Le piano c’est pas tant mon domaine de prédilection, mais ça reste l’instrument que j’ai le plus appris à maitriser au fil des années. C’est aussi un peu la base de mon lien avec Aaron, même si on a dépassé de loin d’époque des leçons, mais je suis contente qu’il veuille reprendre les cours avec moi, même si je maintiens que je ne lui serais pas d’une grande aide. Quand il me dit s’être mis à la boxe, je hoche la tête, surprise. « Ah oui, ça change du piano ! » Je laisse échapper un rire, et finit par accepter de reprendre le piano avec lui. Et à son sourire, je devine que j’ai fait le bon choix. « A moi aussi, ça me fait plaisir. » Avouais-je avec un petit sourire, penchant la tête sur le côté pour mieux le regarder. Puis là, la question qui tue. Est-ce que j’ai fait des ravages en Corée ? Un petit rire m’échappe, alors que je hausse les épaules. « Faire des ravages, c’est peut-être extrême. J’ai eu quelques histoires, disons, ça m’a permis d’être plus à l’aise avec les garçons. » Ouais, faut avouer que je suis bien moins timide qu’avant.

Elle est douée et qu'elle ne tente pas de se sous-estimer parce qu'il ne serait pas d'accord. C'est le lien qui les unit, c'est de cette façon qu'il a pu la connaître. Finalement, il lui avoue avoir repris la boxe, un sport qu'il pratique depuis quelques années, mais pas aussi longtemps que le piano, c'est vrai. Mais il en a besoin, surtout en ce moment. Le contrôle. Oui, il fait tout ça pour garder le contrôle. C'est vrai que ce n'est pas le même univers. dit-il en riant légèrement, hochant alors la tête. Bien qu'il est content de pouvoir rejouer un peu de l'instrument avec elle. Comme un retour aux sources. C'est ensuite qu'il s'intéresse à la vie amoureuse. C'est une amie et il venait de lui avouer ce qui se passait, niveau sentiment. Donc, à son tour, c'est vrai mais c'est surtout parce qu'il est curieux. Un sourire amusé traverse son visage aux paroles de la jeune rousse avant, de répondre, à son tour. Ta timidité a laissé sa place. C'est certainement une bonne chose.. Et en fait, il a quelques idées en tête. Mais attendons, un peu. T'es libre, ce soir ? demande-t-il, voulant lui proposer une sortie, histoire de fêter son retour. Mais oui, à sa manière.

« Parfois ça fait pas de mal de faire des trucs radicalement opposés, ceci dit.» Alors s’il voulait faire de la boxe plutôt que du piano actuellement, c’est que d’une façon ou une autre, il en a besoin en ce moment. Puis rien ne l’empêche de combiner les deux, chose qu’il semble vouloir faire s’il s’y remet avec moi. Après avoir parlé de ma vie amoureuse, Aaron observe que j’ai mis de côté ma timidité habituelle, et cette remarque m’arrache un sourire. « C’est ça. Après, pas de miracles, y a encore du travail à faire de ce côté-là. » Mais c’est en progrès, et oui, c’est une bonne chose. Récemment, j’avais revu une ancienne connaissance, Adriel. Fut un temps où je restais muette, devant lui. Et aujourd’hui, bien des choses avaient changées depuis la dernières fois. Quand il reprend la parole, Aaron me pose une question, et je tourne la tête d’avantage vers lui, surprise. « Ce soir ? Huu… Il me semble, oui, j’ai rien de prévu de particulier ! » Sourcils froncés, piquée par ma curiosité, j’ajoute en souriant : « Pourquoi cela ? »

Hoche la tête aux paroles de Margot. Oui, ce sont deux activités bien différentes. La boxe, c'est pratiquement un besoin en ce moment. Canaliser la colère, qu'il a, au fond de lui et pouvoir se défouler, tranquillement. Tout est réuni. De plus, il peut se faire un peu d'argent. Il n'oublie pas les paroles de Leevy même, si cette dernière, a décidé de partir, cela n'enlève pas les dettes qu'il a. C'est ensuite qu'il s'intéresse à la vie amoureuse de son amie. Et oui, il se rattrape un peu, cela fait tellement longtemps qu'il n'a pas pris des nouvelles d'elle. Maintenant qu'elle est face à lui, bien réelle, il en profite. Je ne doute pas de toi. Mais ta timidité fait aussi partie de ton charme. dit-il souriant, pensant ce qu'il dit. Bien que voir une Margot, moins réservé est plaisant. Elle pourra certainement profiter davantage. Mais qui dit retour, dit aussi la fête. Et oui, faut bien fêter son retour ! Parce que nous allons fêter ton retour ! dit-il en se redressant, bien en forme, tout d'un coup. Ouais, on se demande bien pourquoi. Tu croyais quand même pas, y échapper ? dit-il d'un large sourire, amusé. Oui, son retour lui fait du bien, il est content.

Le jour où je me mettrais à la boxe, ça sera la blague de l’année. Du haut de mon bébé mètre soixante et de mes maigres forces, je finirais par terre en un rien de temps, et je préfère, de mon côté, me cantonner au piano. C’est comme ma vie amoureuse : Le jour où je serais totalement audacieuse et entreprenante, il pleuvra des grenouilles, je pense. D’ailleurs, Aaron ne manque pas l’occasion pour me dire que ma timidité fait partie de mon charme, ce qui m’arrache un sourire. « T’es gentil » Je fais un sourire, jusqu’à ce qu’il me demande si je suis libre ce soir. Whut whut ? Faire la fête ? Il se redresse, et je fais de même en fronçant les sourcils, avec un rire léger. « Y échapper, peut-être pas, mais ça t’a pris d’un coup, je m’y attendais pas ! » Je ris à nouveau avant de hausser les épaules, pour mieux demander ensuite à Aaron : « T’as envie d’aller où ? Mais deal, je te suis ce soir, autant fêter ça bien ! »

