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{every moment matters}
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Ouais j'avais déconné l'été dernier. Mais c'était fini, c'était terminé cette histoire... Même maintenant, je savais que Camila ne m'avait pas trompé avec Abelard. Mais ça ne changeait pas que maintenant, elle était amoureuse de lui. Alors c'est ça ? Ma tromperie avait ça comme répercussion ? La perdre pour qu'elle aille dans les bras d'un autre. J'avais le coeur brisé, j'avais le coeur en miettes et si je m'écoutais, je serais resté dans ma chambre à broyer du noir toute la journée. Mais non, j'avais prévu de passer du temps avec Louison et j'en profitais pour me changer les idées. Certes, on parlait de Camila mais.. on changeait très vite de sujet. « Parfait » Au moins, ça me prouvait qu'elle appréciait ma compagnie au point de vouloir me changer les idées, et peut-être même éteindre les sentiments que je ressentais pour la future princesse de Belgique. Quoiqu'il en soit, la rive était à portée de vue et il fallait encore quelques efforts pour y parvenir. La Mather les fournissait de façon assez directe et rapide, ce qui m'arrachait un sourire. Ouais, je la suivais, sans aucun doute, mais sans forcément m'épuiser de suite. Alors quand j'arrivais - c'était pas trop tôt - elle se mit à courir sur moi... et tomber quand nos gilets entraient collision. La relevant, je n'hésitais pas à la débarrasser de ce gilet bien trop imposant sur son corps. Voilà qui était bien mieux pour pouvoir la mater. Mais avant tout, je lui offrais ce baiser qu'elle voulait tant, espérant qu'il efface la douleur ressentie de la chute arrivée juste avant. Puis à mon tour, je retirais ce que je portais. Gilet de sauvetage, casque. Le tout se retrouvait sur le kayak et je laissais le sac à dos par terre, préférant partir à l'aventure pour découvrir les alentours. C'était sans compter le petit bout de femme qui venait s'agripper à moi par l'arrière, ses mains sur mon torse et ouais, je souriais. Bizarrement, j'aime l'avoir contre moi, par une simple étreinte telle que celle-ci. Encore plus quand je sens ses lèvres se déposer contre ma peau, et là c'est un sourire qui s'agrandissait sur mon visage. Enfin... jusqu'à ce qu'elle finisse par essayer de me mordre. « Aïe ! » J'exagérais, bien sûr, c'était loin de faire mal mais ce petit jeu m'amusait. Surtout quand à la suite, elle venait glisser ses mains vers l'élastique de mon maillot de bain. « Tu crois que je le suis ? Moi j'pense que tu l'es... j'ai envie de te manger toute crue » Et je me mordais la lèvre, sentant l'élastique claquer contre le bas de mon ventre. Aoutch. « J'ai toujours des sales idées quand je te vois me bouffer du regard » que je disais à présent face à elle, approchant mon corps du sien alors qu'elle cherchait à défaire le haut de son maillot de bain. « Je crois qu'il y a une partie de la mer qui est dans une grotte là-bas... mais on peut très bien se baigner ici, à la vue de tous... en train de cramer au soleil » Ouais non, j'avais très envie d'aller voir ce qui se passait sous la roche et j'étais persuadé que le lieu pouvait être magique. Et sans touristes un peu trop voyeurs.

