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I LOVE HARVARD
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    keep calling your name (vimila)
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    Lien du postJeu 21 Fév - 21:47:46
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    La clef passée dans la chambre qu’il partageait avec Briséis, Victor avait prit le soin de s’en aller au moment où Briséis s’était endormie. Comme l’enfant qu’elle était. Après chamailleries et bousculades, ils avaient réussi à trouver un terrain d’entente qui ferait sûrement plaisir à Camila, ils s’étaient difficilement apprivoisé, mais il l’aimait beaucoup, cette petite. Elle n’avait peut-être plus la parole mais elle saoulait son monde avec son portable en guise de voix. Et ça le faisait mourir de rire. Mais concrètement, là, il n’avait qu’une chose en tête : retrouver Camila. Alors peut-être qu’il allait devoir se perdre dans les paysages les plus reculés du pays anglophone, mais il ne perdait pas espoir. Il ne pouvait pas. Elle était son monde. Il avait tant d’amour pour elle qu’il en souffrait de la savoir loin, et s’il ne suffisait pas à son bonheur, il se décuplerait. Si elle ne l’aimait plus, il s’effacerait, il ferait tout, absolument tout pour qu’elle soit heureuse. Mais elle ne l’était pas. Et il voulait l’aider, quoiqu’il arrive. Il avait fait l’erreur de la laisser partir, alors il allait la rattraper dans sa chute et putain, l’aimait comme il se doit, comme elle aime l’être. Sa prothèse en place, il marchait dans les rues londoniennes, la clope au bec qu’il tirait de temps en temps, les mains dans les poches quand la pluie coulait sur la capuche qu’il avait sur la tête. Par où commencer ? Il devait juste avoir foi en son instinct mais il avait perdu tout sens des réalités quand il avait posé un pied en Angleterre. Il n’était pas chez lui, et pourtant, il était si prêt de son foyer, la France. Il tirait sur ses bandages, autour des mains pour cacher les cicatrices qu’il s’était créé quelques jours auparavant en tapant sur la gueule de Pluton. Ou sur le goudron. Il ne savait plus. Il était perdu dans tout depuis que Camila ne l’aidait plus à remettre ses idées en place. Il avait toujours eu cette tendance à oublier le fil de sa pensée ou de ses mots, et sa femme, elle était là pour l’aider à remettre tout sur les rails. Elle était douée, et putain, qu’il crevait tellement elle lui manquait. Alors il avait besoin qu’elle le ramène à la vie d’un souffle, d’un baiser d’amour, comme une princesse d’un putain de conte à la con. Une idée lui vint en tête, mais c’était improbable. A quelques mètres de là, l’hôtel Marriott. Peut-être que… Mais non. Il haussait les épaules, et il marchait. Il ne cherchait même pas, il avait juste besoin de prendre l’air, de faire quelque chose, de mobiliser son articulation de la jambe gauche, de se vider l’esprit. Peut-être que la pluie cachait le torrent sur son visage, mais sa tête tournait quand il passait devant l’immense immeuble du Marriott. C’était illuminé, et ses yeux rouges, aucune idée si c’était des larmes ou de la pluie, se dirigeait à l’intérieur. Dans le doute. Il pénétrait dans l’enceinte sans se présenter, sans dire un mot. Il allait à l’accueil. « I’m looking for Camila Wildingham. » Et la femme se mit à rire de son accent bien trop américanisé pour le petit français qu’il était, d’autant plus qu’il réclamait un nom qu’elle connaissait probablement. Elle ne voulut pas lui donner de réponse. « It’s important, please. » Elle refusa, évidemment. Alors il soupira et se dirigea vers le bar. Evidemment qu’elle n’était pas là, c’était trop facile. Il se dit qu’aller se saouler était une bonne idée. Le bar pas loin, il s’y dirigea dans l’optique de boire un nombre incalculable de Martini. Mais de dos, ces cheveux qu’il avait tant caressé, ses épaules qu’il avait tant touché, il le connaissait par cœur. En fait, elle illuminait la pièce et il ne comprenait pas comment les gens ne pouvaient pas remarquer à quel point elle était belle, malgré son visage si triste. Elle était là. Improbable. Inattendu, et presque magique. Elle était en face de lui, alors il voulut courir mais… ne le put. Sa jambe donnait l’impression de faire un bruit colossal et les gens se retournaient pour voir ce garçon grincer. « Cam… » Mais rien ne sortit de plus. Il voulait juste la prendre dans ses bras, mais son corps était comme tétanisé. Il ne voulait pas la brusquer, lui faire peur. Il ne devait même pas être là, et il préférait attendre, pour encaisser n’importe quelle réaction qu’elle lui donnerait.

