« Bien sûr que nous te laisserons une petite place. C'est la moindre des choses mon cœur.  » dit-il avec un petit sourire taquin alors que sa petite amie faisait une moue toute mignonne, qui le faisait littéralement craquer. Elle était si belle, il n'arrivait toujours pas à réaliser qu'il avait rencontré une femme aussi parfaite que celle-ci. Beaucoup diraient que ça allait bien trop vite entre eux, mais le jeune homme s'en fichait royalement. Il ne tenait pas compte des avis extérieurs, tant que Bambi et lui-même étaient d'accords sur leurs vrais sentiments. Vu ce qu'elle lui promettait en cas de victoire ce weekend, il n'avait qu'une hâte et fort de cette surprise qu'elle lui promettait, il avait réalisé un très bon début de compétition. Du coup, il voulait partager son euphorie actuelle avec sa belle brune sauf qu'au moment où il voulait faire des choses pas très catholiques, une fanatique avait fait irruption dans la loge du jeune champion. Adrian était littéralement choqué et il faisait tout son possible pour chasser la jeune femme, sous le regard très froid de sa petite amie. N'aimant guère ce genre de choses, le bel australien se promettait de s'excuser auprès de Bambi lorsque cet incident aurait pris fin. Mais au moment où l'autre folle dingue tentait de l'embrasser, sa petite amie entra en action en le plaquant contre le mur de la loge et l'embrassa sauvagement, telle une féline marquant son territoire. Les mots de la sulfureuse italienne semblaient avoir raison de la volonté de la bikini girl qui s'enfuit à toutes enjambées. « J'aime quand tu m'embrasses comme ça... Et de te voir marquer ton territoire sur moi. Je suis tout à toi et je veux qu'on fasse cette chose passionnante maintenant. » dit-il avant d'embrasser sa chérie avec passion.

Bambi savait que son homme pouvait avoir du succès auprès des femmes, car le contraire l'aurait beaucoup étonnée. Mais s'en rendre compte de manière si brutale la rendait à la fois hargneuse et désireuse plus que jamais de marquer son territoire, de montrer par a+b que cette bikini girl n'avait pas sa place dans leur couple et que le cœur d'Adrian était effectivement pris, il ne mentait pas... cette dernière s'enfuit à grandes enjambées, manifestement effrayée par le comportement de l'italienne, qui s'adoucit aussitôt en croisant à nouveau le regard du bel australien de ses prunelles turquoises. Je suis désolée amore... je suis très possessive quand je m'y mets et la leçon que cette fille va devoir retenir c'est de ne pas chatouiller une italienne de trop près en la matière ! Tu ne me pensais pas capable de te plaquer contre un mur ? arqua-t-elle un sourcil de défi, notant en son âme et conscience de renouveler l'expérience, alors qu'elle s'emparait des lèvres de son homme avec... fureur. Je hais toutes les femmes qui s'imaginent pouvoir te toucher...

Mais alors qu'ils s'étaient retrouvés après la première partie de compétition d'Adrian, le jeune homme ne s'attendait pas à ce qu'une fan s'introduise dans sa loge privée et qu'elle vienne directement foutre le bordel. Ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas subi ce genre de choses, parce qu'il évitait toujours les foules. Pourtant en tant que mannequin et surfeur de haut niveau, il devrait apprécier cela mais quand on se fait harceler par des paparazzis et tous les fans qui portaient bien leurs noms de « fanatiques », on ne pouvait qu'être parano. Bref, il avait fait tout fait pour éloigner la jeune femme en bikini parce qu'il ne voulait pas que Bambi intervienne, mais celle-ci le fit et de fort belle manière. Le jeune homme était fier de sa petite amie, et ça lui donnait du baume au cœur de voir ça. « Je suis heureux de voir que tu es possessive... Au moins je ne serais pas seul ! » sourit-il, ça lui changerait de son ex-petite amie du coup. Sa Bambi était vraiment parfaite à ses yeux. « Non, je me doutais que tu serais capable de faire ça mais je ne m'y attendais pas. Je suis agréablement surpris. » il ne put terminer sa phrase puisqu'elle venait l'embrasser furieusement comme si elle marquait encore plus son territoire. « Je tuerais tous les hommes qui oseraient te toucher mon cœur. » surenchérit-il pour montrer clairement qu'elle lui appartenait, tout autant qu'il lui appartenait à elle.