Pluton, c’est encore un Kinder Surprise pour toi. T’as bien grignoté l’extérieur, mais t’es encore confrontée à cette fichue coquille qui renferme sûrement quelques secrets. T’es sûre qu’en l’ouvrant, tu tomberas sur un de ces maudits puzzle qui te cassera les méninges, mais qui t’empliras néanmoins de bonheur si tu arrives à l’assembler. Ouvrir ou pas ouvrir, telle est donc la question. Pour l’instant, tu te focalises sur l’instant présent et sur cet endroit paradisiaque qui vous accueille. Cependant, tu ne peux pas t’empêcher de le provoquer un minimum. Quand ses yeux admirent avec gourmandise tes courbes, tu te mets à vriller complet. Ton coeur s’emballe, tes cils papillonnent à toute vitesse et la région sous ton nombril s’enflamme. Quand il t’approche, tu lâches instantanément ta ficelle, comme hypnotisée. Tes mains disparaissent dans ton dos et ton corps se met à se tortiller. Il vient t’embrasser ? Dites lui qu’il vient l’embrasser ! Eh bien non. Tu ne montres pas pour autant ta déception et hoches de la tête pour accepter le plan qu’il te propose « Non non, allons-y ! Je te laisse mener l’expédition, t’as l’air à l’aise ! » Tu le laisses emboiter le pas et le suis à ses côtés pour rejoindre cet endroit plus reculé dont il t’a parlé « Ton rêve c’est d’être guide touristique ou quoi ? Parle moi un peu de toi, t'as dit que tu étais le dernier de ta fratrie, ça veut dire que t'as des frangins et frangines ? » lui demandes-tu pour essayer d’en apprendre plus sur lui. Sur votre chemin, tu escalades quelques rochers et sautes de pierre en pierre pour éviter de mouiller tes pompes. Lorsque le terrain redevient plat et praticable, tu aperçois au loin cette fameuse grotte qui héberge une partie de la mer en son sein. C’est splendide, dommage que tu n’aies aucun appareil pour immortaliser ce moment. T’espères toutefois que tes yeux s’en chargeront et garderont cette image pour le restant de ta vie « Il faut y aller à la nage on dirait bien… » Effectivement, il n’y a pas d’autres solutions pour s’y rendre, tes Converses vont prendre l’eau. « Ohhhh, si on grimpe ce rocher, on pourrait se faire de ces plongeoooons ! » indiques-tu à Pluton en pointant une petite falaise bien escarpée proche de la grotte. « Fin, j’sais que t’en es pas capable, t'es qu'une grosse poule mouillée !  »

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Il fallait l’avouer, Louison était une fille très attirante mais surtout très intéressante. Sa complexité était telle qu’elle m’avait intrigué dès le premier soir. Ses changements d’humeur assez brusques étaient un mystère pour moi mais j’étais prêt à prendre le risque d’avoir des réponses à mes questions, à gratter un peu plus pour la connaître. Mais en attendant, je profitais de l’instant présent, de cet instant qui était qu’entre nous. Un souvenir de plus pour ce duo de bras cassés qu’on pouvait être. Et autant dire, on faisait la paire. On se retrouvait dans cette crique, plus que magnifique avec les kayaks qui nous attendraient patiemment sur ce bord de plage. Alors qu’elle avait défait la ficelle de son maillot de bain, je profitais de ma proximité pour lui rattacher, sans forcément l’embrasser. Sourire en coin, je fis en sorte de la frustrer un peu histoire qu’on se lâche un peu plus tard. Non mais je vous ai dit à quel point je la trouvais sexy cette fille ? « Non, journaliste. Mais j’adore visiter les beaux endroits que la terre a à nous offrir … comme ce bout de terre. Puis les étoiles. Et ouais, j’suis le dernier d’une fournée de triplés. Jupiter, Neptune.. puis Pluton. Tu me crois si j’te dis qu’on est pas nés le même jour ? » Un peu trop d’informations d’un coup, mais qu’importe. J’adorais parler de mon frère et ma sœur, de ce lien inexplicable qui nous liait. D’ailleurs, j’étais bien trop déçu d’avoir du laisser ma sœur repartir en France alors qu’elle était là la semaine passée. Quelques petites escalades et nous voilà de nouveau sur la terre ferme. « Et toi, t’as de la famille ? Une fratrie ? » que je demandais, vraiment intéressé par la réponse. Puis on apercevait tous les deux la grotte au loin, accessible que par la nage, ce qui me faisait sourire. Dire qu’on aurait pu contourner tout ça avec les kayaks. Pas grave. Attrapant la main de Louison, je l’attirais avec moi vers la petite falaise alors qu’elle me défiait. « Viens, on va le faire. Main dans la main, chiche ? » Même que je me mettais presque à courir pour accéder à la pointe de ce pic, découvrant alors la hauteur qu’il fallait qu’on saute pour accéder à la mer et peu de temps après à la petite grotte. « T’es prête ? » que je demandais, sourire en coin avant de venir glisser ma main libre dans sa nuque pour l’embrasser, histoire de lui donner une once de courage. « Si tu sautes avec moi… t’auras droit à beaucoup plus » Un peu de motivation dirons-nous.