    @camila wildingham
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    Lien du postVen 22 Fév - 11:52:31
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    VICTOR AND CAMILA
    (london - february 2019)

    les jours s’éternisent, s’enchaînent, mais reste les même dans le fond. comme une répétition tournant en boucle où un léger panel de détails diffèrent mais pour toujours laisser au même point. et je crois que cette souffrance qui m’habite, ce mal, il reste en retrait pour mieux imploser au moment fatidique. les moments fatidiques, c’est ceux où je lâche tout. où je ne m’estime plus capable de supporter quoi que ce soit et que je finis par me lever pour disparaître. typiquement ce que j’ai fais une semaine plus tôt. prendre toutes mes affaires, booker un avion de dernière minute et partir sans rien laisser derrière moi. que ce soit mes cours, des obligations ou même les gens. les gens c’était le pire. probablement parce que j’aurais dû éteindre mon téléphone pour réellement couper le contact. lire les centaines de messages, ça aide pas à oublier. puis y avait la détresse. celle de victor en particulier. si similaire à la mienne. et je crois qu’à partir de ce moment là, j’ai été incapable de continuer à garder le silence. sûrement parce que mon acte ne visait pas à blesser purement et simplement. probablement parce que j’étais pas partie en me disant que je voulais briser des coeurs et que si ça arrivait, j’en aurais pas grand chose à faire. je me suis sûrement toujours un peu trop préoccupée des autres. briséis, cléolya. puis toi. toi qui pendant un temps infime m’a donné la force de me battre contre tout et tout le monde. toi qui a réussit à me faire rire dans les moments où je le voulais le moins. j’sais pas pourquoi t’as soudainement intercepté ma route, je ne sais pas non plus ce qu’il reste de toi et moi. je sais juste que l’amour que je te porte, il est là et toujours présent. je pense même qu’on pourrait faire n’importe quoi qu’il sera impossible de l’éteindre. et ça, c’est parce que quand j’aime, je le fais entièrement. je donne tout. chaque seconde, chaque partie de moi. et je regrette pas de l’avoir fait avec toi parce que malgré toutes les batailles que l’on se livre, t’es celui qui m’aide à tenir le choc la plupart du temps. je t’aime pour ça. mais parfois, peut être qu’aimer ne suffit pas. j’en suis la preuve quand on me retrouve ici, à tourner maladroitement une paille dans une limonade, les yeux dans le vide. j’dois pas ressembler à grand chose, j’dois faire peur je crois. c’est sûrement pour cette raison que les employés gravitent autour de moi comme s’ils s’attendaient à me voir m’écrouler d’une seconde à l’autre. ou alors c’est tout simplement parce que je suis camila wildingham, que cet endroit appartient à ma famille et qu’ils ont l’obligation de vérifier que tout aille bien. je m’en fiche un peu. la nouvelle de ce matin, elle a suffit à m’anesthésier le cerveau. je souffle un coup, rejette mes cheveux en arrière et ferme mes yeux, inspirant lentement. enceinte. encore. peut être que je suis stupide en soit. croire qu’une fausse couche serait une protection était bête et peu réfléchi. mais si vite ? comme ça ? c’était probablement une erreur. ça devait en être une. les prises de sang, c’est pas fiable à cent pour cent, si ? je suis plutôt nulle dans le domaine de me rassurer. complètement à chier. puis probablement que victor n’en voudra pas. pourquoi il en voudrait ? pourquoi j’en voudrais moi ? on est pas prêts. on le prouve au quotidien que notre vie elle est à chier. on est même pas foutu de se tenir bien pour avoir l’opportunité de s’occuper de charly. cam. j’souris bêtement au son de la voix. l’esprit est une chose complexe parfois. puis j’cligne des yeux et c’est pas l’esprit, c’est juste toi qui est bien là. hésitant, chamboulé. est-ce que t’as peur de ce que je pourrais dire ? de comment je pourrais réagir ? sûrement. j’suis sûrement la personne la plus imprévisible qui existe. j’me terrifie moi même parfois. « babe » tu l’as lis la peine dans mes yeux ? à quel point je suis en train de couler ? « you should rest not.. » pas me chercher à travers le monde parce que je suis complètement pétée dans ma tête. tu devrais te reposer, pas solliciter ta jambe pas.. être là. « i’m sorry » parce que c’est ma faute, encore.
