J'ai espéré ne pas me retrouver avec un gros stop même si je l'aurais compris, il auait était tout à fait justifié. A la place, elle me signale qu'il va nous falloir du temps si on veut retrouver ce qu'on avait. "Je comprends.". Son petit reproche sur ma capacité ou non de tomber amoureux d'une autre femme me pique un peu au vif mais je ne peux pas lui en vouloir d'avoir des doutes me concernant maintenant. Je lui souris légèrement pour lui faire comprendre que j'accepte tout à fait d'y aller beaucoup plus lentement désormais. Je baisse les yeux sur ses sacs puis je reposais mes yeux dans les siens avec un sourire plus franc avant de lui glisser ses quelques mots, toujours en chuchotant: "Tu est surement très jolie dans cette robe Sheshe.". Elle est toujours très jolie, elle est définitivement le genre de fille qui peut porter n'importe quoi. "Je vais te laisser maintenant, tu as surement trop vu ma tête pour aujourd'hui non ?", plaisantais-je avant de tirer le rideau et de sortir de la cabine.

Même avec un sac plastique, tu aurais un corps toujours sexy, mais je préfère quand même voir ton visage Sheryln, pouvoir plonger mes yeux dans les tiens qui me charment si facilement. Je sors mais j'entends sa voix dans mon dos une nouvelle fois qui me confie qu'elle déteste quand je fuis ainsi. "Je ne te fuis pas.", lui répondais-je en me retournant. Je m'approche d'elle et vient poser un baiser sur sa joue avant d'ajouter: "Je veux juste te laisser un peu d'espace.". Je ne veux pas t'étouffer, pas te brusquer, prendre notre temps comme tu le dis. Je te souris pour te faire comprendre que tu n'as pas à t'inquiéter, il n'y a aucune chance que je disparaisse du jour au lendemain, pas sans toi à mes côtés comme depuis plusieurs années maintenant.

Je suis tiraillé entre l'envie de te laisser un peu d'espace et celle de rester avec toi encore plus. J'aime ta proximité et cela ne me dérangerait pas de passer toutes mes journées avec toi mais je ne voudrais pas t'étouffer non plus. Finalement tu me confie que tu aimerais passer du temps avec moi, un sourire en coin se dessine sur mon visage et je te dis: "Alors paye tes articles, faut que je te montre un truc !". Ouais, parce que je vais quand même pas payer pour toi, il ne faut pas abuser, je ne suis pas riche comme gars et tu le sais bien. Je te suis jusqu'aux caisses et attends que tu payes pour te montrer ce qui m'as rappeler un bon souvenir l'autre jour.

Je ne te le montre pas Sheryln, mais le fait que tu m'accordes ne serait-ce qu'une petite part de ta confiance de nouveau me fait plaisir. Je ne te ferais cependant pas l'offense de prendre ta main, je me contente de marcher à tes côtés. Ce n'est pas très loin, on ne tardera pas à arriver. Je te regarde et reste dans ce silence entre nous, pour seul bruit celui des gens alentours. Puis finalement, j'ouvre la bouche pour te dire une connerie, tu me connais, c'est comme ça que je réagis quand il y a une gêne: "Dis... Tu l'as pas dit à ta sœur ce que j'ai fait hein ? Je ne veux pas mourir...". Je te souris, je la connais un peu ta sœur et je sais que j'aurais le droit à son courroux si elle sait ce que je t'ai fais.

Je suis dans la merde... Clairement, sa sœur va venir me défoncer la gueule si je la croise, elle va me péter le nez et je vais finir défigurer. Mais je l'aurais peut-être mérité finalement... "Ouais... Je l'aime bien ta sœur tu sais !". C'est bien Dylan, devient un lèche cul pour sauver ta peau. Tu lui souris pour lui faire comprendre que tu déconnes puis tu arrives enfin à destination. Ce banc sous cet arbre qui semble être là depuis toujours. "Je suis passé devant l'autre jour...", et je suis sûr que je n'ai pas besoin de te dire de quoi il s'agit, tu t'en souviens sûrement aussi bien que moi, mais je vais te le dire quand même: "C'est là que je t'ai rencontré pour la première fois et où je bégayais comme un con devant toi.". Parce que oui, j'étais impressionné devant toi ce jour là !