Ah oui tu y as souvent repensé ? Bambi le taquinait tout en sachant qu'elle avait de moins en moins de mal avec son corps, grâce à son aide et à sa patience. L'italienne aurait voulu même dire que c'était grâce à son amour mais c'était encore trop tôt pour évoquer la chose. Pour le moment, ils apprenaient surtout à s'apprivoiser, à découvrir des choses l'un sur l'autre - ou sur la vie, comme Ciarán sur le monoi aujourd'hui - et à aucun moment la brunette n'avait pensé que la discussion des enfants viendrait si vite sur le devant de la scène. Tu sais déjà que jamais jamais tu n'en voudras ? Bambi déglutit avec difficulté, s'asseyant sur le rebord de la baignoire. Elle n'avait plus son haut, enlevé par les bons soins du beau Mather quelques instants plus tôt, mais le déshabillage allait devoir attendre un peu, car c'était trop énorme. C'était de ça que tu voulais parler ? Est ce que... je peux te demander ce qui te rends aussi catégorique ? demanda-t-elle d'une voix douce.

Je suis un homme, et clairement pas asexué, si tu vois ce que je veux dire. Que tu veuilles laisser du temps à Bambi c'était une chose mais ça n'empêchait pas tout le reste. En attendant, ce n'était pas la conversation que vous aviez à cet instant qui allait vous permettre quoique ce soit. C'était même pire que tout. Tu l'as suivi du regard alors qu'elle mettait fin à la proximité de vos corps. jJe sais que je n'en veux pas, en tout cas. Jamais tu ne savais mais oui certainement. Jamais tu n'as envisagé ça. Au contraire tu craignais ça. Pourtant tu avais une vie sexuelle assez normale mais ta grosse phobie c'était une conquête qui tombe enceinte sans prévenir, alors tu faisais attention, à chaque fois. Non pas vraiment. Je voulais aussi m'assurer que tu ne m'en voulais pas après ce qui c'est passé chez Patty. Tu avais aussi voulu lui parler de Patty, et lui dire quelles sont tes passions, tes goûts. A question, tu as répondu. J'en sais rien, je sais juste que je l'ai jamais envisagé et que ça me fait pas du tout envie. Tu te rassurais en te disant que Bambi n'était pas avec toi pour ça, pour une vie de famille mais peut-être qu'elle te trouverait trop froid après ça.

@Bambi C. Corleonesi

Oui je crois que je vois ce que tu veux dire... reprit elle avec malice, une malice qui ne dura guère devant le sérieux de la conversation suivante. Mais Bambi n'était jamais fermée à ce genre de discussion, pas alors qu'elle avait justement râle à ce sujet quelques temps plus tôt dans la soirée. Mais le sujet de la conversation la glaça un peu dans son élan, découvrant apparemment que pour son désir d'enfant, de son côté, elle pourrait repasser voire même s'asseoir complément dessus. Je suis pas rancunière comme fille... alors non je t'en veux pas du tout, sinon je serais pas ici prête à prendre un bain tu crois pas ? tente-t-elle un petit sourire. Par contre tu vas me pardonner ma franchise j'espère... je comprends ce que tu veux dire et que tu veuilles pas d'enfant et tout ça mais tu imposerais toi à quelqu'un que tu aimes la chose ? C'est complètement con de poser cette question... excuse moi.

Tu l'avais présenté comme ton amie devant Patty, tu avais pris ces reproches en pleine poire sur le manque d'échanges autour de toi, en bref elle avait des raison de t'en vouloir, et tu voulais être sur que votre petite dispute du jour avait trouvé son issue. C'est vrai. On s'en sort pas mal pour une première petite querelle.. As-tu constaté, au fond soulagé que ça n'ait pas entaché plus que ça votre début d'histoire et surtout l'estime qu'elle te portait. Tu sentais pour le coup que tu marchais sur un fil maintenant que vous étiez un couple. Quand seul tu y repensais tu paniquais un peu. C'était toujours plus simple à deux, du moins quand de tels sujets n'étaient pas abordés. Non, je peux pas imposer à qui que ce soit de renoncer à ce genre de choses, mais je me contraindrai pas pour autant à faire des enfants. Tu n'en parlais qu'au conditionnel. Tu ne parlais pas de Bambi, pourtant c'était la seule chose qui ne changerait pas avec elle ou avec une autre. Tu ne voulais pas d'enfants. Toi l'enfant de personne, tu ne voulais être le père de personne.

@Bambi C. Corleonesi

Bambi esquissa un petit sourire attendri. Tu sais c'est normal qu'on se dispute... ce serait pas normal qu'on le fasse pas, ça voudrait dire qu'on se parle pas ! Et se battre pour leur couple, l'italienne était prête à le faire plutôt deux fois qu'une. Sauf qu'un tel sujet si tôt ne pouvait que plomber l'ambiance et ça, même la brunette le savait. Elle aurait presque préféré que Ciarán ne réponde pas à la question tant elle fut surprise par une telle froideur, un tel détachement. Je ne t'aurais jamais oblig... commença-t-elle avant de glisser du rebord de la baignoire et de rentrer dans l'eau un peu plus tôt que prévu. Cela eut au moins l'effet bénéfique de la faire éclater de rire, même si elle toussa à plusieurs reprises en sortant de l'eau. Bordel c'est pas possible !