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    Lien du postVen 22 Fév - 14:29:14
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    Une semaine qu’il sentait dans ses cauchemars l’ombre de Camila planer au-dessus de lui. Elle était comme un oiseau dont l’envergure noircissait encore plus ses nuits, et il finissait par oublier comment dormir quand elle n’était plus à ses côtés. Alors peut-être qu’il ne l’aimait pas assez pour la soigner, peut-être qu’elle avait des attentes différentes des siennes et que lui, Victor, il ne suffisait pas. Peut-être était-il aussi juste un passe-temps et que sa vie était déjà toute faite quand il avait débarqué, à cette soirée et son verre d’alcool dégueulasse. Au milieu de toute cette merde, malgré tout, il était ressorti de l’amour et des moments de tendresse, et il y avait eu énormément de passion. Et même si parfois la passion était destructrice, elle amenait aussi beaucoup de paix. Lui, Victor, le gamin des rues incapable de donner sa confiance, il avait offert son cœur dans les mains de Camila et elle pouvait bien en faire ce qu’elle voulait, même l’écraser, tant que ça rendrait son sourire plus rayonnant. Mais ce soir, elle n’était pas rayonnante. Elle s’éteignait, et putain que ça le rendait triste, Victor. Il tirait les manches de son pull sur ses mains et il soupira légèrement, soulagé de la voir vivante, au moins physiquement. « Can I ? » En montrant la chaise juste à côté d’elle, et il s’assit juste après qu’elle ait donné son consentement. Il leva la main pour appeler le serveur. « A beer, please. » Un truc simple, sans fioriture, et au moins, ça le désaltérerait. Il avait les deux mains croisées sur le bar, et la tête très légèrement tourné vers Camila sans pour autant la regarder. Le bras droit de Victor si proche du gauche de sa petite-amie. Ex ? Il n’en savait rien. Il espérait juste qu’elle soit toujours consciente que même si elle ne le voulait plus dans sa vie, il serait présent dans les pires moments. « Don’t apologize with me. I already told you not to. » Et c’était la vérité. Il récupérait sa bière d’un hochement de tête et il but une longue gorgée. « I missed you, angel. » Et il regarda enfin Camila, plus proche, au visage si peiné qu’il se fissurait un peu, Victor. « Briséis is sleeping in the hotel right now. She’s someone, this girl. » Il se mit à rire très légèrement, même s’il avait jusqu’à la voix d’épuisé. Il serrait légèrement les poings en fronçant le nez et les sourcils quand ça le tirait sur les phalanges. « But i’m here now. And i need you to tell me what i have to do. And don’t tell me you don’t need help from me, i’m here, Camila. I’m gonna be there forever, around you, even if you don’t want me. You made me fell in love with you, so you can’t take back my feelings for you. They’re mine. So for that, you have to tell me what’s on your mind and what i can do to help. » Et mon dieu qu’elle était belle, mon dieu…

    @camila wildingham
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    Lien du postVen 22 Fév - 19:38:02
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    VICTOR AND CAMILA
    (london - february 2019)

    je crois qu’on s’y habitue à force. à être fautive tout le temps. à constamment enchaîner les faux pas et trainer les autres dans la même merde que celle où l’on se trouve. regarde toi. t’es là alors que tu devrais probablement rester allonger, prendre ton traitement et croiser les doigts pour ne pas rejeter la greffe. à la place, tu me cours après parce que j’ai jamais su faire face aux problèmes et que j’ai préféré disparaître plutôt que laisser tout le monde voir que je m’écroulais encore une fois. le package camila, y a rien de bon à en tirer. juste une couche épaisse de connerie et de problème. tu mérites tellement mieux que ça, tellement mieux que t’embarrasser avec moi. « of course » t’es là de toute façon. je me verrais mal te demander de disparaître et même