Toute cette scène prouvait une chose : le fait que les deux amants ne se connaissaient pas encore bien et possédaient un long chemin à parcourir avant que ce ne soit vraiment le cas. Mais Bambi avait une confiance absolue en l'avenir, l'envie de croire en leur histoire, en ce qu'ils en feraient de merveilleux, comme ils le faisaient un peu plus chaque jour. Autant dire que l'italienne fut rassurée au delà des mots en comprenant que son homme n'était pas choqué par sa possessivité, bien au contraire... Tu es possessif dois-je comprendre ? Et dire que j'avais peur que tu ne trouves ça lourd... la jalousie me bouffe, parfois expliqua-t-elle, à bout de souffle après leur nouveau baiser. Une nouvelle marque de son territoire, la preuve ultime qu'il lui appartenait, preuve dont elle avait besoin, mais lui également sans doute. J'aime plus que tout te surprendre... et encore, tu n'as pas tout vu ! A peine ses lèvres apposées à son cou qu'elle fit un petit suçon. Léger, mais bien présent. Alors tue-les tous... ils sont trop nombreux et je ne veux pas qu'ils me souillent, je ne veux que toi...

Adrian se rendait compte qu'il ne pouvait pas se protéger comme il le faudrait pour éviter que ce genre de scène ne se reproduise à l'avenir. Pourtant ses parents lui avaient proposé d'avoir des gardes du corps comme avant, quand il était plus jeune mais il se trouvait trop âgé pour cela. Sauf qu'avec la présence d'un garde, cette garce ne serait jamais entré dans la loge... Il faudrait donc qu'il en discute de nouveau avec sa vénérable Mère qui serait certainement inquiète en apprenant cette « agression ». Mais ce n'était pas grave, parce que le plus important c'était que Bambi montrait qu'il lui appartenait vraiment et c'était ce que le jeune homme réclamait le plus. Il ne voulait plus vivre le cauchemar subi à cause d'Elena. « Je veux que nous n'ayons aucun secret pour l'autre. Et je préfère que tu sois jalouse, parce que c'est une preuve parfaite de ce que je représente pour toi... » avoua-t-il d'une voix douce avant qu'il n'admette qu'il avait été agréablement surpris de se retrouver plaquer contre la paroi de la loge. « J'ai hâte de tout voir... Même si je préfère découvrir au fur et à mesure, parce que ça veut dire que nous aurons un bel avenir. » assura-t-il d'une voix douce tout en sentant la jeune femme lui faire un suçon, puis elle lui faisait savoir qu'elle allait haïr tous les femmes qui souhaitaient l'avoir, ce à quoi il répondait qu'il tuerait tous les hommes qui oseraient la toucher. « Promis je le ferais ! Je ne veux que toi aussi ma chérie. Pour le plus longtemps possible. »

Bambi n'avait pas eu conscience, avant aujourd'hui, que la notoriété d'Adrian puisse être aussi lourde à porter. Non pas pour elle, mais surtout pour lui. Les groupies et autres fanatiques savaient très bien dépasser les bornes à la vitesse grand V si on les laissaient faire, tant et si bien qu'un rien de crainte s'insinua bientôt dans son esprit. Je veux que tu me dises tout également, aucun secret... si jamais l'un de tes fans recommence ce genre de choserie je veux que tu m'en parles, on se battra ensemble... et puis pour tout le reste aussi... La notoriété de l'italienne restait très secrète du fait des activités de son père, et il était encore un peu tôt pour que la jolie brune ne passe à ma confidence là dessus. Il lui fallait du temps, comme pour tant d'autres choses... Mais nous avons un bel avenir ! N'en doute pas... reprit-elle juste avant son suçon, en lui caressant délicatement la joue. La tendresse dont elle faisait actuellement preuve contrastait si agréablement avec la violence dont elle avait été dotée plus tôt que c'en était presque choquant. J'aime t'entendre dire ça mon ange... dis-moi, tu as combien de temps avant ton dernier round ?

« Cela ne m'était plus arrivé depuis un an et demi... » dit-il d'un air pensif mais ça se voyait littéralement qu'il était marqué parce qu'il venait de se passer. Il détestait tellement ça, mais il ne pouvait pas y échapper vu sa notoriété. « Je pense que ça n'arrivera pas de sitôt... Mes parents vont en profiter pour me coller un ou plusieurs gardes du corps pour me protéger. Mais oui mon cœur, tu seras la première à le savoir. Je veux même t'avoir à mes côtés pour toutes mes compétitions maintenant » admit-il avec une sincérité déconcertante, montrant réellement cette vulnérabilité qu'il cachait aux yeux du monde généralement. « Je n'en doute pas... Même si la vie est un chemin étrange semé d'embûches, ensemble on surmontera tout. » sourit-il tendrement avant de l'embrasser. Elle demanda finalement combien de temps il lui restait avant le début de son round. Il se mit aussitôt à regarder sa montre, puis il reporta son attention sur sa petite amie. « Une petite demi-heure... L'autre nous a gâché du temps. » dit-il tristement, parce que ça voudrait dire qu'il devait remettre sa combinaison pour reprendre la compétition.

