L’ambiance s’échauffait en deux baisers. Le sien, suivi du mien, le premier ayant été trop bref à mon goût et puis ça faisait une semaine que je ne pensais ne plus jamais pouvoir le faire, ne plus jamais avoir l’occasion de l’embrasser comme ça. J’avais eu le temps de me repasser mentalement TOUS nos baisers dans ma tête. Des plus softs ou plus fiévreux. De ce premier baiser, celui d’où tout était parti, à cette soirée rubyX cube, sous les yeux énervés de Gab, au dernier ce soir là, lors de notre discussion sur nous deux, le sens de nos rapprochements, le sens de notre relation, ce qu’elle elle voulait, ce qu’elle attendait de notre lien… Oui, tous je les avais vu et revu, mentalement dans ma tête, comme pour imprimer chacune des sensations perçues dans ma tête, les ancrer dans ma mémoire. Alors aujourd’hui, même si elle était là, devant moi, en vie, même si ça signifiait que des baisers il pourrait y en avoir des tas d’autres, j’avais une soif intarissable de ses lèvres. Sauf qu’on fut interrompus. Une soignante. Ambiance vrillant direct. De fiévreuse à gênée en un quart de secondes, et une fois seuls, Ash cherchait à comprendre ma réaction. Sa réponse me laissait perplexe. Peut être qu’en fait j’avais rien compris. Je l’avais écouté, me dire ses attentes, ce qu’elle voulait, ou plutôt ne voulait pas, mais elle était confuse et l’entendre me dire que l’infirmière était une inconnue, sous entendant ainsi que ça ne l’avait pas dérangé qu’elle nous voit pendus aux lèvres l’un de l’autre, ça me perdait un peu. Elle ajoutait alors, pour clarifier, que si il s’était s’agit de Marin ou d’un autre de nos amis nous aurions eu le droit à des remarques et taquineries, qu’ils se seraient imaginé des choses… Imaginer des choses qui se passaient vraiment en fait. Je secouai la tête, perplexe, perdu… « Ouais désolé. » Je savais même pas pourquoi je m’excusais. Pour l’avoir embrassée ou pour ma réaction quand on s’était fait interrompre ? Qu’importe, le fait de savoir qu’elle ne voulait toujours pas qu’on nous voit ensemble, surtout pas nos amis, c’était blessant et… Et j’avais pas envie de penser à ça. Pas maintenant alors qu’on venait de se retrouver. Alors changement radical de sujet, j’affichai un sourire en lui lançant : « Devine qui est à l’appart au fait ? » Ouais, sa ‘mort’ avait eu l’effet de faire revenir certain du bout du monde et sans nul doute elle allait être ravie d’apprendre le retour d’Ilhan.

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T'étais vraiment pas douée, pour ce genre de choses, pour parler sentiments, émotions. Pas douée pour exprimer ce que tu ressens. Là encore tu le voyait bien que tes justifications elles tombaient à l'eau, que c'était comme parler dans le vent. Il comprenait pas où tu voulais en venir, ça tu le devinais a son petit air égaré qu'il abordait. Il devait essayer de trouver un sens à tout ça, mais en vain. Toi ça t'embêtais de le voir comme ça. Tu voulais pas que vos 'retrouvailles' se passe tendu, par ta faute. Qu'il déforme encore tes paroles. Alors pourquoi ça voulait pas sortir ? Pourquoi tu n'arrivais pas a dire ces simples mots : je te veux toi. Rien que ça. Den'... que tu souffles en lui tendant la main pour qu'il revienne près de toi. Pour essayer de lui faire comprendre autrement mais, il change totalement de sujet. Évasif, il évoque une présence au loft. Haussement de sourcils, tu n'as aucune idée. Tous vos amis sont au Laos d'abord, alors ça peut être n'importe lequel d'eux. Marin ? Tu tentes mais son visage montre bien que non. Vu la façon enjouée dont il a posé sa question, t'en conclus que c'est une personne qui n'est pas ici, une personne que vous connaissez mais qui est parti. Ça sonne trop comme si c'est impossible que cette personne soit dans les parages. Mais des amis qui sont partis depuis un an tu en compte à l'appel. Léo par exemple, la dernière en date. Dit moi que tu le presses, impatiente de découvrir l'identité de cet individu. T'imagines pas une seconde sue c'est Ilhan, ton meilleur ami. Cet enfoiré qui t'a donné un défi d'abstinence d'un mois et lui qui n'a pas tenu le sienavec Billie. Tu penses pas à lui vu qu'il est au Japon, vu que t'es la seule qui a des contacts avec lui. Enfin ça c'est ce que tu crois qu'il a gardé contact qu'avec toi.