si ce serait sûrement le mieux pour toi, j’ai de toute évidence pas le courage de te le demander. camila wildingham est une égoïste, rien que ça. tu sais ce qui est risible ? sentir ton odeur emplir mes poumons et me rendre compte que c’est probablement ce qui m’a le plus manqué. puis vouloir en même temps que tu prennes tes affaires et que tu tires un trait sur tout ça comme si ça n’avait jamais existé. « but i am » et tu sais mieux que quiconque que je ne fais jamais ce que l’on me demande. par pur esprit de contradiction ou tout simplement parce que je suis incapable d’être en accord avec les autres, j’en sais rien. « i missed you too. » tu le sais, je te l’ai déjà dis. rien de ce que j’ai fais ou accomplis n’a été facile. je ne suis pas parti avec le sourire aux lèvres mais plutôt avec le coeur en morceaux. et c’est pas de ta faute tout ça, c’est juste moi. moi qui suis incapable de me sortir de cette situation merdique. de ces pensées bien trop noires pour me donner envie d’exister. « i know » briseis est incroyable sur beaucoup de points. « take care of her » juste au cas où que je ne revienne pas. juste au cas où que je ne m’en sorte pas. puis c’est la tirade qui vient et mon dieu, si seulement tu savais à quel point je manque de force à cet instant. j’ai pas le courage de te mentir et en fait, je ne crois pas avoir le courage de grand chose. « nothing » c’est la vérité. j’crois pas que tu puisses faire quoi que ce soit pour m’aider. je crois pas non plus que quelqu’un dans ce monde ait le pouvoir de le faire. je suis juste une épave tu sais. rien de plus, rien de moins. et ça fait si longtemps que ma paille tourne dans le verre de limonade qu’il n’y a probablement plus aucune bulle dans le breuvage. « i’m pregnant. » je crois que le dire ça le rends un peu plus réel, un peu plus terrifiant. j’ai mes épaules qui s’affaisse et je lutte pour ne pas craquer. j’ai un rapport avec ça plutôt malsain. un avortement, une fausse couche, le tout avec pluton. je vais mal et je re rentre dans le cercle, comment est-ce que je pourrais le vivre autrement que mal ? puis je tourne mes yeux bleus vers toi et soupire profondément. « i’m gonna take care of it. » parce que dans quel monde tu voudrais rester après ça ?
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    Lien du postSam 23 Fév - 0:16:42
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    Alors oui, peut-être que s’il n’avait pas croisé la route de Camila, il se serait épargné toutes ces douleurs et ces peines, ces manques de la peau de l’autre et son désespoir de la voir lui glisser entre les doigts. Peut-être qu’il aurait pu éviter des engueulades et des mauvais sentiments, peut-être qu’il serait devenu riche en grattant un ticket même. Mais pour un regard amoureux d’elle, il vivrait toutes les plus grandes guerres à ses côtés, tant qu’elle était là. Il ne regrettait pas de vivre ce qu’elle lui faisait ressentir parce qu’il se sentait cent fois plus Roi qu’esclave. Il serait capable de traverser la planète entière pour lui offrir juste une épaule sur laquelle se décharger de toutes ses peines. Elle avait le droit au bonheur qu’un homme lui avait reprit, et Victor, malgré ses maigres moyens, son incapacité à communiquer, sa jambe en moins et sa maladresse, il voulait faire partie de la partie illuminée du tableau, pas celle ternie par l’autre trou du cul qui avait fini en sang sur le parking de la Dunster. Il voulait effacer chacun des mauvais coups de crayons qu’il avait pu lui donner pour les remplacer par des couleurs vives, qui font mal aux yeux mais qui finissent dans un musée, comme un témoignage d’amour véritable. Elle paraissait anxieuse, et il ne l’avait jamais vu avec ce genre d’émotion. Elle voulait qu’il prenne soin de Briséis. Comme un mot d’adieu pour qu’elle ne se retrouve pas seule, mais il était hors de question qu’il soit seul. Il voulait qu’elle soit présente, Camila, pour qu’elle supporte tout