Il te frustre. C’est certain. On verra qui craquera le premier. Tu t’aventures donc à l'intérieur de cette île morcelée et fais la discussion sur le chemin pour la grotte. Tu apprends ainsi ces études de manière indirecte, son goût pour les voyages, sa passion pour les étoiles. Le type de gars qui n’a pas qu’une queue entre les jambes, mais également un cerveau bien rempli. Il vend du rêve, cependant, quand il t’énonce les prénoms de ses frères et soeurs, tu ne peux t’empêcher de rire. Ses parents ont opté pour l’originalité, t’approuves totalement même si c’est bizarre de prime abord. « Vous êtes tous nés un jour différent ? Explique moi là ! Ta mère a dû souffrir… » Tu écarquilles tes yeux tout en prêtant attention aux pièges du lieu que tu traverses. « Moi ? Euh, oui. Deux grands frères et une petite soeur ! Le premier n’est pas loin de devenir médecin pour faire plaisir à papa et maman, l’autre peint des toiles dans un grenier et la dernière va bientôt passer son bac, j’sais pas ce qu’elle veut faire ensuite » lui confies-tu avec neutralité. Tu n’as jamais été vraiment proche de tes frères et soeurs, sûrement la faute à tes parents qui n’ont jamais pris le temps de vous réunir quotidiennement. Bref, tu soupires à la fin de ta phrase, finalement, ils te manquent tous ces cassos Chamberlain. Puis, tu t’arrêtes quand tu aperçois une sorte de bassin lagon devant toi. Tes yeux scrutent ce nouveau paysage et s’arrêtent forcément sur la falaise donnant sur l’eau. En véritable inconsciente, tu fixes cet élément de la nature que tu rêverais de braver avec envie. Tu convies également Pluton à se faire la falaise pour qu’il tente cette expérience avec toi. « Chiche !!! » t’exclames-tu en nouant tes doigts aux siens. Ça commençait à devenir votre truc ça. Le Dunster déploie alors ses jambes et te forces à courir pour rejoindre le sommet de la colline. Tu t’adaptes donc à son rythme avec tes poumons encrassés et découvres le panorama du haut de cette crête après plusieurs mètres de parcourus. C’est haut. Très haut. Tu n’en as pas pour autant le vertige, c’est plutôt excitant. Même si tu n’es pas croyante, tu fais quand même un signe de croix « Prête, je prie juste pour que cela soit profond, je veux pas mourir maintenant » complètes-tu avant qu’il ne chaparde tes lèvres pour sûrement te transmettre de son courage. « Si j’ai le droit à beaucoup plus, alors on y va ! » Ton rythme cardiaque augmente, tu presses ta paume contre celle de Pluton et commences un décompte que tu ne termines pas « Trois, deux… » Tu donnes de l’impulsion avec tes cuisses et cavale dans le vide en finissant par lâcher la main du brun. Tu hurles pour exorciser ta peur et fermes les yeux quand la flotte approche sous tes pieds. La chute ne dure qu’une ou deux secondes à peine. Ton corps frappe la surface et disparait. La respiration coupée avant l’impact, tu t’enfonces dans les abysses, profitant de cette tranquillité des fonds marins. Puis, lorsque tu te sens trop privée d’oxygène, tu te mets à battre des pieds pour retrouver de l’air. Regagnant la surface, tu inspires bruyamment en finissant par tourner sur toi même. Où est-il ? 180° plus tard, tes prunelles détectent sa bouille amusée posée sur l’eau. Tu te mets alors à nager en sa direction avec ta brasse de mémé « Tout va bien chaton ? Tu ne t’es pas mangé de récif sournois ? » lui demandes-tu en faisant du surplace pour ne pas couler. Il est trop attirant avec les cheveux ruisselants comme ça. Rappelle-toi, tu ne dois pas céder, montre toi forte un peu. « On recommence ou on va explorer ma...ta grotte ?  » le taquines-tu en sourcillant.  