Aaron lui adresse un léger sourire, hochant légèrement la tête. Ouais, peut être un peu trop gentil. Parce que là, à cet instant, il est sincère. Finalement, il lui propose de sortir, ce soir. Non parce qu'elle vient de revenir et il faut fêter ce retour.. Il y a toujours quelque chose à fêter, et toujours une raison pour boire. Qu'elle n'y échappe pas mais promis, il ne compte pas l'entraîner dans l'inconnu. Une petite soirée, tranquille. Il se redresse alors, lui faisant à nouveau, face. Je n'allais pas te laisser partir, encore une fois. Oui, passer un petit moment ensemble et retourner chez soi, jusqu'à la prochaine fois. Non, il n'y a jamais assez de temps. Pour autant, il a ce sourire amusé, plaqué sur le visage. Je connais un bar. Il est nouveau je crois mais très bonne ambiance. Cela fait quelques jours qu'il est tombé, là-dessus et honnêtement, il y a une bonne ambiance. Ce bar avait quelque chose en plus, il ne saurait dire. Bien loin des bars d'alcoolique. Non, il n'amène pas Margot, n'importe où.

Après les retrouvailles, la célébration ! Si au départ j’étais surprise de voir Aaron suggérer qu’on sorte faire la fête ce soir, je finis rapidement par m’en réjouir, n’ayant pas encore eu réellement l’occasion de vraiment fêter mon retour. « Ne t’en fais pas, de toutes façons je ne serais plus très loin. » Dans le pire des cas, je suis à Boston, chez mes parents. Dans le meilleur, je suis à deux pas d’ici, à la Lowell House. J’écoute alors le brun qui me dit connaître un nouveau bar qui vient d’ouvrir en ville. Je hoche la tête, décidant de suivre son avis. C’est pas comme si j’étais une grosse consommatrice d’alcool, après tout. « Moi je te suis ! Par contre, j’espère qu’ils ont pas tendance à vérifier les ID, remember… J’ai vingt ans. » Coucou c’est moi bébé Margot. Vivement la majorité, je comprends pas pourquoi les français par exemple peuvent boire à dix huit ans, et nous on doit attendre vingt-et-un ans. Injustice. Choquée déçue.

Ces retrouvailles sont trop courtes, pour lui. Il a ce besoin de prolonger et qui dit retour, dit qu'il faut le fêter. Oui, bon d'accord, il y a aussi, une occasion de boire. Il boit souvent en ce moment.. Une manière à lui d'oublier un peu le quotidien et ce qu'il ressent. Parce que ça reste frustrant. Un sourire s'affiche sur son visage aux paroles de son amie. Bien sûr qu'il est content qu'elle soit revenue. Lui, qui est habitué aux départs. Un peu trop et honnêtement, ce n'est pas une bonne habitude, on se comprend. Propose un bar tendance avant de se rappeler qu'elle n'a que vingt ans. Il s'arrête, grimace, réfléchis avant de reprendre la parole. Alors, on va devoir aller ailleurs. Nouveau bar et donc, de la sécurité. Il la regarde de haut en bas, très rapidement puis reprit. Tu peux faire largement vingt et un ans mais, on va aller ailleurs, au cas où. dit-il en souriant mais n'ayant aucune idée de l'endroit. Oui, ça se trouve. Pour le moment, il l'entraîne en centre-ville.

A croire que les américains ont besoin de plus de temps pour bien tolérer l'alcool. J'ai jamais compris pourquoi les autres pouvaient boire à dix huit ans, et nous par exemple, vingt et un. Je sais faire attention à ce que je bois, et de toutes manières, je déteste être malade à en vomir. Mais nope, pas de majorité,pas d'alcool. Enfin, tout dépend des bars, certains ferment les yeux, mais évidemment, Aaron dit en grimaçant qu'on allait voir ailleurs. Normal si c'est un nouveau bar. « Je m'en doutais. » Que je dis avec une moue boudeuse, fronçant le nez. Du coin de l'oeil, je le regarde, curieuse, tandis qu'il semble m'analyser. Moi, faire vingt et un ans? Ca dépend, là ça va que je suis habillée en conséquence dirons nous, et maquillée. « Y a toujours le Lord Hobo, en principe là bas ils me demandent pas ma carte, j'y ai été y a quelques jours. » Je pense que le barman essayait un peu de me draguer au passage, ça expliquerait qu'il ferme les yeux. « Enfin, comme tu le sens, je te suuuis! »

C'est vrai. Qu'il oublie parfois son âge. Bon, c'est très peu, il ne reste plus que quelques mois.. mais dans certaines endroits, ils exigent la carte d'identité et.. disons que ça ne rigole pas. Donc, va falloir trouver un autre endroit pour fêter ce retour. Non, il ne va pas s'arrêter à ce détail. Dans le pire des cas, il sait où il peut l'amener. Hausse alors les épaules, à sa proposition. C'est une habitude ce bar, il voulait changer mais honnêtement, s'il ne demande rien.. autant y aller. La prochaine fois, je t'amènerai ailleurs. Juste pour changer. dit-il large sourire. Mais pour le coup, ce soir, ils iront au Lord Hobo. Puis, ça lui permet de réfléchir quel genre d'endroit ne demande pas la carte. C'est à savoir, en fait. Allons-y ! Nul besoin de perdre trop de temps. Alors, il l'entraîne à quelques pas d'ici pour rejoindre ce bar, pas trop bondé, pour le moment. Mais ça reste un bar, peuplé d'étudiant. Table ou comptoir, mademoiselle ? dit-il en se mettant face à elle. Et d'un sourire en coin. Une bonne soirée, en perspective.