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 Oui je m’excusais. Pour un peu tout… Le baiser, la réaction, mon incompréhension… J’avais promis patience, j’avais dit que j’attendais qu’elle réfléchisse, qu’elle sache, qu’elle soit sûre de ce qu’elle voulait, que dans tous les cas je m’y plierais, amitié, couple ou entre deux, j’avais dit ça oui… Mais c’était avant. Avant de la croire morte, partie, disparue pendant toute une longue semaine. Oui, maintenant, la patience ça me semblait plus compliqué. J’avais envie d’être avec elle. De l’embrasser. De la serrer contre moi. Tout le temps. De profiter de chaque seconde. Peut être que c’était aussi pour cela que je m’excusais. Que je me dépêchais de changer de sujet en la rejoignant sur ce lit sur le bord duquel je m’assis à nouveau, essayant de lui faire deviner qui été notre invité surprise. « Marin n’est pas parti au Laos, il a décalé son départ, il est toujours sur Boston, mais il a son appart… » Donc non, c’était quelqu’un d’autre. Et elle, jetait vite l’éponge, réclamant l’identité de ce revenant. « Ilhan. » révélai-je alors. « J’ai du lui annoncer tu sais… Quand je pensais que tu… » Ma voix se brisa. Y’avait eu Nate. Y’avait eu Ivy. Y’avait eu Alexys. Puis Ilhan, bordel, cet appel m’avait ravagé. Et notre pote avait débarqué du japon, il était arrivé… Juste la veille, il s’était absenté pour aller voir son employeur et du coup… « Faut qu’on lui dise… Il était pas avec moi de la journée hier, je l’ai pas vu ce matin… Faut qu’on lui dise ! » Je réalisais soudain que le garçon devait encore être au fond du gouffre, à croire qu’Ash était définitivement partie. Y’avait lui, y’avait Gaga, y’avait Marin, y’avait Lucky… « Faut qu’on le dise à tous d’ailleurs, t’as prévenu du monde ? »

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C'est pour ça que tu avais du mal a lancer le sujet, à lui parler, à lui dire les choses. T'es pas douée avec les mots, à t'exprimer, à être clair. Surtout pas quand il s'agit de dire ce que tu veux concernant lui, vous. C'est nouveau tout ça pour toi, de t'attacher ainsi, de ressentir des sentiments pour lui. Forcément, avec toutes tes craintes, tu t'embrouilles toi même et il comprend à côté de ce que tu veux lui faire comprendre. Et tu le vois bien, que tes paroles, elles le touchent, pas en bien. Qu'il semble pas très content. Blessé même ? Il préférerait sûrement que tu assumes, que tu arrives à dire les choses, à vider ce que t'as sur le cœur. Mais t'es incapable de le faire, pitoyablement. Alors quand il change de sujet, tu n'insistes pas, et tu cherches à deviner. Marin, c'est le prénom qui te vient tout de suite à l'esprit alors qu'après tu te doutes bien que c'est pas une personne que vous avez l'habitude de côtoyer tous les jours. Il parle comme si c'est quelqu'un qui s'est déplacé juste pour vous. Il confirme que c'est pas Marin, et tu ne vois vraiment pas. Trop de personnes qui ont abandonné Harvard et Boston. Trop de gens à qui t'a dû dire au revoir cette année, ça peut être n'importe qui. Qu'il crache le morceau. C'est ce qu'il fait, balançant le prénom d'Ilhan. Tu te redresses aussitôt sur ton lit, les yeux ronds comme des soucoupes. Tu secoues même la tête comme si tu as mal compris. Y a une erreur, il a dit un prénom et ton cerveau t'a joué un tour en te faisant comprendre celui ci ? Mais comment ? Comment t'as eut son num ? Tu croyais vraiment que seule toi avait gardé contact avec le jeune homme. Tu remarques bien que sa voix se brise et que c'est encore pénible pour Den' de dire qu'il t'avait pensé morte. Ta main attrapait ainsi la sienne, tes doigts se mêlant aux siens. Et puis il évoque qu'il sait pas Il' que t'es vivante, que d'autres ne doivent pas le savoir aussi. Tu hoches donc la tête. Comme tu répondais pas, j'ai un peu harcelé plusieurs personnes, du coup j'ai compris qu'il se passait un truc, il pensait tous que c'était une mauvaise blague. Y a que Marin, Lucky, Ivy, mes sœurs, qui savent pour l'instant. Puis tu t'approches à nouveau de lui, venant chuchoter tout près de son visage. Je suis là aussi, je vais bien, et je compte plus jamais te quitter. Plus jamais. T'insistes sur ces mots, te doutant pas que ta connerie de ne pas être capable de lui dire les choses, et sa connerie de croire qu'aider une ex en l'épousant te ferait rien, aller mettre des tensions entre vous, à venir. Tu t'approches à nouveau de ses lèvres, les capturant, doucement, dans un baiser bien maîtrisé, posé, te laissant porter par le moment, un sourire se dessinant sur tes lèvres à la fin.