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J'étais curieux de nature et disons que les dernières entrevues que nous avions eu tous les deux ne portaient pas à la découverte de nos vies respectives mais plutôt de nos corps. Maintenant qu'on les connaissait assez bien, gratter cette surface n'était pas de refus. Elle restait intéressante à mes yeux et je voulais la connaître vraiment. La considérer comme proche et non comme cette fille que je voyais de temps en temps pour coucher avec. Après tout, elle n'était pas un objet, elle n'était pas une chose que je pouvais utiliser à ma guise. « En gros, ils sont nés le 12 août en fin de soirée et je suis né le 13. Devine quel jour c'est tombé, t'as qu'une chance ! » Vu ma poisse, elle saurait trouver rapidement, j'en étais certain. « Ah ouais, vous êtes assez diversifiés.. Et toi, c'est quoi ton domaine de prédilection ? » Parce que moi, c'était le journalisme, mêlé à d'exploration spatiale mais elle ? Aucune idée. Cette discussion, bien qu'intéressante, était très vite interrompue par la vision de ce spectacle. La beauté de la terre. Une grotte accessible par la mer. Et puis, forcément, la téméraire Mather avait vu une petite falaise qui nous permettrait de faire des sauts. Autant dire que ouais, j'étais partant pour un peu de sensations fortes, chose que je n'avais pas expérimenté depuis un moment maintenant. Chiche ? Chiche qu'elle disait. Et ça me plaisait. Main dans la main, on se rendait alors en haut de cette petite falaise qui, finalement, nous montrait qu'on était quand même bien haut comparé au niveau de la mer. Je me mettais à rire à sa prière express et pour la suivre, j'en faisais de même. « Pas envie de mourir maintenant non plus » Même si bon, l'idée m'avait tout de même traversé l'esprit. Enfin, pas mourir mais ressentir une autre douleur que celle de mon cœur brisé. Et puis j'étais bien avec elle, j'en oubliais même les mots lus aujourd'hui, avant de détruire mon téléphone. Un baiser plus tard et on sautait tous les deux ensemble. Bon, bien rapidement, nos mains se lâchaient, ayant des vitesses de chute différentes. Fermant les yeux une fois proche de l'eau, mon coeur s'arrêtait au moment du passage entre l'air et le liquide. Et là, c'était la paix intérieure. Le temps s'arrête. C'était le moment de flottement, celui où plus rien n'avait d'importance. Tout ce qui comptait, c'était d'être bien. Regardant dans l'eau, je ne voyais que les bulles qui remontaient à la surface, l'air que j'avais importé avec moi dans cette eau à température ambiante. Finalement, je remontais, le besoin d'oxygène se faisant plus fort que cette paix intérieure et tout s'accélère. Bouche ouverte, je récupérais le plus d'air possible pour me sentir de nouveau vivant. Un sourire naissait sur mon visage en la voyant revenir vers moi. « Chaton ? On en vient à se donner des surnoms attendrissants ? » que je demandais pour la taquiner avant de reprendre « Tout va bien mon p'tit ourson, et toi ? Ta prière a fonctionné ? » Visiblement, vu la bonne humeur émanant d'elle. « Maintenant qu'on est dans l'eau, autant aller dans la grotte. On recommencera tout à l'heure au pire... en rajoutant du piquant » que je disais, me mordant la lèvre inférieure avant de commencer à nager vers la grotte, ne serait-ce que pour découvrir ce qui se cachait à l'intérieur. Et après quelques dizaines de mètres de nage, on pénétrait enfin dans les lieux, y découvrant un paysage à couper le souffle. La beauté de l'érosion naturelle faisait qu'on venait de se trouver un petit nid, parfait pour se reposer. Sortant de l'eau au niveau du petit banc de sable présent, je m'installais sur un caillou pas trop pointu, avant de venir m'installer à même le sable pour m'allonger et admirer la voute rocheuse au dessus de nous.

