we're soaring, flying
there's not a star in heaven
that we can't reach
— bobamsin

Le problème c'est pas que j'aime être dans ses bras. C'est que j'aime trop ça. J'ai pas de solutions pour nous, je sais pas quoi penser, je ne sais pas où aller. Alors, pour l'instant, je me laisse porter. Je vais où le vent nous amène, et je viens accompagné d'un repas. Des tout petits pas à la fois. Je joue, parce que c'est ce que je fais le mieux, et que je me régale de ses réactions, de ses yeux, de l'envie qu'il dégage. "Hum.." j'entends la frustration et je dois reconnaître que j'aime ça. "Ouais, ouais j'ai Netflix.." j'hoche la tête, regarde vers la télé. Je savais qu'il l'avait, mais sur le coup, j'avais rien de plus stupide à sortir. C'était l'idée de diversion, de le faire s'occuper à autre chose, comme lancer le programme, mais non. Non, il vient vers moi, me regarde, et se glisse derrière moi. Je souris sans rien dire, lache la pizza, penche la tête quand ses lèvres se posent dans ma nuque. On dirait bien que le programme vient de changer, d'un coup. Les mains passent sur le ventre, la respiration devient plus compliquée, le coeur est enragé. "Tu veux regarder quoi ?" essaie de se reprendre, de se donner de la contenance, "Hm.." comme si j'y réfléchissais vraiment, comme si dans ma tête, autre chose se faisait entendre que les mains qui se glissent en bas de mon ventre. Inspire pour rester calme, "j'sais pas trop, tu propose quoi ?" mais le corps est embarqué, dicté par le cerveau, recule entier jusqu'à lui, mon dos contre son torse, le tout est appelé, comme un aimant géant. Ma main se glisse sur son avant bras, créant cette vague du bout des ongles. J'aurais aimé être celle qui dicte les limites, mais tu m'as trop facilement. Le visage se tourne vers l'arrière, la seconde main se relève, glisse dans la nuque de l'homme, jusqu'à venir frôler de nouveau ses lèvres. "on pourrait.. s'mettre un truc drôle.. ?" comme si la conversation était encore d'actualité, comme si tout ça allait réellement arriver. J'ai juste envie d'arrêter de jouer.

we're soaring, flying
there's not a star in heaven
that we can't reach
— bobamsin

Les souffles s'échangent, la folie se mélange. Les mains se baladent sur le corps, découvrent, redécouvrent. Comme d'un éternel recommencement. Les gémissements remplissent la pièce, le désir se relâche. Les corps restent près, mon souffle reste épais. Les bras toujours autour de lui, comme d'une envie d'infini. La passion prend fin, les yeux fixent ceux d'en face. Est-ce qu'un jour, j'en aurais marre ? "La pizza va être froide.." Rigole de plein coeur, c'est vraiment ce qu'il a dit ? Pose les mains sur le torse, hoche la tête, "Ouais, ça m'inquiétait aussi." faux, j'y pensais pas, j'y pensais plus. J'étais perdue dans ses mouvements, perdue dans ce partage d'être qui nous liait. Les lèvres se rapprochent des siennes, un baiser s'y dépose tendrement. C'est pas habituel, qu'est-ce que je fais ? "On devait pas se faire un film ?" hoche la tête près de son visage, "Si.. si.." on devait faire beaucoup d'autres choses, des sujets à aborder, ce genre de truc. Faut croire qu'on oublie vite, que ma mémoire me fait défaut, quand je me perds dans tes yeux. Attrape son t-shirt qu'il portait précédemment et l'enfile, avant d'enrouler de nouveau son corps autour de l'homme. Les bras s'accrochent autour de la nuque, les jambes s'enroulent de nouveau autour de sa taille, "Tu m'portes jusqu'au canapé ?" comme si j'étais reine en ces lieux. Il pourrait tout aussi me relâcher au milieu de la pièce. Comme pour le convaincre, des baisers se glissent dans son cou. Laisse sa marque où elle peut, d'une encre invisible. Que personne d'autre ne pose ses lèvres ici, maintenant que je l'ai fais.

we're soaring, flying
there's not a star in heaven
that we can't reach
— bobamsin

J'me suis toujours moqué des gens qui disaient que faire l'amour c'était mieux avec une personne à qui on tenait vraiment. Je commence de plus en plus à me dire qu'ils avaient raison. Mes yeux toujours dans les siens, j'ai autant envie d'elle qu'au moment où elle a passé cette porte. J'ai l'impression que la regarder ne me lassera jamais. Alors, j'sors une connerie. Pour rappeler qu'on est pas des gens sérieux, que ce moment n'a rien de solennel. Elle rit, d'un rire sincère, résonnant dans la cuisine. Ça me fait sourire, j'dois avoué que son petit rire me fait craquer encore un peu plus. "Ouais, ça m'inquiétait aussi." Oui, on y croit. Mon regard se pose sur la pizza une fraction de secondes avant de se diriger vers les yeux sombres de la belle brune. "Si.. si.." Elle prend mon t-shirt, l'enfile, remet ses bras autour de mon cou. Là, j'arriverai pas à désigner lequel des deux est le plus accro. J'me mord la lèvre, pose mon front contre le sien. J'me sens bien à son contact. "Tu m'portes jusqu'au canapé ?" Je ris légèrement. "Okay princesse." Je pose mes mains sur ses hanches, la soulève du plan de travail. Je dépose un nouveau baiser sur ses lèvres puis avance avec elle à travers le salon. Je m'assois sur le canapé, l'emporte avec moi pour qu'elle se retrouve à califourchon. Je la regarde dans les yeux, viens lui mordiller sa lèvre inférieur. "Tu m'rends fou.." Mes yeux le disaient depuis des heures, à mes lèvres de le dévoiler.