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  J’abandonnais l’idée de comprendre, j’abandonnais l’idée d’insister, elle flippait d’être en couple, elle flippait pas du regard des autres mais de celui de nos amis, voilà ce qu’il ressortait de tout cela mais voilà sur quoi je n’avais pas envie de m’épancher, parce que ça avait un petit côté blessant, parce qu’être un couple ça impliquait de l’être devant tous, incluant nos amis, et que ses paroles, ce qu’elle venait de dire, ça pouvait laisser penser que quand elle y aurait réfléchi, ça serait pour conclure qu’elle ne voulait pas être avec moi… Alors oui, non, je préférais m’excuser, passer complètement à un autre sujet, et ne plus penser à ce drôle d’échange. Je révélai donc qu’Ilhan squattait actuellement chez nous. « T’oublies que j’avais l’habitude de lui souffler des défis. » J’avais son numéro quand il était sur le campus, et puis on avait continué de s’envoyer quelques messages ensuite, après sa rupture avec Billie, quand il avait voyagé jusqu’au Japon. Parce qu’en grand globe trotteur j’aimais garder contact avec mes amis qui voyageaient. Enfin je réalisais qu’Ilhan la pensait encore morte. On allait devoir lui dire, lui annoncer l’erreur, cette bonne nouvelle. Et ça me fit penser aux autres. Tous les autres. Ash avait déjà diffusé un peu la nouvelle. « J’essayerais de prévenir un max de gens. » Histoire d’alléger un peu sa mission des ‘coucou je suis pas morte’ parce que ça risquait d’être éprouvant pour elle, vu que les réactions de nos amis, et c’était logique, risquaient d’être plutôt sur la défensive au début. Elle perçut mon trouble, alors que je repensais à cette semaine infernale où on l’avait crue partie à jamais, et elle s’approcha pour me murmurer qu’elle ne comptait plus jamais me quitter. Un sourire ourla alors mes lèvres qui furent rapidement capturées à nouveau par les siennes. J’aime cette fille. Je l’aime comme un fou et j’aime ce pouvoir qu’elle a sur moi, en un baiser de tout faire s’effacer…

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Hj : on avait dit qu'on ferait une ellipse temporelle pour faire le tatouage je me rappelle plus trop ce qu'on avait dit mais je trouve qu'on pourrait la faire là non ?

