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→ bobamsin
"Tu penses que c'est le lit qui fait que tu as bien dormi ?" rigole, hoche la tête, "Tu veux que ce soit quoi d'autre ?" il pourrait m'offrir des tas de réponse, pour le coup. "Je pense que c'est plutôt le fait d'être contre moi." le regarde en souriant en coin, "faudra qu'on essaie de dormir ailleurs, qu'on voit si c'est toi ou le lit, alors." taquine, toujours à rire d'un rien. Je sais pas ce que je fais, je sais pas ce que je dis, je m'avance vers lui, l'embrasse. Normalement, le matin, je suis déjà partie. Je devrais pas être ici, à prendre le petit déjeuner comme si c'était normal. Normal, c'est quoi ce mot ? ça ne me ressemble pas. "La prochaine fois on se verra peut-être chez toi, alors." je souris, "tu crois pouvoir entrer chez moi ?" me pince les lèvres, hausse les épaules, laissant le doute. Je le laisse sortir tout ce qu'il faut et m'installe sur le canapé, allumant la télé, lançant netflix en cherchant quelque chose à regarder, "t'a une envie ?" que je lance en regardant vers lui, regardant un peu les différentes propositions. Rigole en se rendant compte de l'infinité de proposition, "à regarder pendant le petit-dej, j'veux dire !" fouille un peu le catalogue, attends que l'homme s'installe à mes côtés, attrape mon bol et prends un croc dedans. Dans la précipitation, dans la faim, la cuillère déborde pendant le trajet, se renversant à moitié sur un bout de la chemise et à moitié sur moi. Me pince les lèvres, regarde Bob ; "tu.. tenais vraiment beaucoup à cette chemise ?" parce qu'elle va être bonne à passer à la machine une fois mon départ. Maladroite ou fausse adroite, qui sait.

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→ bobamsin
"Faudra qu'on essaie de dormir ailleurs, qu'on voit si c'est toi ou le lit, alors." Au moins, on est d'accord sur ce point. Il va falloir qu'on teste un autre lit. Ou d'autres lits. Va en tout cas falloir qu'on se revoit, et pas forcément dans mon appartement. "Quand tu veux.." répondais-je, le sourire ne quittant pas mes lèvres. Oui, quand tu veux, car t'as clairement pris la priorité dans mon calendrier. Je prolonge chacun de ses baisers, les appréciant un peu plus à chaque fois. "tu crois pouvoir entrer chez moi ?" Je souris, me mord la lèvre en la laissant s'éloigner vers le salon. "J'en suis persuadé." Toi aussi, tu le sais. Ce sera peut-être pas demain, mais je finirai par découvrir l'endroit où tu te lèves tous les matins et te couches tous les soirs. Et je commencerai peut-être à en faire partie, petit à petit. "t'a une envie ?" J'arque un sourcil, lance un regard dans sa direction, lorsque je remarque qu'elle est en train de feuilleter le catalogue Netflix. Déjà très à l'aise, la Tamsin. C'est presque comme si c'était naturel, le fait qu'elle soit là ce matin. Pourtant, ça ne l'est pas. En tout cas, pas pour moi. "à regarder pendant le petit-dej, j'veux dire !" J'hausse les épaules, fini par la rejoindre sur le canapé. "Peu importe. Je finirai par me délaisser du programme pour venir t'embrasser dans le cou de toute façon." Je la regarde, souris légèrement, puis attrape mon bol. Elle fait de même, en renverse un peu sur la chemise, et sur elle. J'crois que si ça avait été quelqu'un d'autre, j'aurai gueulé. Mais pas là. "tu.. tenais vraiment beaucoup à cette chemise ?" J'hausse légèrement les épaules, repose mon bol puis m'approche d'elle. "C'est pas grand chose." Je glisse ma main sur le col de la chemise, puis commence à la déboutonner. "Ça partira au lavage." Mes yeux se relèvent dans les siens, tandis que je continue doucement ma progression dans le déboutonnage de la chemise.