Bambi fut la première étonnée d'entendre que les parents d'Adrian en personne risquaient de lui coller un ou deux gardes du corps aux basques. Si cela empêcherait certaines groupies de s'approcher trop près de son homme, ainsi que certains fanatiques d'aller au bout de leurs idées cruelles, l'italienne n'en n'était pas pour autant rassurée par l'idée. Tes parents iraient jusqu'à te faire protéger ? Tu me diras... j'ai un garde du corps aussi. Discret, qui ne se montre pas et ne doit pas se montrer, mais il est bien là... est-ce que... les tiens diraient à tes parents que tu me fréquentes ? La perspective de rencontrer une illustre famille mit aussitôt une pression incroyable sur les épaules de la jolie brune. L'impression de ne pas être à la hauteur de leur fils se fit sentir d'autant plus fortement, d'un coup d'un seul... Je vais la buter... hein que j'ai le droit amore ? Elle nous a empêché d'aller au bout de notre idée ! esquissa-t-elle une moue désapprobatrice, avant de porter ses lèvres à la joue d'Adrian. Cours champion... ramène moi cette coupe !

« Mes parents me surprotègent depuis tout petit. Et encore plus depuis le jour où j'ai remporté un titre planétaire en surf, à l'âge de quatorze ans. Ce n'était que dans les catégories jeunes, mais tout de même il y avait déjà des fanatiques... » grimaça-t-il tout en se remémorant cet événement qui aurait pu être l'un des plus beaux jours de sa vie, mais qui s'était presque transformé en cauchemar. « Non je préfère en parler moi-même. Quand tu seras prête à les rencontrer ma chérie... » dit-il doucement. Il se doutait qu'elle ressentirait une sacrée pression à l'idée de rencontrer ses parents. Même si au final, Adrian ne voulait pas trop se retrouver face à son père à cause de son infidélité etc. Finalement, il lui fit savoir qu'ils n'avaient que très peu de temps vu que la groupie avait réduit considérablement leur temps de pause. « Oui, tu peux la tuer... Cela nous ferait des vacances ! » sourit-il malicieusement alors qu'elle lui faisait signe d'y aller. « Promis ! ». Il lui vola un baiser avant de se remettre en tenue, puis il repartit vaquer à ses occupations. Son dernier round fut à la lumière de ces trois autres et il se qualifia facilement la phase à élimination directe. Après avoir remporté sa qualification pour les huitièmes de finale, en battant le tenant du titre, il revint à sa loge pour retrouver sa petite amie. « Pour la suite, ça sera demain chérie. On retourne à l'hôtel ? »

Ils ont eu raison, tu sais... à avoir tant de succès si jeune, tu risquais gros dans ce monde de requins ! Je crois que si j'étais maman, j'aurais la même réaction... je ne suis pas italienne pour rien je suppose ! Pour moi le cocon familial c'est capital... et je suis rassurée de savoir que tes parents ont à cœur ton bien-être... reprit-elle en s'emparant de la main d'Adrian, sentant que cette époque n'était pas rose, ni évidente à évoquer pour lui. Manifester son soutien paraissait capital pour Bambi, qui esquissa un sourire bienveillant la seconde d'après. Si tu m'écoutes je ne serais jamais prête... n'hésite pas à me bousculer un peu là dessus rit-elle de façon gênée. Ses frayeurs reprenaient le dessus à cette idée, surtout que le bel australien avait eu une histoire importante qui l'avait presque conduit au mariage... pas évident de ne pas ressentir une abominable pression d'un coup d'un seul. Ceci étant, le sujet passa rapidement, ce qui permit à l'italienne d'éclater de rire. Je note de la buter dès que je la recroise, compte sur moi ! s'exclama-t-elle avec un sourire taquin sur les lèvres, lui mettant une petite tape sur son fessier divinement musclé histoire de lui porter chance, et cela fonctionna puisque Adrian passa cette nouvelle étape haut la main, c'était le cas de le dire. Lorsqu'il lui revint, manifestement fier, c'est à bras ouverts que la jolie brune l'accueillit au sein de la loge. Retourner à l'hôtel ? Évidemment ! On sera protégés des groupies là-bas... Petit clin d’œil complice.