Comment tuer un peu des retrouvailles ? Faites le (456) 704-2312, vous tomberez sur la messagerie d'Ashleigh Strauss. Parce qu'en effet, tu venais un peu de casser le truc, en tentant de lui expliquer ce que tu ressens, ce qui te bloque. Echec, encore. Tu les collectionnais à croire. Et pour pas être blasée toi aussi, ne pas craindre qu'un froid s'installe, tu le laisses changer de sujet. Ilhan. T'apprends que le jeune homme est rentré du Japon, suite à ton accident, ta 'mort'. Il est revenu pour toi. Un sourire se dessine sur tes lèvres, même s'il a fallut qu'il pense que tu étais au ciel pour qu'il revienne en ville. Un petit coup de poing que tu lances quand il évoque le défi de mars. Je m'en souviens très bien et t'appuies sur le très bien. Ce défi d'abstinence, en plein spring break. La pire torture pour toi à l'époque. Ce coup qu'ils avaient monté contre toi. Tu t'étais vengée c'est vrai mais tu n'oubliais pas quand même ce coup tordu, tout ça pour pas que monsieur te sache dans les draps d'autres gars. Tu allais envoyer un sms au jeune homme direct une fois que tu serais seule et libre, afin qu'il te rende visite. En attendant, il fallait penser à prévenir tout le monde, de l'erreur commisse, de ton retour d'entre les mords. Den' comptait t'aider et tant mieux, t'avais pas la tête à penser à toutes les personnes à prévenir, pas maintenant. Et ayant bien remarqué qu'il était encore bouleversé, de t'avoir cru décédée, d'avoir pensé que plus jamais il ne te reverrait, tu ne pouvais pas cacher cette peine qu'il faisait naître. Cette douleur de savoir qu'il allait mal, que tu lui avais causé du tord. Involontaire certes mais tu lui avais quand même fait du mal. Afin de le rassurer, tu l'embrassais, une nouvelle fois, assurant que tu n'allais plus le laisser, plus jamais. Que t'étais encore là, pour longtemps. Qu'il allait encore souffrir de petit déjeuner en fanfare, en bataille d'eau, en jus d'orange truqué de vodka et bien plus. Vous aviez tout un tas de projets en suspens pour l'abandonner si rapidement. Tu profitais encore de lui jusqu'à qu'il doit partir, son 'couvre feu' guettant.

Dimanche 9 juillet

Tu rentrais enfin de NY, tu avais passé le week end là bas, après être sortie de l'hôpital. T'aurais aimé le passé avec Denys mais, ta mère était en ville, chamboulée, ne croyant pas que tu étais bien vivante. Puis avec Ayma, c'était... étrange. La discussion se faisait de plus en plus facilement. Trop facilement. Elle avait parlé d'Abélard, de leur 'soucis' et puis tu lui avais même donné des conseils, l'écoutant. Ca c'était assez bien passé dans l'ensemble, mais la joie de retrouver ton meilleur ami était plus grande. Encore plus avec vos échanges de messages, plus évocateurs les uns que les autres. C'était plus du rentre dedans, c'était carrément de l'allumage. Des snaps par ci, des sms coquins par là, ça y allait. Alors arrivant à l'aéroport tu disais au revoir aux deux autres Strauss, disant qu'on venait te chercher. Et direction le devant de l'aéroport, pour attendre ton 'chauffeur'. Son break, tu le reconnais de loin, et ça te fit sourire de le voir débarquer avec. Pas du tout intéressée par le regard des gens. Tu l'adorais pour ça, pour cet attachement qu'il a envers ce véhicule. Ce côté sentimental qui fait de lui ce qu'il est. Alors qu'il sortait pour te prendre ta valise, la mettant dans le coffre, tu le prenais dans tes bras pour lui dire bonjour, avec un murmure à son oreille : je suis encore pleine d'énergie... Cette voix, que tu utilises, douce, allumeuse, sexy, elle est parfaitement calculée pour lui mettre l'eau à la bouche. Tu le veux toujours ce défilé ? que tu ajoutes, tes lèvres toujours penchées à son oreille, celles ci déposant un baiser sur son lobe. Il t'avait bien trop stimulé avec tous vos sms pour que tu n'aies pas envie de lui à peine retrouvé.