avec lui. Une nouvelle gorgée de bière. Il avait soif. Il était déshydraté, il n’en connaissait pas les raisons, mais il savait que ce qu’il voulait par-dessus tout, c’était avoir la possibilité de lui rendre un peu le sourire qu’elle perdait petit à petit. I’m pregnant. Bombe. Victor se figea instantanément. Il regardait droit devant lui et son visage se ferma. Mille choses en tête mais rien à la fois. Camila était enceinte. D’accord. Il voulait d’abord intégrer la phrase. Il voulait être sur qu’elle parvienne à son cerveau avant de sortir une merde qu’il serait incapable de gérer. Camila est enceinte. Quelques neurones qui se connectent, et n’importe qui pouvait voir tout ce qu’il pensait sur son visage. Il fronçait les sourcils, en contractant la mâchoire, essayant de retrouver le fil de sa pensée pour être cohérent. Est-ce qu’il serait capable d’être un père ? Il n’était pas foutu de garder sa relation amoureuse saine alors un enfant… Et puis ses gênes de merde là, avec une mère dépressive et complètement folle, allait-il les transmettre à cet enfant qu’elle portait ? C’était pour ça, la limonade. Puis sa mâchoire relâcha la pression, ses dents se desserraient et il attrapait tous les indices qui volaient en sa direction. Elle buvait une boisson non-alcoolisée, c’est que Camila voulait en prendre soin, non ? La pire idée pour un couple en naufrage c’était de faire un enfant pour se rapprocher. Mais peut-être que cette fois, ça allait être le cas ? Arriverait-il à cumuler et la médecine et la paternité ? Il gérait des enfants, même des bébés, tous les jours. Mais le sien ? Et puis est-ce que Charly serait jalouse ? Ses sourcils s’apaisèrent aussi. Elle aurait un petit frère, ou une petite sœur et… Il secoua la tête. Cette idée, finalement, n’était pas si atroce. Il ne réitérerait pas les erreurs de ses parents, il allait aimer, et ne jamais… Take care of it, take care of it, take care of it… Ca résonnait dans ce bar. Elle avait parlé si bas, mais il entendait dans tout son crâne ce qu’elle disait. It ? Si détachée, si froid. « No. » Son visage, après s’être apaisé, redevenait dur, peut-être trop. Mais il n’envisageait pas que Camila fasse une chose pareille. C’était son corps, pas de soucis, il était d’avis que les femmes en faisaient ce qu’elles voulaient… mais pas quand ça le touchait autant. Etrangement, il était d’un autre avis. « He’s not a it. A she or a he, but not a fucking it. » Et il serrait le poing qui éclatait légèrement ses plaies sur ses poings couverts par son pull. Il était divisé, Victor. Il voulait tout autant l’embrasser que la secouer. « When did you found out ? » La semaine dernière ? C’était pour ça qu’elle avait fui ? Elle n’avait pas voulu affronter la réalité ? Ou aujourd’hui ? Ou hier ?

    @camila wildingham
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    Lien du postSam 23 Fév - 20:57:23
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    VICTOR AND CAMILA
    (london - february 2019)

    alors je sais pas ce que je vais faire, c’est flou dans ma tête. j’suis pas douée pour trouver des solutions. j’ai plutôt un don pour m’enfoncer dans les problèmes. puis la nouvelle, elle est tombée que ce matin. j’ai pas eu le temps de la digérer, de l’apprivoiser. probablement que c’est mon cerveau qui fait barrage avec les informations parce que c’est juste trop. parce que j’aurais voulu avoir la paix mais qu’au final je ne l’ai jamais. j’ai déjà avorté une fois, contre mon gré. c’était probablement l’épreuve la plus terrible de ma vie, je suis quasi sûre de ne pas avoir le courage de passer par là une nouvelle fois. encore moins en y mettant un pieds devant l’autre. mais alors quoi ? parce que j’en ai pas des milliers de solutions. et puis regarde nous victor, y a rien qui va chez nous. on se comprends pas, on s’entends pas. et au final, y a que sous les draps qu’on arrive à s’apaiser au moins un peu. mais après ça, tu diras que je ne