Je soupirais, la situation m'étant alors difficile. Je voulais convenir à tout le monde, mais ce n'était pas le cas. Louison m'en voulait d'aller voir Camila et je le comprenais, je le concevais mais... je devais aller la voir, c'était plus fort que moi, malgré que je sache pertinemment que ça faisait mal à celle que j'aimais. J'étais désolé, ça se voyait sur mon visage, dans mon regard, mais ça ne changeait pas grand chose. Allez changer l'humeur d'une femme blessée. « Trouve-le s'il te plait... Même si je dois dormir dans le canapé en bas » Je voulais qu'elle soit chez moi, dans mon lit, imprégnant mes draps de son odeur. Mais elle semblait pas vouloir alors ouais... quitte à dormir dans le canapé, je lui laisserai le lit. « Je vais pas te perdre » Ou peut-être que si, seul l'avenir nous le dira mais en attendant, j'allais tout faire pour me rattraper de ce qui se passait ce soir. Comme quoi, seules dix minutes pouvaient tout faire foirer. Dire que j'avais prévu la super soirée ce soir dans ma chambre en after, puisque je savais depuis la veille que j'avais le go pour faire du nénuphar, tout volait en éclat. L'imitant en me calant contre le bar, venant même m'assoir pour m'épargner le moindre effort, je posais mon regard sur elle avant de baisser la tête. « Je vais juste parler. Je rentre pour sur chez moi ce soir, te retrouver si tu y seras déjà » Me pinçant les lèvres, je prenais une grande inspiration avant de hausser les épaules. « Si tu n'y seras pas, je sais que j'ai l'artillerie lourde à sortir mais je te lâcherai pas, je t'abandonnerai pas » Et ouais, je sais que sa patience a des limites, comme pour tout le monde. Mais j'allais pas atteindre la limite.

Un faible sourire traverse ton visage décomposé. Si tu trouves le chemin de sa chambre, tu ne vois pas pourquoi il dormira sur le canapé. Il sait très bien que tu n’arriveras pas à proposer cette séparation. Il sait très bien que tu es totalement éprise de lui. Par conséquent, si tu trouves le courage nécessaire pour monter tous ces escaliers menant à votre sanctuaire, ce sera uniquement pour fusionner avec lui, quelle que soit la manière. Bref, tes coudes cloués sur le comptoir, tu te concentres sur ton verre sans grand optimisme pour la fin de votre soirée qui se voulait être la cerise sur le gâteau. « Ok, d’accord » Tu tords ta bouche dans tous les sens et avales ensuite le contenu de ton verre cul-sec pour amoindrir ta douleur « Pluton… » l’interpelles-tu en empoignant son biceps pour l’amener à se tourner vers toi et à surtout relever sa tête « Écoute, je crois que tu as réussi à me réparer comme il faut, maintenant j’ai juste peur que tu me casses de nouveau, c’est tout. » Ce n'est pas rien quand même. Il t’a sorti d’un désert bien aride le jour et terriblement glacial la nuit, mais tu sais qu’il peut t’y renvoyer assez vite, c'est ça le pire. « Je ne vais pas te courir après, tu sauras où me trouver » Tes mains encadrent son visage pour que tu puisses l’embrasser du bout des lèvres et caresser ses joues de tes pouces « Ne me laisse pas toute seule longtemps, foire pas, prouve aux autres qu’ils ont tort s’il te plaît… » Prouve lui qu'elle a surtout tort. Tes prunelles se font ensuite plus insistantes et suppliantes. « T’es mon mien hein ? »

Je tentais. Je tentais vraiment tout pour qu'elle se sente mieux, en confiance. Je n'allais pas la trahir, c'était une certitude. Je savais que je pouvais faire face à la tornade Camila. Seulement, elle, elle pensait que je pouvais céder aux caprices de la future princesse de Belgique. Et c'était ce qui posait problème dans l'histoire. « Je sais... je comprends. C'est... j'ai peur aussi de te briser, mais pas de la manière que tu crois » C'était ma plus grande peur dans le fond, briser tous ceux qui m'étaient proches. J'avais brisé Tanja, Camila, Willa même... Et Louison ? J'osais espérer que non. « Tu vas dans ma chambre ? » demandais-je alors en confirmation, alors que mon regard se plantait dans le sien, à la recherche d'une réponse sans mot. D'autant plus que son visage se rapprochait du mien, encadré par les mains de ma belle. Ouais, j'osais croire que j'ai eu les bons mots qui avaient su la calmer. « Promis. Pas longtemps, je me tiens à carreaux et je te reviens le plus vite possible » Et alors que sa question faisait battre mon coeur un peu plus fort, je hochais doucement la tête avant de coller mon front au sien. « Ton tien à toi et toi seule » Et pour sceller ça, je venais poser mes lèvres sur les siennes à mon tour, dans le but de sceller tout ça dans un baiser. Rien de langoureux pour l'instant, juste lèvres contre lèvres. « Danse pour de vrai avec moi maintenant »