T’es tout à coup soulagée quand il t’explique que les triplés dont il fait partie sont nés sur deux jours. Avec ta blondeur, tu croyais que la mère Westerberg avait mis trois jours toi ! « Un vendredi ! J’adore, ça me porte plutôt bonheur moi » glisses-tu avant de répondre à son interrogation sur la tribu Chamberlain. Vous êtes effectivement tous différents les uns des autres, bien que tu ressembles assez à celui du milieu, l’artiste torturé « Je…j’ai suivi les traces de mes parents, j’étudie le droit pour avoir leur attention, c’est misérable. Heureusement je me suis autorisée à faire du théâtre pour respirer » avoues-tu en partant à la conquête d’une falaise. Tu défies ton suédois favori et main dans la main, vous plongez dans le vide une fois arrivés en haut. Sur le coup, toutes tes pensées fuient et ta conscience semble paisible. L’eau te fait une place, tu n’entends plus rien, que l’écho du courant aquatique. C’est lourd, angoissant et attirant. Tu pourrais te laisser crever, emporter par cette étendue infinie, cette substance liquide qui est à l’origine de tout. Pourtant, ton instinct de survie te pousse à revenir à la surface. Tu gobes de l’air en masse pour gonfler tes poumons et te diriges vers Pluton qui ressurgit aussi des abîmes. « P’tit ourson ? Ouais elle a fonctionné, j’suis toujours là pour te jouer un mauvais tour » Tu clignes un oeil et gifle l’eau pour l’éclabousser. Tu es carrément hyperactive, alors tu lui proposes très vite de poursuivre votre aventure d’une manière ou d’une autre. « Du piquant ? Les pieds liés par exemple ? » Non, tu ne vois pas comment tu pourrais rajouter du piquant à un saut dans le vide. Pluton te dira sûrement le moment venu. Pour l’instant, tu le suis jusqu’à cette grotte en nageant plusieurs mètres comme une petite grenouille. Le niveau de l’eau se réduit de mètre en mètre. Quand tu commences à avoir pied, t’extrais ton corps dégoulinant progressivement pour t’échouer comme un phoque sur un rocher bien lisse. Tu ris toute seule en imaginant la comparaison, puis, tu te rapproches du brun étendu sur le sable blanc. Tu poses tes fesses à ses côtés et essores tes cheveux au dessus de son torse pour le provoquer « Oups, j’ai fait exprès » Tu t’allonges ensuite et tentes de fixer le même point que le suédois « Tu penses à quoi Pluton ? » finis-tu par lui demander posément en embrassant son épaule jonchée de gouttelettes. « Excuse moi, je parle trop. J’ai du mal à faire face au silence, surtout quand j’suis accompagnée. J’ai peur d’être ennuyante, mais je m’en fous finalement. J’aime aussi le silence, alors je me tais et je m’imprègne de ce merveilleux tableau… »

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« Bah moi, ça m’a plutôt porté malheur… peut-être que je suis trop pessimiste en fait » Parce que dans le fond, j’avais eu des bons côtés dans ma vie. J’ai connu l’amour, le vrai, à deux reprises. Maintenant c’était terminé mais j’ai eu des bons souvenirs à travers le malheur de ma vie. Mais à côté de ça, j’ai eu plusieurs tristes événements et peut-être que je ne retenais que ça. Malheureusement. « Tu fais du théâtre ? Je pourrai te voir si tu fais une représentation alors, histoire de voir à quel point tu es douée » Un petit clin d’oeil et on continuait notre ascension vers la pointe de la falaise. Puis en quelques instants, on s’était tous les deux retrouvés en train de sauter et la sensation de liberté était tellement bonne que je n’avais pas peur de recommencer par la suite. « Tu préfères petite crevette ? Je suis pas sûr que tu me joues un mauvais tour, au contraire. Ton tour de magie est plutôt efficace » Efficace parce que j’oubliais tout le reste et le fait qu’elle m’éclabousse ne me dérange pas le moins du monde, je répondais même en rigolant en faisant de même. « Dos à