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hj : parfait pour moi, du coup j'ai fait l'ellipse ça va promettre

Ashleigh sortie. Trop vite sûrement. Enfin c’était Ash, et de la voir sortir contre avis médical rapidement c’était en soit un signe de bon rétablissement. Puis, avais-je le cœur à la sermonner alors que je venais à peine de la retrouver ? J’aurais juste voulu qu’elle soit au loft avec moi. Je supportais plus l’appart sans elle, sans sa présence. Au moins j’avais eu le temps de ranger mon bordel, de nettoyer un peu, de remettre les photos dans les tiroirs, mes reliques ashleiennes, que j’avais exhibées dans le logement changé en presque musée en son hommage durant la semaine où je l’avais crue partie… Voilà donc comment j’avais occupé mon samedi et mon dimanche, ranger, nettoyer, balayer, et échanger d’innombrables messages, mms, snaps, etc avec la demoiselle. Et forcément que ça glissait aussi vite vers des sous entendus, des allusions, des taquineries ambiguës. Ca aussi, c’était signe de bon rétablissement non ? Entre temps, j’avais eu des news d’Alexys, et j’appris que ma brune préférée rentrer également sur Boston le soir même. Impossible de ne pas l’inviter, impossible de ne pas lui proposer de venir, de dormir chez nous. Mais elle arrivait plus tard qu’Ash à l’aéroport et je me dépêchais donc d’aller chercher ma meilleure amie, histoire de profiter au max de notre tête à tête avant la soirée qui nous attendait. Garé devant la sortie principale, je repérais la silhouette de mon amie qui avançait vers moi et je sortis immédiatement de mon véhicule pour aller l’aider avec sa valise. « Doucement miss Strauss, tu sors d’hospit je te rappelle… » Ouais parce qu’elle avait tendance à l’oublier quand même. « Et t’as acheté toutes les fringues du défilé ou comment ça se passe ? » taquinai-je en soulevant son sac pour le charger dans le coffre de mon break. Me tournant vers elle, j’eus enfin le droit à mon câlin de bonjour.  La demoiselle m’enlaça, et en profita pour me soufflait à l’oreille l’énergie qu’elle avait encore… Un sourire allusif naquit malgré moi sur mes lèvres. Elle évoquait alors le défilé promis, me questionnant sur mon envie de la voir jouer les mannequins pour me montrer ses achats, et mes mains qui l’entouraient glissèrent alors un peu le long de la cambrure de ses reins… « J’ai vraiment besoin de répondre à cette question ? » Parce que clairement c’était un oui évident. Même si je m’étais un peu braqué quand elle avait regretté ne pas pouvoir être au SC pour choper à balle, en vérité c’était déjà un peu oublié, à la seconde où elle avait fondu dans mes bras. Ses lèvres contre mon oreille, je tournai ensuite la tête, juste assez pour lui voler un rapide baiser. Furtif. Puis quoi ? Y’avait que des inconnus autour de nous non, donc les critères étaient bon ? Enfin, c’était vrai qu’elle avait voyagé avec sa sœur et sa mère, il valait peut être mieux ne pas s’éterniser ici pour les démonstrations d’affection. « Allez viens, on rentre… » la pressai-je, encore plus impatient de pouvoir profiter d’elle et plus amplement qu’à l’hôpital de nos retrouvailles.

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Impatiente. C'était un doux euphémisme pour exprimer a quel point tu avais hâte de le revoir. Même si New York c'est génial, même si un défilé de Dior c'est incroyable, même si être en présence de Natalie Portman ou Robert Pattinson c'était dingue, ça ne valait pas ton envie d'être avec lui. T'avais passé ton temps à lui envoyer des messages, ayant droit à des piques de la part d'Ayma, mais qui savait bien que quand tu lui avais dit 'c'est mon meilleur ami' elle avait comprit le sens caché. Elle avait été témoin de cette colère qui t'avait envahie quand elle s'en était prise à toi et à lui. Puis tu savais, que toutes les deux vous êtes dans la même situation. Complètement tombées pour votre meilleur ami. Elle avait dû même comprendre que c'était lui qui allait venir te chercher, mais osef. Trop contente de le retrouver après deux jours éloignés, le reste n'était que futilité. Surtout que tu ne lui avais plus parlé depuis que tu étais