À un moment donné, il faut que tu mettes du tien pour que ça fonctionne, tu dois lui laisser une chance, quitte à ce que tu te ronges les ongles jusqu’au sang. Il vaut le coup, tu veux prendre ce risque, comme tu l’as déjà pris en lui laissant une chance de te conquérir tout entière. C’est juste qu’en trois mois, il a bien progressé en toi au point de s'enraciner dans plusieurs couches de ton être. Du coup, le déraciner va forcément laisser un trou béant si cela doit arriver. « Hein… Quelle manière… » marmonnes-tu, ne sachant pas très bien de quelle façon il pourrait te péter en mille morceaux, autre que par la trahison et le retour vers cette femme. Et non, tu ne vas pas lui confirmer que tu te faufileras dans sa chambre quand tu seras totalement stone. Pourtant, s’il est aussi doué que d’habitude pour te décrypter, il devrait déjà savoir que tu finiras par chez lui. Par contre, s’il vient à trop tarder, tu t’éclipseras sans te retourner, pour ton honneur. Puis, pour gagner un peu plus de ta confiance, tu attendras qu’il tienne sa promesse. Les mots c’est bien joli, les actes, c’est beaucoup mieux. Vos fronts adhérant l’un à l’autre, tu changes subitement de masque pour laisser Louison l’adolescente revenir sur le devant de la scène. Ses lèvres se collent aux tiennes avec douceur. Tu prolonges ce contact quelques secondes en frôlant vos bouches par un lent mouvement de ta bouille de gauche à droite « Oui, viens imprégner ma peau de ton odeur, pour que ton absence soit moins difficile à supporter » Mettre un genou à terre en plein milieu d’une bataille, ce n’est pas facile, mais c’est tout ce que tu te vois capable de faire quand il te regarde pareillement. Faut pas croire que t’as signé l’armistice, il t’énerve toujours un peu d’agir comme ça, mais tu ne veux pas le quitter en mauvais terme. Ça n’en vaut pas la peine. Tu ne vas pas la laisser gagner. « Slow, zouk ou macarena ? » plaisantes-tu en liant tes doigts aux siens pour l’attirer plus loin que le bar, au milieu de quelques tables dressées pour l’occasion. Tu lui tends ensuite le dos de ta main en papillonnant exagérément des cils « Faites moi valser si vous en êtes capable Sir Westerberg » dis-tu d'un air provocateur et légèrement hautain. C'est sûrement cette Louison la plus agréable, celle qui est drôle et pleine d'auto-dérision. Celle qui se fout du regard des autres et qui ne souhaites qu'une chose, être heureuse.

J'avais comme une malédiction et ouais, j'avais peur de la briser. C'était peut-être ça qui me suivait depuis ma naissance : j'étais incapable de garder une fille à mes côtés, malgré les sentiments forts que je pouvais ressentir. Tanja et Camila en étaient les preuves. Louison... je redoutais de la perdre un jour, elle qui avait su me faire renaître de mes cendres sans que je m'y attende. Et voilà, j'avais réussi à l'attendrir, à lui faire rentrer les griffes et c'était tout ce que je voulais dans le fond. Mes lèvres contre les siennes, elle se laissait faire à mon plus grand plaisir, les frôlant légèrement. Et ouais, je proposais une danse, pour sceller cette pause dans la dispute qu'on venait d'avoir, qui reprendrait peut-être ou peut-être pas à la fin de la soirée, une fois dans ma chambre si elle y sera. « Avec plaisir mon amour » Oui, passer du temps avec elle me faisait le plus grand bien et je rechargeais les batteries mine de rien. « Zumba me parait être une bonne idée non ? » Encore l'humour qui faisait des siennes mais hey, j'étais un peu le pire dans la catégorie, même si on m'accorde pas de réel award pour ça. Main dans la main, elle m'attirait un peu plus loin du bar, afin de coller mon corps au sien. « Ce serait avec plaisir princesse Chamberlain de France » répétais-je sur le même ton qu'elle avait employé, rentrant dans ce petit jeu de rôle qui nous faisait bien rire tous les deux. Au moins, les tensions étaient écartées et c'était le principal. Et puis sur le rythme de la musique, on se mettait à danser tous les deux, tantôt collés, tantôt séparés, pour mieux se retrouver. Et finalement, à la fin de la danse, je venais chercher une nouvelle fois ses lèvres pour un baiser langoureux. Capturant son visage entre mes deux mains, le regard plongé dans le sien, je posais mes lèvres sur le bout de son nez. « Je t'aime Louison... je t'aime toi » que je concluais, caressant le dessous de ses yeux de mes pouces, invariablement connecté à elle.