la mer, par exemple » Ce qui forçait de faire un salto arrière et de faire attention à ne pas se prendre la pierre dans la tête. Mais quoiqu’il en soit, on reprenait la nage, se ruant directement vers la grotte qui était juste magnifique. Les effets de lumière, la pierre en elle-même, creusée par le temps. Et rapidement, on retrouvait le sec sur un banc de sable, sur lequel je m’allongeais de tout mon long, regardant au dessus de moi la voûte rocheuse. Bon, j’étais bien vite tiré de mes pensées par l’eau coulant directement sur mon torse, provenant de la chevelure de la jeune femme. Et forcément, j’en rigolais, parce qu’il n’y avait aucune raison de trouver ça chiant. On sortait de l’eau, c’était bien normal qu’elle veuille s’essorer. Sur moi ? Ainsi soit-il. Glissant mon bras dans son dos, l’attirant contre moi après qu’elle ait déposé un baiser sur mon épaule encore mouillée, je tournais la tête vers elle pour plonger mon regard dans le sien. « Je me disais que j’étais bien avec toi » Et si je n’étais pas aussi bavard qu’elle aujourd’hui, c’était bien parce que j’étais encore en train de combattre tout plein de sentiments contradictoires. L’amour, la haine, l’envie d’évoluer, l’envie de rester misérable. Mais dans le fond, je veux juste me sentir bien, tout le temps. Ne pas ressasser le passer, ne pas regretter certains actes. Je veux vivre, tout simplement. « Tu me fais tout oublier… et pas parce que ton corps sexy m’envoie au septième ciel à chaque fois. Preuve étant qu’on a même pas couché ensemble aujourd’hui que je me sens bien » Malgré la nouvelle apprise ce matin qui a précipité la mort de mon téléphone. « Je veux que tu continues de faire ce que tu fais » que je disais doucement avant d’approcher mes lèvres des siennes. L’embrasser, non, je me sentais assez joueur là pour le coup et je déviais mon visage pour aller dans son cou et à peine mes lèvres étaient posées sur sa peau, je soufflais afin d’imiter un bruit de pet, faisant vibrer sa peau à la même occasion.

« Tu pourras venir oui. Je me suis représentée tout le mois de février, tu m’as loupé de peu ! Je travaille sur une nouvelle pièce de toute façon, je t’appelle dès qu’on se produit, tu pourras me dézinguer comme ça » Eh oui, tu n’as du tout confiance en toi et en ton éventuel talent. C’est triste, mais c’est comme ça. Tu repères ton challenge de la journée par la suite et traînes Pluton dans ta quête d’adrénaline. En quelques minutes à peine, vous faites le grand saut et vous vous consultez pour éventuellement recommencer. Pluton veut rajouter du piquant, en sautant par exemple dos à la mer. Il est fou. Le genre de folie que tu possèdes. Surprise, tu inhales profondément de l’air et mordilles ta lèvre d'excitation « C’est noté, on verra si on a le temps toute à l’heure. J'ai hâte de me fracasser le crâne » Vous vous mettez ensuite à traverser le bassin pour rejoindre l’abri façonné par les forces de la nature. Quand tu accostes, tu perçois que le son ne résonne pas de la même manière là-dessous. C’est impressionnant, les couleurs sont époustouflantes, tu t’imprègnes de ces sensations du mieux que tu peux. Malgré tout, tu perçois un certain détachement du côté de Pluton, ce qui te pousse à le taquiner afin de le sortir de ce mutisme auquel tu n’es pas habitué. À quoi pense-t-il ? Qu’est-ce qu’il se passe de l’autre côté du miroir ? Lui est-il arrivé quelque chose dont tu n’es pas au courant ? Tu le questionnes alors ouvertement avant d’embrasser tendrement son épaule pour lui apporter du réconfort. Sa main se glisse dans ton dos pour te maintenir face à lui lorsqu’il te dépose quelques mots chaleureux. T’ignores s’il te dit ça en toute franchise, tu souris tout de même parce qu’il est adorable, parce que dans ses yeux, tu lis un chaos qui ne mérite pas d’être affronté