les pas se voulant assurés malgré ses jambes qui commençaient à fatiguer à cause de l'alcool et des... circonstances, romee se mêlait à la foule. les gens allaient dans tous les sens et cela la stressait. dans tous les cas de figure, elle aurait justement été celle qui se moquerait de tous ces gens en train de paniquer pour rien mais pas ce soir. le téléphone collé à l'oreille, elle prie pour que zed décroche. et quand enfin elle entend sa voix, un étau semble se desserrer dans sa poitrine. « zed ! tu vas bien ? » s'exclame t-elle, soulagée. le signal doit être faible, la voix de son amant semble bien basse. « je sais pas où je suis, je.. » elle passe une main sur son front, désemparée alors que des gémissements de zombie résonnent près de son oreille. « je sais pas ce qu'il se passe... » c'était vrai. elle allait reprendre quand quelqu'un qui courait la percuta de face et l'envoya au sol. la chute était douloureuse, et l'appréhension fit place à de la colère quand elle vit son smartphone explosé au sol. « put***, tu peux pas regarder où tu vas ?? » la reine des glaces fait un bref retour, et ses yeux assassins font prendre la fuite au garçon déjà bien apeuré. romee se relève difficilement, et prend conscience en voyant son iphone brisé en mille morceaux dans sa main qu'elle est de nouveau toute seule.

romee en a marre, elle a envie de hurler. les zombies se rapprochent avec leurs cris d'outre tombe et rapidement elle dégage, le coeur en furie. elle est en colère, elle a peur, elle est bourrée. le mélange est terrible. et pour ne rien arranger, elle ne sait même pas où est zed, ou s'il va bien. happée par la foule, tout le monde se donne des coups d'épaule, tous veulent être les premiers hors de cet enfer. soudain, une main l'attrape et elle se met à courir derrière la personne venue l'arracher à un destin funeste. c'est zed. ses forces la regagnent et elle court à ses côtés. le sauvetage est de courte durée quand ils se retrouvent face à des zombies. zed l'amène dans les buissons, et elle perd au passage son chapeau de sorcière. les branches pourraient lui arracher tout ses vêtements qu'elle s'en foutrait, tant qu'ils sont tous les deux saufs. enfin cachés, elle veut le remercier mais il lui fait signe de ne pas parler. romee, elle ne se sent pas très bien, ça a l'air tellement réel... elle sent les bras de son petit-ami qui l'entourent et comme un réflexe, elle enfouit sa tête dans son cou. romee elle serre son torse aussi fort que possible, s'assure qu'il est bien là. puis elle prend son visage entre ses mains et plonge son regard dans le sien. le savoir à ses côtés la rassure malgré l'appréhension qui s'empare d'elle. tendrement, elle vient poser ses lèvres contre les siennes. c'est pas le moment mais si elle n'a pas le droit à la parole, il fallait bien qu'elle le remercie comme elle pouvait.

j'étais pas rassuré, loin de là, mais romee l'était encore moins et je devais lui montrer que j'étais moi-même rassuré et plutôt confiant. je la serre contre moi, en caressant tendrement son dos pour la réconforter, tout en regardant si quelqu'un approche. première fois que je vois romee aussi peu sure d'elle, aussi terrorisée. pas le moment de lâcher une petite vanne pour lui dire qu'elle est bien plus froussarde qu'elle pouvait le montrer. loin de moi l'envie de me moquer d'elle à cet instant. j'étais plutôt concentré sur le fait de ne laisser personne nous approcher. plus les secondes passaient plus les cris étaient désormais lointains. mais certains rôdeurs étaient encore là, près de nous. je jette un coup d'oeil à ma belle pour m'assurer qu'elle allait un peu mieux, puis à cet instant, elle attrapa mon visage dans ses mains, tendrement, puis dépose ses lèvres contre les miennes. un peu de douceur fait toujours du bien dans ces moments là. je la sens sa peur... je passe ma main dans ses cheveux tandis que je continue à l'embrasser. disons que depuis que l'on se connait avec romee, nos corps ont grand besoin d'être en contact... je me recule un peu pour la regarder, puis prend son visage dans mes mains, plongeant intensément mon regard dans le sien à mon tour en lui chuchotant - ça va aller, je suis là... mais va falloir attendre un peu avant de sortir de là... - avec tout ce carambolage, les effets de l'alcool ont totalement disparus. je lui souris assez décontracté, même si je ne l'étais pas vraiment, on va pas se mentir, puis je l'attire encore plus vers moi pour qu'elle se cale, dos contre mon torse entre mes jambes et entremêla mes mains dans les siennes.