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→ bobamsin
C'est peut-être ma manière à moi de renier le reste du monde, que cette bulle nous emprisonne, qu'elle reste telle qu'elle. Rien ne compte, quand il est là. Rien, ni personne. Juste lui, juste moi, en oubliant le passé, le futur et même aussi un peu le présent. "Quand tu veux.." J'y retournerai, vers lui. Je l'appellerai, encore. Je lui dirais de venir me voir, je viendrais ici sans m'annoncer, je chercherais quelle petite bête aller piquer. Je me ferais fatale pour ses yeux. Si jamais il passe la porte de chez moi. J'en suis persuadé." J'aime la determination qu'il y met. Je suppose que je pourrais nous créer un jeu autour de ça. J'y penserai plus tard, pour l'instant, l'estomac est trop vide pour réfléchir. S'installe sur le canapé, emprunte la télé. Faire comme chez moi, je sais faire. "Peu importe. Je finirai par me délaisser du programme pour venir t'embrasser dans le cou de toute façon." regarde l'homme, souris en coin en secouant la tête. Au fond, le programme me va, après le bol de céréales. Celui là même que je commence à renverser un peu sur moi. Pas malin, mais j'y peux rien si le canapé est trop mou, qu'il s'affaisse quand on s'appuie dessus. "C'est pas grand chose." il s'approche, et ça recommence. Les palpitations plus nombreuses, les yeux attirés vers les siens, les frissons quand je me rends compte qu'il défait la chemise, "Ça partira au lavage." hôche la tête, souris, toujours les mêmes réflexes. Les yeux descendent à ses mains, remontent à son visage. Je me mords la lèvre, rigole, lance tout bas ; "on avait dit le petit-dej avant.." mais déjà, le corps se penche, fait face à l'homme, alors que les mains accrochent la nuque et le tire vers l'avant, vers mon visage, y déposant mes lèvres tendrement.

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→ bobamsin
Je suis persuadé que je finirai par aller chez elle, car cette histoire ne risque pas de s'arrêter là. On a lancé la machine, maintenant, et il est trop tard pour revenir en arrière. En tout cas, c'est impossible pour moi. Et de toute façon, je n'en ai aucune envie. J'ai souvenir de l'époque où tu ne faisais pas partie de ma vie, et c'est hors de question d'y retourner. Je sais pas si ça marchera entre nous. D'ailleurs, je sais même pas si on peut véritablement parler d'un "nous". Tout ce que je sais, c'est que j'ai apprécié cette soirée en sa compagnie, la nuit également, et maintenant le petit matin. Ça en devient troublant, certes, mais tellement kiffant. Quand elle est dans mes bras, j'me sens réellement en vie. J'me glisse à ses côtés sur le canapé, relativement proche d'elle. Mon regard se balade sur son visage, tâche d'en mémoriser chaque parcelle. J'ai l'impression qu'elle peut me glisser entre les doigts à tout moment. Après tout, qui est-elle ? J'connais pas son passé, et il ne m'intéresse pas. Le mien n'est pas glorieux, après tout. Il y a certaines choses qui sont aussi bien dans le flou. C'est mieux que ça reste comme ça. Qu'on mette le passé de côté, qu'on profite du présent et qu'on laisse le futur à l'avenir. Une tâche sur la chemise, et le prétexte est déjà trouvé pour la déshabiller. "on avait dit le petit-dej avant.." Je souris, alors que ses mains rejoignent mon cou et que ses lèvres attrapent les miennes. Je prolonge, tendrement, passe ma main dans ses cheveux, l'autre sur sa cuisse. J'ferme les yeux un instant puis fini par me reculer. Les paupières se relèvent. "C'est vrai." Je me penche sur le côté, attrape son bol. "Le petit dej avant." Je lui tend le bol avec un sourire. Ma main reste sur sa cuisse tandis que j'attrape mon propre bol. "Évite d'en mettre partout.." Mon regard se pose sur cette chemise qu'elle porte, maintenant à moitié déboutonnée. Je relève les yeux vers elle, souris, comme à chaque fois que nos regards se retrouvent.

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→ bobamsin
Je serais amené à le revoir, je le sais, je le vois quand il me regarde, je le sais à la manière dont j'ai de me comporter. Habituellement, j'arrive aussi à voir la fin de l'histoire, quand est-ce que je mettrais les voiles, que je ne donnerai plus de nouvelles, quand je me montrerai avec d'autres, qu'il comprenne que je ne suis pas du même monde, mais là, je vois rien de tout ça. C'est vide, complètement vide, et c'est terrifiant. Rien que ce petit-dejeuner, je l'apprécie beaucoup trop, et pourtant c'est trois fois rien. Ce qui me fait peur, c'est l'envie que j'ai de l'embrasser, c'est les frissons sur la zone touchée quand sa main caresse ma peau. "C'est vrai." Je souris, m'attends à la suite, mais bizarrement, je suis surprise. Il attrape le bol, le tends ; "Le petit dej avant." je le regarde, me pinçant la lèvre. "Évite d'en mettre partout.." souris en coin, "au pire, si j'en met partout, j'la retire." j'aurais presque même envie de finir avec le bol sur moi. Au lieu de ça, je nous lance un épisode d'une série trouvé rapidement, ayant mes yeux trop déviants sur lui quand il sourit ou rigole à une blague, observant ses gestes, attrapant sa main, la plaçant contre moi, me mettant contre lui, jouant avec ses cheveux, et toutes ces conneries. On constituera la journée de baisers, de calîns, d'être l'un contre l'autre. Ce sera des rires, des soupires, parmis tant d'autres.