montée dans l'avion, mais l'échange de SMS, bien explicite, bien ambiguë, bien envieux, de l'autre, impossible d'oublier. A peine devant lui tu le laissais prendre ta valise, monsieur taquinant sur le poids de cette dernière. Tu raleras moins quand tu me verras dans ses robes et sous vêtements que tu dis, sans gêne aucune. Tu espérais bien qu'il en perdrait sa langue, ou que celle ci tomberait juste au sol. Et tu lui sautais au cou, pour l'enlacer, lui dire bonjour et lui exprimer tes envies. Ton énergie toujours présente aussi, cherchant a savoir s'il le désirait ton défilé de mode personnel. Sa réponse étira un sourire sur tes lèvres, qui elles se déposaient sur son lobe d'oreille. Et te détachant de sa peau, prête a revenir visages face à face, il te vola un baiser. Rapide, que t'avais ni le temps d'en profiter, ni de râler. Tu ne pus t'empecher de regarder autour de vous rapidement, alors qu'au fond, tu aimais ça quand il te vole un baiser, quand il te surprend, quand il prend les devants. Pour preuve, tu te pincait la lèvre inférieure sans même le remarquer. Ta valise dans le coffre, il te pressait pour que vous rentriez. Te mordant un peu plus la lèvre, tu prenais place sur le siège passager. J'adore quand t'es impatient comme ça et tu l'étais aussi. Parce que ce soir y avait Alexys au loft, alors c'était le seul moment à deux dont vous allez pouvoir profiter, avant d'aller au lit. Sur la route, le trajet fut pénible pour toi. Tu tentais de faire la discussion, de lui raconter ton week end, de le rassurer que tu allais bien malgré que tu sois sortie plus vite que prévu, mais tu ne tenais plus en place. Du coin de l'oeil tu le regardais, sérieux, concentré sur la route et tu le trouvais terriblement beau. Même de profil y avait rien a dire, il avait pas un défaut à tes yeux. C'était long, dur, pénible. Alors quand la voiture fut garer, t'en sortie aussitôt. Oublie ma valise lâches tu en attrapant sa main. Pas de temps à perdre. Menant la marche, sa main dans la sienne, tu le guides à votre entrée d'immeuble. Tu prends l'ascenseur, et une fois dans celui ci, les portes fermées, vos seuls corps dans l'habitacle, tu te tournes vers lui avec ce regard qui en dit long. Ce regard qui le dévore totalement. Tes mains se posent sur ses pectoraux et d'un mouvement unique, tu le plaques contre la paroie en fer. Tes lèvres se posent aussitôt sur les siennes, perdant pas une minute. Baiser fougueux, passionné, toute la frustration des messages et snaps du week end, bien présent. Ta langue cherche la sienne avec sensualité. Tes mains, elles, descendent sur son corps, sous son haut, passant dans le dos pour finir sur ses fesses. Tes doigts appuyés sur celles ci, tu rapproches ton corps au sien, tes lèvres qui finissent par vaguer dans son cou, exerçant des petites aspirations. Tu crois qu'on a assez de temps ? avant qu'Alexys n'arrive bien sur. Parce que... j'ai terriblement envie... de toi... Et ça se voyait non ? Tu n'avais pas perdu une seconde pour lui sauter dessus... Ta respiration était déjà plus accélérée et ton coeur il était loin, très loin, tellement il battait la chamade.

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  Forcément en attrapant sa lourde valise, je ne pus que me faire taquin sur les achats qu’elle avait du faire là bas, sauf que mademoiselle avait réponse à tout. « J’exige de te voir dans chaque tenue… » Tout vêtement, mais aussi tous les ensembles de sous vêtements, tout tout tout… « … et de tout te retirer… » Ouais quitte à être exigent, autant en profiter. Et puis l’instant d’après, Ash fondant dans mes bras, j’en profitais toujours, tournant la tête pour lui voler un rapide baiser. Je la connaissais sa ‘règle’. Je savais sa crispation des gestes tendres et trop affectueux du genre dans les lieux publics, tout particulièrement quand des connaissances à nous pouvaient être présents, et si je m’y pliais docilement avant, après une semaine à la croire décédée, son hospit et ce week end qu’elle avait passé à NY, c’était mission impossible de ne me contenter que d’un vague câlin en guise de retrouvailles. Alors oui, je la sentis bien se crisper