici. Un sourire confiant s’emparait alors des lèvres de la petite anglaise : « Je suis pour l’idée qu’on aille montrer aux Mathers qui a le pouvoir sur ce campus. »