@romee aldridge

On aurait pu croire à un immense tournage où vous étiez des figurants un peu pris au dépourvu. Tu t’dis que c’est ça, t’façon ça pouvait être quoi d’autres ? Ces types étaient déguisés, c’étaient des déguisements. Mais ils jouaient leur rôle tellement à fond que le doute planait, t’étais jalouse de leur performance. Lorsque Caleb indique la direction à prendre, tu t’retournes et te trouvez nez à nez face à Zombie à la bouche grande ouverte. Ses dents noires, pourries, dégueulasses. Tu cris, prise par la surprise, t’as rien d’autres à faire. Tu sens les larmes qui te montent aux yeux, t’as horreur de ça. Purée, purée, purée. J’veux sortir d’ici, Cheveux d’Argent. J'veux partir, j'veux plus les voir, j'les déteste. Ton cœur qui bat la chamade tandis qu’un autre bonhomme arrive vers le garçon. Attentiiiion. couines-tu alors que le mec rentrait dans Caleb. Une fois, une seule fois, t’avais fait un parcours à pied dans une maison hantée de fête foraine. T’étais ressortie pantelante, plus pâle que le popotin d’un nouveau nez et traumatisée pour le restant de tes jours. Et t’avais l’impression d’être dans un truc comme ça, à nouveau. Et Numa qui était toujours perdue de vue... Respire, respire.

@Caleb Edelstein @Michelle Ford

Je bouge dans tous les sens, et d'un coup, je sens une main qui attrappe ma cheville. Comme dans un film d'horreur. Je hurle, j'ai des sueurs froides. Je baisse les yeux et je vois une fille, toute petite, toute frêle, par terre. Je lui donnerais dix-sept ans, même pas, qu'est-ce qu'elle fout dans cette orgie démoniaque ? Je donne un grand coup avec mon pied, je veux me remettre à courir mais bordel, elle me regarde avec des yeux à faire trembler Chuck Norris, je vois sa bouche qui s'ouvre dans une grimace de douleur. Je fais quoi ? je fais quoi ? Bah, je fais la meuf bien. Je m'agenouille près de la fille "ça va ?" Je lui lance. Je regarde sa chveille. Elle est toute rouge, tout tuméfiée. "Ouah, c'est une belle entorse ça ! Peut-être même qu'elle est cassée, je sais pas." Ah, putain. C'est qui les connards qui lui ont écrasé la jambe ? Je lui tire sur le bras, je m'agenouille : "Allez monte sur mon dos, grouille toi, monte sur mon dos." Je la tire dans tous les sens, je la hisse sur mon dos. J'ai beau être grande et athlétique, et elle toute petite, j'ai l'impression d'mbe trimballer un âne mort. Puis elle est muette ou quoi ? "Accroche toi !" Je me mets à trottiner, je la sens qui glisse dans mon dos, ses bras qui se cramponnent à moi m'étranglent. "CALI !" Je hurle. "CALEB !" Ils sont passés où, c'est pas possible ! Ils ont pas pu me laisser toute seule dans mon état, et merde maintenant je me traîne une gamine sur le dos. Puis miracle. Une perruque brune, une tête platine dans la foule en panique. C'est eux, c'est sûr ! Je m'époumonne : "CALI !"