pense qu’à baiser, que j’ai aucune conversation hormis ça alors dis moi à quoi ça rime ? probablement à rien. je ne sais plus, je ne sais pas. j’ai les yeux qui se perdent un peu dans le vide, à fixer le bouteilles gentiment entreposées en face de moi avant que ton refus se fasse entendre. sec, catégorique. peut être même légèrement agressif. et dans le son de ta voix, on peut entendre la colère puis un tas d’autres choses aussi. mais tu sais vic, si t’es venu pour m’en mettre plein la tronche encore une fois, tu peux te lever et t’en aller. j’ai pas signé pour ça. je suis pas partie pour que tu viennes m’enfoncer un peu plus. « whatever » dis bien ce que tu veux, c’est le dernier de mes soucis là. le souci en fait, c’est que comme d’habitude, t’essaie pas de comprendre. tu préfères être sec, voir même méchant, n’importe quoi mais pas compréhensif. et moi, je suis pas ton punching ball. pas aujourd’hui. j’en ai pas envie. « this morning. » je te regarde quelques instants, lèvres pincées avant de quitter le tabouret qui m’accueillait depuis bien trop d’heures. « i’m tired » donc en gros, je m’en vais retrouver ma chambre un peu plus haut dans le bâtiment et fin. « enjoy london » c’est une belle ville en vrai. je la préfère largement à boston dans tous les cas. mais la conversation elle s’arrête là. j’ai pas besoin de me faire enfoncer, j’ai pas besoin de tes jugements ni quoi que ce soit d’autres. t’es pas moi et jusqu’à preuve du contraire, c’est pas toi qui le porte. tu m’imposeras pas quoi que ce soit.
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    Lien du postSam 23 Fév - 21:12:37
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    La vérité qu’il n’arrivait pas à se mettre en tête, c’était qu’ils étaient esquintés, les deux. Ils étaient deux inadaptés incapables de s’occuper d’eux-mêmes et que c’était peut-être le moment le moins opportun pour l’arrivée d’un enfant. Mais il y avait cette petite voix, dans l’esprit de Victor, qui se baladait en chantonnant des comptines, comme pour lui rappeler qu’ils pouvaient s’en sortir, qu’ils étaient capables, à coup d’amour et de patience, d’élever un enfant au mieux. Ca allait être compliqué bien sûr, ils allaient encore se disputer, mais à la fin, ils aimeraient cet enfant bien plus que l’autre et c’était ce qui apaiserait la passion qui était entre eux. Parce qu’elle était destructrice si elle n’était pas contenue. Et puis Camila, elle le fuyait. Avait-il été trop dur ? Elle semblait blasée et Victor faisait le cheminement de pensée qu’il avait montré un visage froid alors qu’elle devait être encore plus perdu que lui. Elle venait de l’apprendre et lui, tout ce qu’il était capable de faire, c’était la mettre encore plus mal, creusant une petite tombe et la faire se rendre encore plus malade. « Wait… » Et il lui attrapa le poignet. Ce contact, putain. Il sentait son cœur se battre contre ses côtes pour sortir de son corps et elle était glaciale. Son corps était si froid qu’on pouvait se demander encore comment elle faisait pour tenir debout. « I’m… ok, i’m sorry babe, please… » Il ne savait pas ce qui le faisait réagir ainsi, la peur, peut-être. La fatigue, beaucoup. La douleur de ses mains, de sa jambe. « Please, babe, stay. » Il s’approcha d’elle, pas trop non plus. Il avait tellement peur de la brusquer que ça en devenait ridicule mais elle serait maîtresse de chacune des actions physiques qu’il aurait le droit d’entreprendre. « Your kidneys ? » Elle était blessée, elle aussi. Elle avait prit des risques et peut-être qu’elle devait encore avoir accès à des soins. Il la suppliait du regard de revenir s’asseoir. Il voulait absolument éclaircir tout ça, il n’avait pas envie d’être là pour visiter une ville dans laquelle il n’était pas à l’aise. Encore moins si ce n’était pas avec elle. « I’m an idiot. I… how do you feel about the… baby ? » Il osait à peine prononcer ce mot si Camila ne voyait qu’un fœtus, un parasite.