tout seul. Il complète ensuite ses propos et tu ne plus nier le pouvoir qu'il te confère. Tu prends. Tu veux croire à ce qu’il te raconte, croire à ton utilité et à ton effet anti-douleur instantané. Ta bouche entrouverte, tu le vois s’approcher de toi et tu t’attends à ce qu’il lie ses lèvres aux tiennes. Ton coeur s’emballe alors, tu t’apprêtes à fermer tes paupières pour profiter de ce moment, mais Pluton est aujourd’hui décidé à se jouer de toi et embrasse ton cou en produisant un bruit très louche. T’éclates forcément de rire, puis, frustrée, tu te tournes et lui exposes ton dos en râlant « Pfff » Tu glisses ensuite tes mains jointes sous ta joue pour te séparer du sable et observes le fond de la grotte bien plus obscur. Étant donné que tu n’arrives pas à bouder pour rien plus d’une minute, tu fais volte face et repositionnes tes mains en guise d’oreiller devant le visage du Dunster « Tu sais, c’est réciproque pour moi. Je veux dire, j’aimerais aussi que tu continues ce que tu fais pour moi sans t’en rendre sûrement compte. Mes peines sont moins récentes que les tiennes, mais elles persistent. Depuis que tu es là, ça va mieux. Donc, j’espère qu’on pourra continuer à être le médicament de l’un et de l’autre. Même si nous ne sommes que des placebos. J’adorais le groupe Placebo durant mon adolescence. Hors sujet j’sais. » Tu marques une pause et t’attardes sur les traits du brun à quelques centimètres de ton visage. En temps normal, Pluton n’est pas forcément ton style, mais plus tu le côtoies, plus il le devient. Hypnotisée par sa moue de petit farceur, tu retires une main sous ta joue pour ranger quelques mèches courtes de Pluton derrière son oreille. « T’es beau quand tu te tais » plaisantes-tu en caressant par la suite ses lèvres du bout de tes doigts « On ne se connait pas depuis très longtemps, j’ignore qui est ton entourage, si tu as quelqu’un à qui parler fréquemment, mais si tu en as besoin, j’suis là… On se retrouve souvent pour baiser, mais je suis quand même capable d’autres choses, d’être une oreille amicale par exemple »

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« J'suis sûr que t'es parfaite » Et j'irai clairement, histoire de me faire une idée sur son don d'actrice. Mais je n'avais aucun doute sur sa capacité à bien jouer, au contraire. Quelque chose me dit qu'elle est assez douée, au point d'avoir le premier rôle. Rapidement, on sautait d'une falaise, se sentant plus que vivant le temps d'un instant. Ouais, recommencer me plaisait bien, surtout en rajoutant cette petite touche de danger, qui m'allait parfaitement. Nageant par la suite dans la grotte repérée, c'était le souffle coupé que j'admirais ce qui nous entourait. Faut croire que j'étais sensible à ce genre de beauté et ouais, je m'allongeais dans le sable afin de regarder ces dessins effectués dans la roche, par l'érosion, l'eau, le vent. C'était l'ensemble qui rendait ce tableau magique. Elle se joignait alors à moi, collé contre moi et ouais, j'en profitais pour glisser mon bras dans son dos, la collant à mon flanc avant de lui répondre que je pensais à elle. A ce qu'elle m'apportait. Une espèce de paix intérieure qui me faisait oublier toutes mes peines. Le moment se voulait quand même sérieux mais.. son cou juste là, à disposition, me donnait envie de rigoler et quand j'allais l'embrasser, je finissais par dévier mon visage pour que mes lèvres viennent embrasser son cou et faire un bruit loin d'être glamour. Le fait qu'elle prétende bouder me faisait bien rire et quand elle se tournait, je ne pouvais pas m'empêcher de poser ma main sur son flanc, sur sa hanche, caressant doucement sa peau « Boude pas va » Mais elle restait ainsi pendant une bonne minute alors que je me remettais comme j'étais, le regard rivé au plafond de la grotte. « J'aimais