Bien sur que tu savais que les disputes étaient normales, seulement tu craignais certaines d'entre elles. Notamment celles qui pointaient vos différences, et surtout ton caractère si particulier. La différence était là avec Bambi. Malgré toi tu te souciais de ce que pourrais impliquer en elle tes défauts. Cette relation t'investissait pleinement, contrairement à toutes les autres où ce n'étaient que prétexte à profiter de la vie ensemble pour un temps très limité. En attendant, Bambi s'apprêtait à dire quelque chose que tu ne voulais pas entendre, parce qu'au fond tu savais que tu ne pourrais pas lui dire la même chose. A elle ou à une autre. Tu n'obligerais nullement une demoiselle à renoncer à ses envies de maternité, tant que ça se faisait sans toi. Tu laisserais partir une demoiselle mais tu lui ferais pas un enfant c'était certain. Voilà qui nous apprendra à avoir des conversations beaucoup trop grandes pour nous. As-tu dit, décidé à ne plus en parler pour ce soir. Tu voulais profiter de ce petit luxe et causer de manière brute. Lui tendant la main pour l'aider à en sortir, tu as fini par rire légèrement de sa maladresse. Je me moque pas, j'aime ça chez toi, c'est différent. As-tu dit sur la défensive mais tu te sentais obligé de te justifier avant qu'elle ne t'ordonne de t'arrêter.

@Bambi C. Corleonesi

Le côté si catégorique de Ciarán avait fait mal au coeur à Bambi. Certes, cette conversation survenait beaucoup trop tôt, leur relation n'en n'étant qu'à ses premiers balbutiements, mais si elle lisait bien entre les lignes, le jeune homme ne changerait jamais d'avis, même s'ils étaient en couple depuis trois ans par exemple. Cette simple idée l'attristait profondément, elle qui estimait n'avoir déjà pas eu du tout de chance à ce niveau là, un choix de Sophie s'imposerait un jour à elle : refuser d'être mère, ou se séparer de l'homme de sa vie... C'est dangereux pour moi surtout, c'est moi qui ai glissé ! préférant de loin plaisanter sur sa maladresse. Si l'italienne se concentrait sur autre chose, elle risquait de fondre en larmes à nouveau, et ce soir avait reçu suffisamment de ses pleurs. Elle remercia Ciarán du regard alors qu'il venait de l'extirper du bain, avant de se marrer. Elle le fusilla à moitié du regard, mais à moitié seulement car elle était aussi hilare que lui. Paye toi ma tête en plus ! Attends... tu viens de dire que t'aimais ça chez moi ? papillonna-t-elle aussitôt des yeux, radieuse. Bon le fait que j'ai les fringues qui colle c'est moins sympa de suite... Bambi essayait de se déshabiller alors que ses vêtements pesaient une tonne sous le poids de l'eau. Mais au moins, sa maladresse avait désamorcé la bombe.

Tu t'es fait mal ? Oui cette question comptait mine de rien. Surtout qu'à l'entendre tu avais un petit doute. En attendant, tu avais beau avoir pris le temps de justifier ton petit rire amusé en lui disant que tu aimais sa petite maladresse pour freiner tout gêne, et surtout pour ne pas qu'elle se plaigne de te voir amusé, elle s'en plaignait sévèrement. Oui j'ai dis ça et je le pense en prime. As-tu dit en la regardant. Elle était trempée, et un pantalon trempé c'était pas très plaisant. Elle râlait peu de temps après ce à quoi tu as fini par répondre. Si tu m'avais laissé le temps de te déshabiller avant de causer autant, on en serait pas arrivé là ! Toi aussi, tu savais râler. En attendant tu as fini de retirer tes vêtements pour te glisser dans le bain, plus certain qu'elle t'y rejoindrais bien que tu l'espérais. Tu viens ou pas ?

@Bambi C. Corleonesi

Mon ego a eu plus mal que mon cul heureusement ! crut elle bon d'en rajouter, bataillant désormais avec son jean trempé, peinant fortement à l'enlever. Ciarán ne lui fut d'aucune aide, râlant dans son coin en se déshabillant tout seul comme un grand pour mieux entrer dans le bain, lui demandant si elle comptait le rejoindre alors qu'elle venait juste de réussir à vaincre le jean mouillé. Pourquoi je viendrais pas ? Tu crois pas qu'après m'avoir laissée galérer toute seule à me déshabiller tu vas avoir tous les avantages non mais ! lui tira-t-elle la langue, preuve de sa non rancune absolue, alors qu'elle entrait dans l'eau en parfaite nudité. Elle poussa un soupir d'aise, un peu frigorifiée aussi bien au niveau coeur que corps avant de regarder le jeune homme d'un air doux. Faut pas m'en vouloir d'avoir causé tout à l'heure. Je suis trop curieuse puis tu m'as appâtée aussi ! Tu vas rester loin ou tu viens contre moi ?

Son ego, elle était bien la seule à s'en soucier. Tu venais de le lui confier, tu aimais sa maladresse. Elle en était souvent même la seule victime, voilà qui te faisait tant sourire. Y'a as tellement d'avantages si tu me rejoins pas. As-tu dit, alors qu'elle se déshabillait. Oui tu l'avais voulu ce bain, mais forcément ton objectif c'était surtout de partager un moment tranquille avec elle, et rien d'autres. Je t'en veux pas, et c'est toi qui t'es placée aussi, pourquoi c'est qui devrait venir ?! Glissant ta main vers la sienne, tu l'as attirée vers toi pour lui faire une place tout contre toi. Torse contre son dos, tu déposais un baiser à son laissant tes mains jouer avec les siennes au milieu de la mousse qui s'était formée.Trop pris par votre petite dispute du soir, tu n'étais nullement distrait par vos corps nus si proches, pas pour l'instant. A l'inverse tu as fini par lui dire. Y'a des trucs que tu veux savoir en priorité, à part ma passion pour tes macarons café-praliné ? Tu l'avais entendu plutôt, et tu la comprenais. Alors tu étais prêt à faire connaissance pour de vrai. Que tu le veuilles ou non, tu méritais qu'on s'intéresse à toi.

@Bambi C. Corleonesi