Il n’est pas encore parti, pourtant, il te manque déjà. Tu pourrais très bien l’attendre pour quitter la soirée avec lui, mais il semblerait que ce ne soit pas ce qu’il veuille, sinon il te l’aurait déjà proposé. Bizarre. Du coup, tu ignores totalement comment tu vas rejoindre son appartement. Ça se trouve, tu vas gerber en cours de route, te faire une nouvelle fois agresser ou te faire faucher au bord de la route. Parce que c’est peut-être comme ça que tu vas finir la soirée après tout, de toute manière c’est déjà écrit. Alea jacta est ! Ainsi, si ce sont tes dernières minutes avant un repos éternel, tu préfères les passer avec lui, non pas à vous crêper le chignon, mais à vous aimer, encore un peu plus fort. Tu acceptes alors sa seconde requête sans rechigner, avec plus d’entrain et un sourire qui égaie ta frimousse pessimiste. « Zumba ? Tout ce que tu veux bébé, t’as un corps qui se prête à tout » Tu ris franchement, incapable de te contenir en l’imaginant se déhancher sur toute sorte de rythme. Tu l’emportes à l’écart du bar et tu te cales sur ses pas pour communier du mieux que tu peux avec lui. C’est carrément maladroit, vous vous entrechoqués parfois violemment, mais vous vous amusez, comme vous le méritez. La fin de votre danse improvisée se fait ensuite plus lente et rapprochée. Ton petit-ami harponne tes lèvres pour t’embrasser et tu flanques tes mains sur ses fesses pour ajouter plus de piment à ce baiser chaud bouillant. Sa bouche se pose soudainement sur le bout de ton nez à t’en faire loucher. Tu lui délivres aussitôt un faible sourire en escaladant son dos de tes mains pour attraper son crâne « Je t’aime Pluton » lui renvoies-tu dans un murmure pour que vous seuls pussiez l’entendre. Tu l’avais de toute façon assez crié comme ça sur scène, tout le monde était au courant que Louison Chamberlain était amoureuse de Pluton Westerberg. « J’ai hâte d’être à toute à l’heure tu sais, loin de tout ça, rien que toi, moi et ta chambre d’étudiant que j'aime » Tu te laisses simultanément bercer par ses pouces qui te caressent tendrement puis, tu croques dans un de ses doigts qui englobe une de tes joues pour le réveiller « Enfin, si mon coeur me mène à ta chambre...» le taquines-tu en haussant tes épaules comme une enfant « Je dois te dire au revoir maintenant ? J’vais sûrement aller fumer devant avant de prendre la route… J’crois que j’ai eu ma dose de bal. » Tu te penches par la suite vers une de ses oreilles en t'agrippant à ses trapèzes. Tu effleures de tes lèvres sa peau avec malice en prenant une voix ténébreuse « J'suis prête pour passer à l'after, si tu vois ce que je veux dire. » susurres-tu avant de mordiller faiblement son lobe entre tes dents.

Il fallait dire ce qui était, Louison était pleine de surprise. Passer de l’énervement plus que présent à un état émotionnel plus doux, sensible. Elle finissait par me laisser revenir vers elle, comme si de rien était. Une danse proposée par mes soins semblait lui ravir pour l’instant et je venais me laisser emporter par ses mouvements. Elle comme moi savions que ce moment serait interrompu mais je préférais ne pas y penser, préférant de loin me perdre dans ses yeux. Louison, je l’aimais et j’espérais que ça puisse continuer comme ça, malgré les obstacles sur notre route. « Pas sûr que je puisse vraiment gérer aujourd’hui mais un jour, cap ! » J’avais jamais dansé la Zumba mais qu’importe, c’était quand même faisable. Mais pas pour ce soir. Ce soir, je voulais être proche d’elle, je voulais fusionner avec elle une nouvelle fois, pour la première fois depuis deux semaines et la zumba n’aiderait pas vraiment. Et une fois que notre danse était enfin terminée, c’était plus calme, bien que le cœur battant, que je la réconfortais une nouvelle fois. Je pouvais pas vraiment faire plus que ça. Lui dire que je l’aime, lui dire qu’il ne se passera rien. Oui, c’était tout ce que je pouvais faire. « Attends moi… Passe voir Suzy, Côme ou même ton amie de l’autre soir, que sais-je.. mais attends-moi. Ce sera pas long » que je finissais par demander en la regardant droit dans les yeux. Ouais parce que ses mots, ils me faisaient de l’effet mine de rien. L’after, nous deux dans le même lit. Oh oui, moi aussi j’ai hâte. « J’aime pas monter en voiture quand t’es pas dedans… » J’avais confiance en elle. Je savais qu’il ne m’arriverait rien si elle était présente avec moi et ouais, je voulais rentrer à ses côtés. Glissant ma main dans son dos, glissant à ses fesses, j’étais prêt pour passer à l’after moi aussi. « Mais laisse-moi le temps de m’imprégner de toi avant… tu vas me manquer » soufflais-je dans son oreille alors que je continuais à bouger doucement avec elle. Et calmement, je posais mes lèvres contre les siennes, l’embrassant encore, ne pouvant pas m’empêcher de me délecter de cet échange.