un peu, je le vis bien, son coup d’œil immédiat pour balayer les alentours, je le remarquais et ça me brisait toujours un peu plus le cœur de constater qu’elle était toujours autant sur la défensive et toujours peu encline à officialiser ce qu’on avait, mais je choisis d’en faire abstraction. Pas de prise de tête. Pas ce soir alors qu’on venait de se retrouver. Voilà pourquoi je la pressais. Pour qu’on se retrouve vite en solo, rien qu’elle et moi, et qu’on puisse véritablement profiter de nos retrouvailles. Derrière le volant, Ash sur le siège passager, le chemin de l’aéroport vers le loft me parut sans fin… Et il semblerait que ma meilleure amie l’ait également pensé, vu sa réplique lorsqu’on fut à peine sortis de la voiture. Sa main s’empara de la mienne et elle m’entrainait vers l’entrée du bâtiment, occasion parfaite pour lui ressortir avec un tire sa propre réplique : « J’adore quand t’es impatiente comme ça… » Les portes de l’ascenseur à peine refermées, et son regard de braise accrocha le mien… Elles avaient cette façon de faire, y’avait qu’elle qui pouvait me faire ça. Cet effet. En un regard. Un sourire. Quelques sms. Même en couchant simplement de l’encre sur un bout de papier, Ashleigh Strauss savaient réveiller chacun de mes sens et me donner l’irrépressible envie de lui faire l’amour sur le champ. Ses mains sur mon torse, je me retrouvais plaqué contre la paroi, ses lèvres sur les miennes et ma bouche répondait avec la même urgence et la même envie à la sienne. La balade de ses doigts sous mon T shirt, contre ma peau, sa question ensuite, son aveu, ça suffit à finir de me convaincre pour lui répondre avec assurance : « On a le temps. » Je ne savais même plus quelle heure il était, me demandait pas à quelle heure arrivait la brune, en vrai, j’étais incapable de réfléchir à autre chose qu’à Ashleigh à cet instant précis. Ma main voyageait jusqu’au bouton stop de la cabine, appuyant dessus pour bloquer l’appareil. « Tu l’as déjà fait dans un ascenseur ? » C’était notre jeu, toujours. Mais sauf qu’en l’occurrence là, j’avais pas vraiment envie de me voir retourner la question ensuite. Ni même qu’Ash me demande des précisions sur l’expérience passée que j’avais d’une telle chose. Je pouvais pas courir le risque que l’ambiance sulfureuse s’évapore. Alors fondant de nouveau sur la bouche de la demoiselle, mes mains glissaient sur elle : sa taille, ses hanches, voyageant jusqu’à ses fesses, tirant sur le tissu de sa robe pour la lui soulever lentement, mes doigts venant alors s’emparer de la dentelle de sa petite culotte… Etait-ce nécessaire de préciser que… : « J’ai terriblement envie de toi aussi… »

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Face à son exigence, tu réponds rien. Un simple sourire suffit, pour lui faire comprendre que tu acceptes. Vous avez un accord. Tu essayeras tout et tu le laisseras tout t'enlever, sans aucun problème. Rien que l'idée, ça te donne des idées, encore plus. Du coup, la valise dans le coffre, quand il te presse de rentrer au loft, tu te fais pas supplier. Tu le suis aussitôt, commentant son côté impatient que tu apprécies. T'aimes quand il est comme ça, quand il prend les devants, quand il est impatient, qu'il te presse, qu'il te stimule. T'adores ce côté sauvage qu'il a par moment. Par contre, ça rend le voyage interminablement long. Trente minutes de trajet ça peut vite devenir des heures. Les minutes défilent pas. Une chance qu'il n'y ait pas trop de circulations à cette heure ci, sinon ça aurait été pire. T'as le temps de réfléchir, à vous deux seuls, tes lèvres sur les siennes, sur son corps. Ses mains sur le tien. Ta peau contre la sienne. Et t'as chaud, encore plus. Tu baisses même la vitre du côté passager, rapprochant ton visage du bord pour prendre l'air en pleine figure. Terriblement chaud, alors à peine garé sur le parking, tu sors et attrapes sa main. Tant pis la valise, elle peut attendre plus tard. Pas tes envies. Tu l'entraînes vers votre bâtiment alors qu'il aime cette impatience dont tu fais preuve à ton tour. T'as rien vu encore que tu souffles alors que tu appelles l'ascenseur. A peine celui