”Key West”
Pour toute réponse il me demande de sortir. Sage décision, je ne veux pas me retrouver ici.
Apparemment Tommy n’utilisait pas ses poings, il hurlait juste, secouait Duff. Ce dernier le lui rendait bien mais toujours attaché, il ne pouvait pas se soustraire.
Pourquoi est ce que, même avec tout ce que je sais de ces deux la… ils me faisaient pitié ? Je ne passe pas beaucoup de temps à me morfondre que Benji me demande de cacher mon flingue.
Ah ouai putain! Je reviens sur terre, me rappel de son existence dans ma main, le sachet de pois dans l’autre, je le vois sortir, me précipite vers le réfrigérateur et remet le tout, après avoir minutieusement essuyé l’arme de mes empreintes.
Referme et sors.
Je ne comptais pas rentrer avec moi, jamais de la vie ! J’ai aucune idée de ce pourquoi ils l’avaient utilisé… et surtout leurs prendre cette arme les auraient vraiment fait rager.
Arrivé prés de la voiture, je sens à peine l’effleurement de Benji quand il passe par la portière passager pour ouvrir. Il me rends mes affaires de la boite a gants et me demande de boucler ma ceinture.
Je le fais par réflexe, l’esprit assaillit par plein de questions, que je retranscris dans les notes de mon téléphone. J’écris tout. Je renomme l’enregistrement Audio de ce qui s’est passé, Parce que oui j’en ai lancé un sur mon téléphone, juste avant le coup de poing de Duff…
Je me masse la mâchoire, encore douloureuse, et continue à écrire. Des notes par ci ou par la, ne me rends même pas compte de ce qui se passe autour de moi.
Le fait qu’on ne se dirigent plus vers l’hôtel.
Le fait que Benji soit aussi silencieux.
Non pas que d’habitude on dansait la gigue …
Mais quand je n’ai plus rien à écrire et que je relève la tête vers son profil, je ressens cette vague de tension que je ne comprends absolument pas.
Rangeant mon téléphone je me met dans l’observation religieuse du décor. Il parlera … quand il le voudra. Quand il en aura envie, quand il aura assimilé toutes ces informations.
Et la je lui dirais ce que j’en pensais … En attendant, je regarde le décor alentour.
On s’arrête quelque part, et je me rends vite compte que ce n’est pas l’hôtel. Quelques pas derrière lui, époustouflé par la vue offerte, je n’ai cependant pas trop le temps de la contempler qu’il me demande d'où sors mon flingue.
Je le regarde sans comprendre.
De quel flingue …? Ah oui ! Mon show de tout à l’heur… est ce qu’il est énervé contre moi ?
Ce n’est pas le mien
Je réponds, me tournant complètement vers lui, le visage aussi sérieux que l’était le sien. Je ne veux pas l’emmerder encore plus et rajouteJe l’ai trouvé dans le congélo des Barrow, la ou je l’ai remis déjà.
Levant les mains pour illustrer mes propos , voilà plus de flingues.Je ne voulais pas l’utiliser je voulais juste le garder sur moi le temps qu’on était la, pour pas qu’on l’utilise sur nous. Quoi que ça aurait été difficile de l’utiliser vu que…
Je passe la main dans ma poche arrièreJ’ai enlevé les balles du chargeur…
Je les sors et les lui montre dans la paume de ma main puis explique :Je ne me fais pas autant confiance pour garder un pistolet chargé dans les mains.
Ou n’importe ou près de mes fesses.
Flashback -----
J’ouvre le réfrigérateur, sors le sachet de petits pois et trouves un pistolet derrière. Je m’arrête de respirer. Duff dans l’autre pièce continue a parler… et moi ici je sors l’arme, je la regarde, ouvre le chargeur précautionneusement, en sors toutes les balles qui passent dans ma poche arrière, puis au moment de le remettre la ou je l’ai trouvé… j’ai une moue. Pourquoi pas la garder ? Faudrait pas qu’ils aient l’avantage, au cas ou ils pourraient la recharger.
Je le passe à la lisière de mon jean, entre ma ceinture et ma peau.
Putain ce que c’est froid !
Fin Flashback ----