Tu aurais voulu que cette danse ne cesse jamais. C’est vrai, quand tu tourbillonnes avec lui, tu en oublies presque la dernière étape de la soirée qui vous séparera très bientôt. Pis quand tu te perds dans son regard, le temps semble s’arrêter. Plus personne n’a alors d’importance. Le reste se fige, le monde vous appartient presque. Tu te sens invincible et partageant ce pouvoir avec lui. En tout cas, tu espères qu’il ressent cette sérénité et ce flot tranquille qui vous porte tous les deux. Malheureusement, le petit parasite Camila s’infiltre de nouveau dans ta conscience. Tu commences à t’essouffler ici. Plus vite, tu te barres, plus vite, il aura sans doute envie de te chercher -ou pas-. Disons qu’il raterait une jolie fin de soirée en ta compagnie, parce que l’after, tu l’attends presque comme le messie là. Tu veux sceller vos déclarations communes par le plaisir charnel. Cela fait plus de deux semaines que vous n’avez pas fait crac-crac et ça commence à faire long « D’accord… Je t’attendrais mon amour. J’suis ton talisman anti-accident c’est ça ? Ton porte bonheur ? » Tu souris et frottes énergiquement le bout de ton nez au sien avant de te raidir quand ses mains baladeuses se posent sur tes fesses. Tu te cambres légèrement et t’habitues très rapidement à son emprise divine sur ton postérieur « Imprègne toi autant que tu veux, frotte toi, encore plus fort. Fais quelques jaloux » répliques-tu en continuant de te balancer contre lui. Vos lèvres se mélangent et se dévorent. Tout à l’heure, j’ai dit que tu te sentais invincible avec lui, mais lui seul te rend quand même vulnérable. « J’espère que tu es encore en état de fonctionner » Tu pouffes de rire et mordilles ta lèvre inférieure en passant les premières phalanges de tes doigts dans son pantalon « Dépêche toi, que je te montre combien je t’aime » le chauffes-tu en arquant un sourcil de manière éloquente. Bien que tu l’invites à débarrasser le plancher, tu n’arrives pas totalement à te défaire de lui. C’est si dur de l’envoyer dans les griffes de celle qui représente la plus grande menace pour votre couple… « Fais gaffe, à trois heures pétantes, je disparais comme Cendrillon, sauf que je ne laisserais pas une pantoufle de verre, je laisserais une culotte en dentelle moi... Faudrait pas qu'un autre type tombe dessus et vienne me la rapporter pour que je l'essaie hein ? »

« Ouais, mon porte-bonheur. T’es mon porte-bonheur » que je disais avec le sourire sur les lèvres, parce que ouais, je n’avais pas envie de prendre une nouvelle fois la voiture sans qu’elle soit au volant. Et dans le pire des cas, je me cacherai les yeux ou encore si je ne cesse de la fixer elle et son joli minoi. Mais pour ça, il fallait qu’elle m’attende, qu’elle ne s’en aille pas sans moi… et de toute évidence, elle m’attendra, ce que j’avais osé espérer comme réponse. « Merci.. » Et alors que je me collais un peu plus à elle, je cherchais à avoir ma dose de Louison, histoire que ma jauge soit remplie à fond quand j’irai voir Camila. Mais de toute façon, elle n’avait pas de mouron à se faire, je savais bien qu’elle était éprise d’Abelard, vu les réactions qu’elle avait pu avoir. C’était lui qu’elle voulait, pas moi. Donc pas de danger dans le fond. « Évidemment, je n’ai pas bu moi… J’espère même que ça va mieux ton ébriété parce que sinon, taxi » Et je ne rigolais pas pour le coup. Pas envie d’avoir un nouvel accident parce qu’elle se serait un peu trop déportée sur la gauche. Je voulais rester en vie donc faudra qu’elle me fasse plaisir. « Promis, je ferai vite » que je disais alors. Oui, je n’allais pas m’attarder trop de toute façon, c’était surtout pour la réconforter et l’aider à aller mieux. « Vaut mieux que j’y aille tout de suite du coup, parce que j’ai pas envie qu’un Enzo ou un Liam vienne te piquer à moi sans que je comprenne vraiment ce qui se passe » Je lui volais un nouveau bisou, puis encore un nouveau. « Je fais vite, pense à moi… Pense à tout à l’heure bébé » Je lui mordais doucement la lèvre inférieure avant de l’embrasser une dernière fois pour ensuite la quitter pour aller rejoindre mon ex.