ci devant vous, les portes qui s'ouvrent, puis qui se ferment, vous laissant en intimité, tu le plaques contre le fer de la boîte. Pas une seconde à perdre. Tes lèvres s'emparent des siennes avec toute cette envie retenue depuis plus d'une semaine. A travers vos baisers, tu sens que lui aussi en avait plus qu'envie de ce moment. Tu ressens qu'il l'attendait autant que toi. Le problème c'était votre invité. Ce soir Alexys devait venir et vous n'aviez aucune idée à quelle heure elle devait se pointer. T'étais pas prête à attendre qu'elle aille se coucher pour profiter de lui. C'était maintenant. Y avait le temps selon lui, ce qui étira un sourire sur tes lèvres. Sourire qui s'agrandit quand tu sentis l'ascenseur se stoppait dans sa montée après qu'il ait appuyé sur le bouton stop. Et cette question habituelle. Votre jeu. Pas avec autant d'envie que tu réponds. Oui tu l'avais déjà fait, t'espérais juste que ça n'allait pas le refroidir, voilà pourquoi tu avais précisé ton niveau d'excitation. Y avait que lui pour te rendre aussi folle. Pour te donner autant envie. Et toi ? que tu demandes, déjà essoufflée, le corps brûlant pour lui. Tu savais qu'il avait un passé, tout comme tu en avais un. C'était comme ça, c'était avant, aucune raison de mal le prendre non ? Maintenant c'était toi et puis s'il disait oui, ça allait être un défi pour ta personne, à lui procurer plus de plaisir que la précédente, à ce que quand il pensera à l'avoir fait dans un ascenseur, ça sera ton prénom qui viendra dans ses pensées en premier. Qu'importe que tu ne sois pas la première à l'y avoir entraîné. Vos lèvres à nouveaux scellées, ses mains glissent sur ton corps alors qu'il retire ta robe. Tes mains le lâchent pour s'étirer vers le haut et lui faciliter le retirage du vêtement. Cheveux ébouriffés, tu t'en prends à son haut alors que tu ne cesses de l'embrasser. Tes mains glissent sensuellement sur sa peau, prenant ton temps pour retirer le tissus. Toujours sur ses lèvres, tu n'aperçois rien, tes yeux fermés, emportés par vos baisers, par le moment. Tes doigts, eux, s'activent aussitôt sur son bas, pour le faire tomber à ses pieds. Et ton corps se colle au sien une fois tous les deux en sous vêtements. Tu peux sentir l'effet que tu lui donnes, de cette bosse qui s'est formée dans son caleçon. Cette bosse qui se trouve contre ton intimité, à travers les tissus de vos dessous. Dit le moi, encore... que tu murmures, reprenant ton souffle. Tes mains viennent s'emmêler dans ses cheveux, tes yeux plongés dans les siens. Et tes lèvres reviennent se poser dans son cou, descendant de plus en plus, vers ses pectoraux. Les paupières closes, tu t'imprègnes de chaque baiser que tu déposes. Tu te concentres sur tes autres sens pour entendre sa respiration, sentir son corps frissonner, bouger, sous les caresses de tes lèvres. Ainsi, tu descends, le long de son corps, tes mains qui agrippent son caleçon, prête à le baisser, tes lèvres juste au niveau de son bas ventre... Mais quand tu ré ouvres les yeux, pour le voir, pour chercher son regard et son approbation à ce que tu voulais faire, c'est autre chose que tes pupilles remarquent. Tes sourcils se froncent, comme pour bien voir. Tes lèvres se décollent de la peau du grec et doucement, tu remontes vers lui. Tu ne quitte pas cette partie de son corps. Comme figé, tu constates de plus en plus que c'est réel, que t'as bien vu ce que t'as vu. Bêtement, tu passes ton pouce dessus l'écriture, cherchant peut être à ce que ça disparaisse sous la pression de ton doigt. Que ce soit une décalcomanie, ou du feutre. Qu'importe mais pas... pas de l'encre. Silencieuse, tu remarques au toucher que c'est encore frais. Les reliefs de l'encre sont encore là. C'est pas encore cicatrisé, et tu captes alors. C'est quoi ça ? que tu lâches enfin, ton regard qui se pose enfin sur son visage. Toute envie disparue. L'incompréhension se lisant sur ton visage. La panique aussi sûrement. Il avait pas osé ? Il avait pas osé le faire tout de même ? Ca devait être un faux tatouage super bien fait. Ouais, convainc toi si tu veux Ash'...

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