bien Running Up That Hill, pour ce que ça vaut. J'aime toujours d'ailleurs » Mais je souriais à ses paroles, content de l'aider à aller mieux elle aussi. Sa rupture n'était pas évidente à vivre et maintenant, elle avait du baume au cœur en étant avec moi, c'était satisfaisant. Mon regard se plantait sur elle, alors qu'elle analysait mes traits et restant silencieux, j'appréciais le moment tel qu'il était. Je souriais à ses mots, sentant ses doigts le long de mes lèvres, avant d'apprécier encore plus ce qu'elle disait par la suite. Je restais silencieux face à elle, continuant de la regarder, l'admirer. Contempler sa beauté. Puis finalement, je finissais par me confier. « J'allais mal ce matin... vraiment mal. J'en ai même explosé mon téléphone sous le coup de la colère  » que je finissais par avouer, ne pouvant même pas donner de détails puisque le paraître et la réalité étaient bien différents. Mais qu'importe. « Puis je t'ai vue. Et j'ai oublié cette colère, j'ai oublié la peine que je ressentais. Et je veux être comme ça tout le temps. T'es pas un placebo » Mon regard se plongeait de nouveau dans le sien alors que je concluais comme ça, sans oser rompre ce moment, que ce soit par une blague, ou par autre chose, bien que l'envie de l'embrasser me prenait un peu plus aux tripes. Mais je cédais. Je cédais parce que mes lèvres se posaient sur les siennes, sans que ce soit comme d'habitude, avec l'envie d'aller plus loin - même si honnêtement, je l'espérais fortement par la suite. Je l'embrassais pour la simple envie de l'embrasser, comme pour conclure ces mots qu'on se disait.

Tes yeux se plissent et ton sourire s’agrandit. Tu la connais bien cette chanson, elle a bercé ton adolescence tumultueuse. Tu te retournes alors pour lui déclarer ce qu’il t’apporte aussi de ton côté. Tu palpes ensuite son visage, échangeant des regards avec lui, dans un silence qui ne te perturbe plus désormais. Tu lui proposes tes services d’écoute, t’attends aussitôt quelques instants pour voir s’il veut en faire usage dès à présent. Contre toute attente, il te livre un évènement datant de ce matin et tes yeux s’arrondissent. Quand il te conte sa douleur, tu ne peux que compatir. Tout ton être veut lui sauter dessus, le serrer fort dans tes bras pour qu’il ne ressente plus rien, sauf que cela ne marche pas comme ça. Pluton ne creuse pas sur la raison de ce coup de sang et bifurque sur ta personne. Tu ne relèves pas, tu n’en as pas l'occasion. Le temps semble s’être arrêté. Son aura est magnétisante. Toi aussi tu veux qu’il soit comme ça tout le temps, alors tu scelles tes lèvres aux siennes pour pactiser ce désir entre vous. Tes paupières clignent et se ferment quand vous entrez en douce collision. Tu t’enflammes. Ça grimpe. Tu le sais que ça peut vite déraper, sauf que tu ne sais plus sur quel pied danser maintenant. En a-t-il envie ? Est-il d’attaque avec tout ce qui piétine son coeur ? Soudainement, tu le prives de tes lèvres et le fixes ardemment « J’ai envie de toi Pluton. » lui murmures-tu , envahie de tes pulsions. « Sauf que je ne veux pas profiter de toi et de ta faiblesse du jour. » Tes doigts effleurent son menton et tu finis par te retrouver le dos sur le sable, les yeux rivés sur la voûte poreuse au dessus de vous « Alors j’attendrais que ça aille mieux et je me toucherais ce soir en pensant à toi. Je t’imaginerais me prendre sauvagement dans ma douche, ouais, j’opterais pour ce scénario... » Ton corps s’enflamme rien qu’en y pensant, tu ondules comme une anguille à ta place, incapable de contrôler la fièvre qui se propage en toi. « Ou je me referais notre nuit à la belle étoile…Je me repasserais ces moments où ta queue glissait entre mes… » Clairement, tu veux lui faire partager tes pensées impures et peut être même l'amener à s'ériger.