    @camila wildingham
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    Lien du postSam 23 Fév - 21:31:51
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    VICTOR AND CAMILA
    (london - february 2019)

    j’veux.. y réfléchir. en parler peut être. peser le pour et le contre, savoir si c’est dangereux ou si ça ne l’est pas. je veux des réponses à beaucoup de chose et pas juste toi qui se pose et qui me dicte ce que je devrais faire ou pas. c’est pas comme ça que les choses fonctionnent, c’est pas comme ça que je veux que ça marche. et si t’es pas prêt à l’entendre, alors je m’en vais. je ne suis pas partie de boston pour rien, je t’ai pas demandé de venir me rejoindre, tu l’as fais tout seul et ce n’est clairement pas pour m’enterrer encore plus que ce que je ne suis déjà. mais j’avais pas fait un pas que ta main se refermait autour de mon poignet et au contact, je fermais les yeux. tu sais, ta chaleur, c’est un truc de dingue comme ça me transporte. si je m’écoutais, je me jetterais dans tes bras et j’y resterais pour l’éternité. et je te fais face, ce mal de vivre qui finira par devenir mon empreinte s’il continue à prendre autant de place. « you’re always sorry » tu dis les mots qu’il faut pas, les mots violents et quand tu te rends compte que c’était trop, t’es désolé. mais tu sais qu’être désolé ça répare rien ? que notre dernière dispute elle résonne encore en moi comme un disque qui tourne en boucle. comme pour s’assurer que je n’oublie aucune bribe de mots que t’as pu avoir à mon encontre. « still missing one. » c’était clairement pas le moment de faire de l’humour sur ça mais j’étais pas douée quand j’allais mal. je savais pas poser les mots corrects alors je planquais tout sous un humour catastrophique ne faisant probablement rire personne. « i don’t know. mostly afraid. » et je suis nerveuse parce qu’on est dans l’hôtel de ma famille. parce que les employés aiment bien trop les ragots et que je ne voudrais pas que ce genre de chose remontent jusqu’aux oreilles de ma génitrice. « come » je préfère qu’on sorte du bar dans tous les cas. et j’prends le pas, gagnant l’ascenseur, badgant mon pass pour y accéder. c’est silencieux, froid. pourtant on s’aime pas vrai ? alors pourquoi est-ce que l’on est comme ça ? pourquoi est-ce qu’on arrive pas à s’aimer comme les gens normaux ? sûrement parce qu’on ne l’est pas. les portes s’ouvrent et j’tourne à droite, glissant le même pass dans l’ouverture d’une porte. la chambre que j’occupe mais où je n’ai même pas pris le temps de déballer mes affaires. de toute façon, je sors pas d’ici alors pourquoi faire ? je sors une clope machinalement et.. je grimace avant de la reposer. théoriquement, c’est mieux d’arrêter. « you want to keep him ? »
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    Lien du postSam 23 Fév - 21:49:27
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    C’était tellement ravageur tout ce qu’il vivait aux côtés de Camila. Mais il changerait sa routine d’amour pour rien au monde. Alors peut-être que oui, il était venu contre son gré. Peut-être qu’elle n’était pas contente de le voir et qu’elle aurait préféré qu’il reste aux Etats-Unis, peut-être qu’elle n’était pas ravie de ça. Mais elle faisait de l’humour et Victor n’esquissait même pas l’ombre d’un sourire, parce qu’il n’avait même pas envie de se forcer à rire tellement il était déboussolé par tout ce qu’il se passait. Elle développait à peine ce qu’il y avait au fond de ses tripes, mais avant même qu’il y ait la construction d’une conversation, elle l’emmenait loin. Tu es toujours désolée. Le temps de monter dans la chambre, il réfléchissait à cette petite violence qu’elle venait de lui mettre dans la mâchoire. Victor, il ne maitrisait jamais ses mots, il n’avait jamais su le faire. Quand il était plus jeune, il était souriant et joyeux, toujours heureux. Et il n’avait plus eu envie de prendre de gant dans sa façon de parler, quoiqu’il arrive. Mais peut-être que ce n’était pas la bonne façon de faire et qu’il devait réfléchir à ce qui sortait de ses lèvres. Rien de concret, pourtant, rien de compliqué non plus. La communication, c’était la clef, mais en était-il seulement capable ? C’était le pire petit-ami du monde, incapable de rassurer sa femme, de la porter, de lui apporter l’amour dont elle a besoin, l’aide qu’elle ne cherche plus à réclamer. Il était mauvais. Elle le menait partout, elle connaissait l’endroit par cœur et il était impressionné de l’immensité de cet hôtel. Elle l’emmenait dans sa chambre, probablement, aux valises toujours fermées et à l’odeur de renfermé. Elle n’avait pas du en sortir et une brûlure lui appuya sur l’estomac tellement il avait le cœur brisé d’avoir été le déclencheur de sa fuite. Alors ils entrèrent, elle s’alluma une cigarette qu’elle jeta aussitôt. Elle avait les réflexes d’une femme qui faisait attention à la santé de son enfant. Ce n’était pas le début de quelque chose ? Il marchait lentement, dans le salon, regardait autour de lui. C’était trop grand. Même pour deux personnes. « Or her. » Et il haussait les épaules, parce qu’un garçon ou une fille, tant que ce bébé était en bonne sante –et il ferait en sorte que- il serait déjà bien content. La nouvelle ne l’excitait pas comme s’ils avaient essayé d’avoir un enfant depuis des années, il ne sautait pas au plafond non plus, mais maintenant que ce petit être était là, il ferait avec et apprendrait à l’aimer. « I didn’t. But… he’s here no ? So… maybe it’s a bad idea, because we’re young, and broken, and i’m the worst man ever and you’re fucked up too, but if i can do better than my own parents… » Il ne trouvait pas ses mots. En fait, il avait besoin de souffler un peu. Il n’avait pas dormi depuis des jours. « Actually… ok, yes i want to keep him. But i need to accuse it too. » Il s’asseyait sur le lit, en passant une main dans ses cheveux, et son visage, dévoilant ses mains. Il avait des cernes monstrueuses, et il enlevait sa prothèse qu’il posait sur le sol. Il soupira de soulagement. C’était la première qu’il l’utilisait aussi longtemps et son genou lui faisait mal. « Aaah… » Comme enlever des chaussettes trop serrées.

    @camila wildingham
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    Lien du postSam 23 Fév - 22:08:22
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    number fifteen
    VICTOR AND CAMILA
    (london - february 2019)

    j’arrive pas à saisir le pourquoi du comment. j’arrive pas à comprendre pourquoi est-ce que tu voudrais t’embarquer dans ça. et je crois qu’en fait, je me suis juste persuadée que tu serais contre cette idée et maintenant, j’ai du mal à voir autre chose que cette réponse. alors ouais, en fait, au delà de savoir si tu veux le garder ou non, j’ai surtout besoin de savoir pourquoi. de connaître les raisons. j’veux des arguments, quelque chose qui tienne la route, je sais pas. peut être que bêtement j’ai tendance à croire que tes convictions pourraient devenir les miennes et.. ouais, c’est idiot. « him. like a baby. » de la même façon que tout à l’heure je parlais de la situation et non pas de l’enfant comme si c’était une chose. mais t’interprètes les choses comme tu le veux, tout le temps. y a sûrement que ton point de vue qui compte, je sais pas. et j’écoute ce que t’as à dire mais ça ne me percute pas. alors quoi ? on le garde parce que tu peux potentiellement faire mieux que tes parents ? j’trouve pas que ce soit louable comme justification. « mh. » sauf que c’est moi encore une fois qu’on embarque dans ça. c’est moi encore une fois qui vais vivre toutes les étapes pour ne probablement pas arriver à terme et payer les pots cassés par la suite. j’préfère qu’on adopte charly et qu’on s’en tienne à ça. « what happened ? » à tes mains. teintées de bleu, les phalanges éclatées. et je m’appuie contre la commode, cherchant à garder une distance avec toi. probablement parce que je suis bien trop faible quand tu me touches et que je voudrais pas tout lâcher juste sous prétexte de sentir ta peau. t’enlèves ta prothèse et je continue à te fixer. tes mains abîmés, les cernes violacés qui viennent orner tes yeux. je sais que je suis fautive, je suis pas bête. mais en soit, c’est presque comme si tu m’avais quitté une semaine plus tôt. à me faire passer pour la pire personne de la planète, à me dire qu’on reprendrait quand j’aurais appris à te respecter. à aller à un foutu de bal de la st valentin avec une autre que moi. à quoi ça rime tout ça ? à rien. « you’re supposed to stay calm » à limiter les sorties la plupart du temps. alors vas y maintenant, explique pourquoi t’as les mains tellement défoncés qu’on pourrait croire que tu t’es déchaîné sur le béton en lui même.
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